Dernières actualités avec #Vaud


24 Heures
10 hours ago
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«Comme une errance»: notre enquête photographique «En lisière de Genève»
Durant une année, carte blanche a été donnée aux photographes de «24 heures», de la «Tribune de Genève» et du «Matin Dimanche» pour raconter Vaud ou Genève autrement. Troisième volet: «En lisière de Genève». Publié aujourd'hui à 20h09 PIERRE ALBOUY En bref: J'ai choisi de montrer le territoire genevois en proposant un regard singulier sur la ville et sa campagne . J'ai cherché les endroits où s'entremêlent ces deux milieux. Si certains emplacements m'étaient familiers, puisque traversés lors de reportages ou de balades à vélo, j'en ai découvert d'autres au fil des sorties. Parfois, la lisière est brutale/nette, parfois elle est progressive. Routes et immeubles rencontrent champs et forêts. Poteaux électriques et panneaux directionnels côtoient terres labourées et arbres fruitiers. L'architecture se fond dans la verdure. De nuit, la transition ville-campagne est encore plus flagrante: l' éclairage public déborde puis disparaît dans la nature. La bordure n'est pas délimitée comme une frontière sur une carte, elle est ici ressentie. PIERRE ALBOUY PIERRE ALBOUY La démarche est documentaire. L'observation de l'aménagement d'une partie du territoire genevois se fait au travers d'éléments, de détails et de paysages ordinaires. Le contraste entre le patrimoine bâti et naturel est la clé de lecture des images produites. Cette série de photographies est volontairement dénuée de toute présence humaine. Cependant, l'humain, bien qu'invisible, est représenté par les équipements et infrastructures qu'il a érigés, nécessaires au fonctionnement de son quotidien. L'homme est là, sans y être. Aussi, la notion d'échelle est importante. Elle permet de nous faire prendre du recul sur le développement de notre cité, de notre rapport à l'environnement et de la place que l'on y occupe. #paysage #urbanisme #photographiedocumentaire #villeetcampagne #nature #genève PIERRE ALBOUY PIERRE ALBOUY Notre carte blanche photographies «Comme une errance» Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.


24 Heures
20 hours ago
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Dans les maternités vaudoises, les bébés se font de plus en plus désirer…
Comme la Suisse, le canton n'en finit plus de voir les naissances diminuer avec presque 400 accouchements de moins chaque année. Un phénomène qui devrait durer. Publié aujourd'hui à 10h07 Après avoir enregistré des pics par le passé, la maternité de l'Ensemble hospitalier de La Côte accueille entre 80 et 90 nouveau-nés de moins chaque année, à l'image du canton de Vaud qui a mal à sa natalité. MARIE-LOU DUMAUTHIOZ En bref: Cette fois, c'est confirmé: en Suisse, avoir un bébé ne fait plus rêver! Avec 1800 naissances de moins qu'en 2023 , soit 78'256, notre pays a passé sous la barre symbolique des 80'000, ce qui confirme un phénomène de diminution de la natalité enclenché en 2019, à rebours de la démographie et d'une « Suisse à 10 millions d'habitants ». En 2024, on enregistre 1,29 enfant par femme en moyenne, un chiffre qui ne cesse de diminuer depuis 2021. «Le recul du nombre de naissances freine ainsi plus particulièrement les agrandissements plutôt que les fondations de familles», indique l'Office fédéral de la statistique , comme si le pays était en train de devenir une fabrique à enfant unique, quand les couples n'y renoncent tout simplement pas. Le canton de Vaud – tout comme Genève – n'échappe pas à la règle, ce qui ne manque pas d'interpeller alors que l'actualité évoque en boucle l'incessante course contre la montre à laquelle se livrent toutes les régions pour construire des collèges, des salles de classe en containers et des lieux d'accueil des petits afin de faire face à l'explosion démographique. Entre 2022 et 2024, après les neuf mois qui ont suivi le Covid-19, particulièrement riches en heureux événements, les maternités vaudoises ont en effet perdu près de 400 nouveau-nés chaque année. On est passé en dessous de la barre des 8000 en 2023 (7973, soit un recul de 391) pour atteindre 7612 l'an dernier. La dégringolade de la natalité se confirme en 2025 Particulièrement concerné, l'Ensemble