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« Le territoire est saturé » : déjà cernée par 46 éoliennes, une abbaye remarquable de l'Oise résiste encore
« Le territoire est saturé » : déjà cernée par 46 éoliennes, une abbaye remarquable de l'Oise résiste encore

Le Parisien

time2 days ago

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« Le territoire est saturé » : déjà cernée par 46 éoliennes, une abbaye remarquable de l'Oise résiste encore

En cause, la présence dans un rayon de 20 km de l'abbaye de Saint-Martin-aux-Bois, un joyau d'architecture érigé au XIIIe siècle et classé monument historique depuis 1840. Cette décision respecte le schéma paysager éolien de l'Oise établi par la Dreal (Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement) en 2008 afin de préserver « des espaces de respiration dans un contexte éolien particulièrement dense ».

Des tours vertes pour se rafraîchir
Des tours vertes pour se rafraîchir

La Presse

time4 days ago

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Des tours vertes pour se rafraîchir

Le projet Polinature, une tour temporaire qui compte 1400 plantes pour permettre aux gens de s'y rafraîchir Face aux canicules qui se multiplient, les citadins cherchent des espaces où se rafraîchir en milieu urbain. Mais permettre à de la verdure de s'enraciner dans les océans d'asphalte que sont les îlots de chaleur, ce n'est pas toujours évident. Une chercheuse de l'Université Harvard a créé une solution temporaire pour verdir rapidement des espaces bétonnés, comme des stationnements ou des places publiques. Lorsqu'elle a réalisé que les zones durement touchées par les îlots de chaleur hébergeaient souvent des populations plus vulnérables et des ménages à faible revenu, Belinda Tato, professeure agrégée d'architecture de paysage à la Graduate School of Design de l'Université Harvard, aux États-Unis, a senti qu'il était urgent qu'elle mette à profit ses compétences en design pour s'attaquer au problème. « Les personnes plus aisées peuvent fuir la chaleur – elles ont une piscine, une résidence secondaire. Mais ceux qui n'ont rien doivent pouvoir compter sur la ville », souligne-t-elle. Son équipe a donc conçu un prototype de tour végétalisée qui s'installe facilement dans des espaces pauvres en végétation pour que les gens puissent venir s'y rafraîchir. Leur objectif : que le projet temporaire soit facile à adapter dans d'autres villes, avec des matériaux accessibles, abordables, réutilisables et recyclables. Ainsi est né le projet Polinature, testé l'été dernier par les chercheurs sur le campus de Harvard, près de Boston. Démontée depuis, la structure autonome était faite d'échafaudages, de bulles d'air créant des brises, de panneaux solaires et de plus de 1400 plantes. PHOTO EMILIO P. DOIZTUA, FOURNIE PAR BELINDA TATO L'équipe d'une professeure de Harvard a conçu un prototype de tour végétalisée qui s'installe facilement dans des espaces pauvres en végétation pour que les gens puissent s'y rafraîchir. On avait inséré des capteurs climatiques dans le projet, et les données prouvent qu'on a réussi à faire baisser la température de façon significative à l'ombre de la structure. Belinda Tato, professeure agrégée d'architecture de paysage à la Graduate School of Design de l'Université Harvard « C'est fascinant, car