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Surpopulation carcérale, agressions : les agents pénitentiaires bloquent la prison de Villefranche-sur-Saône
Surpopulation carcérale, agressions : les agents pénitentiaires bloquent la prison de Villefranche-sur-Saône

Le Figaro

time2 days ago

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Surpopulation carcérale, agressions : les agents pénitentiaires bloquent la prison de Villefranche-sur-Saône

Les surveillants du centre pénitentiaire de Villefranche-sur-Saône manifestent depuis ce matin pour exiger de meilleures conditions de travail. Les personnels de la prison de Villefranche-sur-Saône manifestent depuis ce mardi matin pour dénoncer les conditions d'exercice de leur travail au sein de l'établissement pénitentiaire. Après diverses alertes et manifestations, les agents pénitentiaires ont décidé «de ne plus subir» et ont érigé plusieurs barricades de pneus devant le centre pénitentiaire. «Aujourd'hui, le service n'est plus en mode dégradé. Il est en mode effondrement. En mode rupture. En mode danger imminent. Pas d'agents veut dire pas de détention. Sans nous, la prison n'est qu'un mur vide», a dénoncé le syndicat UFAP UNSa justice. Pour ce dernier les agents de la prison font l'objet d'un traitement inégal par rapport aux autres établissements. À lire aussi Location de cellules à l'étranger, réquisitions d'anciens Ehpad… Face à la surpopulation carcérale, Gérald Darmanin cherche des solutions à tout prix Ce dernier déplore «une surpopulation étouffante», «la violence banalisée» et une «gestion pitoyable du disciplinaire». «Un brigadier-chef a reçu de l'urine en plein visage en ouvrant une porte. Et malgré cela, ce détenu dangereux et instable, signalé à mainte reprise, reste dans l'établissement», a détaillé le syndicat qui exige son départ immédiat vers une structure adaptée. Les personnels demandent «la fin des désencombrements, le transfert des détenus dangereux et une gestion plus efficace du disciplinaire».

« J'avais envie de répondre à ce besoin d'aider » : ils se sont syndiqués à la sortie du lycée (voire avant)
« J'avais envie de répondre à ce besoin d'aider » : ils se sont syndiqués à la sortie du lycée (voire avant)

Le Parisien

time6 days ago

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« J'avais envie de répondre à ce besoin d'aider » : ils se sont syndiqués à la sortie du lycée (voire avant)

