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La Suisse est prête à ce compromis pour accueillir la conférence de paix entre Zelensky et Poutine
La Suisse est prête à ce compromis pour accueillir la conférence de paix entre Zelensky et Poutine

Le HuffPost France

time36 minutes ago

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La Suisse est prête à ce compromis pour accueillir la conférence de paix entre Zelensky et Poutine

INTERNATIONAL - C'est l'une des grandes interrogations désormais. Alors que Vladimir Poutine semble avoir enfin accepté l'idée d'une rencontre avec Volodymyr Zelensky pour des discussions afin de trouver une issue à la guerre en Ukraine, reste à savoir où elle pourrait se dérouler. La Suisse, candidate potentielle pour accueillir cet événement, a fait un pas en avant ce mardi 19 août, en assurant qu'elle offrira « l'immunité » au président russe Vladimir Poutine, malgré son inculpation devant la Cour pénale internationale. Une condition est néanmoins préalable à sa venue dans le pays : que le président russe vienne « pour une conférence de paix », a insisté ce mardi 19 août le ministre suisse des affaires étrangères, Ignazio Cassis. Le gouvernement fédéral a défini l'année dernière « les règles pour donner l'immunité à une personne qui est sous mandat d'arrêt international. Si cette personne vient pour une conférence de paix, pas si elle vient pour des raisons privées », a déclaré Ignazio Cassis lors d'un point de presse avec son homologue italien Antonio Tajani à Berne. Une option pour laquelle pousse Emmanuel Macron Emmanuel Macron, qui avait accompagné ce lundi Volodymyr Zelensky à la Maison Blanche avec d'autres dirigeants européens, a estimé qu'une rencontre entre Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine devrait avoir lieu en Europe. « Plus qu'une hypothèse, c'est même la volonté collective », a-t-il déclaré. « Ce sera un pays neutre, et donc peut-être la Suisse, je plaide pour Genève, ou un autre pays ». Ignazio Cassis est tout à fait prêt à organiser une telle rencontre et a souligné le savoir-faire des Suisses en la matière, mais il a rappelé que la Russie boudait la Suisse. Celle-ci a décidé d'infliger à Moscou les sanctions décidées par l'Union européennes et imposées depuis l'invasion à grande échelle de l'Ukraine par la Russie en 2022. « J'ai d'ailleurs constamment rappelé cette disponibilité (à organiser des rencontres, ndlr) lors de mes contacts avec le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, ces derniers mois. [...] on m'a répondu que depuis que la Suisse a adopté les sanctions européennes, ils ont naturellement perdu un peu l'envie de le faire en Suisse », a reconnu le chef de la diplomatie helvétique. Ignazio Cassis a aussi fait état d'un précédent récent, lors de l'Assemblée de l'Union parlementaire internationale qui a vu venir à Genève la présidente du Sénat russe, Valentina Matvienko. Cette proche de Vladimir Poutine fait elle aussi l'objet de sanctions pour son soutien à la guerre, et sa venue avait été vivement dénoncée par les représentants ukrainiens. Une seule rencontre par le passé, à Paris La dernière rencontre entre les représentants ukrainiens et russes s'était déroulée à Istanbul le 23 juillet dernier, la Turquie s'étant à de nombreuses reprises proposée pour accueillir des pourparlers de paix. Mais celle-ci s'était montrée infructueuse, comme les deux autres qui s'étaient déroulées les mois précédents, notamment en raison des demandes maximalistes venues du Kremlin. Mais la venue en personne de Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine pourrait possiblement accélérer les choses. Donald Trump a précisé sur son réseau Truth Social qu'une rencontre entre les présidents ukrainien et russe serait suivie d'une réunion tripartite avec lui-même, visant à mettre fin à trois ans et demi de ce conflit meurtrier déclenché par l'invasion russe. Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine ne se sont rencontrés qu'une seule fois : au palais de l'Elysée, à Paris, le 9 décembre 2019.

Où la rencontre Volodymyr Zelensky-Vladimir Poutine pourrait-elle avoir lieu ?
Où la rencontre Volodymyr Zelensky-Vladimir Poutine pourrait-elle avoir lieu ?

Le HuffPost France

time2 hours ago

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Où la rencontre Volodymyr Zelensky-Vladimir Poutine pourrait-elle avoir lieu ?