l'investissement est minime, surtout en comparaison des projets à grande échelle qui mettent des années à se réaliser – quand ils se réalisent », explique Belinda Tato. La professeure n'a pas tort : les projets permanents pour contrer les îlots de chaleur peuvent mettre du temps à voir le jour. À Montréal, par exemple, entre 2013 et 2023, la superficie occupée par les îlots de chaleur a diminué de seulement 0,4 %. PHOTO EMILIO P. DOIZTUA, FOURNIE PAR BELINDA TATO Capteurs climatiques installés dans le projet Polinature Selon l'organisme Vivre en Ville, à l'heure actuelle, les secteurs défavorisés de l'île comptent trois fois plus d'îlots de chaleur que les autres. « Certaines zones n'auront peut-être pas de nouveaux parcs avant cinq ou dix ans. Parallèlement aux grands projets d'infrastructure, il faut donc aussi trouver des solutions immédiates, intermédiaires », plaide Belinda Tato. Une expérience renouvelée La chercheuse a répété l'expérience d'une structure temporaire cette année, cette fois dans le Quartier chinois de Boston. « Ce quartier a souffert du racisme environnemental et d'un manque d'investissement dans les infrastructures vertes. Il y a environ 7 % de couverture végétale. C'est donc un quartier très défavorisé sur le plan du confort climatique, probablement le plus chaud de Boston », explique-t-elle. « Encore une fois, l'idée est de voir comment on peut atténuer les conditions climatiques extrêmes dans des endroits essentiellement recouverts d'asphalte. On construit une table de 15 mètres de long, avec des bancs intégrés et 17 arbres – qui sont aussi bénéfiques pour la biodiversité et les pollinisateurs », ajoute-t-elle. À l'issue du projet, les végétaux seront redistribués. « Les plantes restent dans le quartier et continuent d'attirer les pollinisateurs l'année suivante. C'est magnifique de les voir refleurir », dit-elle, en espérant que son projet fera des petits un peu partout dans le monde. PHOTO EMILIO P. DOIZTUA, FOURNIE PAR BELINDA TATO Plantes installées dans le projet Polinature Susciter le débat Autre objectif de Mme Tato : créer un espace de discussion à l'ombre des plantes. « Sans confort climatique, les gens ne peuvent pas se retrouver dans l'espace public », souligne-t-elle. « C'est évident pour beaucoup d'entre nous, mais il y a encore des gens qui coupent des arbres pour mettre du bitume. » Pour Valérie Ebacher, urbaniste et coordonnatrice de Vivre en ville, l'une des qualités du projet de Harvard est justement d'attirer les regards. C'est certain que ce type d'objet là peut être intéressant pour amener la question des îlots de chaleur dans le débat public, faire réagir, mais c'est sûr qu'il doit y avoir des outils plus structurants à long terme : ça reste trop partiel comme stratégie. Valérie Ebacher, urbaniste et coordonnatrice de Vivre en Ville Mme Ebacher souhaite que les villes adoptent des plans de transformation ambitieux pour ajouter de la verdure dans les rues, les parcs et les terrains municipaux, mais aussi pour mieux encadrer les espaces privés, où l'on retrouve une bonne partie des surfaces bétonnées. À cet égard, Montréal veut justement redresser la barre. D'ici 2030, elle souhaite atteindre 38 % de végétalisation sur son territoire, en agissant tout particulièrement dans des zones plus économiquement vulnérables.

