
«Comme une errance»: notre enquête photographique «En lisière de Genève»
PIERRE ALBOUY
En bref:
J'ai choisi de montrer le territoire genevois en proposant un regard singulier sur la ville et sa campagne . J'ai cherché les endroits où s'entremêlent ces deux milieux. Si certains emplacements m'étaient familiers, puisque traversés lors de reportages ou de balades à vélo, j'en ai découvert d'autres au fil des sorties.
Parfois, la lisière est brutale/nette, parfois elle est progressive. Routes et immeubles rencontrent champs et forêts. Poteaux électriques et panneaux directionnels côtoient terres labourées et arbres fruitiers. L'architecture se fond dans la verdure. De nuit, la transition ville-campagne est encore plus flagrante: l' éclairage public déborde puis disparaît dans la nature. La bordure n'est pas délimitée comme une frontière sur une carte, elle est ici ressentie.
PIERRE ALBOUY
PIERRE ALBOUY
La démarche est documentaire. L'observation de l'aménagement d'une partie du territoire genevois se fait au travers d'éléments, de détails et de paysages ordinaires. Le contraste entre le patrimoine bâti et naturel est la clé de lecture des images produites.
Cette série de photographies est volontairement dénuée de toute présence humaine. Cependant, l'humain, bien qu'invisible, est représenté par les équipements et infrastructures qu'il a érigés, nécessaires au fonctionnement de son quotidien. L'homme est là, sans y être.
Aussi, la notion d'échelle est importante. Elle permet de nous faire prendre du recul sur le développement de notre cité, de notre rapport à l'environnement et de la place que l'on y occupe.
#paysage #urbanisme #photographiedocumentaire #villeetcampagne #nature #genève
PIERRE ALBOUY
PIERRE ALBOUY
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1000 vies: Les F-35 ne sont plus des avions
Opinion L'affaire des avions de combat s'apparente à une série quotidienne de rebondissements médiatiques. Chronique Publié aujourd'hui à 14h06 En bref: Les F-35 ne sont plus des avions de combat. Ce sont les épisodes d'une série en streaming live sur Play Suisse. Chaque jour, un rebondissement. Un e-mail oublié, un lobbyiste en surchauffe, un général ou un conseiller fédéral qui dit l'inverse de la veille. C'est pire qu'un trend sur Google, ou qu'une papesse du vernis à ongles: pourrait-on quémander un dôme d'acier antiscandale? Ou une toute petite demi-heure sans qu'un nouveau pataquès ne surgisse en alerte TikTok du tarmac des ennuis? Ça donne envie de se sacrifier pour la patrie en courant dans les tranchées, tous ces brillants officiers et négociateurs, pas vrai? La Suisse voulait des chasseurs furtifs, elle se retrouve avec des grenades à retardement médiatiques. Cela pour la «police du ciel» d'une armée devenue d'opérette, intégrée à rien, à la mission imprécise et au budget incertain: on vise 1% du PIB vers 2035. Un objectif si minimal qu'il ressemble à une arme secrète: il s'agit sans doute de faire mourir de rire, du Kremlin au Pentagone. Complot ou incompétence? Maladresse ou stratégie? On a déjà eu des évaluations classées top-secret et devenues top suspectes. Des réunions avec les Américains, où le mot «neutralité» était rangé dans la corbeille à papier. Des audits qui donnent des sueurs froides aux pilotes avant même qu'ils aient mis leur casque. Des communiqués où l'on parlait «d'avions les plus performants du monde», tout en oubliant de préciser que, parfois, ils refuseraient de décoller par mauvais temps, que le prix de la maintenance est énorme, que le work in progress du F-35 impliquera encore moult difficultés surprenantes. Et désormais, Berne bafouille une rumeur de mauvaise compréhension du «coût fixe» ici, un contrat mal ficelé là. C'est écrit en anglais, voyez-vous. Et où sont les bombinettes – forcément archicoûteuses – qui devraient aller avec? Au pays dit des banques, on est en délicatesse avec la comptabilité. Bien du plaisir à la Commission de gestion du Conseil national qui a décidé d'enquêter. Car la Suisse n'achète pas 36 avions, mais voit trente-six chandelles et fait une master class en géopolitique embarrassée. Allez, nous