INTERNATIONAL - Nouveau casse-tête en vue. À l'issue du sommet sur la guerre en Ukraine organisé lundi 18 août à Washington, Donald Trump a affirmé « commencer les préparatifs » pour une rencontre officielle entre Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine. Un entretien qui devrait avoir lieu « d'ici les deux prochaines semaines », selon une information glissée par le chancelier allemand Friedrich Merz. Après son premier rendez-vous en Alaska avec le président russe puis le sommet avec son homologue ukrainien et la « coalition des volontaires » européens, Donald Trump est convaincu que le tête-à-tête peut avoir lieu. « Une fois cette rencontre tenue, nous organiserons une (réunion) trilatérale, réunissant les deux présidents ainsi que moi-même », a-t-il lâché sur son réseau Truth Social. Une question reste toutefois en suspens : où réunir Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky ? Du côté du président américain, la question n'est pas encore tranchée. La rencontre se déroulera « dans un lieu à déterminer », a-t-il seulement glissé à ce stade. · L'hypothèse suisse Du côté des alliés de Kiev, un consensus émerge : le sommet Poutine-Zelensky doit avoir lieu en Europe. Pays neutre – malgré ses nombreuses condamnations de la guerre menée par Moscou en Ukraine –, la Suisse fait figure de candidate idéale pour accueillir les négociations. Le président français Emmanuel Macron milite pour cette solution. Dans un entretien diffusé ce mardi 19 août sur LCI, le dirigeant français s'est montré encore plus précis : « Ce sera un pays neutre, et donc peut-être la Suisse, je plaide pour Genève. » Le choix de la « ville-monde » – qui héberge des nombreuses organisations internationales et agences de l'ONU – enverrait un message fort, mais un épineux problème subsiste. Et il concerne Vladimir Poutine. Car depuis mars 2023, un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale pèse sur les épaules du chef du Kremlin. Signataire du Statut de Rome, la Suisse est tenue juridiquement d'arrêter Vladimir Poutine s'il posait un pied sur son territoire. Comme Emmanuel Macron, qui estime « qu'il faut faire » une exception à Vladimir Poutine dans le contexte des négociations de paix, la Suisse a promis ce mardi « l'immunité » au président russe s'il « vient pour une conférence de paix ». · L'alternative hongroise Autre pays, autre problème : la Hongrie de Viktor Orbán. Comme le rapporte Reuters, un haut représentant de l'administration Trump a déjà évoqué la possibilité d'y organiser la réunion bilatérale. Mais si Budapest a longtemps disposé d'un statut neutre sur la scène internationale, ce n'est plus le cas depuis 1999 et son intégration à l'Otan. Le pays est par ailleurs membre de l'Union européenne depuis 2004. Pour autant, le Premier ministre Viktor Orbán est notoirement connu pour ses liens étroits avec la Russie de Vladimir Poutine. Compliquant la possibilité d'un sommet sur le sol hongrois du point de vue ukrainien et européen. Pour autant, cela offrirait une garantie supplémentaire à Vladimir Poutine de ne pas être arrêté dans le cadre du mandat d'arrêt. · Le Vatican Compte tenu de son statut singulier, le Vatican peut faire office de candidat sérieux. D'autant que le nouveau pape Leon XIV avait déclaré fin mai être « très intéressé par l'organisation de négociations » dans la Cité-État. Le pape américain avait également dit que le Saint-Siège était « disponible pour que les ennemis se rencontrent et se regardent dans les yeux ». Lors des funérailles du pape François fin avril, l 'entrevue entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky avait aussi rappelé la longue tradition de médiation du Vatican. Une option qui aurait également l'avantage de correspondre aux exigences d'une rencontre sur le sol européen. Mais la question du mandat d'arrêt contre Poutine se poserait dès lors qu'il entrerait dans l'espace aérien italien. · États-Unis, Turquie, Autriche… « La dernière fois qu'il y a eu des discussions bilatérales, c'était à Istanbul au printemps 2022 », a souligné dans son entretien Emmanuel Macron. Mais aujourd'hui, la Turquie reste une hypothèse lointaine car le président Recep Tayyip Erdoğan s'est montré particulièrement discret lors des nouvelles négociations, désormais chapeautées par Donald Trump. BFMTV évoque aussi l'Autriche, citée par certains spécialistes géopolitiques pour sa « neutralité constitutionnelle ». Mais une fois encore, le mandat d'arrêt international contre Vladimir Poutine ne plaide pas en faveur de cette idée. Dernière option, et non des moindres : les États-Unis. Le pays de Donald Trump offre une option crédible, sachant que les États-Unis ne sont pas membres de la Cour pénale internationale. La neutralité du pays dans le conflit reste discutable, mais cette option permettrait au président américain de garder la main sur l'organisation des négociations. Et, espère-t-il, de faire un pas de plus vers le prix Nobel de la paix qu'il convoite tant.

