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HRW dénonce la rétention «déshumanisante» des migrants aux États-Unis
HRW dénonce la rétention «déshumanisante» des migrants aux États-Unis

Le Figaro

time21-07-2025

  • Politics
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HRW dénonce la rétention «déshumanisante» des migrants aux États-Unis

L'ONG Human Rights Watch (HRW) alerte mardi 22 juillet sur les «pratiques abusives» des États-Unis dans des centres de rétention pour migrants sous Donald Trump, qui a fait de la lutte contre l'immigration l'une de ses priorités. Entre cellules surpeuplées, plongées dans un froid glacial, et migrants qui dorment à même le sol sous des néons allumés en continu, privés d'hygiène de base, le rapport publié lundi par HRW se concentre sur trois centres de rétention tous situés en Floride : le Krome North Service Processing Center, le Broward Transitional Center et le centre de rétention fédéral à Miami. Il s'appuie sur les témoignages de huit hommes et trois femmes qui y ont été ou y sont encore en rétention, ainsi que de proches de sept migrants - dont plusieurs ont été expulsés - et de quatorze avocats spécialisés. «Il n'y avait qu'une seule cuvette et elle était couverte d'excréments», décrit une femme à propos de la cellule dans laquelle elle dit être restée enfermée pendant des jours avec des dizaines d'autres femmes, sans lit ni intimité. «On devait se pencher et manger avec la bouche, comme des chiens», raconte un homme expliquant avoir été contraint de manger mains menottées dans le dos. Publicité Un autre rapporte des températures volontairement glaciales: «Ils ont monté la climatisation. On ne pouvait pas s'endormir tellement il faisait froid. J'ai cru que j'allais avoir une hypothermie.» Une femme raconte elle les violences psychologiques infligées. «Si vous demandez de l'aide, ils vous placent à l'isolement. Si vous pleurez, ils peuvent vous mettre à l'écart pendant deux semaines. Alors les gens se taisent», explique-t-elle. Les migrants qui y sont enfermés sont traités «de manière dégradante et déshumanisante», dans des «conditions qui constituent une violation flagrante des normes internationales en matière de droits humains», résume l'ONG. «Les surveillants vous traitent comme un tas d'ordures. (...) Vous avez le sentiment que votre vie est finie», lâche un homme colombien de 63 ans, qui y a passé 63 jours. Dans son rapport, HRW rapporte également des personnes privées de leurs traitements médicaux alors qu'elles souffrent de maladies chroniques comme le diabète, l'asthme ou encore des pathologies rénales. L'ONG détaille en particulier le cas d'une femme victime de calculs rénaux, prise de vomissements et perdant conscience après plusieurs jours sans soins, finalement opérée d'urgence et renvoyée dans la même cellule. Selon HRW, cette privation d'accès à des soins médicaux «pourrait être à l'origine de deux décès» dans les trois centres concernés. L'immigration, priorité du mandat de Trump Contactée par l'AFP, la police de l'immigration (ICE), dont les arrestations musclées avaient déclenché en juin un important mouvement de protestation à Los Angeles, n'a pas répondu dans l'immédiat. Donald Trump a érigé de la lutte contre l'immigration l'une des priorités absolues de son second mandat, y consacrant des centaines de milliards de dollars. Dans le méga projet de loi budgétaire récemment approuvé par le Congrès américain, 45 milliards sont alloués à la création de 100.000 places dans les centres de rétention pour migrants. D'après le rapport, la moyenne quotidienne des personnes en centres de rétention aux États-Unis a bondi à plus de 56.000 sur les six premiers mois de l'année 2025, contre 37.500 tout au long de l'année 2024. Au 15 juin, 72% des personnes qui y sont détenues n'ont aucun passé criminel, évalue HRW. Conséquence de cette campagne d'arrestations massives: l'un des centres de rétention sur lesquels s'est penché l'ONG a parfois dépassé de plus de trois fois sa capacité maximale en mars.

Une juge qualifie les conditions de détention du braqueur Rédoine Faïd «contraires à la dignité» humaine
Une juge qualifie les conditions de détention du braqueur Rédoine Faïd «contraires à la dignité» humaine

Le Figaro

time08-07-2025

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Une juge qualifie les conditions de détention du braqueur Rédoine Faïd «contraires à la dignité» humaine

Dans une ordonnance rendue ce lundi 7 juillet, la magistrate exige auprès de l'administration pénitentiaire de remédier à ces conditions de détention «par tout moyen», d'ici le 28 juillet. Les conditions de détention du braqueur Rédoine Faïd, à l'isolement depuis 12 ans, «sont contraires à la dignité (...) humaine», selon la chambre d'application des peines de Béthune, qui a demandé lundi d'y «mettre fin» dans une ordonnance consultée par l'AFP. La juge d'application des peines a estimé que les conditions de détention du quinquagénaire «sont contraires à la dignité de la personne humaine de par leur combinaison, leur durée et l'absence de perspectives données au détenu». La juge demande «à l'administration pénitentiaire de mettre fin à ces conditions de détention, par tout moyen», d'ici le 28 juillet, est-il écrit dans l'ordonnance, confirmant une information de Franceinfo. La juridiction avait déjà tranché en ce sens fin 2024, une décision cassée en appel. Publicité À l'isolement depuis «a minima 12 années» Le braqueur multirécidiviste, détenu dans la prison ultra-sécurisée de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais), «fait valoir que ses conditions de détention entraînent une détérioration de son état de santé physique et psychique causée par un isolement sensoriel et social», relève la juge. Les complications «réelles (...) peuvent devenir irrémédiables», avait alerté un médecin en mai 2024, dans un certificat médical cité dans l'ordonnance. Des conséquences qui «s'aggravent», selon deux certificats postérieurs. Placé à l'isolement depuis «a minima 12 années», Rédoine Faïd doit depuis 2018, lors de «tous ses parloirs», parler via un hygiaphone, un dispositif avec une vitre empêchant le contact physique entre un détenu et ses visiteurs, relève l'ordonnance. Depuis mai, une nouvelle grille apposée à sa fenêtre «vient réduire la luminosité» de sa cellule, souligne également la magistrate. Enfin, des activités supplémentaires promises à la suite de la précédente ordonnance «n'ont, pour la plupart, pas été mises en place», complète-t-elle. Rédoine Faïd, 53 ans, a été condamné en octobre 2023 à 14 ans de réclusion criminelle par la cour d'assises de Paris, pour sa spectaculaire évasion par hélicoptère de la prison de Réau en juillet 2018. Il purgeait déjà des peines pour des braquages, dont l'un a coûté la vie à une policière municipale, et une précédente évasion en 2013. «(Sa) date de fin de peine est actuellement fixée au 17 août 2057», est-il rappelé dans l'ordonnance. Le parquet de Béthune a fait appel, indique à l'AFP Me Benoit David, avocat de Rédoine Faïd. En parallèle, la prison de Vendin-le-Vieil doit prochainement accueillir cent des plus dangereux narcotrafiquants de France.

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