hospitalier de la Côte (EHC ) confirme le phénomène: «Depuis l'année Covid-19, nous sommes passés à des chiffres en dessous de 1400 avec un plancher à 1235 en 2024», détaille Caroline Boesch, responsable de la communication. Et la dégringolade n'est pas terminée, puisque à la fin mai 2025, l'EHC a certes eu le bonheur d'accueillir 437 bébés, mais cela en fait tout de même 91 de moins qu'en 2024. Comme les Hôpitaux universitaires de Genève, placés ici à titre de comparaison intercantonale, le CHUV et la maternité de Rennaz résistent bien, alors que d'autres maternités plus petites subissent une baisse constante à l'image du canton de Vaud. Le choix de donner la vie est évidemment une affaire qui appartient aux parents potentiels, mais lorsque la machine s'enraye, les répercussions sont nombreuses à long terme, si l'on ne pense qu'au financement de l'AVS ou à la pénurie de main-d'œuvre. On s'inquiète aussi dans les hôpitaux, puisque les maternités fonctionnent 365 jours par an et reposent sur un effectif calculé pour répondre à une demande 24 h/24… qui n'est plus toujours au rendez-vous. «L'organisation du personnel de la maternité prévoit une dotation sécuritaire en permanence pour absorber un flux variable de patientes, précise la responsable de la communication des eHnv à Yverdon. Nous pouvons ainsi nous adapter à ces changements.» Formation mise à mal La formation des sages-femmes est également une préoccupation étroitement liée à la natalité, comme le relevait récemment Carole Wyser, directrice générale de la Haute École de santé Vaud (HESAV). «Cela montre que nous avons une forte dépendance à l'étranger, ce qui va devenir un enjeu de santé publique», puisque les étudiants locaux éprouvent de grandes difficultés à trouver des stages, alors qu'il est requis de pratiquer 40 accouchements pour valider son diplôme. En 2024, la maternité de l'Ensemble hospitalier de la Côte, à Morges, a enregistré 89 naissances de moins que l'année précédente, une tendance qui se confirme déjà lors des six premiers mois de cette année. MARIE-LOU DUMAUTHIOZ Pour Damien Grohar, médecin-chef en gynécologie et obstétrique à l'EHC, le constat est sans appel: «Ça fait peur, c'est évident, mais ce n'est pas surprenant. Dans mes consultations de gynécologie, le message de beaucoup de femmes se rejoint sur le fait de ne pas faire d'enfant , il faut l'admettre.» Alors qu'il faisait partie du package de base quasi naturel de la plupart des couples il y a peu, le mythe a désormais la vie dure. «Je ressens chez mes patientes une anxiété générale, qui provient du climat géopolitique, qui comprend également l'atteinte à l'environnement à laquelle elles ne veulent pas contribuer», poursuit le médecin qui exerce à Morges. La carrière d'abord! Le désir de privilégier sa carrière professionnelle revient aussi très fortement ainsi que la question financière, longtemps un tabou. «Même s'il peut surprendre, c'est aujourd'hui le critère principal, estime le Dr Grohar. Le coût d'un enfant en Suisse est un vrai problème, sans parler de la difficulté à dénicher une place de crèche pour des femmes qui sont souvent étrangères sur l'arc lémanique et qui n'ont pas de structure familiale de base – leurs parents – pour les aider, rien qu'au niveau de la garde. Si les politiciens ne trouvent pas de leviers, la natalité ne va pas remonter d'elle-même.» Entre les deux cantons lémaniques, la baisse de la natalité est légèrement plus prononcée (en pourcentage) sur Vaud que sur Genève sur les cinq dernières années, mais plus impressionnante sur le plan des chiffres bruts vaudois. Étant notamment passé par les HUG, le CHUV et à Nyon, le Dr Grohar s'inquiète du maintien de toutes les structures du canton. «À terme, certaines maternités – qui sont tenues d'assurer un service continu 24 h/24 – n'auront plus la taille critique et des regroupements seront inévitables, même si nous en sommes encore loin à Morges. Nous venons par exemple de rénover nos salles d'accouchement et le service de pédiatrie s'est étendu. En parallèle, il subsiste toujours une grosse activité en dehors des accouchements dans notre service.» Les enseignes privées, qui s'adressent à une «clientèle» plus aisée, n'échappent pas à la règle, la Clinique Cecil étant passée de 399 