Dernières actualités avec #ThierryMarx


Le Parisien
4 days ago
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Un bouillon près de la gare d'Asnières, l'audacieux pari du restaurateur Benjamin Moréel
Œufs mayo, pâté en croûte, poireaux vinaigrette, coquillettes, suprême de volaille, île flottante et tarte tatin seront bientôt à la carte du Petit bouillon de la gare, qui ouvrira en septembre à Asnières (Hauts-de-Seine), comme son nom l'indique, à proximité de la station de transilien. Une carte qui fait la part belle aux grands classiques du bistrot, pour un concept de restauration qui fait son retour en force ces dernières années. Des grands chefs s'y frottent notamment comme Thierry Marx, à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis). Une tendance qui n'avait pas encore de véritable adresse dans les Hauts-de-Seine, pourtant bien dotés en restauration.


Le Parisien
6 days ago
- Politics
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« Je comprends que c'est mon avenir » : au Havre, une brigade de réfugiés de Marioupol apprend la cuisine française et propose deux repas par semaine
L'encore très hypothétique après-guerre en Ukraine se prépare aussi dans l'assiette et à 3 000 km des champs de bataille, au Havre (Seine-Maritime). Trois hommes, vétérans de l'armée ukrainienne ou anciens prisonniers de guerre, et huit femmes, parmi les 100 000 réfugiés installés à Dnipro, sont arrivés le 16 juin dans la cité portuaire normande. Ils ont été sélectionnés par les autorités en exil de la ville martyre de Marioupol, actuellement occupée par la Russie , « pour être formés aux techniques de base de la cuisine française pendant sept semaines », comme le précise Christophe Houet, leur chef-formateur du lycée des métiers de l'hôtellerie et des services Jules Lecesne En vertu d'un partenariat entre l'association Stand with Ukraine et l'école Cuisine mode d'emploi-s fondée par le chef français Thierry Marx , les onze stagiaires sont actuellement présents à la Halle aux poissons du Havre pour cette formation à la cuisine française. En mode brigade, deux fois par semaine, ils cuisinent et servent un menu dans un restaurant éphémère. « Malgré des parcours différents, certains ont quelques connaissances, mais ils ont surtout une énorme envie d'apprendre pour se réparer de leurs traumatismes liés à la guerre et oublier leur calvaire. Pendant toute la semaine, ils participent à des ateliers techniques et le mercredi et vendredi préparent et servent à de vrais clients des menus affichant les grands standards de la cuisine française qu'ils ont confectionnés », raconte le chef Christophe Houet. « À cause de la barrière de la langue, les échanges n'ont pas été faciles au début, mais avec le concours de l'interprète et forts de leur motivation, ils apprennent très vite. Cela montre encore une fois que la cuisine est un partage international avec un côté humain très fort », poursuit le formateur. Parmi les stagiaires, âgé de 23 ans, célibataire, Sergii Mykhlailenko est l'un des plus motivés à poursuivre dans cette voie. Originaire de Soumy, avant février 2022, le jeune homme travaillait dans le bâtiment. Mobilisé, il a été affecté à Marioupol où, comme tireur dans le régiment Azov , il a participé à la bataille d'Azovstal . Fait prisonnier par l'armée russe, il sera transféré pendant 86 jours en Crimée. « J'y ai subi des tortures mentales mais j'ai été échangé et je suis retourné dans l'armée en février 2023, cette fois-ci comme chauffeur. » C'est à la fin de son contrat que la collectivité territoriale de Marioupol a proposé à Sergii d'apprendre la cuisine française. « Je comprends maintenant que c'est mon avenir. Je suis heureux d'apprendre toutes les bases, car je ne cuisinais pas avant. Après ce stage, on m'a proposé de continuer ma formation. Ensuite, je veux revenir en Ukraine et participer au projet Amitié Le Havre- Marioupol à Dnipro et travailler dans cet espace. » En effet, dans le cadre du protocole d'amitié signé le 28 février 2025 entre les deux villes portuaires afin de soutenir la population déplacée dans différentes villes en Ukraine et à l'international, Le Havre soutient le projet d'un tiers-lieu construit à Dnipro avec des logements sociaux, des salles culturelles et un restaurant qui va s'appeler La cantine de Marioupol. « Un vrai projet pour réinsérer la population », assure Caroline Leclercq, adjointe aux relations internationales à la ville du Havre.


