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Le Figaro
6 hours ago
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«Nous exécuterons cette décision» : Canal+ confirme la réintégration de Stéphane Guy à la rentrée
Thomas Sénécal, le directeur des sports de la chaîne cryptée, s'est exprimé sur le retour du commentateur de football à la suite de la décision de la Cour d'appel de Paris. Les choses rentrent dans l'ordre pour Stéphane Guy . Le commentateur de football, qui avait été licencié en décembre 2020 pour avoir soutenu à l'antenne son collègue Sébastien Thoen, va réintégrer Canal + après la décision de la Cour d'appel de Paris. Fin juin, cette dernière a, en effet, ordonné au groupe de réintégrer son ex-commentateur après avoir prononcé la nullité de son licenciement. Elle a aussi condamné la chaîne cryptée à verser un peu plus de 700.000 euros à son ancien journaliste, en particulier au titre de «l'indemnité d'éviction», soit les rappels de salaires. À lire aussi «Je suis très heureux de rentrer à la maison» : la justice ordonne à Canal+ de réintégrer le journaliste Stéphane Guy Publicité Canal + a pris acte de cette décision de justice comme l'a confirmé Thomas Sénécal, le directeur des sports du groupe, dans une interview donnée à nos confrères de L'Équipe . « Nous exécuterons bien sûr cette décision », a ainsi déclaré le dirigeant. Pour autant, le rôle que tiendra Stéphane Guy dans la grille de rentrée de la chaîne cryptée n'a pas encore été défini. « Nous n'avons pas encore échangé de manière précise sur ses missions », a encore expliqué Thomas Sénécal. Voix phare du football français, Stéphane Guy avait appris son licenciement la veille de Noël 2020, au terme de 23 ans chez Canal+, pour avoir apporté son soutien à l'humoriste Sébastien Thoen. Ce dernier avait lui-même été renvoyé pour une parodie visant l'émission «L'heure des pros» diffusée sur CNews, la chaîne info du groupe, dans le giron du milliardaire Vincent Bolloré. Lors de la mi-temps de la rencontre Montpellier-PSG, le 5 décembre 2020, Stéphane Guy avait profité de l'antenne pour passer un message à son confrère. « Je veux saluer l'ami Sébastien Thoen qui n'a pas eu la sortie qu'il aurait méritée. On lui souhaite bon vent », avait-il déclaré en direct avant de citer Coluche, « l'un des fondateurs de notre belle chaîne : il faut se méfier des comiques parce que, quelquefois, ils disent des choses pour plaisanter ». À lire aussi Affaire Sébastien Thoen: Stéphane Guy licencié à son tour par Canal + En mars 2021, Maxime Saada, le président de Canal+ s'était expliqué au sujet du licenciement de Stéphane Guy dans les colonnes de L'Équipe. « Stéphane (Guy), je lui avais déjà dit plusieurs fois que ce n'était pas son antenne, qu'il ne pouvait pas l'utiliser pour dire des choses qui lui passaient par la tête. Moi-même, je ne me suis jamais permis ça », avait-il déclaré. Selon la Cour, le journaliste « n'a pas commis d'abus », pointant « une violation par l'employeur de sa liberté d'expression ». En 2022 déjà, le Conseil des Prud'hommes avait condamné Canal+ pour le « licenciement sans cause réelle et sérieuse » de Stéphane Guy, qui avait choisi de faire ensuite appel pour obtenir l'annulation de son limogeage. Publicité Après avoir rebondi sur RMC, le journaliste officiait régulièrement sur la chaîne L'Équipe. Le 25 juin dernier, il participait à l'émission «L'Équipe du soir» dans laquelle il a réagi à ce nouvel épisode judiciaire. « Mon licenciement est annulé par la Cour d'appel de Paris », a-t-il d'abord déclaré avant d'avoir un mot pour son avocat et pour ses anciens confrères qui avaient, eux aussi, perdu leur emploi. À lire aussi «Il n'aimait pas trop les gens autour de lui» : Sébastien Thoen raconte sa mauvaise expérience avec Antoine de Caunes « Je suis très heureux de rentrer à la maison, ça c'est sûr et surtout que les principes de cette affaire, qui était une affaire de liberté d'expression, de la limite de la liberté d'expression, de la déontologie des journalistes, soient consacrés à nouveau, réaffirmés par la Cour d'Appel de Paris », avait-il encore estimé.

