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Pris entre Donald Trump et la Chine, le Mexique s'adapte
Pris entre Donald Trump et la Chine, le Mexique s'adapte

La Presse

time21-07-2025

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Pris entre Donald Trump et la Chine, le Mexique s'adapte

Ouvrier de l'usine de climatiseurs et d'unités de réfrigération de la société danoise Danfoss à Apodaca, dans le nord du Mexique Pour de nombreuses usines mexicaines, dépendre de fournisseurs asiatiques est devenu risqué. Les entreprises s'efforcent de s'adapter, encouragées par le gouvernement. Emiliano Rodríguez Mega The New York Times L'usine mexicaine de la société danoise Danfoss a été construite pour approvisionner les États-Unis. Située à trois heures du Texas, l'usine expédie environ 80 % de ses climatiseurs et frigos vers les États-Unis. Les droits de douane de Donald Trump ont bouleversé toute son activité, du moins jusqu'à ce que l'entreprise élabore un plan. Jusqu'à l'hiver dernier, 40 % de ses exportations bénéficiaient de l'Accord Canada–États-Unis–Mexique, signé par M. Trump lors de son premier mandat. Le 4 février, les droits de douane de 25 % ont frappé toutes les exportations mexicaines (et canadiennes). Mais quand M. Trump a accepté de suspendre les droits de douane sur tous les produits mexicains relevant de l'ACEUM, les patrons de l'entreprise ont vu un moyen de s'adapter. Larguer les fournisseurs asiatiques Danfoss a débusqué des fournisseurs mexicains pour ses produits destinés aux États-Unis. Elle a analysé ses produits déjà admissibles en vertu de l'accord, mais pas encore certifiés. Et elle a reconsidéré tout projet impliquant d'importer des composants produits hors de l'Amérique du Nord. « Quand on est dans un avion et qu'il y a des turbulences, ça fait vraiment peur et on s'accroche à son siège », explique Xavier Casas, directeur de l'usine Danfoss d'Apodaca, près de Monterrey. « Mais vous savez, dans [plus de] 99 % des cas, l'avion finit par se poser. » Aujourd'hui, presque tous les produits Danfoss expédiés du Mexique vers les États-Unis sont conformes à l'ACEUM. Selon M. Casas, Danfoss envisage de fabriquer certains composants à l'usine d'Apodaca, plutôt qu'en Chine, un autre moyen d'atténuer l'impact des droits de douane américains. Jusqu'à présent, la stratégie commerciale du Mexique était très liée à l'Asie. Importer des composants de là-bas était viable en raison des faibles coûts : au lieu de trouver le moyen de les fabriquer ici, je les importais. Xavier Casas, directeur de l'usine Danfoss d'Apodaca « Mais avec la situation actuelle, on se dit : 'Pourquoi pas ?' », s'interroge-t-il. Les États-Unis et la Chine ont récemment annoncé des mesures pour éviter la guerre commerciale totale, mais les experts hésitent à prédire si cette trêve, dont les termes demeurent à préciser, tiendra ou non. Elle pourrait faire baisser les droits de douane sur certains produits chinois et les faire augmenter sur d'autres. PHOTO CESAR RODRIGUEZ, THE THE NEW YORK TIMES Une image sur une tablette numérique montrant une unité de réfrigération Danfoss sur une palette, prête à expédier aux États-Unis. Ces experts doutent que les droits de douane américains reviennent à leur niveau de 2024 tant que M. Trump sera au pouvoir et même après. Les pays et les entreprises d'Amérique latine ont un dilemme similaire, pris entre les chaînes d'approvisionnement bon marché d'Asie et le lucratif marché américain. Le Brésil et la Colombie, deux grandes économies de la région, sont parmi les pays qui se sont rapprochés de la Chine depuis le retour de M. Trump au pouvoir. Mais au Mexique, de nombreuses entreprises se sont alignées sur les États-Unis, malgré le coût de larguer la Chine (qui vend 11 fois plus au