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La Presse
3 days ago
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Une fusée québécoise parmi les meilleures au monde
Le Groupe aérospatial de l'Université Laval à l'International Rocket Engineering Competition, au Texas, en juin dernier Le mois dernier, des étudiants de l'Université Laval ont été couronnés à l'International Rocket Engineering Competition (IREC), en construisant une fusée atteignant 30 000 pieds d'altitude. Ils deviennent la première équipe du Québec – et la deuxième de l'histoire du Canada – à réaliser cet exploit. Après avoir travaillé durant l'entièreté de l'année scolaire à la conception d'une fusée à deux étages, le Groupe aérospatial de l'Université Laval (GAUL) a été sacré champion de sa catégorie à l'IREC, qui se tenait au Texas. Son lancement, qui devait se rapprocher au maximum des 30 000 pieds, a atteint une altitude de 30 402 pieds ou 9266 mètres. Séjournant du 9 au 14 juin dans une zone désertique près de Midland, au Texas, les 24 étudiants du GAUL sont rentrés à Québec avec une 11e position au classement général sur plus de 150 universités, rassemblant plus de 2000 étudiants d'une vingtaine de pays du monde. PHOTO FOURNIE PAR LE GROUPE AÉROSPATIAL DE L'UNIVERSITÉ LAVAL La fusée à double étage du GAUL a été lancée dans le désert du Texas, en juin dernier. « On est très fiers, parce que le double étage est une catégorie très difficile », lance Jérémy Moreau, directeur aérostructure du GAUL, en entrevue. Au classement général, l'équipe à double étage la plus proche du GAUL a terminé autour du 60e échelon, une énorme différence. Trois ans pour cinq minutes Pour ce groupe d'étudiants, la victoire a très bon goût. Surtout qu'elle se construit depuis l'automne 2022, année où le GAUL a relancé ses activités post-pandémie. Depuis, le même noyau de jeunes passionnés se tient serré. On a commencé de zéro il y a trois ans, avec une petite fusée un peu croche qui avait plus d'éléments à améliorer qu'autre chose. Cette année, on avait la fusée que tout le monde venait voir. Jérémy Moreau, directeur aérostructure du Groupe aérospatial de l'Université Laval À la première année de sa relance, le GAUL a participé à la compétition Launch Canada, avec une fusée à un étage atteignant 10 000 pieds. Ce fut une expérience d'apprentissage. Puis, à la deuxième année, les étudiants en génie ont retenté leur chance à Launch Canada, avec une fusée franchissant les 15 000 pieds. Ils ont aussi participé à l'IREC pour la première fois, à 10 000 pieds. Leur victoire est venue à la troisième année du processus. « Ce qui est spécial, c'est qu'on se prépare des mois, puis que la préparation le matin même prend plusieurs heures, mais que le vol dure juste cinq minutes, illustre Justin Binette, président du GAUL. Une fois qu'elle est lancée, on n'a plus rien à contrôler, on espère juste que tout se passe bien. » PHOTO FOURNIE PAR LE GROUPE AÉROSPATIAL DE L'UNIVERSITÉ LAVAL Le GAUL travaillait jusqu'à tard le soir (ou tôt le matin) pour apporter des ajustements à sa fusée, lors de la compétition. « Oui, ça vaut les cinq minutes », ajoute-t-il en riant, lorsque nous lui posons la question. L'exploit est important : une fusée à deux étages, qui comprend deux moteurs se séparant au cours du lancement, est « trois à quatre fois » plus complexe à concevoir qu'une fusée simple, nous disent les membres du GAUL. En raison de la difficulté de l'épreuve, seules six universités s'étaient inscrites dans la catégorie à deux étages de l'IREC. L'aspect particulier : le deuxième moteur doit s'allumer à 10 000 pieds dans les airs, sans intervention humaine – seulement à l'aide d'une batterie et d'un détecteur préinstallés dans la fusée. L'Université Laval, elle, n'avait pas lancé dans cette catégorie depuis 10 ans. Un engagement formateur Les membres du GAUL en mangent, de l'aérospatiale. Ils étudient principalement au baccalauréat en génie physique, mécanique ou électrique, mais également en génie des matériaux et des logiciels. « Ça ajoute vraiment quelque chose de particulier et d'important à notre parcours, témoigne Loïc Gauthier-Heintz, vice-président du GAUL. On fait partie d'une grosse équipe, on se côtoie vraiment souvent. En plus d'apprendre des trucs dans nos cours, on les applique. » On passe des heures et des heures chaque semaine sur notre fusée. On devient un gros groupe de personnes très proches. Nous, on fait ça par amour. Loïc Gauthier-Heintz, vice-président du GAUL Les étudiants, tous intéressés par le domaine spatial, augmentent par ailleurs leurs chances d'accéder à un poste intéressant dans le monde professionnel avec cette implication. « Sur le CV, c'est sûr que ça paraît bien. C'est de l'ingénierie directement appliquée. Les entreprises généralement aiment bien ça. Ça a aidé certains membres à avoir des stages », souligne Justin Binette. « Et on aime bien la visibilité que ça donne. On ne pensait jamais qu'on donnerait des entrevues dans le journal pour parler de nos fusées », plaisante-t-il.


Le Parisien
7 days ago
- Science
- Le Parisien
« Une collection aussi étonnante qu'improbable » : des objets du programme spatial russe vendus aux enchères
Un véritable voyage dans le temps, mais surtout à des milliers de kilomètres d'altitude. Voici l'invitation lancée ce mardi après-midi par l'hôtel des ventes de la vallée de Montmorency, à Deuil-la-Barre, dans le cadre d'une vente aux enchères généraliste d'objets divers dédiés aux « adorateurs ». Parmi les 214 lots proposés par Jules Régis figuraient en effet 24 lots en lien à l'aérospatiale, et particulièrement russe. « Une collection aussi étonnante qu'improbable », selon le commissaire-priseur, évoquant « un univers parallèle ». Un acquéreur a ainsi pu s'offrir une sous-combinaison de cosmonaute modèle MK-4 créée en 1988 pour le programme russe Soyouz, qui envoyait cette année-là un équipage dans l'espace, et qui est partie pour 200 euros. Autres objets de curiosité : un boulon du vaisseau Soyouz ayant fait le voyage dans l'espace, adjugé 40 euros, un élément de gant pour une combinaison spatiale, vendu 50 euros, une poignée basse de siège éjectable adjugée 40 euros, ou encore une chemise du programme spatial « Gagarine CCCP » vendue 110 euros. Tous ces lots avaient été confiés à l'hôtel des ventes par un particulier qui en avait fait l'acquisition quelques années auparavant. Plusieurs ventes dédiées à ce domaine très spécialisé ont en effet eu lieu à la fin des années 1990. « C'est assez inhabituel, expliquait Jules Régis, la veille de la vente. Ce n'est pas un marché très répandu. En plus, la plupart des éléments écrits sont en russe. C'est difficile d'avoir des informations. »