« C'est valorisant de courir sur un site visité par des passionnés du monde entier »  : visite du seul stade dessiné par Le Corbusier
« C'est valorisant de courir sur un site visité par des passionnés du monde entier »  : visite du seul stade dessiné par Le Corbusier

L'Équipe

time6 days ago

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« C'est valorisant de courir sur un site visité par des passionnés du monde entier » : visite du seul stade dessiné par Le Corbusier

Autant l'annoncer d'emblée, Charles-Édouard Jeanneret dit Le Corbusier (1887-1965) père du modernisme architectural, concepteur révolutionnaire de la Villa Savoye à Poissy dans les Yvelines et de la Cité radieuse de Marseille, n'était pas le genre de gars avec qui on avait envie de boire une bière. Il se montrait raide avec ses clients et ses collaborateurs, misogyne, malaisant au plan politique. Son opportunisme le fit tanguer (très) à droite dès les années 1930, draguant le régime de Vichy sous l'Occupation, ou bien (très) à gauche si le sort d'une de ses unités d'habitation qui ont fait sa renommée planétaire, tel le Centrosoyus de Moscou, érigé au moment où Staline entame son bail de dictateur sanguinaire (1928), en dépendait. La saga du Stade de France La seule chose qu'on ne pourra jamais reprocher à celui dont l'Unesco a classé l'intégralité de l'oeuvre à son patrimoine mondial le 17 juillet 2016 en tant que « contribution exceptionnelle au mouvement moderne » est d'avoir anticipé il y a un siècle la façon dont les citadins veulent vivre aujourd'hui, entre la nature et les éléments. Baignée de lumière, la Cité radieuse de Marseille se fond dans le bleu de la Méditerranée. À la Villa Savoye, il a mis en scène une maison qui abolit spectaculairement les frontières entre extérieur et intérieur. L'ancien disciple d'Auguste Perret, le reconstructeur du Havre d'après-guerre, avait une conception hygiéniste de l'habitat. Sans être un ardent pratiquant lui-même, il considérait le sport comme un facteur de régénérescence physique et morale, en phase avec la pensée dominante des années 1930. En 1936, « Corbu » eut une idée radicale : raser le centre de Paris pour y ériger des tours d'habitation géantes, histoire que l'air circule. En parallèle, il fit parvenir des plans au sous-secrétariat d'État à la Santé publique chargé de l'Organisation des Loisirs et des Sports du Front populaire. Ceux d'un complexe olympique d'une capacité de 100 000 spectateurs. Le seul stade signé le Corbusier en France Paradoxalement, le seul stade en France qu'il a dessiné de sa main ne dispose que de 4 500 places. On le trouve à Firminy, dans le département de la Loire. Ses habitants, qu'on appelle les Appelous, s'y sont massés le 22 juin 2024 pour voir passer la flamme olympique. Lors de cette fête populaire, combien au sein de cette cité ouvrière à forte densité de population immigrée, marquée par de violentes émeutes en 2009, où la commune voisine de La Ricamarie est restée détentrice du record de France du nombre de débits de boissons par nombre d'habitants année après année, combien donc ont conscience, en posant leurs fesses sur les bancs en béton, de faire corps avec un pan de l'histoire de l'architecture ? Tous. Firminy est piquouzée au Corbusier. Matrixée au Modulor, la silhouette humaine standardisée d'1,83 m servant à calibrer la structure d'une unité d'habitation. Le Corbusier ou le produit d'appel idéal pour le rayonnement de la cité qui compta jusqu'à 25 000 habitants quand Creusot-Loire employait tout un bassin de population. La big, big star locale. Tout Appelou qui se respecte a appris à nager à la piscine André-Wogenscky, le bras droit du grand homme. Tous les collèges de la ville sont montés en cortèges visiter l'unité d'habitation. La Maison de la culture leur appartient corps et biens. Réchauffée par ses couleurs primaires, on y vient pour danser, peindre, assister à des expositions ou des concerts. Posée sur un socle de grès houiller massif, on y a une vue d'ensemble sur le stade (en béton) derrière laquelle se profile l'église Saint-Pierre (en béton) qui fait comme la cheminée d'un transatlantique géant. « Le stade est très joli, très bien agencé malgré son âge » Elise Fournel, lycéenne et licenciée au club d'athlétisme de Firminy Le béton de « Corbu ». Mythique. Comme à Poissy où, un an après sa construction, les propriétaires engagent un procès contre l'architecte car il pleut dans leur chambre, une partie de la façade de la Maison de la culture a menacé de s'effondrer en 