finirons sûrement par les avoir, ces jolis avions, ne serait-ce que parce que les décideurs politiques et militaires s'accrocheront à la dilution des responsabilités plutôt qu'à corriger les énormités et erreurs. Et puis, faut pas fâcher Trump, n'est-ce pas? Outil de défense, le F-35 restera un abonnement à la polémique, mais tout le monde fera semblant de rien. Les Gripen de jadis, qu'on avait rejetés à coups de bulletins, font aujourd'hui figure de bon vieux projet rationnel. À croire que la vraie menace n'était pas dans le ciel, mais dans les appels d'offres. Les militaires comme les politiques adorent les expressions lyrico-sentencieuses un peu bêtes, genre «théâtre des opérations» ou «théâtre de guerre». Soupirons que quel que soit l'avenir de la guerre par ici, nous aurons au moins eu le théâtre de patronage. Chers contribuables, soyez gentils de laisser votre argent dans le chapeau à la fin du spectacle. Christophe Passer, né à Fribourg, travaille au Matin Dimanche depuis 2014, après être passé notamment par le Nouveau Quotidien et L'Illustré. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.


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L'ambassade de Suisse à Téhéran rouvre ses portes
Fermée depuis le 20 juin en raison de la situation instable en Iran, la représentation helvétique reprend progressivement ses activités. L'ambassadrice est revenue samedi dans la capitale. Publié aujourd'hui à 11h05 L'ambassade suisse à Téhéran peut être rouverte à partir de ce dimanche. L'établissement était fermé en raison de la situation instable en Iran. (image d'illustration) KEYSTONE L'ambassade de Suisse à Téhéran est à nouveau ouverte depuis dimanche après avoir été temporairement fermée le 20 juin en raison de la situation instable dans le pays. L'ambassade reprendra progressivement ses activités. L'ambassadrice Nadine Olivieri Lozano est revenue samedi à Téhéran par voie terrestre via l'Azerbaïdjan, accompagnée d'une petite équipe, a communiqué dimanche le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE). La décision de rouvrir l'ambassade a été prise après avoir procédé à une analyse approfondie des risques et en concertation avec l'Iran et les États-Unis, dont la Suisse représente les intérêts en Iran en qualité de puissance protectrice. Sur le conflit entre Israël et Iran Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters ATS Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.


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Climat et canicule: «Mon but, ce n'est pas de protéger l'environnement, c'est de protéger l'humanité»
Climat et canicule – «Mon but, ce n'est pas de protéger l'environnement, c'est de protéger l'humanité» À 64 ans, Martine Rebetez, professeure à l'Université de Neuchâtel et à l'Institut fédéral WSL. Après une semaine de canicule, on est allés lui parler réchauffement. Abonnez-vous dès maintenant et profitez de la fonction de lecture audio. S'abonnerSe connecter BotTalk En bref : La sensibilisation au changement climatique progresse depuis la canicule de 2003. L'industrie pétrolière retarde activement les décisions de réduction des énergies fossiles. Les glaciers suisses disparaissent désormais à une vitesse particulièrement alarmante. Comment parlez-vous à vos proches du réchauffement climatique? En famille, le climat et les changements climatiques font partie du quotidien, parfois les enfants ont aussi assisté à mes conférences. J'ai le sentiment que pour les jeunes nés jusque dans les années 90, la canicule 2003 a marqué un cap, le changement climatique fait définitivement partie de leur vie. Vous avez une minute avec un enfant de 10 ans au sujet de l'avenir du climat: vous lui dites quoi? J'échange sur ce qu'il peut faire pour s'adapter et pour réduire les émissions. Ça m'est arrivé de parler devant des classes. Je leur demandais par exemple leurs idées de métiers pour le futur. Ensuite, on trouvait ce que, dans ce métier-là, il serait possible de faire face au changement climatique. La première édition de votre livre, «La Suisse se réchauffe», a 23 ans. À chaque fois qu'il y a