naissances à 321 en deux ans, alors que les chiffres ne sont pas détaillés pour les maisons de naissance . Le Chablais attire encore les cigognes! Malgré ce ciel nimbé de nuages, les cigognes n'ont pas perdu l'adresse de toutes les maternités, puisque le CHUV (-10) tient bon, alors que l'Hôpital Riviera-Chablais, à Rennaz, fait figure d'exception avec 41 naissances de plus que l'année précédente, sans toutefois pouvoir vraiment l'expliquer. Ces fluctuations, qui sont désormais la règle, nécessitent toutefois d'adapter la structure. «La dotation en personnel de notre maternité est ajustée de manière dynamique, précise-t-on à Rennaz. Nous avons la capacité de nous adapter aux fluctuations d'activité, qu'elles soient à la hausse ou à la baisse, comme cela a été le cas ces derniers mois.» Il reste encore des milliers de femmes – et donc de couples – comme ici, à Morges, à souhaiter la venue d'un enfant, mais l'anxiété liée à la situation géopolitique, le désir de faire carrière ainsi que les difficultés économiques sont autant de motifs qui poussent à y renoncer. MARIE-LOU DUMAUTHIOZ La descente amorcée est jugée comme «gérable» par la plupart des hôpitaux contactés et si personne ne dresse encore véritablement un constat alarmant, la situation de la France – qui a fermé 264 maternités depuis 2000 – est tout de même évoquée à mots couverts, la notion de regroupement étant diplomatiquement préférée à celle de fermeture ou de fusion. Il en va de la sécurité des accouchements par un personnel bien formé, une problématique qui ne frappe pas encore notre pays de manière aiguë. Mais elle fait l'objet d'un véritable débat national de santé publique dans l'Hexagone, pointé du doigt pour sa mortalité infantile établie à 4,1 décès pour 1000 naissances en 2024. Si les naissances sont en berne dans tout le canton, une lueur d'espoir pointe du côté de Rennaz qui affiche un résultat en hausse de 41 bébés de plus en 2024 par rapport à 2023. Un tartare ou une corbeille du terroir pour se distinguer Un steak tartare a-t-il de quoi inverser la courbe de la natalité? À Yverdon, c'est un des petits gestes proposés aux mamans après plusieurs mois d'«abstinence» des produits carnés crus pendant la grossesse. «Afin de répondre à cette demande, les eHnv ont décidé de leur offrir la possibilité de savourer un tartare de bœuf maison. Une alternative végétarienne est aussi proposée.» Dans presque toutes les maternités, des petits cadeaux sont offerts aux mamans ou aux nouveau-nés, ce qui peut aller du doudou au portrait réalisé par un photographe professionnel, les fleurs n'ayant plus vraiment la cote. À Morges, le nom de chaque enfant fait l'objet d' une publication gratuite dans le «Journal de Morges» , une tradition ancestrale très appréciée. «Nous offrons également un dîner au lounge de la Clinique avec un menu pensé pour la jeune maman, par exemple avec des sushis», explique Caroline Boesch, de l'EHC. Elle confie qu'un panier de produits locaux et artisanaux est aussi en gestation. Autant d'attentions qui peuvent paraître des détails mais qui n'en sont plus à une époque ou chacun se renseigne et compare «l'offre» des maternités comme celle d'un hôtel. Noah et Emma au sommet du hit-parade Dans un pays aux nombreuses différences linguistiques, les Suisses – et les habitants étrangers – semblent être d'accord sur un point: les prénoms à donner à leurs enfants. Depuis plusieurs années, Noah et Emma font en effet la course en tête sur le plan national (avec parfois Mia et Liam pour les chatouiller). Les Vaudois ne font donc pas dans l'originalité, puisque Noah, Liam, Gabriel et Arthur occupent systématiquement les quatre premières places depuis quelques années, seuls Louis, Matteo et Lucas étant capables de rivaliser. Côté filles, Emma, Alice, Olivia et Eva sont les prénoms le plus souvent retenus. Sur la natalité Newsletter «La semaine vaudoise» Retrouvez l'essentiel de l'actualité du canton de Vaud, chaque vendredi dans votre boîte mail. Autres newsletters Cédric Jotterand est journaliste à la rubrique vaudoise, responsable du bureau de Morges. Il est par ailleurs rédacteur en chef du Journal de Morges, lauréat du Prix BZ du journalisme local. Plus d'infos @JotterandC Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.