1962. L'étanchéité : intemporel caillou dans la chaussure du Corbusier (et des locataires). Mieux valait prendre son temps pour qu'un ciment, enfin de bonne qualité, prenne. Entamée en 1973, la construction de l'église Saint-Pierre a été achevée en 2006. Celle du stade d'athlé a duré un peu moins : quatre ans, entre 1966 et 1969. Si à Poissy le flux des visiteurs tient de la déambulation dévote, Ali Hadj, 36 ans, gérant du Café du Mail, situé à deux cents mètres du stade, garde des souvenirs guillerets de la Semaine de l'enfance qui se déroulait là avant les grandes vacances. « Les centres aérés de Firminy se rejoignaient pour des festivités autour du sport. Je n'en avais pas conscience puisque j'avais dans les 10-12 ans, mais toutes les classes sociales se mélangeaient : ceux qui avaient la vie aisée, ceux qui avaient la vie moins aisée. » Claude Bardy, 86 ans, ancien entraîneur à l'ACO (l'Athlétic Club de l'Ondaine), le club d'athlétisme du coin, a vécu les travaux en privilégié : « Je travaillais moi-même dans le bâtiment. Les patrons nous envoyaient visiter. "Corbu", c'est spécial. Une façon de vivre autrement. Avant, il y avait une école au dernier étage de l'unité d'habitation. Avec ma 4L, j'allais chercher mes jeunes qui habitaient là-haut. On partait aux Championnats de France. » Élise Fournel, lycéenne à Albert-Camus, a été marquée par le confort des appartements : « Autrefois les gens n'avaient pas forcément des logis aussi bien réalisés avec une chambre pour chacun, une salle de bains, la vue depuis sa terrasse. » Licenciée à l'ACO, elle pratique le 400 et le 800 m. « Le stade est très joli, très bien agencé malgré son âge. Il reste agréable à utiliser. C'est valorisant pour nous de courir sur un site comme celui-ci, visité par des passionnés du monde entier. » Des matches amicaux de Saint-Etienne L'inauguration, en 1971, aurait plu à l'iconoclaste archi. Sur cette terre de football, à quinze kilomètres de Geoffroy-Guichard, les Appelous se voient proposer un match de rugby entre Béziers et Narbonne. Il en est passé des clients au Corbusier. Les Verts de Saint-Étienne pour une série de matches amicaux comme cette rencontre face au Dinamo Bucarest en 2000. À la fin des années 1980, un tournoi international juniors de football prend place sur le site classé Monument historique (et toujours le seul dans sa catégorie). Sur le terrain, ça gueule en anglais, portugais, danois, algérien, italien. Hafida Gadi-Richard s'est entraînée dans les couloirs de la piste d'athlé pour décrocher son titre de championne de France de semi-marathon en 2002. Le soir du 26 juin, le deuxième des trois meetings du Challenge Loire renvoyait aux belles heures du sport en vallée de l'Ondaine. Quatre-vingt-cinq records personnels y sont tombés. Dans la semi-obscurité, Julien Rabaca, de l'ACS Monistrol, remportait la finale du 3 000 m en 8'23''. Trois jours plus tard, transportés par hélicoptère, les poteaux d'éclairage validés par les architectes des bâtiments de France permettraient d'y voir plus clair. Des puristes, ces gens-là. Pointilleux comme pas permis. « Ici, on a toujours une forme de bataille entre les architectes des bâtiments de France, soucieux de faire respecter la règle corbuséenne, et les pratiquants qui veulent faire leur sport », sourit Didier Chastel, responsable du stade, également manager de la section athlétisme. « Un stade signé Le Corbusier, ça ne se gère pas comme n'importe quel autre. » Olympiades, utopie architecturale née dans l'euphorie des JO de Grenoble Maire de Firminy, Julien Luya a appris à composer avec les bâtiments de France : « Ils ont leur conception de la préservation du patrimoine. » Il prend l'exemple de l'éclairage. « Les dessins d'origine comportaient des mâts d'éclairage aux quatre coins du stade. On dit que Le Corbusier était rigide. Au contraire, il avait intégré que les progrès de la technique puissent modifier certains de ses bâtiments et il ne s'en offusquait pas. C'est en cela que nous avons plaidé auprès des bâtiments de France pour installer des mâts éclairant puissamment mais qui coûtent moins cher que si nous avions dû les reproduire à l'identique. » Des détails peuvent agacer Didier Chastel : « Rien n'avait été prévu pour le stockage du matériel à l'exception d'une petite cabane. Où est-ce qu'on range les haies ? Et les tondeuses à gazon ? » Reprenant les points essentiels de l'architecture corbuséenne, la piscine, de l'autre côté des tribunes, s'en sort-elle mieux ? Le fait qu'elle soit actuellement en pleins