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Nano One, une histoire de recette
Nano One, une histoire de recette

La Presse

time4 days ago

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Nano One, une histoire de recette

Jasmin Dufour est le directeur de l'usine de Nano One à Candiac. On les voit souvent le long des autoroutes ou dans les parcs industriels. Le commun des mortels n'y a pas accès, mais cet été, l'équipe de La Presse Affaires s'est fait ouvrir les portes d'usines qui font partie du paysage. Nano One Siège social : Vancouver Installations : un centre d'innovation en Colombie-Britannique et une usine de production à Candiac Fondateur et président-directeur général : Dan Blondal Nombre d'employés : plus de 100 – une cinquantaine au Québec Ce sont des matériaux de batteries, mais au fond, c'est une histoire de recette. L'intérieur de l'usine de Nano One, sur la Rive-Sud, a des allures de grande cuisine, mais avec des équipements industriels dans lesquels on mélange des ingrédients chimiques. Des cathodes, pôle positif d'une batterie lithium-ion. Combien de fois l'avez-vous entendu depuis l'offensive du gouvernement québécois dans ce créneau ? À Candiac, dans un grand bâtiment bleu que l'on peut apercevoir à la jonction de l'autoroute 15 et de la route 132, on en fabrique pourtant depuis belle lurette (l'usine a eu plusieurs propriétaires depuis le début des années 2000) et le procédé est probablement bien différent de ce que vous avez en tête. Le directeur de l'usine de Nano One, Jasmin Dufour, est habitué à l'étonnement que cela suscite. « Tout le monde, quand on dit que l'on fabrique des matériaux de cathodes, s'attend à une chaîne de montage, lâche-t-il, en laissant échapper un rire. Mais ce sont des procédés chimiques, c'est ça que l'on fait. » PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE Les différents ingrédients nécessaires à la fabrication des matériaux de cathodes sont stockés à un endroit bien précis dans l'usine. PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE Les ingrédients sont mélangés dans des réacteurs industriels. PHOTO FOURNIE PAR NANO ONE Un exemple de ce qui est mélangé dans les réacteurs industriels. PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE Tout est automatisé dans l'usine. Dans une salle de contrôle, un chef d'orchestre surveille tout ce qui se passe pour s'assurer que rien ne cloche. PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE À différentes étapes dans le processus, Nano One peut effectuer des tests en laboratoire pour s'assurer de la qualité des matériaux produits. PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE Au terme d'un long parcours, c'est dans un four industriel que la dernière réaction chimique s'effectue. 1 /6 Facile de s'en rendre compte aussitôt que l'on met les pieds à l'intérieur du complexe – où, sans surprise, le port du casque, de lunettes de protection, d'une longue blouse blanche et de chaussures à embout d'acier est obligatoire. Mieux vaut aussi porter des bouchons d'oreilles, gracieuseté du bruit ambiant de la machinerie. Réservoirs pour accueillir des produits chimiques, réacteurs industriels, séchoir et four… Difficile de faire le lien avec les batteries au premier abord. Mais c'est à travers les différentes étapes de la recette que la magie opère. Sans ce long procédé, impossible de fabriquer cette sorte de poudre qui est du matériel de cathodes pour les batteries LFP (lithium-fer-phosphate). À part l'équipement industriel à plusieurs étages, on ne voit pas grand-chose à l'intérieur de l'usine de Nano One. Et cela est voulu. Il y a trois grands ennemis pour un fabricant de matériaux de cathodes : l'air libre, l'humidité et les contaminants extérieurs. PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE L'usine de Nano One, à Candiac, sur la Rive-Sud Effectivement, on ne voit pas grand-chose à part les équipements et c'est parce qu'on ne veut pas que le procédé soit exposé à des impuretés. C'est du mélange de précision. Jasmin Dufour, directeur de l'usine de Nano One « C'est super important de s'assurer qu'il n'y a pas de contaminants, comme des particules métalliques, qui entrent dans le processus et qui peuvent provoquer des courts-circuits. » L'automatisation est omniprésente. Normal, l'entreprise veut limiter les contacts. C'est surtout dans la salle de contrôle que l'action se passe, où un responsable – un chef d'orchestre – a les yeux sur sept écrans qui lui indiquent en temps réel tout ce qui se passe dans l'usine. « Il y a environ quatre opérateurs de plancher par quart de travail, souligne M. Dufour. À notre échelle, c'est suffisant. On tente de limiter les contacts. » La recette Les procédés sont souvent propres à chaque fabricant. Nano One, par exemple, a mis au point une recette qui permet de consommer moins d'énergie et d'eau en plus de limiter les rejets. Les particularités sont nombreuses et le procédé est complexe. Nano One s'approche de l'étape de la commercialisation. Pour l'exercice, concentrons-nous sur les principales étapes : le mélange, la réaction, le séchage par atomisation et la cuisson. Chez Nano One, les ingrédients (magnétite, acide phosphorique, carbonate de lithium…) sont mélangés dans un réacteur industriel, une étape dans laquelle on retrouve de l'eau. « Qu'est-ce qui va sortir d'ici ? Une espèce de mélange qui contient tous les précurseurs, explique le directeur de l'usine. Ça ressemble à une boue assez liquide. C'est une des deux grosses étapes. Il faut la réussir pour obtenir un produit de qualité. » Vient ensuite le temps d'écarter l'eau. C'est ici que s'effectue le séchage par atomisation. Essentiellement, c'est ici qu'un produit à l'état liquide devient solide (en poudre). PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE Les matériaux de cathodes fabriqués chez Nano One sont expédiés chez des clients dans des sacs. Le parcours tire à sa fin. Reste l'étape de la cuisson, un arrêt obligatoire de quelques heures dans un four industriel. C'est ici que la réaction chimique se produit pour permettre au matériel de devenir « actif », donc capable de transmettre de l'énergie à l'intérieur d'une batterie. « Il y a deux endroits où la magie se produit, dans le réacteur et ici, avec le four », souligne M. Dufour. Avant d'être livrée, la « poudre active » est emballée dans des sacs avec une doublure intérieure en aluminium, question de ne pas laisser l'air et l'humidité pénétrer. « Un peu comme un sac de croustilles », illustre le directeur d'usine de Nano One. De la cuisine, à l'échelle industrielle.