24 Heures
a day ago
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À Genève, le nombre de restaurants fermés pour cause d'hygiène a bondi
L'administration a interdit à 19 enseignes gérant des denrées alimentaires à Genève d'utiliser temporairement leurs locaux, après des contrôles. Les chiffres augmentent aussi dans le Canton de Vaud. Publié aujourd'hui à 08h07 En 2024, les inspecteurs se sont rendus dans plus de 2400 établissements publics, dont plus de la moitié étaient des restaurants. Dans un cas sur cinq, l'autocontrôle (analyse des risques à l'interne) n'était pas suffisant. TAMEDIA AG Restaurants, tea-rooms, boulangeries, boucheries… Si la grande majorité des établissements publics à Genève sont irréprochables en termes d'hygiène, le canton compte toutefois quelques très mauvais élèves. Le nombre de mesures sévères a augmenté: en 2024, 19 commerces et restaurants ont été fermés par le Service de la consommation et des affaires vétérinaires (SCAV) après des manquements. Un chiffre au plus haut depuis cinq ans. En 2023, six établissements avaient dû rester portes closes à la suite d'un contrôle des inspecteurs du SCAV . Cette année, c'est le triple, malgré un nombre moins élevé de vérifications sur le terrain (3569). Le nombre de formations imposées aux restaurateurs, en autocontrôle et en hygiène, n'ont jamais été aussi nombreuses depuis cinq ans également, avec 107 cours exigés en 2024. Les sanctions plus légère, elles, ont en revanche diminué et le taux de manquement général est stable. Rappelons que les contrôles sont effectués régulièrement, mais peuvent aussi faire suite à des plaintes (non-anonymes) de clients. Il y a en a eu 120 l'an passé, qui ont mené à l'ouverture 86 investigations et, parfois, à des sanctions. Viande crue sans protection De quelles infractions parle-t-on? La loi ne permet pas de consulter les ordonnances pénales rendues par le Service du chimiste cantonal, responsable des contrôles, car celles-ci permettent d'identifier les restaurants. Mais les causes des sanctions sont multiples – et généralement cumulées – pour conduire à une fermeture de cuisine ou de laboratoires de production. Cette mesure extrême n'est prononcée que lorsque la sécurité du client est menacée. En 2024, les inspecteurs se sont rendus dans plus de 2400 établissements publics à Genève, dont plus de la moitié étaient des restaurants. Dans un cas sur cinq, l'autocontrôle (analyse des risques à l'interne) n'était pas suffisant. Le SCAV a également constaté des manquements en termes d'hygiène et d'étiquetage, de conservation et de stockage des produits cuits (avec des taux de recontamination par des micro-organismes trop élevés) ou encore une maîtrise inadéquate des températures, dans la chaîne du froid ou du chaud. «Les produits déjà cuits, comme le riz préparé à l'avance, présentent plus de risques de contamination que les produits frais», relève Patrick Edder, chimiste cantonal. Des images que la «Tribune de Genève» a pu consulter montrent, par exemple, de la viande crue stockée à même la grille d'un réfrigérateur, sans protection. Viennent ensuite le manque d'entretien, notamment sur des appareils et équipements de cuisine. Mais les inspecteurs constatent aussi des «pratiques trompeuses sur les appellations des produits». Le manquement peut être isolé, voire fortuit, ou répétitif dans les cas les plus graves. Réduire le délai entre les contrôles En Suisse, ces contrôles usuels sont fixés par une ordonnance fédérale et ont lieu tous les deux ans. Mais s'il y a infraction, cette fréquence augmente. En général, cela concerne environ 30% des établissements contrôlés. L'amende, accompagnée d'émoluments, est adaptée en fonction de la gravité des faits mais peut monter jusqu'à plusieurs milliers de francs. Certains établissements peinent effectivement à se mettre en