
«Une décision incompréhensible» : à Bordeaux, Hurmic critiqué par l'opposition après «la suspension du jumelage» avec une ville israélienne
Après avoir pris la décision de suspendre ses «activités de coopération» avec la ville israélienne d'Ashdod, par un courrier envoyé le 26 juin dernier, le maire de Bordeaux Pierre Hurmic s'est attiré les foudres de ses opposants lors du conseil municipal, ce mardi 8 juillet.
«Nous regrettons que la ville de Bordeaux soit embarquée malgré elle dans le conflit israélo-palestinien alors même que vous savez pertinemment que nos échanges et nos prises de position n'ont aucun impact. En impliquant Bordeaux dans ce conflit, vous semez la discorde», a lancé Thomas Cazenave, élu d'opposition du groupe Renouveau Bordeaux et candidat aux prochaines municipales.
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«Votre décision est incompréhensible et unilatérale alors qu'elle aurait mérité que nous puissions en parler au conseil municipal, de façon apaisée et respectueuse pour l'ensemble des parties. Le maire d'Ashdod vous a invité à venir le rencontrer, irez-vous ?», interroge Nathalie Delattre, ministre déléguée chargée du tourisme et élu du groupe Bordeaux Ensemble, qui a elle aussi annoncé sa candidature à la mairie.
Pierre Hurmic dénonce «des contre-vérités»
Face à ces attaques, Pierre Hurmic s'est défendu. «Je considère qu'en l'état actuel du conflit sur la bande de Gaza, aujourd'hui, notre ville jumelle ne promeut pas la paix, l'amitié, la solidarité et le respect des droits humains. Il était de mon devoir de l'informer de manière très officielle», a-t-il rétorqué. De son côté, Philippe Poutou trouve «normal» que le sujet arrive sur la table du conseil municipal du Port de la lune. «Nous sommes une assemblée politique. Cela paraît logique d'être concernés aussi par des problèmes en dehors de la ville de Bordeaux. Des élus locaux peuvent très bien prendre des positions politiques sur ce qu'il se passe dans le monde», a-t-il affirmé.
Alors que ses opposants avaient fustigé «la suspension du jumelage» avec le plus grand port d'Israël, le maire de Bordeaux a rappelé que sa décision était «temporaire». Il reproche à ses adversaires politiques d'avoir «fait état de contre-vérité». «Vous avez dit, les uns et les autres, que nous avions arrêté le jumelage. Ce n'est pas vrai», a-t-il conclu, dans une ambiance hostile.
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