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Le Figaro
4 days ago
- Politics
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Malgré l'opposition de la communauté internationale, Israël s'apprête à reprendre le contrôle de Gaza
Réservé aux abonnés ANALYSE - Le cabinet de sécurité présidé par Benyamin Netanyahou a choisi de braver l'opposition de nombreux Israéliens comme d'une large partie des capitales étrangères. Le cabinet de sécurité israélien a procédé à un passage en force. Malgré les multiples mises en garde de l'armée, des milliers de manifestants et les critiques de l'opposition comme de nombreuses capitales étrangères, il a donné dans la nuit de jeudi à vendredi son feu vert à l'occupation de la ville de Gaza en vue de « casser une fois pour toutes » l'appareil militaire du Hamas. Le million d'habitants de la ville va devoir se réfugier dans des camps de tentes d'ici au 7 octobre, la date marquant le deuxième anniversaire des massacres commis par les commandos du Hamas dans le sud d'Israël. Dans une deuxième étape, l'armée imposera un siège hermétique autour de la ville de Gaza, où aucune aide humanitaire ou alimentaire ne pourra entrer. Le cabinet s'est fixé cinq objectifs : désarmer le Hamas, libérer les cinquante otages détenus par le mouvement islamique, procéder à la démilitarisation de la bande de Gaza, maintenir le contrôle sécuritaire d'Israël dans cette région et établir…


La Presse
5 days ago
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Israël veut contrôler toute la ville de Gaza
Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a réuni son cabinet de sécurité jeudi soir pour discuter d'un plan de contrôle total de la bande de Gaza, faisant fi de l'avis d'officiers d'état-major, de familles d'otages toujours détenus dans l'enclave palestinienne et d'organismes internationaux. Un plan pour conquérir la ville de Gaza (et non toute la bande de Gaza) a été approuvé par le cabinet de sécurité israélien tôt vendredi matin. Selon le New York Times, il s'agirait d'une première étape dans un plan plus large pour une prise de contrôle militaire graduelle de l'ensemble de la bande de Gaza1. Selon le quotidien américain, l'armée israélienne ferait ensuite une poussée vers le centre de la bande de Gaza, où l'État hébreu croit que le Hamas garde des otages israéliens. Située dans le nord de l'enclave palestinienne, la ville de Gaza était la plus grande de la bande de Gaza, mais on ignore combien de personnes y vivent actuellement. Des centaines de milliers de personnes ont fui la ville dans les premières semaines de la guerre, mais plusieurs l'ont regagnée pendant le cessez-le-feu en début d'année. Depuis le début de la guerre, Israël a bombardé à répétition la ville et y a mené de nombreux raids. Jeudi, le premier ministre israélien évoquait une prise de contrôle de toute la bande de Gaza par Israël. « C'est notre intention, pour pouvoir assurer notre sécurité, pour éliminer le Hamas et pour assurer la liberté à la population de Gaza », a répondu M. Nétanyahou à Fox News, où il était questionné sur cette possibilité. Une affirmation qui a soulevé une série de réactions, alors que les appels à un cessez-le-feu se font de plus en plus pressants. La « famine généralisée » guette les habitants de Gaza, 22 mois après le début de la guerre, selon l'ONU. Et les conséquences seront « catastrophiques » si le gouvernement israélien va de l'avant, a ajouté l'organisme. Des milliers d'Israéliens, dont plusieurs otages libérés de Gaza, ont manifesté contre le plan devant le bureau de M. Nétanyahou à Jérusalem, jeudi, préconisant plutôt un accord pour la libération des otages. D'autres manifestations ont aussi eu lieu à Tel-Aviv. PHOTO RONEN ZVULUN, REUTERS Manifestation devant le bureau du premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, jeudi à Jérusalem, pour exiger la fin de la guerre à Gaza Des images d'un otage décharné, rendues publiques par le Hamas et le Djihad islamique, secouent ces jours-ci l'opinion publique israélienne : 49 personnes sont toujours détenues dans la bande de Gaza, dont 27 sont présumées mortes. Les photos d'enfants palestiniens affamés commencent aussi à circuler plus largement dans les médias du pays. Conquête totale Mais que signifierait une « conquête totale » de la bande de Gaza, alors que 87,3 % du territoire gazaoui est déjà militarisé et soumis à des ordres d'évacuation, selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU ? Difficile à dire. M. Nétanyahou a affirmé ne pas vouloir « gouverner » Gaza, mais plutôt transférer l'administration civile à une autre entité, après avoir retiré le pouvoir au Hamas. « En ce moment, l'armée israélienne contrôle les routes majeures, mais sans vraiment avoir le contrôle total d'une région entière, de toute une ville », explique Arie