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4 days ago
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Clendy, à Yverdon, passé de la ZAD au quartier de 154 logements
Les premiers habitants emménagent sur le site qui fut occupé par des militants écologistes fin 2021. Retour sur cette action de deux mois. Publié aujourd'hui à 10h06 Depuis juin, les premiers locataires s'installent aux Jardins de Clendy, propriété d'Helvetia Assurances. Yvain Genevay/Tamedia En bref: Le nouvel ensemble immobilier de Clendy-Dessous, qui devrait abriter environ 300 habitants, commence à prendre vie à Yverdon-les-Bains. Quelque peu enclavés, les neuf bâtiments construits, surtout visibles depuis les voies ferrées, accueillent leurs premiers habitants depuis juin. Si certains l'ont peut-être déjà oublié, ce quartier désormais densifié fut le théâtre de la première et dernière «zone à défendre» (ZAD) de la ville, il y a près de quatre ans. Les militants du collectif Quartier Libre de Clendy avaient occupé cette maison durant deux mois. Patrick Martin/Tamedia C'est à l'issue d'une manifestation autorisée scandant «reprenons la ville» qu'une occupation – plus ou moins spontanée – prend racine un week-end d'octobre 2021. Une vingtaine de militants écologistes radicaux squattent plusieurs bâtiments vidés de leurs habitants, car voués à la destruction pour laisser place à un vaste projet immobilier. Ces jeunes anticapitalistes dénoncent «la bétonisation des terres du quartier» et plantent un potager. Les zadistes avaient réaménagé un potager. Patrick Martin/Tamedia Deux mois de ZAD Dans le quartier, l'opération militante ne convainc pas vraiment: «Tout est ficelé maintenant. Où étaient-ils il y a dix ans, quand on se battait?» interroge un habitant. La douzaine de propriétaires porte plainte pour violation de domicile et dommage à la propriété. Pour sa part, la Municipalité d'Yverdon « ne discute pas avec des gens qui refusent de respecter les règles». Les squatteurs sont sommés par la justice d'évacuer les propriétés occupées. Jean-Paul Guinnard/Tamedia Le «quartier libre» de Clendy durera deux mois. Début décembre, le Tribunal civil du Nord vaudois ordonne au collectif d'évacuer les lieux avant le 27 décembre. Passé ce délai, les forces de l'ordre s'en chargeront. Les militants réclament en vain une trêve hivernale. Après un baroud d'honneur dans le centre-ville, rassemblant une centaine d'activistes et de sympathisants, les zadistes mettent les voiles dans le temps imparti. La Ville et les propriétaires poussent un ouf de soulagement. Deux banderoles surgiront encore un an plus tard sur le site en démolition. Une marche aux flambeaux, non autorisée par la Ville, a lieu avant le départ des zadistes. Chantal Dervey/Tamedia Les Jardins de Clendy, 14'500 m³ de béton Depuis, 14'500 m³ de béton non recyclé ont remodelé Clendy-Dessous. Fin août, la remise définitive des 154 appartements en location et neuf bâtiments des Jardins de Clendy aura lieu. Helvetia Assurances souligne toutefois «sa stratégie de développement durable» visant «la neutralité carbone de ses biens immobiliers et l'ensemble de son portefeuille d'investissement d'ici à 2050». L'entrée de l'un des nouveaux immeubles. Yvain Genevay/Tamedia «Pour le projet Clendy-Dessous, après avoir examiné toutes les possibilités, nous avons opté pour Minergie, des installations photovoltaïques et la possibilité d'utiliser conjointement l'électricité solaire produite (RCP) ainsi que des bornes de recharge électrique», liste le propriétaire. Les immeubles seront à terme reliés au chauffage à distance de la ville. Relire la saga de Clendy-Dessous Newsletter «La semaine vaudoise» Retrouvez l'essentiel de l'actualité du canton de Vaud, chaque vendredi dans votre boîte mail. Autres newsletters Fabien Lapierre est journaliste à 24 heures depuis 2022. Basé à Yverdon-les Bains, il couvre principalement l'actualité du Nord vaudois, ainsi que de Neuchâtel. Diplômé de l'Ecole supérieure de journalisme de Lille en 2010, il a travaillé pour la télévision, derrière et devant la caméra, notamment à Canal Alpha. Plus d'infos @fabienlapierre Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.