Mexique qu'elle n'y achète). Certains dirigeants voient maintenant dans ces droits de douane l'occasion de réduire la dépendance du Mexique envers la Chine et d'autres pays d'Asie, ce qui renforcerait le secteur manufacturier nord-américain dans son ensemble. « Les règles du jeu ont changé », constate Ryan Last, avocat chez Troutman Pepper Locke, un cabinet international qui aide les fabricants à interpréter les droits de douane américains et à s'y adapter. Il prédit « une adaptation à long terme » où les entreprises pourraient investir aux États-Unis ou recalibrer leur chaîne d'approvisionnement en faveur de l'Amérique du Nord. Selon deux hauts responsables du ministère mexicain de l'Économie, qui ont demandé l'anonymat pour ne pas nuire aux négociations commerciales avec les États-Unis, de plus en plus d'exportateurs veulent que leurs produits soient principalement fabriqués en Amérique du Nord et surtout avec des composants nord-américains. Pas trop de mal jusqu'à présent Les données du Ministère montrent que 87 % des exportations mexicaines sont aujourd'hui exemptes de droits de douane américains, à peine un peu moins que l'an dernier. (Même si des produits qui pourraient être conformes à l'ACEUM, comme les voitures ou l'acier, ont été touchés par certains droits de douane.) PHOTO CESAR RODRIGUEZ, THE THE NEW YORK TIMES L'usine de Danfoss à Apodaca a éliminé des fournisseurs asiatiques au profit de sous-traitants au Mexique. « Je m'attendais à ce que tous ces chiffres chutent en raison de l'incertitude », dit Aristeo López, expert en commerce international et ancien diplomate mexicain qui a négocié certaines parties de l'ACEUM. « Or, l'impact sur les exportations mexicaines n'est pas si négatif. » Le climat commercial instauré par M. Trump incite des exportateurs à la prudence : une usine américaine à Monterrey a cessé d'acheter un composant électronique d'une entreprise chinoise établie au Mexique, au cas où les États-Unis décideraient de viser les fournisseurs chinois dans la région. Selon le directeur de la production de cette usine, qui a demandé l'anonymat, M. Trump oblige les entreprises à repenser leur stratégie et à se prémunir même de risques hypothétiques. La présidente mexicaine, Claudia Sheinbaum, encourage ce virage avec son « Plan Mexique », une ambitieuse stratégie à long terme visant à revitaliser l'industrie manufacturière, remplacer les importations et éliminer le déficit commercial avec les pays qui n'ont pas conclu d'accord commercial avec le Mexique, notamment la Chine. PHOTO LUIS ANTONIO ROJAS, ARCHIVES THE NEW YORK TIMES La présidente mexicaine, Claudia Sheinbaum Comme de nombreux produits chinois vendus au Mexique sont retravaillés pour être revendus aux États-Unis, le déséquilibre de la balance commerciale Chine-Mexique n'était pas un enjeu politique au Mexique jusqu'à récemment. Mais avec le retour au pouvoir de Donald Trump, la Chine occupe une place plus importante dans les questions commerciales. « Avec la Chine, nos relations touchent de nombreux sujets. Et, bien sûr, avec les États-Unis, nous avons conclu un accord commercial très important », a déclaré Mme Sheinbaum le 2 juillet. En janvier, juste avant le retour de M. Trump à la Maison-Blanche, Mme Sheinbaum a déclaré que renforcer l'ACEUM était « le seul moyen » pour la région de « rivaliser avec l'Asie, en particulier la Chine ». Si l'Amérique du Nord pouvait fabriquer 10 % des importations qu'elle reçoit actuellement de la Chine, a déclaré à l'époque le ministre des Finances de Mme Sheinbaum, le PIB du Mexique augmenterait de 1,2 %, celui des États-Unis de 0,8 % et celui du Canada de 0,2 %. Cet article a été publié dans le New York Times. Lisez cet article dans sa version originale (en anglais ; abonnement requis)

