Dernières actualités avec #conflitIsraéloPalestinien


Le Figaro
17-07-2025
- Entertainment
- Le Figaro
Francofolies de Spa : la venue du chanteur franco-israélien Amir provoque des remous
L'artiste est accusé par des militants propalestiniens de soutenir la politique de Benyamin Netanyahou. Sa maison de disques dénonce un « déferlement de haine antisémite ». Le conflit israélo-palestinien n'a pas fini d'agiter les festivals. Plusieurs artistes qui devaient se produire aux Francofolies de Spa en Belgique ont décidé d'annuler leur prestation en raison de la présence du chanteur franco-israélien Amir, accusé par des militants propalestiniens de soutenir la politique de Benyamin Netanyahou, a-t-on appris mercredi. À découvrir TV ce soir : retrouver notre sélection du jour Il s'agit de trois artistes féminines, la chanteuse franco-suisse Yoa et deux musiciennes du collectif belge de street art Who's That Girl, a indiqué à l'AFP la direction du festival. La maison de disques d'Amir, Parlophone (groupe Warner), a dénoncé un « déferlement de haine antisémite ». Publicité Des appels au boycott d'Amir ont été largement relayés sur les réseaux sociaux ces derniers jours, notamment par les militants d'un mouvement propalestinien de Liège baptisé « Liège Occupation Free ». Ce mouvement accuse le chanteur, qui doit se produire vendredi à Spa, d'être « un sergent-chef de l'armée israélienne » et de soutenir le « génocide » dans le territoire palestinien de Gaza. En conséquence, « j'ai décidé de me retirer des Francofolies de Spa », a réagi sur son compte Instagram Raquel Almeida alias DJ RaQL, une Bruxelloise d'origine capverdienne, dont le collectif Who's That Girl veut promouvoir les artistes femmes issues des minorités de genre. « Je préfère rester alignée avec mes valeurs et mon engagement pour la Palestine », a-t-elle ajouté. Programmation du chanteur maintenue DJ RaQL devait se produire dimanche à ce festival prévu sur quatre jours à partir de jeudi. Yoa devait chanter vendredi, le même jour qu'Amir. Dans un communiqué, la direction des Francofolies a reconnu avoir reçu ces 15 derniers jours de nombreux appels à la déprogrammation d'Amir, tout en annonçant sa décision de le maintenir. « Nous sommes révoltés par la tragédie en cours à Gaza » et « il est compréhensible que des citoyen-nes et des artistes nous interpellent sur les engagements d'un artiste à l'affiche », a fait valoir le festival. Mais concernant Amir, « aucune prise de parole propagandiste n'a jamais été observée sur scène » et « nous ne sommes pas en mesure d'évaluer moralement sa trajectoire personnelle » autrement que par ses chansons traitant de « thèmes universels et consensuels tels que l'amour, la fête, la quête de soi et la résilience ». Dans un message sur le réseau X, l'organisation antiraciste française Licra a apporté son soutien à Amir, estimant qu'il était « victime de la sottise militante ».


