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24 Heures
16-07-2025
- Entertainment
- 24 Heures
Institution à Lausanne, le Café du Simplon voit partir son patron
Zoran Kosutov était devenu une figure du quartier sous-gare. Sa retraite anticipée met l'établissement aux mains de poids lourds de la restauration locale. Publié aujourd'hui à 12h42 Zoran Kosutov prend une retraite anticipée. La semaine dernière, il a vendu le Café du Simplon, adresse incontournable dans le quartier sous-gare à Lausanne. Florian Cella / Tamedia En bref: À Lausanne, le Café du Simplon est devenu un incontournable de la vie de bistrot dans le quartier sous-gare. Depuis mardi dernier, l'adresse a changé de patron. L'emblématique Zoran Kosutov, qui tient la barre depuis dix-huit ans, a vendu son bébé aux nouveaux poids lourds locaux de la restauration: Cédric Maiorana et Mathias Faigaux. Le nouveau duo de gérants possède déjà plusieurs enseignes qui cartonnent: Un Po' di più et la Lupaia dans la capitale vaudoise ou encore la Villa Malfi à Lutry. Le Simplon reste ouvert. Rien n'a changé. Ses nouveaux proprios nous expliquent vouloir jouer la tradition. Malgré tous leurs efforts, ils peineront toutefois à remplacer l'âme de son créateur. Que ce soit pour le premier petit noir du matin ou la dernière bière de la soirée, Zoran a toujours été là pour accueillir chaque client. Son sourire méditerranéen – le naturalisé suisse est originaire de la Macédoine du Nord – ses mots chaleureux, ses élans de générosité font partie des murs. De Skopje au Café du Simplon «Je ne parviens pas encore à réaliser», nous répond-il lundi. Le cafetier qui dit n'avoir jamais accordé d'interview – «ce n'est pas moi qui compte, ce sont les autres» – a accepté de se livrer publiquement pour la première fois. Pas par vantardise. «Mais pour profiter de remercier ma fidèle équipe, qui m'a toujours soutenu. Il est impossible de réussir dans ce métier, le plus beau du monde, sans être bien entouré.» Le sexagénaire a grandi à Skopje, dans l'ancienne République fédérative socialiste de Yougoslavie avant qu'elle n'explose. Après des études d'architecture, il découvre l'Europe en train. C'est au Buffet de la Gare à Lausanne qu'il fait ses premières armes dans la restauration: «Pour me faire un peu d'argent entre deux voyages.» La guerre civile dans son pays en 1992 le convainc de rester sur les bords du Léman: «Je suis un pacifiste.» Sa femme le rejoint. Ils ont deux enfants, aujourd'hui majeurs. Ambiance cosy Le grand saut est fait en 2008. Année du rachat du Café du Simplon. Le nouveau locataire transforme l'ancienne pizzeria en un café cosy. L'architecte Jean-Gilles Décosterd, qui a représenté la Confédération à la Biennale de Venise en 2002, y contribue. Zoran Kosutov, lui, a le souci du détail qui fait la différence. En 2017, il s'approprie la boucherie voisine pour élargir son établissement, qui compte désormais une centaine de places. Le café s'impose rapidement comme une adresse atypique. Les habitués y viennent pour les spécialités balkaniques: la Moussaka – la version avec des pommes de terre – les Cevapchichi, les Feuilles de vigne maison. Les fidèles viennent aussi pour se sustenter culturellement. Des événements sont régulièrement organisés sur place. Tout a commencé par les soirées littéraires, qui ont réuni les écrivaines et écrivains de toute la Suisse. Des vedettes au comptoir «Le Simplon est une grande famille. Je m'y suis fait des amis. Ils le sont toujours d'ailleurs», nous confie Zoran Kosutov avec émotion. L'enseigne réunit toutes les origines socioprofessionnelles: ouvriers, étudiants, familles, politiciens, artistes, hommes d'affaires. Et même des vedettes mondialement connues. Comme le réalisateur allemand Wim Wenders, qui avait ses habitudes, lors de son tournage au Learning Center de l'EPFL en 2010. «Et il y en a eu d'autres, beaucoup d'autres.» «C'est une très belle aventure qui prend fin et une nouvelle qui s'annonce», ajoute le désormais ex-patron. Il dit vouloir maintenant prendre du temps pour lui, toujours à Lausanne où il vit, écouter son corps, prendre du temps pour sa famille. Et assurer la transition. Ses deux successeurs Cédric Maiorana et Mathias Faigaux veulent également se donner le temps de réfléchir à l'évolution dans la continuité du projet. Un mois plus tôt, ils ont également acquis le commerce Aux Délices d'Orient, attenant au Café du Simplon. Des locaux qui restent pour l'instant fermés. La vie des bistrots à Lausanne Newsletter «La semaine vaudoise» Retrouvez l'essentiel de l'actualité du canton de Vaud, chaque vendredi dans votre boîte mail. Autres newsletters Dominique Botti est journaliste à la rubrique vaudoise de 24 Heures, spécialisé dans les enquêtes de terrain, les faits divers et l'actualité judiciaire. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.