conformité. Le SCAV peut imposer une formation obligatoire, mais aussi leur interdire l'utilisation de locaux ou encore la conservation de certains produits cuits plus de 24h. Dans certains cas, il peut également restreindre la carte des mets, si elle est trop longue ou contient des ingrédients à risque. «En effet, quand on propose une multitude de plats, dont certains sont rarement commandés, il est plus compliqué de gérer les stocks», relève Patrick Edder. Surtout quand certains sont composés de produits sensibles, comme de la viande ou du poisson destinés à être consommés crus.» Si ces mesures ne suffisent pas, le cas peut être dénoncé au Ministère public, voire à la Police du commerce et de lutte contre le travail au noir (PCTN). Comment expliquer ces manquements? Le Covid et la pénurie de personnel qu'il a engendré a-t-il laissé des traces? La situation est à a priori revenue à la normale, estime le SCAV. Il s'agirait plutôt de négligences ou de méconnaissances persistantes du personnel. Vu l'augmentation des manquements constatée en 2023, la Société des cafetiers, restaurateurs et hôteliers de Genève (SCRHG) a mis en place une nouvelle formation en ligne l'an passé. «On fait le maximum» Contactée, celle-ci ne remet pas en cause ces contrôles. Elle indique même qu'en tant que faîtière, elle fait le maximum pour que les professionnels soient incollables en matière d'hygiène. «Il existe des formations en ligne depuis l'an passé, précise Laurent Terlinchamp, président de la SCRHG. Nous avons même mis sur pied une équipe qui se rend dans les établissements pour donner des explications au personnel.» Mais lorsqu'on parle de véritable saleté, la faîtière se montre intransigeante. «La restauration est un vrai métier, et les professionnels sont des artisans. Qu'il y ait un problème administratif, c'est une chose, poursuit Laurent Terlinchamp. Quand on parle de nourriture avariée, il n'y a pas d'excuse, c'est inacceptable.» Ailleurs en Suisse romande Dans le canton de Vaud, qui compte 14 000 établissements publics, une augmentation des sanctions lourdes pour manquements à l'hygiène est aussi constatée. L'Office de la consommation a prononcé 62 interdictions d'utilisation de locaux, équipements ou procédés en 2024, contre 46 l'année précédente. Dans cette région, on reconnaît que la pandémie de Covid a tout de même eu un impact sur le fonctionnement des restaurants. «Les chefs sont parfois encore seuls à la production, ce qui leur laisse moins de temps pour le reste, indique Gilles Meystre, président de GastroVaud . Ce sont les inspecteurs du chimiste cantonal qui forment le personnel des établissements publics. S'il y a des lacunes chez nos membres, ce service doit adapter les formations.» Dans le canton de Neuchâtel aussi, les chiffres ont grimpé l'an passé. Quelque 22% des restaurants contrôlés par les services compétents présentaient des non-conformités. De 37 infractions lors des contrôles, on est passé à 65. Quelque 433 kilos de produits alimentaires ont ainsi été retirés de la vente. Du côté de Fribourg, l'Inpectorat des denrées alimentaires et objets usuels a effectué 1524 inspections dans les plus de 4000 établissements alimentaires du canton. Ici aussi, la prévention reste de mise: le taux d'inspections non conformes (70 %) est comparable à celui constaté en 2023. Les intoxications collectives mieux référencées Depuis 2022, à la suite de la mise en place d'un groupe de travail entre le Service du médecin cantonal et du SCAV, un formulaire d'annonce des intoxications alimentaires collectives été créé. Celles-ci surviennent lorsqu'au moins deux personnes sont intoxiquées après l'ingestion d'un même aliment (ou boisson). En cause principalement, les bactéries, virus, parasites ou toxines. En 2022, deux cas avaient été répertoriés. En 2024, neuf occurrences ont été