
« On n'est pas à l'usine » : soignants et familles dénoncent le manque de moyens dans un centre pour polyhandicapés
Oise
), ce jeudi 17 juillet. « C'est du jamais-vu », lance enthousiaste Ève Alguemi, déléguée syndicale de la CGT et aide-soignante. Pour le personnel de cette structure qui accueille entre 200 et 250
personnes polyhandicapées
, soutenu par une partie des familles, cette mobilisation était essentielle. Depuis un an, « la prise en charge s'est dégradée », indique, navrée, la sexagénaire.
En cause selon elle, le manque de personnel. « Parfois, on est seuls sur une unité, continue-t-elle. On n'est pas à l'usine. » Mais au-delà des conditions de travail harassantes, des changements d'emploi du temps à la dernière minute, ou encore des « économies sur tout », le personnel dénonce une politique de « quotas » instaurée par la nouvelle direction. Une gestion qui « perturbe les enfants », selon Ève Alguemi.
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Le Figaro
30 minutes ago
- Le Figaro
RH, paie : et si la vraie priorité des entreprises était là ?
Et si la véritable fragilité des entreprises se nichait là où l'on s'y attend le moins ? Dans leur quête effrénée de croissance, les dirigeants concentrent leur énergie sur la stratégie commerciale, les ventes et l'innovation. Pourtant, à force de négliger des aspects jugés secondaires – tels que la paie, les RH ou l'organisation interne – nombre d'entre eux découvrent qu'une gestion imparfaitement calibrée peut, à bas bruit, saper insidieusement les fondations mêmes de leur succès. Les répercussions, loin d'être anodines, peuvent déboucher sur des tensions internes, des départs imprévus, voire attirer l'attention de l'URSSAF. « Ce que l'on croit accessoire finit souvent par devenir prioritaire, mais trop tard », observe Angèle Guillet, fondatrice du cabinet G.A Conseil RH & Paie. Un cabinet arrivé à point nommé Après vingt ans passés en entreprise, Angèle Guillet a choisi de créer son cabinet spécialisé dans la paie, la gestion du personnel et le S.I.R.H en 2020, au cœur de la crise sanitaire. Un moment charnière pour nombre de PME et d'ETI, alors confrontées à des questions inédites : gestion de la paie en activité partielle, demandes d'aides d'urgence, adaptation réglementaire… « Les dirigeants n'avaient pas les réponses, les comptables étaient débordés. C'est alors que j'ai perçu la nécessité d'apporter une solution concrète », se souvient-elle. Son approche se distingue par une prééminence RH, non purement comptable. « Savoir lire une fiche de paie ne suffit pas », précise Angèle Guillet. « Il faut savoir expliquer, accompagner, et désamorcer les tensions inhérentes aux sujets de paie et de droit social. » Depuis, le cabinet a connu un développement rapide. Avec six collaborateurs, il gère aujourd'hui plus de 1 000 bulletins de paie mensuels pour des entreprises de 30 à 500 salariés, à l'image du réseau de soins dentaires Dentelia. La paie, un maillon clé de la performance Pourquoi la digitalisation de la gestion RH demeure-t-elle un défi pour nombre d'entreprises, même établies ? La faute, souvent, à un manque de temps ou à une fausse économie. « Beaucoup pensent qu'un simple comptable puisse suffire. Pourtant, la paie n'est pas uniquement un sujet financier ; elle est avant tout humaine. Une anomalie se traduit par un salarié mécontent, et peut même engendrer un risque juridique », alerte Angèle Guillet. Les entreprises en croissance rapide, par exemple de 30 à 70 salariés, négligent souvent d'adapter leurs outils de gestion. « Tant que l'on gère avec Excel et que les collaborateurs ne posent pas trop de questions, cela fonctionne. Mais le jour où les demandes affluent et où il faut ouvrir quatre fichiers différents pour trouver une réponse, il est déjà trop tard », constate la fondatrice. La bonne question au bon moment Dès que l'entreprise atteint une taille critique, de 100 à 200 salariés par exemple, une question s'impose : faut-il recruter en interne ou externaliser ? « Un poste RH à temps partiel peut sembler une bonne idée, mais qu'advient-il en cas d'absence ? Chez nous, l'information est mutualisée et les processus garantissent une continuité de service. Aucune entreprise n'est laissée sans réponse », explique Angèle Guillet. Les PME, souvent séduites par des outils peu onéreux ou des solutions web dénuées d'accompagnement, s'exposent également à des écueils. « Ces outils automatisés ne remplacent pas le conseil. Ils n'identifient pas les cas particuliers, ce sont pourtant précisément ces cas qui peuvent s'avérer onéreux. » IA et digitalisation, l'humain, garant du contrôle Alors que les outils SIRH et la gestion de la paie intègrent de plus en plus l'intelligence artificielle, la question d'une automatisation complète se pose légitimement. « L'automatisation progresse, mais le contrôle humain demeure essentiel. Il y a toujours des situations qui échappent aux logiques automatisées et que seule une analyse attentive peut déceler », affirme Angèle Guillet. Au-delà de l'automatisation, la souveraineté numérique et la protection des données RH exigent une vigilance accrue de la part des entreprises. « La paie contient des données sensibles. Il ne suffit pas de se conformer au RGPD ; il est impératif de s'assurer que les données sont stockées sur le territoire européen et que les solutions techniques employées ne reposent pas sur des dépendances étrangères non maîtrisées. » Le conseil d'Angèle Guillet : anticiper pour sécuriser « N'attendez pas d'être débordé pour structurer votre gestion RH », préconise Angèle Guillet. « Trop d'entreprises, en repoussant ces décisions, finissent par en payer le prix fort. Le maître-mot est l'anticipation, car il est toujours préférable de prévenir que de guérir. » En somme, pour G.A Conseil, la paie et les RH ne sont pas de simples fonctions administratives, mais des leviers de stabilité et de performance dont l'intégration précoce se traduit par un gain significatif en sérénité et en efficacité.