Perliger, de l'Université du Massachusetts à Lowell, joint au téléphone. Dans la ville de Gaza, l'armée a mené des opérations dans certains quartiers avant de s'en retirer. Un contrôle total impliquerait vraisemblablement de nouveaux déplacements de civils – un ordre d'évacuation a d'ailleurs été donné jeudi pour deux quartiers de la ville – alors que 2 des 2,4 millions de Gazaouis vivant dans la bande de terre de la superficie de la ville de Montréal ont dû fuir leur résidence depuis octobre 2023. Ainsi, 61 158 d'entre eux sont morts, selon le ministère de la Santé de l'enclave palestinienne. Mettre en danger la vie des otages L'état-major israélien s'est opposé à un plan de contrôle total. En raison de l'importante pression que cela exercerait sur les militaires, déjà éprouvés après bientôt deux ans de guerre, mais aussi parce que cela pourrait mettre en danger la vie des otages toujours vivants, selon le chef de l'armée, le lieutenant-général Eyal Zamir, dont les propos ont été rapportés par des médias israéliens. Craignant pour la vie de leurs proches, des familles d'otages ont aussi imploré le gouvernement de ne pas aller de l'avant. Une vingtaine d'entre eux ont pris la mer jeudi matin, près des côtes de Gaza, criant des messages à l'intention des captifs. PHOTO LEO CORREA, ASSOCIATED PRESS Des familles d'otages ont pris la mer jeudi matin, près des côtes de Gaza, pour exprimer leur opposition au plan de contrôle total. Le Hamas a réagi au plan de contrôle total en accusant Israël de vouloir « sacrifier » la vie des otages. Joute politique ? « Le gouvernement semble plus enclin à accepter un risque accru de perdre les otages dans l'opération », estime Chuck Freilich, ancien conseiller adjoint à la sécurité nationale israélienne, joint à Tel-Aviv. Le professeur de l'Université Columbia croyait peu au scénario du contrôle israélien total de la bande de Gaza lorsque La Presse lui a parlé avant la réunion du cabinet de sécurité. Il y voyait plutôt du « théâtre politique ». Nétanyahou est sous pression de la part de sa coalition et de sa base pour réaliser sa promesse de détruire complètement le Hamas, et il y a aussi des considérations personnelles, politiques et légales. Il semble penser que s'il arrive à élargir la guerre, il pourra rester en poste le plus longtemps possible. Chuck Freilich, ancien conseiller adjoint à la sécurité nationale israélienne Le procès pour corruption contre M. Nétanyahou a été suspendu en raison des circonstances actuelles. Les violentes attaques du 7 octobre 2023 en Israël, lors desquelles 1219 personnes ont été tuées et 250, prises en otages et emmenées dans la bande de Gaza, ont agi comme un traumatisme collectif puissant, rappelle M. Perliger. Elles ont permis au premier ministre d'obtenir du soutien dans ses actions. Mais pour rester en poste, il doit satisfaire les membres de sa coalition, parmi lesquels se trouvent des politiciens extrémistes. Les ministres Itamar Ben-Gvir (Sécurité nationale) et Bezalel Smotrich (Finances) préconisent d'ailleurs ouvertement le retour des colonies juives à Gaza, 20 ans après leur démantèlement. Des Israéliens récalcitrants avaient dû être évacués par l'armée à l'époque. Projet central des sionistes religieux Installées sur les territoires palestiniens occupés, les colonies sont considérées comme illégales au regard du droit international. Mais leur construction s'est accélérée ces dernières années. Elles font partie d'un projet central aux sionistes religieux, groupe auquel MM. Ben-Gvir et Smotrich appartiennent. Les sionistes religieux croient qu'il faut recoloniser le territoire biblique d'Israël et assurer un contrôle juif pour mener éventuellement à la rédemption, à l'arrivée du Messie, etc. Arie Perliger, professeur à l'Université du Massachusetts à Lowell et spécialiste de l'extrême droite israélienne Les partisans de cette idéologie sont estimés à environ 15 à 20 % de la population, ajoute-t-il. Parmi eux, on retrouve une faction violente. Des experts de l'ONU ont encore dénoncé le mois dernier des attaques de colons contre des Palestiniens en Cisjordanie occupée. Le Canada, comme d'autres pays, a d'ailleurs imposé des sanctions aux colons extrémistes, notamment à MM. Ben-Gvir et Smotrich. « Les ultra, ultra de droite comme Ben-Gvir et Smotrich aimeraient un retour des colonies à Gaza : pour eux, c'est toute la raison de cette guerre, explique M. Freilich. Mais je ne pense pas que Nétanyahou soit prêt à aller aussi loin. Il connaît la réponse internationale à ce geste, et même au-delà de ça, je ne suis pas sûr que ce serait bon pour lui. » Avec l'Agence France-Presse, Associated Press et le New York Times 1. Lisez l'article du New York Times (en anglais ; abonnement requis)


24 Heures
5 days ago