répertoriées. Quatre se sont produites après un repas dans un restaurant, dont des cantines d'entreprise. Dans l'une des situations, 16 personnes ont été malades en même temps. Une intoxication collective s'est déroulée dans une école (avec 39 malades), une autre dans un centre de loisir (21). L'aliment responsable de l'intoxication a été identifié dans seulement deux cas, l'un étant du thon cru mariné servi dans un restaurant d'entreprise, l'autre du lait cru vendu dans une entreprise de produits laitiers. Une intoxication de six personnes a également eu lieu via une denrée alimentaire vendue dans un kiosque/stand, contaminée au Campylobacter jejuni, souvent transmis via la volaille. A chaque occurence répertoriée, les inspecteurs du SCAV mènent une enquête pour identifier les agents pathogènes, exigent des mesures d'hygiène si nécessaire, ou effectuent des rappels de produits. Des normes d'hygiène pas toujours respectées Newsletter «La semaine vaudoise» Retrouvez l'essentiel de l'actualité du canton de Vaud, chaque vendredi dans votre boîte mail. Autres newsletters Chloé Dethurens est journaliste au sein de la rubrique genevoise depuis 2019. Elle écrit pour la Tribune de Genève depuis 2007. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.


24 Heures
2 days ago
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Droit de rester Vaud proteste contre les renvois forcés de migrants
Une dizaine de personnes ont dénoncé la violence et la fréquence des renvois dans le canton de Vaud ce vendredi. Publié aujourd'hui à 16h00 Mis à jour il y a 6 minutes Le collectif vaudois Droit de rester dénonce la violence et la fréquence des renvois forcés des migrants dans le canton. Keystone/JEAN-CHRISTOPHE BOTT Le collectif vaudois Droit de rester a mené, vendredi à la mi-journée, une courte action pacifique devant les bureaux, à Lausanne, de la conseillère d'État Isabelle Moret, en charge de l'asile, a constaté Keystone-ATS. Une petite dizaine de personnes ont dénoncé la violence et la fréquence des renvois forcés des migrants , notamment des enfants. Les membres du collectif critiquent la manière dont la ministre PLR en charge de l'Établissement vaudois d'accueil des migrants (EVAM) et du Service de la population (SPOP) gère les renvois renforcés décidés par la Confédération. Ils dénoncent un «durcissement de la politique migratoire du Canton» et «la mise en place, par idéologie ou pour des basses raisons financières, un véritable système xénophobe», écrivent-ils dans un manifeste publié le même jour. «Coups, enfants menottés» «Coups, enfants menottés et détentions administratives arbitraires: le niveau extrême de violence qu'exerce le Canton, causant de graves traumatismes à une population déjà très vulnérable. Il ne s'agit malheureusement que du dramatique aboutissement d'une maltraitance administrative délibérée déployée à tous les niveaux», affirment-ils. Droit de rester exige notamment un moratoire sur l'exécution des renvois jusqu'au traitement de sa pétition par le Grand Conseil vaudois. Il demande aussi par exemple «la mise en place d'un espace sécurisé permettant aux exilés de signaler les violences, notamment sexistes et sexuelles, ainsi que les abus de pouvoir commis par des fonctionnaires de l'EVAM et du SPOP». Interrogés par Keystone-ATS, les services de Mme Moret n'ont pas souhaité ni réagir ni commenter cette action et les demandes du collectif. «Nous n'avons pas reçu à ce jour de demande formelle d'échanges ou de dialogue», répond le Département de l'économie, de l'innovation, de l'emploi et du patrimoine (DEIEP). Davantage sur le canton de Vaud et les migrants Newsletter «La semaine vaudoise» Retrouvez l'essentiel de l'actualité du canton de Vaud, chaque vendredi dans votre boîte mail. Autres newsletters ATS Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.