travaux ne plaide pas en sa faveur d'autant qu'elle l'a été régulièrement depuis sa mise en fonction en 1971. Dans les entrailles du bâtiment, la corrosion est une source d'inquiétude permanente avec 15 000 m3 d'eau qui exercent une pression d'enfer sur le béton pas très armé du Corbusier. Des morceaux entiers se décrochent des parois si on les gratte avec les doigts et il a plu aussi directement dans le grand bassin. La piscine, lieu de rencontre des nageurs et des visiteurs D'habitude résonnent ici les cris des gamins dévalant les toboggans à eau, ajoutés sans dénaturer l'espace. En ce moment, des échafaudages occupent le bassin de 25 m vide et montent à la hauteur du plongeoir de 5 mètres. Même comme cela, les immenses surfaces vitrées, les escaliers type coursive, le bleu et le jaune de « Corbu » mêlés à l'orange cher à Wogenscky, signataire définitif de l'oeuvre en 1970, nous replongent dans l'atmosphère de Playtime, le long-métrage de Jacques Tati (1967). Gilles Villeneuve (un homonyme du pilote canadien de Formule 1) dirige la piscine. Son « Corbu », il le gère au jour le jour. « Cette piscine est une pièce rare de nos jours, mais la question qui se pose aussi est de savoir si elle est bien adaptée. » La force mais aussi la principale faiblesse de la piscine résident dans ce béton à haute teneur historique, on l'a vu, mais qui n'autorise des transformations qu'à la marge. « Chaque fois qu'on veut apporter des améliorations, il faut passer par le patrimoine (la direction générale des patrimoines et de l'architecture). Nous avons des dépenses d'énergie énormes. 325 000 euros en 2023, rien que pour l'électricité. On pourrait disposer des panneaux photovoltaïques sur le toit mais le caractère patrimonial du site nous l'interdit. » Il pointe les leds au plafond : « Avec les normes architecturales fixées, ils nous ont coûté trois fois plus cher que pour une installation classique. » Le directeur se félicite en revanche du faible prix d'entrée pour un bâtiment situé en plein centre-ville et géré à 100 % par la municipalité, une rareté au moment où les centres aqualudiques privés poussent comme des champignons en périphérie des cités : 2 euros hors abonnement pour ses concitoyens, 5 euros pour les autres. « On n'a peut-être pas un bassin à débordement, on s'accroche à des goulottes, mais c'est le prix à payer pour nager dans du Corbusier. Et c'est un lieu vivant. L'an dernier, on a accueilli 43 classes de primaire. Le club des Dauphins, lui, repart fort avec 280 licenciés » Gilles Villeneuve, directeur de la piscine de Firminy « On n'a peut-être pas un bassin à débordement, on s'accroche à des goulottes, mais c'est le prix à payer pour nager dans du Corbusier. Et c'est un lieu vivant. L'an dernier, on a accueilli 43 classes de primaire. Le club des Dauphins, lui, repart fort avec 280 licenciés. La piscine fait partie d'un circuit touristique. Après être passés à l'église Saint-Pierre, les gens font un stop chez nous. On a deux sortes de public : les nageurs et les visiteurs. » On lève le nez. Des dizaines de corbeaux survolent la pelouse du stade. Symbolique fugace. Pourquoi Charles-Édouard Jeanneret-Gris s'était-il rebaptisé « Le Corbusier » ? Du côté de sa mère, il comptait un trisaïeul belge dénommé Lecorbésier et il éprouvait aussi un faible pour les corbaques (il signait « couah ! couah ! » ses courriers personnels). Le gars qui peignait à poil dans son 240 m2 situé au 24 de la rue Nungesser-et-Coli dans le XVIe arrondissement parisien, d'où il disposait d'une vue plongeante sur le Parc des Princes, avait propension à se laisser gagner par son intransigeance. Ainsi, le 12 janvier 1936, il assiste, du haut de son appartement-atelier, à la branlée infligée à l'équipe de France lors par les Pays-Bas (1-6) d'une rencontre amicale. Plus que les trois buts de Beb Bakhuys, c'est le tableau d'affichage du stade qui coince. « Les chiffres étaient si sales qu'avec ma lorgnette j'arrivais à peine à les lire. Triste tenue de maison », écrit-il dans Quand les cathédrales étaient blanches (1937). Il en rajoute une couche sur l'horloge du Parc des Princes : « Elle est recouverte par la publicité d'un chocolat ; deux autres cinquièmes du tableau proclament les vertus d'un cirage à chaussures. On a vendu sa dignité pour gagner quatre sous, cela au nom des étrangers qui viennent participer ici aux joutes internationales décisives, où la France hisse son drapeau à côté de celui des nations rivales. Sale nature d'esprit. Relâchement. Bassesse. » Fichu bonhomme !