24 Heures
21-07-2025
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Loyers impayés: de plus en plus de locataires sont expulsés de leur logement, et c'est inquiétant
Le nombre d'expulsions a bondi en Suisse romande. En cas de difficulté, des organisations peuvent aider. Publié aujourd'hui à 05h00 Joachim Guex, travailleur social au sein de l'Association vaudoise pour la sauvegarde du logement (AVSL), vient en aide aux personnes en difficulté dans le domaine du logement. MARIE-LOU DUMAUTHIOZ En bref: C'est le cauchemar des locataires : être chassé de son logement faute de pouvoir payer son loyer. Pendant longtemps, de telles situations étaient extrêmement rares. Mais depuis quelques mois, elles explosent. À Lausanne, les demandes d'expulsion transmises par la Justice ont bondi de 103 en 2020 à 152 en 2024. Dans l'Ouest lausannois, en 2024, les exécutions forcées d'expulsion ont augmenté de plus de 12%, en majorité à Renens. «Nous observons que les situations sociales se complexifient et que les gérances sont plus réticentes à trouver des arrangements pour maintenir le logement, compte tenu de la pénurie de logement et de l'augmentation des loyers», est-il écrit dans le rapport annuel de l'Association régionale pour l'action sociale. À Yverdon-les-Bains, quatorze expulsions forcées ont eu lieu depuis le début de l'année 2025, soit déjà plus que les onze recensées en 2024. «La situation est préoccupante, relève Lydia Guzzardi, responsable de l'Office du logement. Les raisons de cette augmentation sont complexes et peuvent inclure, entre autres, l'inflation, la hausse générale du coût de la vie et l'augmentation des loyers.» La justice de paix vaudoise relève dans son rapport 2024 que «les expulsions et exécutions forcées ont connu une hausse de 12%». Fabrice Berney, secrétaire général de l'Asloca Vaud, confirme. Pour lui, «les hausses de loyer – injustifiées dans une écrasante majorité des cas – et la diminution de la capacité financière des classes moyennes sont les deux principales explications à ce phénomène». En vingt ans, les loyers des logements ont bondi de plus de 30%, selon l' Office fédéral de la statistique . Voire plus autour de l'arc lémanique. Selon une enquête récente de Comparis , un tiers des ménages romands à faible revenu alloue plus de 30% de son budget au logement. Locataires en difficulté en Suisse romande Il n'existe pas de statistique nationale claire sur les expulsions. Mais notre enquête montre que leur hausse n'est pas un phénomène uniquement vaudois. À Genève, la police se rend systématiquement sur place en cas d'évacuation d'un locataire. En 2024, elle l'a fait 239 fois, un record depuis 2016, année où elle recensait 201 expulsions. Dans le canton de Neuchâtel, la justice indique que le nombre d'expulsions prononcées qui se sont terminées par une exécution forcée est passé de 60 en 2020 à 90 en 2024. La section neuchâteloise de l'Asloca observe que la forte hausse de certains décomptes de charges et de chauffage met en difficulté les locataires défavorisés. À Fribourg, les expulsions paraissent stables. Mais, selon Marie Levrat, vice-présidente de l'Asloca, «les gens sont de plus en plus inquiets en cas de résiliation ou même de petite hausse de loyer: ils ne peuvent pas payer davantage». En Valais, un indicateur montre une évolution inquiétante, celui des interventions de l'association Immo-Solidaire: 120 en 2020, 761 en 2024. Le millier de cas devrait être atteint cette année. Ces chiffres ne concernent que partiellement les expulsions. «Les demandes proviennent aussi de personnes insolvables, aux Poursuites ou disposant d'un revenu trop bas», précise Eliane Rosset, directrice. Huissier et police pour des loyers impayés Derrière ces données brutes se cachent des drames humains. Parfois, les locataires partent de leur plein gré, après avoir trouvé une alternative. Sinon, sans solution, ils se retrouvent face à la police ainsi qu'à un huissier. La serrure est changée. Le mobilier est généralement mis dans un garde-meuble. Et