Le Figaro
12-07-2025
- Entertainment
- Le Figaro
«Ce midi, je n'ai eu aucune table sans vin !» : Marco Pelletier, le bistrotier prodige qui ne connaît pas la crise
Réservé aux abonnés À rebours de ces tables du déjeuner où seule la Châteldon coule désormais à flot, Vantre peut s'enorgueillir d'attirer chaque midi une clientèle prête à en découdre. Avec plus de 48000 bouteilles en cave, le bistrot de Marco Pelletier survole la crise avec une subtile insolence. Rencontre. En ce mardi de juin, accoudé au comptoir de son bistrot rempli comme une église un dimanche de Pâques, Marco Pelletier scanne l'intégralité de la vingtaine de tables soucieuses de faire traîner le dessert, histoire de commander une ultime bouteille avant de resserrer la cravate. «Ce midi, je n'ai eu aucune table sans vin !», nous lance avec malice le propriétaire des lieux. Silhouette rabelaisienne, léger accent canadien, cet ancien chef sommelier passé par le Taillevent et le Bristol est aujourd'hui l'une des plus grandes pointures de France en matière de vins d'auteurs, rassemblant une clientèle des plus bigarrées, allant des inconditionnels de palaces aux travailleurs du coin, en passant par des collectionneurs, des cols blancs et quelques bleus, ou encore des chefs de renommée mondiale. En somme, un lieu où peu viennent par hasard, ouvert suite à une indépendance retrouvée en 2016. Du Dom Pérignon caché dans la doublure Comme nombre de prodiges, Marco Pelletier n'a pas suivi la voie royale afin de bâtir son petit empire…


Le Figaro
12-07-2025
- Entertainment
- Le Figaro
À Paris, les restaurants traditionnels face à la déferlante des innombrables chaînes et concepts standardisés
Réservé aux abonnés ENQUÊTE - Entre nouveaux concepts et uniformisation des menus, le restaurant traditionnel «à la papa» peine à garder sa place dans la capitale et doit faire face à une offre devenue pléthorique. Le petit troquet parisien serait-il en voie de disparition ? Les bistrots de quartier sont-ils voués à être remplacés par des chaînes désormais bien connues ? À Paris et, dans une moindre mesure, partout en France, les nouveaux concepts de restauration se multiplient, parfois adossés à des gros investisseurs, face auxquels les autres ne font plus le poids. Ces autres, ce sont souvent les bistrots, les brasseries et les bouillons, dont les gérants et propriétaires sont attachés à une certaine idée de la cuisine française, copieuse et goûtue, réalisée à partir de produits frais et accessible à toutes les bourses. Et force est de constater que s'attabler dans de tels restaurants n'est plus la norme et beaucoup de professionnels s'en inquiètent, persuadés que l'enjeu est de défendre ce qui reste, malgré tout, un précieux et inestimable patrimoine. Parmi eux, Pascal Mousset, président du GHR Paris-Île-de-France et restaurateur parisien, souhaite «préserver un certain art de vie et un…


Le Figaro
11-07-2025
- Entertainment
- Le Figaro
Les Résistants, cuisine inspirée et totalement surprenante
Réservé aux abonnés Le Parisien ne refuse jamais découverte et surprise. Près de la gare de l'Est, ce restaurant est étonnant. Vous franchissez le seuil et la première impression est celle d'un bistrot: larges baies vitrées sur la rue, carreaux de ciment sur le sol, murs beiges, pierres apparentes, banquettes veloursvert émeraude, cuisine ouverte. Première surprise, quand on vous propose la carte: pas de plats annoncés, seul le prix des deux propositions, en 4 ou 6 services (59 € ou 75 €). Le chef, Maurizio Madaio, ex-second du 2 étoiles David Toutain, est seul maître à bord. Ses suggestions sont toutes définies par les arrivages des fournisseurs. L'originalité de ce restaurant, le parti pris de son créateur, Florent Piard, est de laisser la parole aux producteurs, tous pratiquants l'agriculture biologique, refusant les diktats de la grande consommation. Seuls les légumes, fruits et ingrédients cultivés en métropole ont droit de visite des cuisines… N'espérez pas un dessert à la vanille ou une tarte au chocolat. Une exception: le café et les agrumes «importés» de Corse. L'étonnement commence dès les amuse-bouches…


Le Figaro
10-07-2025
- Entertainment
- Le Figaro
Nos cinq restaurants coups de cœur dans la baie de Morlaix
Réservé aux abonnés LA SÉLECTION DU FIGARO - Crêperie de surfeur, étoilé avec vue ou bistrot iodé : de Santec à Locquirec, nos adresses sur la riche côte finistérienne. Entre ports pittoresques, rives chics, vieille ville et plages secrètes, difficile de ne pas succomber à l'une des chouettes adresses bordant la baie de Morlaix. Le petit dernier : Bara Inn Le lieu. Installés depuis l'été dernier dans cette ville d'histoire et d'oignons, derrière une façade émeraude, Matthieu Le Gars et Calypso Racine forment un couple pas banal : lui est Brestois, jouit d'un parcours étoilé (ex-Bristol), elle, docteur en biologie marine. Dans leur minuscule « auberge du pain » (en anglo-breton) dotée d'une salle chaleureuse et patinée, ils professent un amour immodéré des plantes de leur jardin et des saveurs aventurières. L'assiette. Partisan d'une cuisine franche et créative, le chef propose le midi de savoureux bara - sorte de focaccia au seigle et froment - garnis avec habileté de thon mayo et concombre mariné, ou tomate et olives taggiasche. Le soir, place aux petites assiettes marines : carpaccio de poulpe de l'Île de Batz voisine, frétillant lieu jaune fumé à froid au crémeux…