Le Parisien
30 minutes ago
- Le Parisien
Droits de douane : « ça doit être une leçon » pour l'Union européenne, juge le patron du Medef
Pour lui, l'Union européenne (UE) est perdante face aux États-Unis . Deux jours après l'annonce d'un accord entre Bruxelles et Washington sur les droits de douane , le patron du Medef - première organisation patronale française -, Patrick Martin n'est pas satisfait. « Je pense que ce doit être une leçon pour nous », a-t-il déclaré ce mardi matin au micro de franceinfo. Selon lui, « on aurait dû obtenir beaucoup mieux ». « Mais cela supposait, et c'est le principal enseignement, que l'Europe soit plus unitaire, plus musclée (…) de sorte qu'elle ait pu tenir tête aux injonctions » américaines. Cet accord, qui prévoit une taxation de 15 % des produits européens rentrant sur le marché américain en échange d'importants engagements européens notamment sur les hydrocarbures, prouve selon lui que « l'Europe ne tient pas son rang ». « Il faut continuer à négocier âprement, à clarifier un certain nombre de zones d'ombre dans ce qui a été annoncé », a-t-il ajouté, en s'inquiétant notamment pour les quelque « 2 000 entreprises françaises » qui « réalisent plus de 10 % de leur chiffre d'affaires » outre-Atlantique. Le gouvernement français devrait-il venir en aide aux entreprises touchées ? « Il faudra que l'État français prenne mieux en compte la dureté de cette compétition internationale » dans le budget 2026, a répondu Patrick Martin. « Ça n'est pas encore suffisamment le cas dans les ébauches de budget. » Dès ce lundi, le Medef avait appelé l'UE à renforcer sa puissance économique , estimant qu'elle ne pouvait pas « être la variable d'ajustement » des politiques commerciales américaine et chinoise. « S'il est un moindre mal et préserve certaines de nos filières stratégiques, cet accord illustre la difficulté qu'a encore l'UE à faire valoir la puissance de son économie et l'importance de son marché intérieur. Il y a donc urgence à approfondir ce dernier », avait déclaré le Medef dans une réaction écrite transmise à l'AFP. Dans le même temps, l'ancien commissaire européen au Marché intérieur Thierry Breton a estimé ce mardi sur RTL que l'Europe ne « gagne rien » dans cet accord. « Le président des États-Unis, et c'est le monde dans lequel nous entrons, a décidé d'imposer sa loi », a poursuivi Thierry Breton. « Nous avons subi l'imposition de ce que [Donald Trump] souhaitait pour que nous puissions continuer à coopérer avec les États-Unis », a-t-il encore lancé.


Le Figaro
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La division parcellaire : une solution choisie par Christophe et Bérangère qui trouvent leur maison et le jardin beaucoup trop grands
Réservé aux abonnés La division parcellaire est dans l'air du temps, car elle favorise la création de nouveaux logements. Mais des obstacles administratifs et diverses réticences contrarient encore de nombreux projets. Quant au coût de cette opération, il n'est pas à négliger. Christophe et Bérengère y pensent depuis quelque temps. Sur le papier, l'idée est bonne. Propriétaires d'une grande maison en région parisienne, située sur un beau terrain, ils ont aujourd'hui trop de place pour deux, trouvent l'entretien du jardin chronophage et coûteux, et, pour tout dire, préféreraient habiter une maison plus petite, plus fonctionnelle, et surtout de plain-pied. Plutôt que de quitter leur quartier, qu'ils adorent, ils envisagent aujourd'hui de diviser leur terrain en deux, de vendre la maison existante et d'en construire une nouvelle sur l'une des deux parcelles créées. Il faut, pour ce faire, procéder à une division parcellaire en bonne et due forme, qui nécessite de suivre un parcours administratif très précis, d'éplucher le plan local d'urbanisme de la commune (PLU) ou de l'intercommunalité (PLUi) concernée, et de faire preuve de patience. C'est en effet une opération longue (compter de 7 à 12 mois) et encore semée d'embûches. Un contexte favorable, malgré des réticences Pourtant, la division parcellaire est dans…