24 Heures
2 days ago
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Le congé joker cartonne dans le canton de Vaud
Sur les quelque 96'000 élèves vaudois, 42'691 ont utilisé au moins un congé joker, nouveauté de l'année scolaire 2024-2025. Record à la Pentecôte. Publié aujourd'hui à 16h06 Près de 42'700 élèves de l'école obligatoire du canton de Vaud ont bénéficié d'un congé joker durant l'année scolaire 2024-2025 qui vient de s'achever. LUCIEN FORTUNATI En bref: Offrir aux familles la possibilité de demander jusqu'à six demi-journées d'absence par année scolaire sans avoir à en fournir la justification. Tel était l'objectif du congé joker , nouveauté introduite dans le canton de Vaud, durant l'année scolaire 2024-2025 . «Les chiffres montrent que cette offre répond à une véritable attente de la part des familles», annonce le Canton en présentant ses premières statistiques, ce vendredi. «Au total, 42'691 élèves ont eu recours au congé joker au moins une fois , ce qui représente 44% des effectifs de l'école obligatoire. La grande majorité (25'651) n'en a demandé qu'un seul. Ce congé représente 7% de l'ensemble des absences scolaires», calcule la Direction générale de l'enseignement obligatoire et de la pédagogie spécialisée (DGEO). La comparaison des motifs d'absence avec les années précédentes pourrait démontrer que la mise en place du congé joker contribue à la diminution des taux d'absence pour raison de santé, ainsi que des demandes de congés individuels pour raisons personnelles. Alors qu'elles étaient de l'ordre de 87% ces deux dernières années, les absences pour maladie ou accident ont baissé à 80,6% en 2024-2025. Les absences sans motif restent stables, autour de 6%. Absences les vendredis et en fin d'année Comme «24 heures» l'expliquait récemment, une certaine course aux congés jokers s'est emparée des préaux en fin d'année scolaire . «Plus de 16'000 demandes ont été recensées rien que pour le mois de juin», dénombre ainsi le canton. Sur les 17 journées qui comptabilisent le plus de congés jokers, onze sont concentrées dans les six dernières semaines avant les vacances d'été. Les pics sont particulièrement marqués pour six de ces dates qui comptabilisent plus de 2000 congés. Pour le reste, ces nouveaux congés ont été utilisés toute l'année. Des pics notables sont constatés autour des congés scolaires en particulier les vendredis, par exemple le 20 décembre, le 14 février et le 11 avril. Le record a été atteint le 6 juin, veille du week-end de Pentecôte, avec 3908 requêtes enregistrées. En moyenne, cela représente un peu moins d'une demande de congé joker par classe ce jour-là. Ces congés auraient-ils entraîné des difficultés de rattrapages de tests d'écoliers ou engendré d'autres soucis? Après la récolte des chiffres bruts, «une enquête qualitative est lancée auprès des établissements scolaires», répond la DGEO. Selon ses enseignements, le Canton de Vaud apportera d'éventuels ajustements à ces congés jokers. Le congé joker dans le canton de Vaud Newsletter «La semaine vaudoise» Retrouvez l'essentiel de l'actualité du canton de Vaud, chaque vendredi dans votre boîte mail. Autres newsletters Sébastien Galliker est journaliste à la rubrique vaudoise depuis 2017. Au bureau de Payerne, il couvre l'actualité de la Broye vaudoise et fribourgeoise. Journaliste depuis 2000, il a travaillé à La Broye Hebdo, aux sports et en région. Plus d'infos @sebgalliker Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.