C'était le lendemain de ses 18 ans, et Yannice s'en souvient parfaitement, « le 10 septembre 2018 », le jour où, coiffeur à l'époque, il prend sa carte à la CFDT. Un geste peu banal à son âge puisque dans le privé, selon les données de la Dares, moins de 2 % des salariés de moins de 30 ans sont syndiqués. Yannice a été initié par l'un de ses clients, mais il avait aussi un père syndiqué « et des souvenirs de moi, enfant, en manifestation ». Judith, 24 ans aujourd'hui, elle aussi avait déjà une longue histoire de militantisme derrière elle quand elle a rejoint Ose-CGT à l'université. À 15 ans, elle adhérait aux Jeunesses communistes. Ses parents « se sont rencontrés en manif », et son grand-père, égoutier, était délégué syndical. Avec une famille « de gauche », elle avait une familiarité avec le mouvement syndical, avant d'y tracer son propre chemin. Quand elle ne prend pas la parole en amphi, Judith colle des affiches le soir, participe aux cortèges, milite dans l'union locale de la CGT… et participe à des mobilisations avec Ose-CGT. Sur le piquet de grève des caissières de Grand Frais Saint-Priest-en-Jarez, qui a duré un mois pour dénoncer leurs conditions de travail et leurs salaires, « on a vu des étudiants prendre leur carte sur place », raconte celle qui veut convaincre, toujours, les autres de l'importance d'un syndicat. Ils sont plusieurs à témoigner de cette « volonté d'engagement envers les autres ». Comme Medi, 29 ans, conseiller commercial chez Orange et représentant CFE-CGC. Pourtant, pour lui, le syndicalisme n'était pas une évidence. En commençant à travailler, d'abord en alternance lors de son DUT, il découvre le monde de la « très grande entreprise », et « ses transformations », qui touchent directement les salariés. C'est l'un de ses collègues, plus expérimenté, qui l'initie, « même si j'ai attendu de signer un CDI pour m'encarter ». Quand ce collègue part en retraite, Medi voit « le vide » qu'il laisse, un vide qui le pousse à s'engager davantage : « J'avais envie de répondre à ce besoin d'aider, d'informer, surtout que les transformations n'étaient pas toujours comprises et pas toujours à l'avantage des salariés ». Il se prend au jeu, et fait le choix de la CFE-CGC. En 2023, il constitue une liste et cumule désormais plusieurs fonctions syndicales : à la fois représentant de proximité (RP), il est aussi membre de la C2SCT. Yannice, lui, affiche cette conviction « qu'on ne peut pas ne rien faire contre les injustices dont on est témoins ». Ce qui se traduit chez lui également par une lutte en faveur des droits LGBT. « Si demain, je ne suis plus là, j'aurais mis ma pierre à l'édifice », dit-il de son engagement. En attendant, il est déjà, à 24 ans, secrétaire de section et responsable régional en charge de la jeunesse. Léa, 26 ans, cheffe de bord à la SNCF et syndiquée à Sud Rail source son engagement dans ses lectures, notamment « des livres d'histoire » qui éveillent en elle « une fascination pour le mouvement ouvrier ». Elle se souvient de sa toute première mobilisation au lycée, en 2016, contre la loi travail. « On est partis en manif à 600 sur 800 élèves, c'était une journée folle » en sourit-elle encore aujourd'hui. Pourtant, Léa ne vient pas d'une famille de militants. Avec un père ouvrier et une mère employée de commerce, Léa ne parle pas politique à table, d'autant que ses parents ont plutôt tendance à voter à droite. Actuellement en M2 d'histoire, elle a choisi comme sujet de recherche l'arrivée du chemin de fer dans l'Orne. Une fois les portes syndicales franchies, un nouveau monde, avec ses codes, ses liens, s'ouvre aux jeunes recrues. Et pour certains c'est une vraie révélation. « Mon engagement syndical est devenu central, c'est ce qui me passionne le plus quand je vais travailler », raconte Lou, 27 ans, à la CFTC. En sortant de son Bac S, Lou avait entamé des études vétérinaires en Espagne, qu'elle n'a pas pu achever faute de moyens. De retour en France avec un prêt étudiant de 45 000 euros à rembourser, elle n'a pas eu d'autres choix que de travailler. Elle est conductrice de ligne dans une usine agroalimentaire, un emploi qu'elle a commencé en intérim, après « plein de petits boulots ». À l'atelier, une collègue lui parle de la CFTC. Lou adhère, profite du syndicat pour se former, « d'abord autour de la santé et de la sécurité car le travail en atelier comporte beaucoup de contraintes physiques ». Aujourd'hui elle est élue à la C2SCT depuis 2 ans, la plus jeune de son équipe du CSE et fait partie de la commission jeune de la CFTC. « Je suis encore un bébé CFDT », plaisante Ambre qui a fondé « une famille » dans le syndicat. Embauchée à Ikea Orléans après une licence d'histoire avortée et un service civique en école maternelle, elle s'est créée, par la CFDT, un réseau de jeunes comme elle, qui communiquent sur des groupes WhatsApp, et travaillent à « recruter d'autres jeunes pour les impliquer ». Ce qui lui plaît le plus dans sa fonction, « le côté œuvres sociales » mais au fur et à mesure, elle évolue davantage vers la défense des salariés. Le syndicalisme l'a ouvert aux autres, lui a appris à débattre, à étoffer sa culture et ses opinions. « Le syndicalisme m'a fait évoluer, constate également Lou. Et moi, qui ai arrêté mes études sans avoir le choix, cela me permet d'être en constant apprentissage sur plein de sujets. » Lou participe à l'intégration des nouveaux arrivants et est devenue référente harcèlement de son entreprise, une « lourde responsabilité » qui l'amène à gérer des « sujets très délicats ». Mais elle prend très au sérieux son rôle d'écoute et d'accompagnement et voit désormais son avenir dans le groupe, en évoluant dans ses fonctions syndicales et s'investissant encore plus dans son union départementale et régionale. « J'ai changé de voie sans le vouloir et j'en ai trouvé une autre qui me convient ». Pourtant, l'engagement syndical n'est pas non plus un long fleuve tranquille. Judith raconte son expérience, « dans un milieu majoritairement masculin » où il a fallu « s'imposer ». Une contrainte qui lui a donné confiance pour prendre la parole en public, devant la presse, et l'a obligée à « synthétiser son discours ». « Être adhérent c'était anodin, mais on met une croix sur son évolution de carrière quand on milite », constate Alexandre qui a réfléchi avant de se syndiquer à la CFDT après son embauche comme technicien de maintenance dans une usine. « Deux salariées syndiquées ont un déroulement de carrière très lent », bien plus que d'autres, note de son côté Léa qui a finalement pris ce risque, car « c'était la suite logique de mon engagement », surtout dans un contexte de « déclin du syndicalisme, même à la SNCF » : « Aujourd'hui les pratiques ont changé mais avant on prenait sa carte en arrivant ». D'autres pratiques aussi ont changé : celle des moyens de communication. Dans un contexte où le taux de syndicalisme ne cesse de baisser, la question de l'engagement des plus jeunes est cruciale pour les syndicats, qui ont, pour la plupart, des espaces spécifiques dédiés aux moins de 35 ans. « On a des approches différentes sur des sujets communs, qui touchent l'argent, le travail » remarque Alexandre, qui fait toutefois attention à ce que les sujets portés ne soient pas « marqués » jeunes. Les difficultés, comme l'accès au logement, peuvent concerner tout le monde. Mais la communication surtout diffère. Yannice a par exemple donné un coup de jeune à la communication de son syndicat, en se déployant sur les autres réseaux sociaux que Facebook. « Et puis il y a les sujets à porter », détaille-t-il, en se demandant par exemple s'il est judicieux de parler de retraites quand on s'adresse à des vingtenaires. Judith estime, elle, que les jeunes ont leur place pour changer les choses à l'intérieur même des syndicats, en portant des sujets plus générationnels comme la lutte contre les VSS et pour les droits LGBT. Pour Ambre, être engagée nécessite « une part humanitaire », « avoir envie de porter la voix de tous, être une épaule pour les gens qui en ont besoin ». Pourtant si le syndicalisme a pris une part importante dans sa vie professionnelle, elle ne l'affiche pas forcément à l'extérieur de celle-ci, ne se sentant pas assez « à l'aise » pour aborder le sujet, « car il y a encore beaucoup de choses que je ne connais pas ».