Le projet retenu promet une école aussi belle que responsable
Le projet retenu promet une école aussi belle que responsable

24 Heures

time14-08-2025

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Le projet retenu promet une école aussi belle que responsable

Sur les 43 propositions, le jury a choisi un projet alliant intégration et durabilité. Toutes les candidatures seront exposées publiquement 10 jours. Publié aujourd'hui à 15h40 La ville de Martigny dévoilera le jeudi 28 août à 17 h 30 le projet lauréat du concours d'architecture pour le futur centre scolaire de La Bâtiaz, comme elle l'annonce dans un communiqué paru le 14 août 2025. Le public est invité au vernissage de l'exposition qui se tiendra à la Halle 110, rue des Finettes 110. Le jury du concours, qui s'est réuni les 11 et 13 juin derniers, a sélectionné le projet gagnant parmi 43 propositions. Le choix s'est porté sur un projet qui se distingue par sa qualité d'intégration dans le site, sa clarté fonctionnelle, sa cohérence architecturale et sa vision durable, précise la commune. Programme du vernissage et exposition Le vernissage comprendra une partie officielle avec les interventions de la présidente de la ville de Martigny, de la présidente du jury et du lauréat du concours. Un moment convivial autour d'une verrée suivra les présentations. L'exposition présentant l'ensemble des 43 projets soumis restera ouverte au public jusqu'au dimanche 7 septembre 2025. Les visiteurs pourront découvrir les différentes propositions tous les jours de 14 h 00 à 19 h 00, week-ends compris. Une présence sur place est prévue pour accompagner le public durant les visites. Le futur centre scolaire de La Bâtiaz représente un projet d'envergure pour la commune. Les infrastructures prévues comprennent une école primaire, une salle de sport et une unité d'accueil pour écoliers (UAPE). Selon le calendrier annoncé, ces nouvelles installations devraient accueillir les élèves à l'horizon 2028-2029. Ce concours d'architecture constitue une étape majeure dans la concrétisation de ce projet qui répondra aux besoins en matière d'infrastructures scolaires dans le quartier de La Bâtiaz. Sur Martigny Newsletter «La semaine valaisanne» Découvrez l'essentiel de l'actualité du canton du Valais, chaque vendredi dans votre boîte mail. Autres newsletters Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

Avant / Après : comment changer de vie dans son vieil appartement ?
Avant / Après : comment changer de vie dans son vieil appartement ?

Le Figaro

time14-08-2025

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Avant / Après : comment changer de vie dans son vieil appartement ?

