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Le Parisien
5 days ago
- Science
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Des moines de l'Orne produisent une bière… comme au XIXe siècle !
« C'est presque une mousse sacrée ! En tout cas, celle-là, elle vient de loin ! », sourit Philippe, la soixantaine. Il est l'un des premiers à goûter la Hercelin, une bière pas comme les autres qu'il a découverte à l'abbaye de la Trappe, à Soligny ( Orne ). Cette boisson qui vient tout juste d'être commercialisée est en effet inspirée d'une recette datant sans doute de plus de trois siècles. « Il y a quelques années, l'un des moines qui travaillait sur les archives, a découvert une feuille volante datant de 1846 sur laquelle figurait une recette manuscrite. La recette de la bière que les moines brassaient alors pour leur consommation ! », explique, enthousiaste, le père abbé Thomas. Mais l'histoire ne s'arrête pas là… On sait que dès 1675, un abbé nommé Rance a construit ici une brasserie. Et les moines ont produit leur bière jusqu'à ce qu'ils soient chassés pendant la Révolution. Puis ils sont revenus à la Trappe en 1815 pour se remettre aussitôt à brasser cette fois jusqu'à la fin du XIXe siècle. « Notre recette a donc probablement plus de trois siècles. Il nous semblait important et beau de faire revivre avec les techniques modernes. J'ai pris contact avec la brasserie locale, à Montligeon. Et ils ont tout de suite été enthousiastes. On leur a donné la recette avec un cahier des charges précis, qui imposait par exemple que la bière soit brassée avec l'excellente eau de source de l'abbaye. » « Et nous sommes vraiment heureux du résultat. C'est une bière bio à 5,9 degrés, aux notes d'agrumes et clous de girofle, qui coûte 3,50 euros. Elle est en vente exclusivement à la boutique de l'abbaye. Et elle fait désormais partie de l'histoire de la maison. » L'abus d'alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération.


Le Parisien
07-07-2025
- Entertainment
- Le Parisien
Dans l'Eure, une ancienne abbaye propose tout l'été une programmation culturelle variée à l'ombre de l'Histoire
Fondée en 1050, l'abbaye de Fatouville-Grestain (Eure) est liée depuis des siècles à Guillaume le Conquérant et l'histoire de la Normandie . Aujourd'hui propriété de la famille Wapler, les vestiges se trouvent sur un terrain de quatre hectares, ouvert gratuitement aux visiteurs. Ils peuvent ainsi déambuler sous une magnifique canopée centaine. Mais le site n'est pas qu'un poumon vert entourant de vieilles pierres. Chaque année, une forte programmation culturelle y est proposée avec des concerts, conférences, visites, lectures et fêtes religieuses. Une plongée dans la mémoire du lieu, mais pas seulement. Pour chaque rendez-vous, il est recommandé de réserver sa place sur le site de l'abbaye . Le programme de cet été débute le samedi 12 juillet à 18 heures, avec une conférence d'Annick Polin où se croiseront la littérature et la peinture, sur le thème de la conversion au christianisme de Saint-Augustin, racontée par lui-même et revisitée par trois tableaux exposés en Normandie. Tarif plein : 15 euros, réduit : 10 euros. Le jeudi 17 juillet à 14h30, l'Office de tourisme d'Honfleur organisera une visite guidée de l'ancienne abbaye de Grestain autour « d'anecdotes et faits historiques ». D'autres visites seront organisées le 31 juillet, puis le 14 et le 28 août, à la même heure. Tarif plein : 6 euros, réduit : 4 euros. Le samedi 19 juillet à 19 heures, Jacques Le Maho, chargé de recherches au CNRS à Caen (Calvados), proposera une conférence sur le lien entre la fondation de l'abbaye et un manuscrit dédié au Mont Saint-Michel . Le chercheur fera ainsi un lien entre le site eurois et celui qui fait partie des plus visités de France. Tarif plein : 15 euros, réduit : 10 euros. Le samedi 26 juillet, ce sera la fête de Saint-Benoît. Après une lecture de textes sur le fondateur de l'ordre des bénédictins à midi, puis une marche jusqu'à la source suivie de sa bénédiction par le curé de la commune à 12h30, un pique-nique avec barbecue sera organisé à 13 heures. Entrée gratuite. Le même jour, à 20 heures, puis le lendemain, dimanche 27 juillet, à 16 heures, la comédienne Lorena Felei et Nicolas