Rencontre Poutine-Zelensky, alerte aux orages et succès de Ligue 1 + : les infos à retenir ce midi
Rencontre Poutine-Zelensky, alerte aux orages et succès de Ligue 1 + : les infos à retenir ce midi

Le Parisien

time3 hours ago

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Rencontre Poutine-Zelensky, alerte aux orages et succès de Ligue 1 + : les infos à retenir ce midi

L'info à ne pas louper Vers une rencontre au sommet ? Jusqu'alors Vladimir Poutine rejetait toute réunion avec Volodymyr Zelensky. Mais à l'issue du sommet de ce lundi, Donald Trump a affirmé « commencer les préparatifs » d'une rencontre entre les présidents russe et ukrainien. Le président russe a convenu de cette future rencontre, qui devrait se produire dans les deux semaines à venir, lors d'un entretien téléphonique avec son homologue américain, a fait savoir le chancelier allemand Friedrich Merz. Le président de la République Emmanuel Macron a plaidé ce mardi pour que cette éventuelle rencontre entre le chef d'État ukrainien Volodymyr Zelensky et son homologue russe Vladimir Poutine se tienne à Genève (Suisse), même si d'autres pays, tels la Hongrie sont évoqués. L'avenir du Donbass sera au cœur des négociations. Ce qu'il faut aussi retenir Après la canicule , les trombes d'eau ! Trois départements sont placés, ce mardi à partir de 16 heures, en vigilance orange pour orages et pluie-inondation par Météo France : le Gard, l'Hérault et la Lozère. Sortez les parapluies et faites attention. ! Trois départements sont placés, ce mardi à partir de 16 heures, en vigilance orange pour orages et pluie-inondation par Météo France : le Gard, l'Hérault et la Lozère. Sortez les parapluies et faites attention. Mort de « Jean Pormanove », une enquête ouverte. De son vrai nom Raphaël Graven, ce streamer français était suivi par plus de 500 000 personnes sur TikTok ou Twitch. « À ce stade, il n'y a rien de suspect, les auditions sont en cours et une autopsie sera pratiquée », indique le parquet. De son vrai nom Raphaël Graven, ce streamer français était suivi par plus de 500 000 personnes sur TikTok ou Twitch. « À ce stade, il n'y a rien de suspect, les auditions sont en cours et une autopsie sera pratiquée », indique le parquet. Nicolas de Tavernost se réjouit des débuts réussis de Ligue 1 + . « C'est nettement au-dessus de nos projections ». Président de LFP Media, branche commerciale du foot professionnel français, l'ancien patron de M 6 et des Girondins de Bordeaux se dit enchanté des débuts de Ligue 1 +. Il nous livre ses premiers retours. . « C'est nettement au-dessus de nos projections ». Président de LFP Media, branche commerciale du foot professionnel français, l'ancien patron de M 6 et des Girondins de Bordeaux se dit enchanté des débuts de Ligue 1 +. Il nous livre ses premiers retours. Viol au centre de loisirs. Un animateur d'un centre de loisirs en Corrèze a été mis en examen pour viol et agressions sexuelles sur mineur et écroué jeudi dernier, soupçonné en outre d'avoir réalisé des vidéos « à caractère pornographique » en filmant les enfants qu'il gardait, a annoncé le parquet de Tulle. Ça vous concerne Tout savoir sur l'allocation de rentrée scolaire 2025, versée ce mardi. La rentrée 2025 montre déjà le bout de son nez et avec elle, les fameuses courses pour acheter les fournitures scolaires. Comme chaque année, l'allocation de rentrée scolaire (ARS), attribuée sous conditions de ressources, adoucira la facture pour bien des familles. À voir aussi

Macron s'exprime sur Poutine, 30.000 hectares brûlés en 24 heures en Espagne, incendie criminel à Marseille... Les 3 infos à retenir à la mi-journée
Macron s'exprime sur Poutine, 30.000 hectares brûlés en 24 heures en Espagne, incendie criminel à Marseille... Les 3 infos à retenir à la mi-journée