Changer radicalement d'appartement sans déménager ? C'est le pari audacieux qu'a relevé l'architecte Camille Hermand à la demande d'un jeune couple de retraités. Une métamorphose joyeuse et pleine d'élan pour écrire le nouveau chapitre d'une existence. L'architecte d'intérieur Camille Hermand, fondatrice du studio éponyme, a récemment orchestré la rénovation complète d'un 136 m². Ses clients étaient fraîchement propriétaires de ce lieu... qu'ils connaissaient déjà par cœur. Locataire depuis plus de vingt-cinq ans, ils venaient, en effet, de racheter leur appartement situé à Paris dans le XVIIe arrondissement : un bel espace composé de trois chambres et d'un double séjour. Leur projet : tout changer pour entamer leur nouvelle vie de retraités. Récit de cette transformation heureuse. L'entrée Avant : une entrée sans personnalité. Agence Camille Hermand Après : une entrée théâtralisée pleine de caractère. Pauline Le Goff « Avec le départ de leurs enfants, mes clients ont eu envie d'avoir un intérieur à leur goût. Ils se sont fait plaisir tout en restant dans une continuité familiale. À mes yeux, il fallait marquer ce changement de cap dès l'entrée. Initialement cet espace très en longueur était assez banal. Nous l'avons raccourci pour y cacher des éléments techniques et créer une buanderie. La peinture très sombre, un vert Obsidian Green de chez Little Green, posée en all over apporte du caractère dès l'ouverture de la porte. Cette théâtralisation annonce la suite. » Le séjour Avant : un séjour très basique. Agence Camille Hermand Après : un séjour à la fois lumineux et joyeux. Pauline Le Goff Après : un séjour où cohabitent de nouveaux meubles et des pièces auxquelles les propriétaires étaient attachés. Pauline Le Goff Publicité « Pour créer une transition lumineuse entre l'entrée très sombre et le double séjour, nous avons opté pour une déclinaison subtile de vert. Nous avons utilisé, pour les murs, une peinture blanche Winborne White et, pour la bibliothèque sur mesure, un vert laqué Bancha, deux teintes de chez Farrow & Ball. Mes clients ont gardé l'essentiel de leur mobilier mais ils se sont tout de même offert de nouveaux canapés Mira de chez Caravane et des suspensions Drio installées au-dessus de la table à manger. Quant aux œuvres d'art, auparavant effacées ou mal mises en valeur, elles trouvent aujourd'hui toute leur place. Sans pousser les murs, ce double séjour a été repensé dans un esprit cabinet de collectionneur mais structuré et cohérent. Avant, tout avait l'air de flotter sans aucune cohésion. » À lire aussi Visite privée d'une fabuleuse propriété au nord du Brésil, entre épure scandinave et brutalisme latino-américain La cuisine Avant : une cuisine étriquée et mal pensée. Agence Camille Hermand Après : une cuisine installée dans une ancienne chambre plus pratique, plus vaste, plus accueillante. Pauline Le Goff / Pauline Le Goff « Le plus gros défi de ce chantier ? La cuisine qui était sombre et pas du tout fonctionnelle. Nous l'avons installée dans l'ancienne chambre parentale. L'objectif était aussi de relier la cuisine et le séjour autrefois séparés par le couloir de l'entrée. Désormais, toutes les pièces «de jour», se trouvent côté rue, plus lumineux. Nous avons équipé cette cuisine de rangements intégrés. Le sol a été refait. Nous avons choisi un parquet identique à celui du séjour. Pour les couleurs, nous avons alterné des tons vert sombre sur les placards et des tons clairs avec le marbre pour le plan de travail et les éléments bas plaqués en chêne. Le couple souhaitait un coin dînatoire intime pour deux ou quatre convives, avec une banquette tapissée des tissus de chez Sophie La Tapissière. » La chambre Avant : une chambre d'ado sans vraie déco. Agence Camille Hermand Après : une chambre lumineuse, colorée et confortable. Pauline Le Goff « Après des années à l'étroit dans leur chambre, mes clients rêvaient d'un confort absolu avec chacun leur chambre. Pour concrétiser ce désir, nous avons transformé les deux anciennes chambres d'enfants. Madame a choisi une atmosphère claire, tandis que Monsieur a préféré une palette de verts plus soutenue. Nous avons ajouté des dressings contre les murs car ces pièces, et l'appartement en général, manquaient cruellement de rangements. » La salle d'eau Avant : une salle d'eau étriquée où tout semble de travers. Agence Camille Hermand Après : une salle d'eau repensée dans un esprit cabine de bateau où chaque chose est à sa place. Pauline Le Goff « Une salle de douche microscopique est attenante à la chambre de Monsieur. Cette mini-salle de bains avait initialement tous les défauts du monde. Son meuble vasque standard quelconque, notamment, donnait l'impression que tout était de travers. C'était vraiment la salle de bains d'un espace de location où le minimum syndical était fait et posé n'importe comment. Elle est maintenant très lumineuse grâce à une jolie fenêtre en arc en plein cintre dont j'ai repris le motif pour marquer l'entrée vers la douche. J'ai voulu un esprit cabine de bateau où tout est à sa place et au cordeau. La faïence Kit kat sweet bars couleur olive signée Wow, le bois du meuble bas sur mesure et le marbre font le lien avec les tons verts de la chambre. Nous avons vraiment optimisé cet espace étroit. Comme quoi même dans une pièce exiguë, il est possible de faire quelque chose avec du cachet !»

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