Wapler, propriétaire des lieux, proposeront une lecture mise en scène du texte « La complainte de la paix » d'Érasme. Tarif plein : 15 euros, réduit : 10 euros. Le mercredi 30 juillet sera le jour des enfants à l'abbaye. Lucile Boulanger, lauréate des Victoires de la musique classique 2025 , leur présentera son instrument, la viole de gambe, et les emmènera dans une promenade musicale, à partir de 11 heures. À partir de 6 ans. Tarif plein : 10 euros, réduit : 5 euros. Pendant trois jours, le vendredi 1er août à 20 heures, le samedi 2 à 18 heures puis le dimanche 3 à 20 heures, le maître des lieux présentera sa traduction de la pièce de théâtre « Iphigénie à Aulis » d'Euripide, mise en scène par Luana Kim. Tarif plein : 15 euros, réduit : 10 euros. Du vendredi 8 août au dimanche 10 août se déroulera la 3e édition du festival « Les trois jours de Grestain », avec des représentations théâtrales, des expositions, des lectures, des visites et des dîners-concerts organisés par les compagnies « Le fil de la plume » et « La plume de l'Indien ». Le samedi 16 août à 20 heures et dimanche 17 août à 16 heures, deux concerts de jazz seront proposés dans le parc, avec Luana Kim et Djanick. Tarif plein : 15 euros, réduit : 10 euros. Les samedi 23 et dimanche 24 août, de 10 heures à 18 heures seront les deux jours de visite à privilégier pour les amateurs d'histoire médiévale. En effet, l'Office de tourisme de Honfleur organisera durant ce week-end « Les médiévales de Grestain », une série d'animations avec notamment la participation de compagnies de reconstitution historique. Accès libre et gratuit. Après la rentrée, la programmation culturelle se poursuivra avec deux concerts, les samedis 20 et 27 septembre. Le premier par l'ensemble vocal Alkemia du Havre, sous la direction de Thérèse Louvet, puis le second par Luce Zurita (voix et flûte) et Léonard Chantepy (guitare). Dans les deux cas, tarif plein : 15 euros, réduit : 10 ou 5 euros.


Le Figaro
07-07-2025
- Politics
- Le Figaro
Côte d'Azur : pourquoi il sera impossible de visiter ce monument adoré des touristes cet été
Il faudra patienter jusqu'à l'automne pour le visiter. Ceux qui espéraient la redécouvrir cet été devront patienter encore jusqu'à l'automne. Les travaux de restauration de l'abbaye de Lérins, cette tour monastère qui domine l'île Saint-Honorat, au large de Cannes, ne sont pas encore achevés. Ils ont démarré voilà plus de cinq ans pour redonner tout son éclat à ce bâtiment emblématique des îles de Lérins, utilisé comme monastère jusqu'en 1788, et classée « monument historique » en 1840 par Prosper Mérimée. Un aperçu quasi finalisé sera néanmoins déjà possible à l'occasion des journées du patrimoine, les 20 et 21 septembre 2025. « Aujourd'hui, le vaste chantier touche à sa fin. Suite à des retards de fabrication, nous attendons encore quelques éléments pour les fenêtres ou l'éclairage, celui-ci ayant été revu en cours de route afin d'être plus architectural», explique Iva Zunjic, chargée de mission patrimoine. Publicité Fouilles archéologiques «Nous avions déjà enregistré du retard avec la pandémie, puis les problèmes d'approvisionnement liés aux différents conflits mondiaux. Sans compter les rénovations et événements imprévus, à l'image des fouilles archéologiques inédites entreprises dans les caves. Mais celles-ci vont être utiles en termes de datation, les résultats promettent d'être très intéressants ! » Situées au rez-de-chaussée, ces caves jamais ouvertes au public auparavant seront parmi les grandes nouveautés de cette restauration. Le second niveau s'annonce également prometteur, avec le réaménagement de la chapelle Sainte-Croix, «endormie» depuis le XVIIIe siècle alors qu'elle était auparavant le lieu de culte principal, abritant les reliques de Saint Honorat. Elle retrouve aujourd'hui sa vocation liturgique, dans un décor sobre et contemporain, conforme à l'esprit des moines cisterciens qui occupent l'île de nos jours. L'artiste plasticienne Vera Molnár aura eu le temps d'en concevoir les cartons des vitraux, ainsi qu'une tapisserie, avant son décès en 2023. Enfin, clou du spectacle à venir, le point de vue au sommet de cette tour. Les terrasses ont été entièrement rénovées et protégées de nouveaux garde-corps.