Le Figaro

time3 hours ago

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Macron s'exprime sur Poutine, 30.000 hectares brûlés en 24 heures en Espagne, incendie criminel à Marseille... Les 3 infos à retenir à la mi-journée

LE POINT DE MIDI - Retrouvez l'essentiel de l'actualité parue ce mardi 19 août au matin sur notre site. Guerre en Ukraine : Vladimir Poutine est un «ogre» qui «a besoin de continuer à manger» pour survivre, avertit Emmanuel Macron Le président français Emmanuel Macron à Washington, le lundi 18 août 2025. Yves HERMAN / AFP À la suite du sommet à Washington sur l'Ukraine, organisé par le président américain Donald Trump, Emmanuel Macron a appelé à «augmenter les sanctions» contre la Russie si les futurs pourparlers échouaient, et précisé que la question sans doute la plus difficile, celle d'éventuelles concessions territoriales, n'avait pas été abordée lundi. Suivez notre direct. Espagne : les incendies ont dévasté 30.000 hectares supplémentaires en 24 heures Un pompier dans le village de San Martino de Alvaredos, en Galice, Espagne, 17 août 2025. Mikel KONATE / REUTERS Quelque 373.000 hectares ont brûlé en Espagne depuis le début de l'année, soit 30.000 de plus ce lundi. C'est un chiffre en constante progression, selon le Système Européen d'Information sur les Incendies de Forêt (EFFIS), qui utilise les données de Copernicus. Depuis le début des relevés d'EFFIS en 2006, il s'agit de la pire année pour l'Espagne en termes de surface brûlée par les flammes, au-delà du précédent record établi en 2022 (306.000 hectares calcinés). Marseille : un garage visé par un incendie criminel, 50 véhicules détruits Les véhicules saisis et entreposés dans un local sécurisé n'ont pas été dégradés. François GUILLOT / AFP Publicité Un brasier aux circonstances troublantes. Dans la nuit de lundi à mardi, un garage installé dans le 16e arrondissement de Marseille a été la cible d'un incendie d'origine criminel emportant avec lui une cinquantaine de véhicules, a appris Le Figaro de sources concordantes. Selon nos informations, une trentaine de voitures et une vingtaine de motos, essentiellement des véhicules accidentés, ont péri dans les flammes. Le feu s'est déclaré aux alentours de 4 heures du matin et a été rapidement maîtrisé par les marins-pompiers de Marseille, évitant une propagation aux bâtiments situés aux alentours. Le chiffre du jour : 4,5 millions Le président vénézuélien Nicolás Maduro a annoncé lundi le déploiement de 4,5 millions de miliciens dans le pays en réponse aux «menaces» américaines face au déploiement de forces militaires américaines dans les Caraïbes. NOTRE ARTICLE Notre enquête du jour : Cryptomonnaies, argent facile, conseils... Les promesses trompeuses des influenceurs spécialisés dans la finance Sur TikTok, YouTube ou LinkedIn, ces «influenceurs» se multiplient. Populaires, ces créateurs de contenus n'ont parfois aucun statut légal pour prétendre avoir une expertise dans le domaine de la finance. NOTRE ENQUÊTE La photo à retenir La Chine a organisé les premiers jeux mondiaux de robots humanoïdes. Avec 26 épreuves dont la boxe, les «athlètes» chinois ont dominé la compétition. PedroPARDO / AFP La vidéo du jour

Le plus difficile est à venir
Le plus difficile est à venir

La Presse

time4 hours ago

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Le plus difficile est à venir