Pourquoi la Suisse freine la climatisation malgré les chaleurs records
Pourquoi la Suisse freine la climatisation malgré les chaleurs records

24 Heures

time13-07-2025

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Pourquoi la Suisse freine la climatisation malgré les chaleurs records

En Suisse, l'installation de climatiseurs fixes est soumise à de nombreuses restrictions. Les cantons préfèrent encourager l'isolation des bâtiments. Publié aujourd'hui à 11h10 Les climatiseurs fixes se composent d'un appareil de refroidissement généralement monté sous le plafond et d'un appareil fixé à la façade ou au balcon. Photo: Gaetan Bally/Keystone En bref: Le mois dernier a été le deuxième mois de juin le plus chaud jamais enregistré en Suisse . À Zurich et à Berne, le thermomètre a dépassé les 30 degrés pendant sept jours d'affilée, tandis qu'à Bâle, ce seuil a été dépassé sur une durée de neuf jours. Les prévisions indiquent une hausse continue de ces épisodes caniculaires sous l'effet du réchauffement climatique. Pour Marco von Wyl, directeur de l'Association suisse du froid, séjourner dans de nombreux bâtiments non climatisés devient de plus en plus difficile en été. Pour lui, l'augmentation de l'usage des systèmes de climatisation devient inévitable. Aujourd'hui, les climatiseurs modernes ne sont plus de facto synonymes de pollution. Les fluides frigorigènes employés sont désormais sans risque pour l'environnement. Par ailleurs, le développement des installations photovoltaïques assure une production d'électricité suffisante pendant l'été. L'installation fixe de climatiseurs dans les bâtiments existants en Suisse reste quasi impossible. C'est pourquoi beaucoup de personnes optent pour des climatiseurs mobiles, réputés inefficaces, mais ne requérant aucune autorisation. Autorisation obligatoire Il est préférable d'opter pour des systèmes de climatisation fixes, qui offrent un meilleur refroidissement des espaces tout en consommant relativement peu d'électricité. Ce type d'installation se compose de deux unités: l'une fixée à l'extérieur sur la façade ou le balcon, l'autre montée au plafond à l'intérieur du logement. Ces deux éléments sont connectés entre eux par un mince conduit. Pour obtenir une autorisation cantonale ou communale, les installations de ces climatiseurs «split» doivent répondre à de strictes exigences techniques et énergétiques. La limitation de la puissance frigorifique constitue, selon Marco von Wyl, l'obstacle principal à leur installation en Suisse. Pour les bâtiments existants, la puissance maximale autorisée est de 12 watts par mètre carré de surface refroidie. Cette limite figure dans les directives modèles des cantons en matière d'énergie. Bien qu'il ne s'agisse que de recommandations, elles sont généralement adoptées par la plupart des cantons. Selon Marco von Wyl, les 12 watts ne suffisent pas pour refroidir correctement les bâtiments construits dans les années 80, car leur isolation thermique est souvent insuffisante. Pour les constructions des années 50 et 60, cette puissance de refroidissement est encore moins adaptée, sauf si une isolation supplémentaire a été ajoutée par la suite. En résumé, dans de nombreuses situations, installer un système adapté s'avère quasi impossible. Limiter la puissance des climatiseurs La Conférence des directeurs cantonaux de l'énergie (EnDK) révise actuellement ses modèles de prescriptions. Durant la consultation, l'Association suisse du froid a sollicité une augmentation de la limite de puissance à 18 watts. L'EnDK maintient cependant la valeur actuelle de 12 watts. Selon les directeurs de l'énergie, assouplir cette prescription contredirait la politique climatique qui vise à diminuer la consommation énergétique par la rénovation des bâtiments. Une nouvelle exception sera toutefois introduite: les climatiseurs d'une puissance supérieure pourront être installés à condition que la consommation électrique supplémentaire soit compensée par une installation solaire privée. Cette règle est déjà appliquée dans certains cantons, comme celui de Berne. La limitation de la puissance vise à garantir que les climatiseurs soient uniquement installés dans des bâtiments bénéficiant d'une isolation adéquate. L'objectif est d'empêcher autant que possible la chaleur estivale d'envahir l'intérieur des bâtiments. En conséquence, plusieurs cantons ont établi des normes strictes pour l'enveloppe des bâtiments, conditions indispensables à l'installation de systèmes de climatisation. Zurich, par exemple, exige une protection thermique efficace et une bonne étanchéité. La majorité des cantons imposent également des systèmes automatisés de protection solaire afin d'éviter que la chaleur ne pénètre inutilement à travers les fenêtres. En outre, les climatiseurs doivent respecter l'ordonnance fédérale sur la protection contre le bruit. Une installation fixée au mur extérieur risque en effet de gêner le voisinage. «Ils achèteront plutôt un appareil mobile» Ces multiples réglementations rendent difficile l'installation de climatiseurs fixes. Selon Marco von Wyl, l'intention, bien que louable, d'encourager la rénovation des bâtiments ne reflète pas la réalité: «Il est illusoire de croire que les gens vont d'abord isoler leur maison pour 200'000 francs et installer des stores automatiques, puis rendre la température ambiante supportable grâce à un climatiseur. Ils achèteront plutôt un appareil mobile .» Par conséquent, le nombre de nouveaux climatiseurs fixes installés chaque année reste limité. Marco von Wyl anticipe une croissance annuelle de 2 à 4%. Environ 20'000 climatiseurs «split» sont installés annuellement, mais cette estimation approximative comprend aussi le remplacement d'équipements déjà en place. Dans les climatiseurs mobiles, l'air chaud est évacué à l'extérieur par un tuyau. Photo: Keystone Les Verts répondent aux attaques du PLR La difficulté d'installer des climatiseurs dans les bâtiments existants en Suisse a suscité des débats politiques. Pour le PLR , la réglementation actuelle est une interdiction implicite de la climatisation, une situation qu'il attribue aux écologistes. Pourtant, la réglementation actuelle s'appuie sur les directives de la Conférence des directeurs cantonaux de l'énergie, composée majoritairement de représentants de partis bourgeois. La présidente des Verts, Lisa Mazzone, rejette les accusations du PLR, les qualifiant de «mensonges». Elle se dit favorable à l'usage de climatiseurs là où ils sont indispensables: dans les crèches, les maisons de retraite, les écoles ou les hôpitaux. Selon elle, aucun représentant écologiste ne demande l'interdiction de la climatisation, ni au niveau cantonal ni au niveau fédéral. De fait, au Parlement fédéral, seul un postulat du conseiller national Vert Christophe Clivaz aborde le sujet: il s'interroge sur la nécessité de réguler les climatiseurs mobiles, qu'il juge «écologiquement absurdes», sans toutefois exiger leur interdiction. Traduit de l'allemand par Elisa Andrade. Canicule en Suisse Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters Mario Stäuble est chef de la rubrique nationale de Tamedia à Zurich. Auparavant, il était co-rédacteur en chef du «Tages-Anzeiger». Ce juriste a étudié à l'université de Zurich. En 2011-2012, il a effectué son stage au «Tages-Anzeiger», et à partir de 2013, il a fait partie de la cellule enquête de Tamedia. Il est lauréat du prix zurichois du journalisme (2018). Plus d'infos @mario_staeuble Markus Brotschi est rédacteur au Palais fédéral pour Tamedia. Ses reportages portent principalement sur la politique sociale et la santé. Il travaille comme journaliste et rédacteur depuis 1994. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

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