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Moyen-Orient: L'armée israélienne va «prendre le contrôle» de la ville de Gaza
Le cabinet de sécurité israélien a validé dans la nuit de jeudi à vendredi un plan en cinq points incluant la prise de Gaza City. Publié aujourd'hui à 05h45 Mis à jour il y a 1 minute Après une frappe israélienne sur la bande de Gaza, photo prise depuis la frontière israélienne, le 7 août 2025. AFP Le cabinet de sécurité israélien a approuvé dans la nuit de jeudi à vendredi le plan de sécurité présenté par le Premier ministre Benjamin Netanyahu pour «vaincre» le Hamas dans la bande de Gaza, indique un communiqué des bureaux du Premier ministre. Selon ce plan, l'armée israélienne «se prépare à prendre le contrôle de la ville de Gaza tout en distribuant une aide humanitaire à la population civile en dehors des zones de combat», indique ce communiqué. «Le cabinet de sécurité –par un vote à la majorité- a adopté cinq principes pour conclure la guerre: le désarmement du Hamas; le retour de tous les otages -vivants et morts-; la démilitarisation de la bande de Gaza; le contrôle sécuritaire israélien dans la bande de Gaza; l'établissement d'une administration civile alternative qui ne soit ni le Hamas ni l'Autorité palestinienne», ajoute le texte. «Une majorité décisive des ministres du cabinet a par ailleurs estimé qu'un plan alternatif» soumis à l'examen des ministres «ne permettrait ni de vaincre le Hamas ni de récupérer les otages», précise le communiqué, sans donner d'autres détails. Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters AFP Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.


Le HuffPost France
5 days ago
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Pour Gaza, Netanyahu détaille son plan controversé : « Prendre le contrôle » mais « pas gouverner »
GAZA - Israël a « l'intention » de prendre le contrôle de la bande de Gaza mais « pas de la gouverner », a déclaré ce jeudi 7 août le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, peu avant une réunion de son cabinet de sécurité pour décider des suites de la guerre dans le territoire palestinien. « Nous en avons l'intention », a répondu sur la chaîne Fox News le Premier ministre, à la question de savoir si son pays comptait prendre le contrôle de la totalité de Gaza. Mais « nous ne voulons pas garder » Gaza, « nous voulons mettre en place un périmètre de sécurité, mais ne voulons pas la gouverner », a-t-il ajouté. Cette interview a été diffusée peu avant une réunion du cabinet de sécurité à Jérusalem, qui a débuté vers 17h (heure de Paris), selon les médias, et doit décider des suites de la guerre, déclenchée le 7 octobre 2023 par la sanglante attaque du Hamas en territoire israélien depuis la bande de Gaza. « Conquérir l'ensemble de la bande de Gaza » La presse israélienne annonce depuis plusieurs jours un plan visant « à conquérir l'ensemble de la bande de Gaza, y compris la ville de Gaza et les camps de réfugiés » situés dans le centre du territoire, une opération de plusieurs mois qui nécessitera une mobilisation massive de réservistes. Alors que la presse s'est fait aussi l'écho des réserves du chef d'état-major, voire de son opposition à ce plan présumé, l'intéressé s'est pour la première fois exprimé publiquement jeudi : « Nous continuerons d'exprimer notre position sans crainte, de manière pragmatique, indépendante et professionnelle », a commenté le lieutenant-général Eyal Zamir. Et de mettre en garde : « Nous ne limiterons plus notre réponse. Nous éliminerons les menaces à leur stade précoce dans tous les domaines et continuerons à travailler pour atteindre nos objectifs ». « Vaincre totalement l'ennemi à Gaza » Mardi, Netanyahu a réaffirmé les objectifs de guerre fixés à l'armée : « vaincre totalement l'ennemi à Gaza, libérer tous nos otages et s'assurer que Gaza ne constituera plus une menace pour Israël ». Entre un « contrôle militaire à court terme de l'ensemble de la bande, une domination militaire à long terme et un possible retour des colonies juives », « l'occupation complète » voulue par Netanyahu n'est pas du tout claire, analyse le Times of Israël. L'opinion israélienne s'alarme toujours plus du sort des 49 otages encore retenus à Gaza, dont 27 déclarés morts par l'armée. La diffusion par le Hamas et le Jihad islamique de vidéos de propagande montrant deux d'entre eux, très affaiblis et amaigris, ont suscité colère et émotion en Israël, mais aussi à l'étranger. « Les plans de Netanyahu pour intensifier » les opérations militaires israéliennes dans la bande de Gaza « confirment sans l'ombre d'un doute son désir de se débarrasser des otages et de les sacrifier dans la poursuite de ses intérêts personnels et de son agenda idéologique extrémiste », a affirmé ce jeudi soir le Hamas, qui détient toujours 49 otages, dont 27 sont présumés mort, depuis son attaque le 7 octobre 2023.