« On n'est pas à l'usine » : soignants et familles dénoncent le manque de moyens dans un centre pour polyhandicapés
« On n'est pas à l'usine » : soignants et familles dénoncent le manque de moyens dans un centre pour polyhandicapés

Le Parisien

time7 days ago

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« On n'est pas à l'usine » : soignants et familles dénoncent le manque de moyens dans un centre pour polyhandicapés

Ils étaient une soixantaine sur le parking des employés du CESAP de Clermont ( Oise ), ce jeudi 17 juillet. « C'est du jamais-vu », lance enthousiaste Ève Alguemi, déléguée syndicale de la CGT et aide-soignante. Pour le personnel de cette structure qui accueille entre 200 et 250 personnes polyhandicapées , soutenu par une partie des familles, cette mobilisation était essentielle. Depuis un an, « la prise en charge s'est dégradée », indique, navrée, la sexagénaire. En cause selon elle, le manque de personnel. « Parfois, on est seuls sur une unité, continue-t-elle. On n'est pas à l'usine. » Mais au-delà des conditions de travail harassantes, des changements d'emploi du temps à la dernière minute, ou encore des « économies sur tout », le personnel dénonce une politique de « quotas » instaurée par la nouvelle direction. Une gestion qui « perturbe les enfants », selon Ève Alguemi.

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