Le Parisien
16-07-2025
- Entertainment
- Le Parisien
« Mal à l'aise », dix artistes dénoncent la présence d'Amir aux Francofolies de Spa
« En tant qu'artistes programmés aux Francofolies de Spa, nous nous désolidarisons fermement de la décision de programmer Amir ». À quelques jours du début du festival belge, dix artistes à l'affiche s'opposent à la venue d'Amir, évoquant les prises de position du chanteur franco-israélien révélé par The Voice dans le conflit israélo-palestinien. « Nous sommes un ensemble d'artistes mal à l'aise par rapport à la participation d'Amir au festival, suite aux révélations faites par des associations militantes, parce qu'elles témoignent de faits qui nous dérangent fortement », précise l'un des signataires qui a voulu rester anonyme à la RTBF . Dans un communiqué, Colt, Lovelace, Nicou, Lauravioli, Isaac, Libra Romea, CHOSE, SMR, Nkey et Mado citent des éléments relayés par le collectif Liège Occupation Free comme la participation d'Amir « à un événement dans la colonie illégale d'Hébron » en août 2014, sa présence à une soirée à Tsahal organisée par Yoni Chetboun, officier décoré de l'armée et figure du parti nationaliste d'extrême droite « HaBayit HaYehudi », ainsi que « son absence de prise de position critique face aux crimes commis par le gouvernement israélien ». Les artistes ont toutefois précisé qu'ils ne conditionnaient pas leur venue à la présence d'Amir aux Francofolies de Spa, contrairement à Yoa . La chanteuse a d'ores et déjà annoncé qu'elle ne se produirait pas comme prévu vendredi à 19h. « Mes convictions sociales, politiques et humanistes vont à l'encontre du faire de partager la scène avec un artiste qui ne reconnaît pas le génocide en cours en Palestine, et ayant participé à des événements organisés en soutien à l'armée israélienne », précise-t-elle sur Instagram. À la RTBF, les organisateurs des Francofolies de Spa expliquent avoir reçu de nombreux messages appelant à la déprogrammation d'Amir. « Dans un contexte dramatique, il est compréhensible que des citoyens et artistes nous interpellent sur les engagements d'un artiste à l'affiche. Nous sommes révoltés par la tragédie en cours à Gaza et profondément choqués par les souffrances inacceptables infligées à la population civile », indiquent-ils. Pour autant, ils ont décidé de maintenir Amir, estimant ne pas être en mesure « d'évaluer moralement l'intégralité de sa trajectoire personnelle ou d'accéder à l'intime de ses convictions ». « Nous n'avons donc aucune raison d'y projeter autre chose que ce que dit et chante l'artiste », précisent-ils. Et de conclure : « Nous avons fait le choix de programmer Amir pour ce qu'il est : un artiste de chanson populaire (…) Ses concerts sont connus pour leur caractère rassembleur et festif. »


Le Figaro
09-07-2025
- Politics
- Le Figaro
«Une décision incompréhensible» : à Bordeaux, Hurmic critiqué par l'opposition après «la suspension du jumelage» avec une ville israélienne
Le 26 juin dernier, Pierre Hurmic avait pris la décision de suspendre toute activité de coopération avec Ashdod, ville israélienne jumelée à Bordeaux. Hier, lors du conseil municipal, l'opposition a vivement désapprouvé ce choix du maire écologiste. Après avoir pris la décision de suspendre ses «activités de coopération» avec la ville israélienne d'Ashdod, par un courrier envoyé le 26 juin dernier, le maire de Bordeaux Pierre Hurmic s'est attiré les foudres de ses opposants lors du conseil municipal, ce mardi 8 juillet. «Nous regrettons que la ville de Bordeaux soit embarquée malgré elle dans le conflit israélo-palestinien alors même que vous savez pertinemment que nos échanges et nos prises de position n'ont aucun impact. En impliquant Bordeaux dans ce conflit, vous semez la discorde», a lancé Thomas Cazenave, élu d'opposition du groupe Renouveau Bordeaux et candidat aux prochaines municipales. Publicité «Votre décision est incompréhensible et unilatérale alors qu'elle aurait mérité que nous puissions en parler au conseil municipal, de façon apaisée et respectueuse pour l'ensemble des parties. Le maire d'Ashdod vous a invité à venir le rencontrer, irez-vous ?», interroge Nathalie Delattre, ministre déléguée chargée du tourisme et élu du groupe Bordeaux Ensemble, qui a elle aussi annoncé sa candidature à la mairie. Pierre Hurmic dénonce «des contre-vérités» Face à ces attaques, Pierre Hurmic s'est défendu. «Je considère qu'en l'état actuel du conflit sur la bande de Gaza, aujourd'hui, notre ville jumelle ne promeut pas la paix, l'amitié, la solidarité et le respect des droits humains. Il était de mon devoir de l'informer de manière très officielle», a-t-il rétorqué. De son côté, Philippe Poutou trouve «normal» que le sujet arrive sur la table du conseil municipal du Port de la lune. «Nous sommes une assemblée politique. Cela paraît logique d'être concernés aussi par des problèmes en dehors de la ville de Bordeaux. Des élus locaux peuvent très bien prendre des positions politiques sur ce qu'il se passe dans le monde», a-t-il affirmé. Alors que ses opposants avaient fustigé «la suspension du jumelage» avec le plus grand port d'Israël, le maire de Bordeaux a rappelé que sa décision était «temporaire». Il reproche à ses adversaires politiques d'avoir «fait état de contre-vérité». «Vous avez dit, les uns et les autres, que nous avions arrêté le jumelage. Ce n'est pas vrai», a-t-il conclu, dans une ambiance hostile.