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Les fermiers de l'apocalypse

Les fermiers de l'apocalypse

La Presse04-07-2025
Alors que la Terre entière est frappée par la famine à la suite d'une pandémie et d'une guerre, une famille tente de protéger sa ferme de groupes cannibales.
Le titre 40 Acres fait référence à l'expression « quarante acres et une mule », promesse d'indemnisation faite par le gouvernement d'Abraham Lincoln aux esclaves afro-américains un peu avant la fin de la guerre de Sécession. Celle-ci a été révoquée par le président Andrew Johnson à la suite de l'assassinat de Lincoln, en 1865.
Dans le premier long métrage du Torontois R. T. Thorne, la famille Freeman a obtenu sa terre en immigrant au Canada après cette même guerre. Elle fait aujourd'hui face à une autre guerre civile, car l'agriculture est désormais la plus grande richesse sur la planète. Il y a 14 ans, une pandémie fongique a presque anéanti le monde animal. Deux ans plus tard, un conflit mondial a éclaté en raison de l'effondrement de la chaîne alimentaire. Depuis, la planète entière souffre de famine.
Anciens militaires, Hailey Freemen (Danielle Deadwyler) et son conjoint Galen (Michael Greyeyes) s'en tirent plutôt bien sur leur ferme avec leurs quatre enfants, Emmanuel (Kataem O'Connor), Raine (Leenah Robinson), Danis (Jaeda LeBlanc) et Cookie (Haile Amare). L'ordre et la discipline règnent dans la famille recomposée noire et autochtone. Malgré la situation, ils mangent bien, s'éduquent et sont bien protégés face aux groupes cannibales qui rôdent.
Mais Emmanuel, que tout le monde appelle Manny, aimerait rencontrer de nouvelles personnes. Sa mère s'occupe des communications avec le réseau clandestin des fermiers et son aîné est curieux de savoir si d'autres jeunes de son âge habitent les environs. Lorsqu'il rencontre Dawn (Milcania Diaz-Rojas), le jeune homme défie les ordres stricts de ses parents et vient à son secours.
Les récits postapocalyptiques ne manquent pas ces dernières années, et 40 Acres ne se démarque pas particulièrement du lot. Il possède tout de même certaines qualités, telles une superbe direction photo (Jeremy Benning) et une trame sonore dynamique (Todor Kobakov).
Danielle Deadwyler (Till, The Piano Lesson) offre une performance juste, aussi intense qu'imposante, tandis que le jeu du reste de la distribution est inégal, sans être mauvais.
Le scénario de R. T. Thorne et de Glenn Taylor aborde habilement les dynamiques familiales et le passage à l'âge adulte en situation de crise, puis les notions de traumatisme générationnel et de xénophobie. La tension graduellement installée dans les deux premiers actes explose dans le troisième, qui n'est que violence. Les scènes de combat et les fusillades sont bien orchestrées – en particulier l'une dans l'obscurité totale –, mais cette conclusion rythmée par les coups de feu n'est guère originale. Et son dénouement, peu plausible.
En salle, en version originale avec sous-titres anglais au Cineplex Forum
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Les incouchables, du Cirque du Soleil
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Les artistes du Cirque du Soleil sont parvenus à inventer un spectacle beau et d'une poésie émouvante. Il y a dans les chansons de Daniel Bélanger une poésie à la fois familière et fuyante comme les dernières images d'un rêve au moment du réveil. C'est dans cet entre-deux que les artisans du Cirque du Soleil se sont glissés pour créer Les incouchables, spectacle merveilleusement inspiré que le Cirque du Soleil consacre à la plus discrète des étoiles de la chanson québécoise. Ce voyage auquel les spectateurs sont conviés est à la fois nocturne et stellaire. On se retrouve dans le Spoutnik de l'Homme-Qui-Ne-Dort-Pas, pris d'assaut par une galerie d'insomniaques affublés de pyjamas étranges, dont