L'Équipe
4 days ago
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« Savoir entretenir la flamme » : Thomas Sénécal, directeur des sports de Canal+, détaille les contours de la saison à venir
Le directeur du service des sports de Canal+, Thomas Sénécal, prépare activement la rentrée de la chaîne où la Ligue des champions aura encore une place de choix. Aux commandes du service des sports de Canal+ depuis le 1er juillet 2022, Thomas Sénécal a vécu une saison forcément particulière. La Ligue des champions, conclue par la victoire du PSG, a notamment offert à la chaîne un scénario inédit et exaltant. Mais l'affaire de sexisme au sein du service rugby a marqué aussi les esprits. « La Ligue des champions, avec sa nouvelle formule et la victoire du PSG, vous a été très favorable ?Nous avions au total 546 matches à mettre à l'antenne. Et le succès a été immédiat avec + 15 % par rapport à la saison précédente. La saison régulière a rassemblé un grand nombre de fidèles, le multiplex, à la fin de la phase de groupes, a aussi crevé l'écran. Avec 40 ans d'expérience dans le foot, nous n'en avions jamais diffusé un avec 18 matches simultanés. Ça nous a donné un spectacle dingue avec 60 buts, du suspense... Nous avons aussi battu le record historique sur Canal d'un programme et pas seulement de sport, avec 4,14 millions d'abonnés pour la demi-finale retour Arsenal- PSG (2-1). Donc le parcours du PSG est venu sublimer une saison déjà très bien engagée avec de belles histoires, l'épopée brestoise, Lille classé dans les huit premiers. La saison a été très riche sportivement et éditorialement. Allez-vous modifier des choses ?On veut garder cette dynamique, cet élan. C'est vraiment le mot que j'aime retenir pour cette rentrée, savoir entretenir la flamme. On aura aussi en plus l'OM cette saison, et on sait que nos abonnés adorent ce club. L'architecture ne change pas avec un match le mardi sur Canal+ Foot et un le mercredi sur Canal+, et le Canal Champions Club avant et après. Et on est ravi de compter sur Samir Nasri qui a résigné pour quatre ans. « On a créé des émotions, des souvenirs finalement pour les gens qui nous regardaient » Pourquoi le garder était-il important ?Il est l'archétype du consultant moderne, expert et espiègle aussi. C'est une voix qui porte, et il a l'oeil partout. Même sur le plateau. Et il a la vivacité d'esprit, le sens de la formule, de l'humour et un sourire communicatif. Et on est tellement attaché à lui qu'on a produit un documentaire Rebelle, qu'on diffusera le 31 août en prime-time sur Canal, qui raconte sa trajectoire hors norme avec des témoignages inédits, notamment familiaux. La rumeur a laissé entendre que Bertrand Latour, recruté l'an passé, pouvait partir ?Si nos talents sont courtisés, ça veut dire qu'on ne s'est pas trompé. Il a fait une super saison, il aime le débat, la contradiction. Il a apporté à nos plateaux, du nerf, du dynamisme. Nous renforçons d'ailleurs notre proposition sur les débats en déclinant Jour de foot avec une quotidienne sur le foot français ou étranger, présentée par Nicolas Tourriol, sur Canal+ Foot à 23h. Bertrand fera partie du tour de table avec Laurent Paganelli, Margot Dumont. Les soirs de Coupe d'Europe, l'émission sera remplacée par le débrief des matchs. Cette saison était aussi la première année sans la Ligue 1 ?Cela n'a pas été un sujet. Depuis plus de dix ans maintenant, Maxime Saada (le président de la chaîne) a entamé une démarche de diversification et, aujourd'hui, notre offre est pléthorique et très qualitative. Cette richesse a séduit en linéaire comme en digital où on a doublé le nombre de vues pour atteindre 3 milliards en 2024. On le doit à la qualité des scénarii sportifs incroyables - la Ligue des champions, la