Donald Trump et Volodymyr Zelensky à l'arrivée de ce dernier à la Maison-Blanche, lundi Le pire a été évité pour l'Ukraine, mais malgré les sourires, une paix « juste » n'est pas encore en vue. Le pire, on pouvait le craindre après l'accueil chaleureux fait par Donald Trump à Vladimir Poutine vendredi. Et encore plus après la publication de Donald Trump dimanche soir : la paix peut être obtenue « presque immédiatement » si l'Ukraine renonce à faire partie de l'OTAN et abandonne la Crimée – ancien territoire russe cédé à l'Ukraine sous le régime soviétique en 1954 et accaparé par Poutine en 2014. Mais l'Europe de la défense s'est ralliée derrière l'Ukraine. Cette fois, Volodymyr Zelensky ne s'est pas présenté seul « sans carte » à la Maison-Blanche, comme l'hiver dernier. Il a appris de ses erreurs. Il avait un cadeau : une lettre de sa femme à Melania. Il a même réussi à rire des platitudes du journaliste bidon sur sa tenue vestimentaire. Quelle est vraiment la conclusion de cette journée de pourparlers ? Il n'y a pas de cessez-le-feu, pas de trêve à l'horizon. C'était pourtant une exigence de Donald Trump encore la semaine dernière. « Je ne peux pas imaginer qu'il y ait une autre rencontre [de négociation de paix] sans un cessez-le-feu », a opiné le chancelier allemand Friedrich Merz. Trump, qui n'a pas réussi à obtenir cette concession temporaire de Poutine, a dit qu'il avait réglé « six guerres » sans cessez-le-feu. Ce qui revient à dire : oubliez ça pour l'instant. Tous les Européens ont félicité Donald Trump pour son initiative et les « progrès » accomplis. Mais jusqu'ici, ces progrès sont virtuels. L'agression se poursuit. Et la Russie ne promet que de cesser les bombardements si jamais une entente en forme de reddition a lieu. En entrevue après la rencontre, le chancelier Merz a dit que « les données de base n'ont pas changé ». Quelles données ? Poutine rêve d'une Russie impériale ; il ne reconnaît pas la souveraineté de l'Ukraine, inséparable de la Grande Russie ; et son projet est encore de diviser l'Occident décadent. Ce n'est pas pour rien qu'Emmanuel Macron insistait sur une paix « robuste et durable ». L'Europe a signé une trêve avec Poutine après la première invasion de l'Ukraine en 2014. Huit ans plus tard, il envahissait le pays. Personne à cette table, sauf apparemment Donald Trump, n'a la moindre confiance en Poutine. C'est pourquoi le président français, à l'air particulièrement grave lundi, parlait d'une rencontre « quadripartite » après un éventuel sommet Zelensky-Poutine, puis d'un sommet à trois Zelensky-Trump-Poutine. L'Europe n'a pas l'intention de se faire imposer une paix honteuse et dangereuse dans le dos. C'est pourquoi, surtout, tous les leaders européens ont parlé de « garanties de sécurité » de la part des États-Unis. Mais jusqu'ici, cela ressemble à une vente massive d'armes américaines financée par l'Europe. Trump n'a pas formellement exclu l'envoi de troupes sur le terrain, mais il n'en est certainement pas question dans son esprit, si l'on fait la somme de ses engagements. Giorgia Meloni, la présidente italienne du conseil, a dessiné de gros guillemets en parlant d'un engagement de type « article 5 » du traité de l'Atlantique Nord. Ce fameux article n'est pas si contraignant qu'on le laisse entendre. Il dit qu'une attaque contre un membre est une attaque contre tous les membres du traité… et permet aux États membres d'utiliser toutes les mesures nécessaires allant jusqu'à la force armée. Donc même dans le cadre de l'OTAN, il n'y a aucune obligation de prendre les armes pour un allié agressé. L'article a été mis en vigueur après l'attaque terroriste du 11 septembre 2001, et une coalition s'est formée pour attaquer les bases d'Al-Qaïda en Afghanistan. Mais c'était à la discrétion des membres. Pour ce qui est de l'Ukraine, donc, la « garantie » américaine dont on parle en ce moment est purement morale, et n'engage aucune implication militaire. Pour ce qui est d'arrêter « la tuerie », comme dit le président Macron, tout le monde s'entend. Sauf le responsable, celui qui ne peut pas mettre les pieds en territoire européen sans être arrêté pour crime de guerre : Vladimir Poutine. Les leaders européens ont au moins réussi à rééquilibrer un peu le jeu à Washington entre la Russie impérialiste et l'Ukraine martyrisée. Et à faire valoir que la reddition n'est pas un traité de paix. Cette fois, Donald Trump n'a pas traité Zelensky de dictateur et de responsable de la guerre. Pour une très rare fois, on l'a vu au milieu d'une table multilatérale où il semblait respecter les autres nations. Il avait même l'air présidentiel. « Les prochaines étapes seront les plus compliquées maintenant », a dit le chancelier Merz. En effet. Rien n'est réglé. « Peut-être qu'on n'y arrivera pas », a dit Donald Trump, comme pour diminuer les attentes qu'il a lui-même gonflées. Mais pour une fois, il y a du mouvement.

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