le tout est facturé au locataire, qui doit déjà tenter de régler ses loyers impayés. À Genève, l'avocat et député socialiste au Conseil national Christian Dandrès accompagne régulièrement des locataires expulsés. «Une chappe de plomb entoure les expulsions, regrette-t-il. Il s'agit pourtant de dignité humaine. Ici, les personnes reçoivent un avis d'expulsion mais ne savent pas quel jour ni à quelle heure on va venir les chercher. C'est de la torture psychologique.» Depuis 2021, dans le cadre du projet genevois Domos , les régies sont incitées à informer le locataire qu'il peut contacter l'unité logement de l'Hospice général en cas de difficulté. La Fondation Wilsdorf peut alors verser une somme via un fonds dédié. L'information ne semble toutefois pas toujours fournie. Les files s'allongent pour visiter des appartements: la recherche d'un logement est devenue un casse-tête ces dernières années sur l'arc lémanique. Le phénomène touche l'ensemble de la Suisse romande. PIERRE ALBOUY En général, les personnes concernées sont plutôt des familles ou des seniors qui n'ont pas d'épargne, confrontés à une maladie, un accident ou une période de chômage. L'expulsion peut se dérouler très vite car le droit suisse en la matière est extrêmement simple. Comme le stipule le Code des obligations (art. 257d), si le locataire n'a pas versé le loyer à la date convenue, le bailleur peut lui envoyer une mise en demeure qui lui laisse trente jours pour régulariser sa situation. S'il ne le fait pas, le bail peut être résilié pour la fin du mois suivant. L'expulsion peut ensuite être sollicitée et obtenue rapidement. Les bailleurs jugés très stricts «Il est possible de contester ce congé, explique Carole Wahlen, avocate et présidente du comité de l'Asloca Vaud. Mais si le bailleur n'a pas commis d'erreur administrative dans l'envoi de ses courriers, la justice n'aura d'autre choix que de valider la résiliation.» Les propriétaires indépendants ou institutionnels acceptent plus souvent une négociation, par exemple en vue d'un paiement échelonné. Mais les bailleurs financiers comme les banques ou les fonds de placement sont très stricts. «Ils n'ont aucun intérêt à être tolérants avec le locataire concerné parce qu'ils savent qu'ils en retrouveront un rapidement, explique-t-elle. Et au passage, ils pourront augmenter le loyer. Pour moi, on arrive vraiment aux limites du système. La tension sur les locataires est extrême.» Du côté des bailleurs, la situation ne paraît pas aussi grave: «Nous ne constatons pas d'évolution marquée à la hausse des expulsions. Heureusement, cela reste un phénomène minoritaire. Il faut le rapporter au nombre de logements, par exemple, à Lausanne, 152 expulsions en 2024 pour 82'565 logements: le taux est de 0,18%», remarque Frédéric Dovat, secrétaire général de l'Union suisse des professionnels de l'immobilier (USPI Suisse) et Vaud (USPI Vaud). Il rappelle que la fondation USPI Vaud a aidé plus de 140 ménages en difficulté depuis 2012. À Berne, Christian Dandrès a tenté d'alerter en 2023, déjà, sur le sujet des expulsions . Mais le Conseil fédéral a répondu que le droit cantonal prévaut: «Ailleurs en Europe, les juges peuvent forcer les propriétaires à accepter un arrangement de paiement. Garantir le même droit aux locataires en Suisse est un minimum.» Les expulsions restent difficiles à mesurer. C'est pourquoi, dans le canton de Vaud, l'élue Céline Misiego déposera, avec ses collègues du POP dans le courant de l'automne, une interpellation au Grand Conseil, visant à agréger les données sur les expulsions pour avoir une idée claire de leur ampleur et de leur évolution. Plusieurs options d'aide peuvent être activées. L'Association pour la sauvegarde du logement Moins connue que l'Asloca, cette association dispose d'antennes dans le canton de Vaud et à Genève . Ses interventions portent sur la perte du logement, les menaces d'expulsion ainsi que sur la vulnérabilité face à l'exclusion du logement. Elle assiste les personnes menacées d'expulsion en essayant de trouver