l'un évoque ces moutons qu'on compte en espérant s'endormir et d'autres, des personnages de contes de fées. Ensemble, ils iront au bout d'une nuit de danses et de rêves, qui prendra l'allure de chorégraphies et de numéros circassiens épatants. Ce synopsis, il faut bien l'admettre, n'a pas de quoi surprendre à s'en décrocher la mâchoire. Sachant que l'album le plus aimé et le plus célébré de Daniel Bélanger s'intitule Rêver mieux et que sa matière sonore est parfaitement aérienne, ne pas saisir cette perche tendue comme une évidence n'aurait pas été bien malin. Il suffisait ensuite de se rappeler l'atmosphère d'Opium, son premier succès, où il parle d'insomniaques qui s'amusent, pour confirmer la piste. La belle surprise, c'est qu'en partant de cette piste attendue, les artisans et artistes du Cirque du Soleil sont parvenus à inventer un spectacle beau, saisissant par moments, d'une poésie émouvante et même teinté d'humour. Ce n'est pas tous les jours qu'on voit un homme coiffé d'un bonnet de nuit faire le DJ sur la couette de son lit ou une bataille d'oreillers au cirque ! Évitant le piège de l'illustration, les numéros circassiens ont ajouté une troisième dimension aux chansons de Daniel Bélanger. On pense à cet équilibriste, perché fin seul, tout en haut d'une échelle au son de Dis tout sans rien dire, morceau qui évoque à la fois la solitude et la folie. PHOTO SYLVAIN MAYER, LE NOUVELLISTE Les acrobates insomniaques Ou à cet autre tableau de roue Cyr sur Intouchable et immortel, rappelant d'abord la céleste balade à vélo de la chanson et dont la rythmique accentuée a fini par évoquer une boîte de nuit. Parce que la nuit, c'est aussi fait pour danser. On a aussi eu droit à un spectaculaire numéro de… jonglerie, qui avait des airs de jeu vidéo, sur Sortez-moi de moi, à un saisissant numéro de voltige amoureuse sur Les deux printemps et à des acrobaties à couper le souffle sur Sèche tes pleurs. Le tout baignant dans des éclairages fins et enveloppants d'Étienne Boucher. PHOTO SYLVAIN MAYER, LE NOUVELLISTE Tableau du spectacle Les incouchables Il faut souligner aussi l'habile scénographie de Geneviève Lizotte : le grand cercle qui dominait la scène, côté cour, qui évoquait la vitre du Spoutnik, se transformait aussi en miroir qui permettait de voir les chorégraphies et les acrobaties sous deux angles simultanément durant l'essentiel du spectacle. Puisque cette série de spectacles hommages à la chanson québécoise présentés depuis quelques années par le Cirque du Soleil à Trois-Rivières repose justement sur la musique, il faut souligner la qualité extraordinaire de la trame musicale de Jean-Phi Goncalves. Ses arrangements ont à la fois réinventé et simplement révélé les richesses rythmiques et mélodiques des chansons de Daniel Bélanger. Pour ceux qui connaissent bien son œuvre, c'était une pure joie. PHOTO SYLVAIN MAYER, LE NOUVELLISTE Tableau du spectacle Les incouchables Il n'est toutefois pas nécessaire de connaître cette imposante – et importante – discographie par cœur pour s'y plaire : la majorité des chansons sont tirées, vous l'aurez deviné, de l'album Rêver mieux. Le reste est principalement tiré des deux disques précédents, Quatre saisons dans le désordre et Les insomniaques s'amusent. Les incouchables parvient en somme à ajouter de la poésie à l'univers déjà poétique de Daniel Bélanger, sans l'encombrer ni le parasiter. Ce qui est une sorte d'exploit. Le spectacle s'est terminé sur une version renouvelée de Dans un spoutnik où la voix du chanteur parle désormais de « 8 milliards » de solitudes et non plus seulement 6. Il y a bel et bien du bleu dans Les incouchables, de la nostalgie dans la rêverie, mais bien plus de chaleur humaine que de solitude. Les incouchables jusqu'au 16 août à l'Amphithéâtre Cogeco de Trois-Rivières

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