logo
#

Dernières actualités avec #controlejudiciaire

Abus sexuels sur des bébés à Montreuil : le parquet fait appel du placement des prévenus sous contrôle judiciaire
Abus sexuels sur des bébés à Montreuil : le parquet fait appel du placement des prévenus sous contrôle judiciaire

Le Parisien

time7 days ago

  • Politics
  • Le Parisien

Abus sexuels sur des bébés à Montreuil : le parquet fait appel du placement des prévenus sous contrôle judiciaire

Leur liberté sera-t-elle de courte durée ? Quatre jours après l'annonce du placement sous contrôle judiciaire de Redouane E. et Juliette S., soupçonnés d'abus sexuels sur des nourrissons à l'hôpital André-Grégoire-de-Montreuil (Seine-Saint-Denis), le parquet de Bobigny a fait appel de la décision du juge des libertés et de la détention (JLD). C'est ce qu'a confirmé ce mercredi le procureur de la république, Éric Mathais. La remise en liberté des prévenus avait choqué l'opinion publique Le parquet disposait de cinq jours pour faire appel et a donc choisi de contester la décision initiale. Le juge des libertés et de la détention avait en effet décidé d'aller à l'encontre des réquisitions du ministère public, qui demandait le placement en détention provisoire des deux prévenus. La remise en liberté de Redouane E. et Juliette S., assortie d'une interdiction d'entrer en contact et d'exercer un métier en lien avec des mineurs, avait suscité l'indignation d'une partie de l'opinion publique. Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a lui aussi commenté la décision du JLD sur son compte X, ce mardi soir, pointant du doigt le cadre légal empêchant selon lui le placement en détention malgré la nature des faits. La loi ne permet pas de placer certains individus en détention provisoire, alors que les faits qu'ils ont commis choquent profondément les Français et que nous devons protection aux enfants. C'est le cas de l'infirmière qui aurait agressé sexuellement des nourrissons. Avec le… — Gérald DARMANIN (@GDarmanin) August 5, 2025 Les deux auteurs présumés de ces abus sur des nourrissons demeurent mis en examen pour agression sexuelle et complicité d'agression sexuelle sur mineurs. « Le principe, c'est la liberté », rappelle une magistrate Si leur remise en liberté a pu choquer, la décision du JLD a été motivée par des critères précis issus de l'article 144 du code de procédure pénale. Car la détention provisoire n'est pas la norme et peut notamment s'appliquer en cas de risque de fuite du suspect, de destruction de preuves, ou encore de pressions sur des témoins. « Le principe, c'est la liberté, pas la mesure de sûreté », rappelle une magistrate auprès du Parisien. Disposant tous les deux d'un casier judiciaire vierge et bien insérés socialement, les deux prévenus disposaient d'arguments convaincants pour conduire le juge à leur éviter la détention. Dans ce dossier particulièrement sensible, et alors que des internautes ont appelé à appliquer « la justice de la rue » à l'encontre du couple, le magistrat a également pu estimer que son placement sous écrou pouvait représenter un risque pour sa sécurité en détention, compte tenu des mauvais traitements réservés aux délinquants sexuels par les autres prisonniers.

TÉLÉCHARGER L'APPLICATION

Commencez dès maintenant : Téléchargez l'application

Prêt à plonger dans un monde de contenu mondial aux saveurs locales? Téléchargez l'application Daily8 dès aujourd'hui sur votre app store préféré et commencez à explorer.
app-storeplay-store