un épisode, grosse chaleur, éboulement, fonte des pôles en accélération, recul des glaciers, on revient vous interroger: il ne s'est rien passé depuis? Je ne suis pas aussi négative. On a progressé en termes de prévention, d'adaptation, en particulier dans les villes, même dans les petites. On l'a peut-être oublié, mais avant 2003, la population chez nous ne savait souvent pas qu'il fallait s'hydrater suffisamment quand il faisait chaud. Des mesures basiques n'étaient pas connues. Mais la réduction des énergies fossiles, on n'y arrive pas vraiment. C'est bien là que le retard est le plus grave. La réduction de la consommation des énergies fossiles n'avance pas. Parce que la désinformation pétrolière marche à plein, et les sommes investies par les compagnies pétrolières sont tellement importantes que les décisions sont retardées en permanence, en Suisse comme ailleurs dans le monde. Cette désinformation marche encore? Elle évolue mais elle est toujours très présente. Longtemps ces milieux ont contesté la réalité de l'augmentation des températures et sa cause humaine. Vous trouviez régulièrement des personnes publiant des livres pour dire que ce que les climatologues racontaient était faux. Ce que communiquent désormais ces milieux pétroliers, c'est que certes, il faut agir, mais jamais comme on le propose. Ils sont extrêmement actifs auprès des gouvernements et avant les votations. Car le vrai niveau où on peut agir, c'est celui des structures, qui doivent être changées par la politique. Qu'est-ce que vous pensez de l'écoanxiété, du fait que ce n'est pas de la bonne communication d'annoncer la fin du monde? Venir critiquer en disant que c'est pour cette raison qu'on ne fait rien, ça ne tient pas debout. Ce que je vois, moi, comme écoanxiété, c'est surtout un sentiment d'impuissance. C'est cela qui peut rendre les gens malades. Et nous n'annonçons pas la fin du monde, au contraire. Ce n'est pas du tout le moment de baisser les bras. Tout est à faire. Il y a énormément d'emplois à créer dans le tournant énergétique par exemple. 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Le constat est clair. Alors qu'est-ce qu'on fait? C'est sûr qu'il y a trente ans, on aurait eu de la marge et la capacité de faire mieux que ce qu'on a fait. Mais aujourd'hui, on a vraiment tous les moyens pour progresser très vite si on le choisit. Et même si le retard déjà pris va coûter cher en termes de catastrophes naturelles et de conditions climatiques qui vont nous rendre la vie difficile. Est-ce que les problématiques environnementales sont aujourd'hui mieux prises en compte dans les universités? Architectes et économistes travaillent-ils plus avec vous? En tout cas, à l'Université de Neuchâtel, cela se passe extrêmement bien. Avec mes collègues de sciences économiques, on travaille de manière interdisciplinaire. Nous avons mis en place des cours qui font intervenir les quatre facultés de notre campus. Il existe ainsi des filières déjà au bachelor et aussi en master où interviennent nos collègues des quatre facultés. 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Mon but premier, ce n'est pas de protéger l'environnement, c'est de protéger l'humanité. Je n'ai plus 20 ans, je n'imagine pas changer le monde. Je n'estime pas que j'en ai la responsabilité non plus. Est-ce que l'humanité va s'en sortir? C'est une question à poser aux ultrariches, qui font encore de l'argent avec le pétrole et pensent que leur fortune les protégera. Moi, je vais continuer à me battre. C'est mon travail et je vais le faire jusqu'au bout. Si vous demandez aux personnes avec qui je vais en montagne, on vous dira que je suis tenace et que je ne baisse pas les bras. Donc, les températures vont continuer d'augmenter et moi, je vais continuer à contribuer à améliorer les choses à ma mesure, et tant que je le pourrai. Cet article vous a plu? Découvrez davantage de contenus dans l'édition actuelle de l'e-paper «Le Matin Dimanche» et dans nos archives. Chaque dimanche matin, retrouvez également votre journal en caissettes près de chez vous. 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