GM prépare déjà son expansion à Bécancour
GM prépare déjà son expansion à Bécancour

La Presse

time21-07-2025

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GM prépare déjà son expansion à Bécancour

À la veille du démarrage de leur usine de fabrication de matériaux de batteries dans le parc industriel de Bécancour, General Motors (GM) et son partenaire sont déjà en train de planifier la deuxième phase de leur complexe – un projet de plusieurs centaines de millions, a appris La Presse. Les lignes directrices de ce qui est envisagé se trouvent dans un document produit par le Bureau du Conseil privé, dont le rôle est de fournir des conseils non partisans au premier ministre et au Cabinet, obtenu en vertu de la Loi sur l'accès à l'information. Essentiellement, GM et le géant sud-coréen Posco, regroupés dans la coentreprise Ultium CAM, veulent ajouter une corde à leur arc en territoire québécois. Allons-y une étape à la fois pour bien saisir l'affaire. L'usine de 600 millions – dont la moitié est financée par Québec et Ottawa, déjà sortie de terre dans le Centre-du-Québec, doit produire des matériaux de cathodes, le pôle positif d'une batterie lithium-ion que l'on trouve dans les véhicules électriques. Il y a un hic : impossible d'en fabriquer sans matière première, ce que l'on appelle des « précurseurs de matériaux actifs » dans le jargon. Il s'agit essentiellement des ingrédients de base dans la recette chimique. « C'est un mélange de deux ensembles, résume Karim Zaghib, professeur titulaire à l'Université Concordia spécialisé dans le créneau des batteries. D'un côté, il y a du nickel, du cobalt et du manganèse. De l'autre, de l'hydroxyde de lithium. Il faut ensuite les mélanger. » On chauffe ensuite le tout à haute tension pour permettre au matériel de devenir « actif », donc capable de transmettre l'énergie à l'intérieur d'une batterie, ajoute l'expert. C'est cette dernière étape qu'Ultium CAM s'apprête à démarrer progressivement à Bécancour – vers la fin du mois si tout se déroule comme prévu. Financement du fédéral et du provincial Selon nos informations, le constructeur automobile américain et son partenaire sont déjà en pourparlers avec les gouvernements Legault et Carney à propos du financement. Le document du Bureau du Conseil privé précise que l'appui financier fédéral s'effectuerait par l'entremise de crédits d'impôt à l'investissement dans l'économie propre. Reste à voir de quelle façon se déclinerait l'implication de Québec. En ce qui a trait à la première phase du projet, le gouvernement Legault avait opté pour un prêt-subvention – un outil où une partie du prêt se transforme en subvention lorsque des seuils d'emploi sont respectés – de 152 millions. Ultium CAM n'a pas commenté les détails obtenus par La Presse. Néanmoins, sa porte-parole, Annik Bousquet, a confirmé qu'on regardait au-delà du site actuel. « Oui, d'autres phases sont prévues », écrit-elle, dans un courriel. Course contre la montre GM et Posco doivent se décider sans trop attendre puisqu'il reste moins de trois ans avant la mise en service du complexe québécois d'un de ses principaux fournisseurs : Vale. Ce géant minier brésilien débarque au Québec pour produire du sulfate de nickel, l'un des ingrédients des matériaux précurseurs pour fabriquer des cathodes. Une fois la mise en service de l'usine, prévue vers la fin de 2027, la totalité de la production de Vale doit être acheminée chez Ultium CAM par l'entremise d'une conduite d'alimentation. Cela signifie que le bâtiment de la multinationale brésilienne sera construit sur le terrain de son client. C'est dans ce contexte que le géant américain et son partenaire sud-coréen doivent préparer le terrain. Pour M. Zaghib, la phase de fabrication des matériaux précurseurs constitue aussi une intégration logique. « Si nous étions en Asie, on pourrait observer la même séquence chez des fabricants, dit l'expert. Généralement, toutes les compagnies veulent effectuer une intégration verticale. C'est logique. » Marché prometteur, malgré les embûches Dans un contexte considéré comme plus difficile pour le créneau des véhicules électriques, GM a été en mesure de tirer son épingle du jeu depuis le début de l'année. Aux États-Unis, par exemple, le propriétaire des marques Chevrolet, GMC, Buick et Cadillac a vendu 78 167 modèles électriques pendant les six premiers mois de 2025, ce qui constitue une augmentation de 111 % par rapport à l'année dernière. La question est de savoir si cette tendance se maintiendra. « Le marché des véhicules électriques reste l'un des plus prometteurs au monde », affirme Mme Bousquet, en dépit de l'attitude de l'administration Trump vis-à-vis de ce créneau. En matière de ventes, GM demeure néanmoins loin du numéro 1 dans le marché américain, Tesla, qui a vendu 255 000 véhicules – en recul de 13 % par rapport au premier semestre de 2024. Dans le marché canadien, le géant américain dit avoir écoulé 5750 modèles électriques pendant les mois de janvier, février et mars, ce qui représente une progression de 252 % par rapport au premier trimestre de 2024. Avec la collaboration de William Leclerc, La Presse