Le Figaro
08-07-2025
- Sport
- Le Figaro
«Quand je masse, je fous la paix aux coureurs», Eric, 19 Tours de France, le kiné aux mains d'or
UN JOUR, UN MÉTIER - Tout au long du Tour de France, Le Figaro va à la rencontre de ceux qui font le Tour à l'ombre des coureurs. Eric Lasselin, c'est d'abord une carrure de rugbyman, des avant-bras épais comme des jambonneaux et, derrière ses lunettes, une ressemblance avec le chef étoilé Thierry Marx, ex-figure de l'émission Top Chef. Et en matière de viande, ce Belge en connaît un sacré rayon. Tous les soirs les jambes, les dos et les corps parfois meurtris des coureurs passent entre ses mains expertes. À découvrir Le classement du Tour de France 2024 Des quadriceps saillants des sprinteurs à ceux, durs et tendus comme des cordages serrés, des grimpeurs, Eric Lasselin fait des miracles. À 58 ans, le Belge vient d'entamer son 19e Tour de France avec l'équipe Cofidis qu'il a rejointe en 2000. Il compte aussi trois Tours d'Italie, une douzaine de Tour d'Espagne et des courses un peu partout à travers le monde. Une vie à voyager. Publicité Son dix-neuvième Tour de France Après les étapes, à l'hôtel, aux alentours de 20h00, Eric Lasselin et les autres membres du staff médical, accueillent les coureurs dans sa chambre transformée en cabinet. Au programme, entre quarante-cinq minutes et une heure de massage personnalisé en fonction et l'étape et du profil du coureur. Certains sont douillets, d'autres encaissent mieux le malaxage. «Le massage, c'est clairement un moment privilégié de la journée quand on passe entre les mains d'Eric. En général ça fait du bien mais ça peut être douloureux quand il pétrit fort aussi, décrit le sprinteur de l'équipe nordiste Bryan Coquard malheureux lundi lorsqu'il a provoqué la chute et l'abandon de Jasper Philipsen. Et si on a passé une sale journée, Eric sent tout de suite s'il faut parler ou pas de certaines choses et ça, on l'apprécie.» Bryan Coquart, le sprinteur de l'équipe Cofidis. Mathilde L'Azou, Team Cofidis Le kiné qui soigne le corps et le cœur Car au cours d'une séance, Eric Lasselin soigne autant le corps que l'esprit. «Les deux sont indissociables. Je travaille sur les muscles mais je fais du bien à la tête», précise celui que tout le monde surnomme «Teu Teu». Il guérit même parfois aussi un peu les cœurs quand rien ne va sur un Tour. «Les gars sont sous pression pendant trois semaines. Une pression maximale de performance, pression quotidienne des médias, alors quand ils passent entre mes mains, ma première mission c'est de leur foutre la paix. Je ne leur parle pas de la course, sauf si ce sont eux qui abordent le sujet. C'est à eux de faire le premier pas et là on peut être leur confident.» «On parle de tout sauf de la course» Ce kinésithérapeute chevronné a été formé pour travailler au début de sa carrière avec les enfants autistes et caractériels. Être à l'écoute et se montrer patient, il maîtrise. «Si le coureur ne veut pas parler, c'est qu'il a envie de couper avec tout, surtout s'il a chuté. Chacun a son caractère. Quand la discussion s'engage, on parle de la famille, on glisse quelques mots parfois pour rassurer. On s'adapte.» À lire aussi Tour de France : Dylan Orieult, des cuisines de l'Élysée au food truck de l'équipe Cofidis Il y a aussi les coureurs qui peuvent craquer. «C'est arrivé quand ils savent que l'abandon est proche malheureusement.» Eric Lasselin préfère les larmes de joie qui accompagnent les soirs de victoire d'étape. «Toute la pression se relâche d'un coup, confie-t-il. Ce sont les massages les plus faciles. J'avais massé Victor Lefay après son succès à Saint-Sebastien en 2023. C'était sans doute une des séances les plus faciles que j'ai eues à faire. Dans ces moments-là, l'euphorie fait que la douleur s'envole.» Quand les coureurs s'endorment, le signe d'une séance réussie Resté proche de l'ancien coureur David Moncoutié (coureur entre 1997 et 2012), «une vraie belle personne qui faisait du vélo pour le plaisir» ou Sylvain Chavanel (coureur entre 2000 et 2018), le Monsieur massage du team Cofidis sait lorsqu'une séance a été particulièrement efficace. Au fil des années, certains signent ne mentent pas. «Quand je les vois s'endormir, ils sont détendus et ils récupèrent musculairement et mentalement. Là je sais que j'ai fait mon boulot», glisse-t-il. Alors, à 22 heures, la porte de la chambre peut se refermer avec le sentiment du devoir accompli.