des fonds pour régler les arriérés, négocier avec les bailleurs, contester les résiliations en justice et activer les services sociaux. «Les centres sociaux régionaux peuvent aider financièrement, mais les loyers doivent respecter les barèmes des services sociaux, ce qui est rarement le cas, explique Joachim Guex, travailleur social au sein de l'Association vaudoise pour la sauvegarde du logement (AVSL). Mais on a des leviers pour trouver des solutions.» L'Asloca Tous les locataires connaissent l'Association suisse des locataires, qui est présente dans tous les cantons romands. Celle-ci peut aider les locataires en difficulté à trouver les bons interlocuteurs et les assister en cas de recours en justice. Les Centres sociaux régionaux Dans le canton de Vaud, ils sont dix à couvrir tout le territoire. À Yverdon-les-Bains, par exemple, la Cellule logement du Centre social régional prend contact avec le ménage menacé d'expulsion pour l'aider à chercher des solutions de financement et identifier des possibilités de relogement. Les associations caritatives Le Secours populaire, Pro Senectute et Caritas sont aussi compétents pour agir dans le domaine des expulsions. En savoir davantage sur les locataires Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters Marie Maurisse est journaliste société à la rubrique Vaudoise. Active depuis près de 15 ans dans le domaine et spécialisée dans l'enquête, elle a cofondé le média spécialisé Gotham City, réalisé plusieurs documentaires et écrit deux livres. Plus d'infos @mariemaurisse Philippe Maspoli est journaliste à la rubrique vaudoise et à la cellule enquêtes et reportages. Il a travaillé dans le journalisme local, a été responsable des rédactions régionales et a suivi les affaires judiciaires. Il se consacre actuellement à tous les sujets qui touchent les gens dans leur vie quotidienne. Plus d'infos @PhilippeMas Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.


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17-07-2025
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Art et climat: Des géants de glace immortalisés sur le sable brûlant
Dès fin juillet 2025, les clichés de Bernard Garo confronteront les visiteurs des plages d'Yverdon-les-Bains à la réalité du péril des glaciers suisses. Publié aujourd'hui à 10h29 Mis à jour il y a 6 minutes Une exposition photographique sur les glaciers suisses prendra place sur la plage d'Yverdon-les-Bains du 28 juillet au 5 septembre 2025, comme l'annonce la commune d'Yverdon-les-Bains dans un communiqué paru le 16 juillet 2025. Intitulée «Regards de Glace», l'exposition présentera des clichés témoignant de l'impact des changements climatiques sur les glaciers helvétiques. Le vernissage est prévu le mercredi 6 août dès 17 h 30 directement sur le site de la plage. Les visiteurs et visiteuses pourront participer à des visites guidées animées par Bernard Garo, l'artiste photographe dont les œuvres sont exposées, ainsi qu'Amédée Zrÿd, glaciologue. Ces visites seront ouvertes à tous les publics. Activités pour petits et grands La commune a prévu plusieurs animations en marge de l'exposition. Un atelier pédagogique destiné aux enfants de 6 à 10 ans aura lieu le samedi 30 août de 10 h 30 à 12 h 00 à la Bibliothèque publique et scolaire. Les jeunes participants et participantes pourront explorer le monde alpin et découvrir les spécificités de la montagne. Le jeudi 4 septembre de 18 h 00 à 20 h 00, la bibliothèque accueillera également la projection du documentaire «Si les glaciers ne revenaient pas?» Cette séance, accessible dès l'âge de 10 ans, sera suivie d'une discussion avec le réalisateur, Yves Magat. Cette soirée permettra d'approfondir la thématique de l'exposition et d'échanger sur les enjeux environnementaux liés à la fonte des glaciers. Autres articles sur Yverdon-les-Bains Newsletter «La semaine vaudoise» Retrouvez l'essentiel de l'actualité du canton de Vaud, chaque vendredi dans votre boîte mail. Autres newsletters Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.