Washington envisage des droits de douane sur le graphite chinois
Washington envisage des droits de douane sur le graphite chinois

Le Figaro

time18-07-2025

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Washington envisage des droits de douane sur le graphite chinois

Le gouvernement américain a annoncé jeudi envisager d'imposer des droits de douane sur le graphite en provenance de Chine, utilisé pour la fabrication de batteries, afin de compenser des mesures de soutien à la production mise en place par Pékin. Selon des documents du département du Commerce, cette nouvelle taxe douanière spécifique pourrait concerner environ 70 entreprises chinoises, qui se verront ajouter une surtaxe de 93,5% sur leurs produits. Ces entreprises fournissent des grands groupes, tels que l'Américain Tesla, les Coréens Samsung et LG ou le Japonais Panasonic, pour la fabrication de leurs batteries. Il s'agit pour l'instant d'une enquête préliminaire, menée par la Commission américaine du commerce international (ITC), après le dépôt d'un recours par une association sectorielle de producteurs ainsi qu'une demi-douzaine d'entreprises, basées dans cinq États américains. L'enquête devrait s'étendre jusqu'au 5 décembre prochain, afin de déterminer si les entreprises chinoises visées reçoivent bien des subventions de la part du gouvernement chinois. Au total, cela concerne près de 350 millions de dollars de produits importés en 2023, selon les données du département du Commerce. Publicité S'ils deviennent réalité, ces droits de douane viendraient s'ajouter aux 30% imposés depuis mi-mai sur l'ensemble des produits chinois entrant aux États-Unis. Il s'agit de la deuxième fois que le gouvernement américain envisage d'utiliser des droits de douane spécifiques pour corriger ce qu'il estime être des pratiques anticoncurrentielles de Pékin. Fin avril, il a ainsi envisagé de taxer jusqu'à 3521% les panneaux solaires provenant d'Asie du Sud-Est, accusant là encore les entreprises concernées, souvent des filiales de groupes chinois, de recevoir des subventions de la part de la Chine. La procédure sur ce dossier n'est pas encore arrivée à son terme.

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