victoire historique de Zarco au GP de France, McIl Roy et sa veste verte à Augusta - et notre manière de les accompagner. On a créé des émotions, des souvenirs finalement pour les gens qui nous regardaient. Ce package global a été plus important que les droits qu'on n'avait pas. Et le service des sports travaille à partir des droits qui sont acquis. En matière de football, quelles seront les nouveautés ?On va décliner le multiplex (4 matches) sur la Premier League sur Canal+ Sport le samedi à 16 heures. On a la volonté de la réenchanter, la remettre là où elle le mérite, c'est-à-dire à la place de premier Championnat de clubs au monde. Et nous n'avons pas renouvelé notre contrat avec la Saudi Pro League. « On veut travailler beaucoup sur la pédagogie » À votre arrivée, vous insistiez beaucoup sur l'importance de l'inside ?C'est notre marque de fabrique aussi bien sur les Grands Prix de F1 que sur le rugby. La semaine dernière à Bayonne, avec Maxime Saada, nous avons rencontré les présidents de Top 14 et de Pro D2 et les responsables de la Ligue pour échanger sur les manières futures de filmer le rugby, de continuer à innover. Cette année, on a eu aussi une belle saison avec notre meilleur score depuis 2014 : un million d'abonnés devant Canal, le soir de la finale (le 28 juin entre Toulouse et l'UBB). Une affaire de sexisme a été révélée au service rugby. Allez-vous le modifier ?Il ne faut pas tout mélanger. Nous avons été saisis de comportements inappropriés, de sexisme. Après une enquête interne, des sanctions ont été prises. Mais je ne veux pas stigmatiser une de nos rédactions. Nous avons une grande équipe au service des sports de 150 journalistes et nous traitons cette situation à l'échelle du service dans son ensemble. Mais on va de l'avant et je fais le distingo avec ce qu'on voit à l'antenne. Le travail de l'équipe d'Éric Bayle, qui dirige le service depuis une trentaine d'années, est plébiscité par nos abonnés, année après année. Les audiences progressent et on pense avoir encore une marge de progression. On veut travailler beaucoup sur la pédagogie. En raison des règles complexes du rugby, on va faire des modules qui apprennent aux gens, moins avertis peut-être, à décoder la gestion des arbitres. Vous devez aussi réintégrer, sur décision de justice, Stéphane Guy ?Nous exécuterons bien sûr cette décision. Mais nous n'avons pas encore échangé de manière précise sur ses missions. Hors football, quelles seront les autres nouveautés ?Nous créons une émission mensuelle « sport et santé », dont la programmation reste à déterminer. Je veux qu'on crée en quelque sorte la "clinique du sport idéale" avec les plus grands spécialistes, médecins du sport, kinés, préparateurs physiques, psychologues pour aborder en profondeur ces sujets de préparation physique, préparation mentale plus que jamais d'actualité. Lyes Houhou la présentera. Nous poursuivons aussi notre offre de documentaires. Celui sur Platini interviendra au cours de la saison 2025-2026, il y en aura aussi un sur Thomas Ramos à la rentrée et un autre sur Romain Ntamack. On suit également Amandine Buchard, cette judoka qui se met au rugby et qui vise ces deux sports aux Jeux de Los Angeles. Ainsi que Sakina Karchaoui et plusieurs de ses coéquipières pour 2026. Nous avons aussi des projets en digital avec Laure Boulleau qui proposera Retour aux sources où elle revient avec des sportifs sur le terrain de leurs débuts. Ces programmes seront diffusés à la fois sur nos antennes et nos comptes sociaux... Pour toucher un public de jeunes, et aller chercher les abonnés de demain. » À lire aussi Comment les Bleues se sont donné des ailes Pourquoi Mbeumo vaut 81 M€ Rennes accélère sur Merlin Un changement de dimension à confirmer