
Abus sexuels sur des bébés à Montreuil : le parquet fait appel du placement des prévenus sous contrôle judiciaire
La remise en liberté des prévenus avait choqué l'opinion publique
Le parquet disposait de cinq jours pour faire appel et a donc choisi de contester la décision initiale. Le juge des libertés et de la détention avait en effet décidé d'aller à l'encontre des réquisitions du ministère public, qui demandait le placement en détention provisoire des deux prévenus.
La remise en liberté de Redouane E. et Juliette S., assortie d'une interdiction d'entrer en contact et d'exercer un métier en lien avec des mineurs, avait suscité l'indignation d'une partie de l'opinion publique.
Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a lui aussi commenté la décision du JLD sur son compte X, ce mardi soir, pointant du doigt le cadre légal empêchant selon lui le placement en détention malgré la nature des faits.
La loi ne permet pas de placer certains individus en détention provisoire, alors que les faits qu'ils ont commis choquent profondément les Français et que nous devons protection aux enfants. C'est le cas de l'infirmière qui aurait agressé sexuellement des nourrissons. Avec le… https://t.co/T7eQnKMPne — Gérald DARMANIN (@GDarmanin) August 5, 2025
Les deux auteurs présumés de ces abus sur des nourrissons demeurent mis en examen pour agression sexuelle et complicité d'agression sexuelle sur mineurs.
« Le principe, c'est la liberté », rappelle une magistrate
Si leur remise en liberté a pu choquer, la décision du JLD a été motivée par des critères précis issus de l'article 144 du code de procédure pénale. Car la détention provisoire n'est pas la norme et peut notamment s'appliquer en cas de risque de fuite du suspect, de destruction de preuves, ou encore de pressions sur des témoins.
« Le principe, c'est la liberté, pas la mesure de sûreté », rappelle une magistrate auprès du Parisien. Disposant tous les deux d'un casier judiciaire vierge et bien insérés socialement, les deux prévenus disposaient d'arguments convaincants pour conduire le juge à leur éviter la détention.
Dans ce dossier particulièrement sensible, et alors que des internautes ont appelé à appliquer « la justice de la rue » à l'encontre du couple, le magistrat a également pu estimer que son placement sous écrou pouvait représenter un risque pour sa sécurité en détention, compte tenu des mauvais traitements réservés aux délinquants sexuels par les autres prisonniers.
Hashtags

Essayez nos fonctionnalités IA
Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment...
Articles connexes


Le Figaro
6 minutes ago
- Le Figaro
Pour mettre fin à la «gangstérisation» et à «l'inertie institutionnelle» de la France, la proposition de loi choc présentée par deux sénateurs
Réservé aux abonnés EXCLUSIF - Les sénateurs de l'Orne et du Lot Nathalie Goulet et Raphaël Daubet déplorent un «cloisonnement des administrations» qui «entrave toute politique efficace de lutte» contre le blanchiment. «Le Sénat dénonce une absence de stratégie globale, un cloisonnement des administrations, une fragmentation normative et une inertie institutionnelle qui entravent toute politique efficace de lutte contre l'argent sale » en France. Ce constat choc ouvre l'exposé des motifs d'une toute nouvelle proposition de loi visant à lutter contre la «gangstérisation» de la France, déposée il y a quelques jours à peine par la sénatrice UDI de l'Orne Nathalie Goulet, spécialisée dans la délinquance financière et auteur de L'argent du terrorisme (éditions du Cherche Midi, 2025), et le sénateur RDSE du Lot Raphaël Daubet. «Le dispositif actuel souffre d'un empilement de règles, d'une sous-dotation chronique des organes de régulation, d'un manque d'interopérabilité entre les fichiers publics et d'un retard dans la mise en œuvre des technologies de détection», poursuit ce texte législatif, déposé au Sénat le 31 juillet, un mois après la remise à Gérard Larcher d'un long rapport intitulé «Ces dizaines de milliards…


Le Parisien
36 minutes ago
- Le Parisien
Des fêtes du Sud-Ouest prennent leurs distances avec un label lié au milliardaire identitaire Pierre-Édouard Stérin
Levée de boucliers dans le Sud-Ouest. Plusieurs fêtes traditionnelles de la région ont renoncé ces derniers jours à adhérer ou à être labellisées par une association, lui reprochant ses liens avec le milliardaire identitaire Pierre-Édouard Stérin. Les fêtes Les Médiévales, organisées à Lesparre-Médoc, une commune de 8 000 habitants dans le nord ouest de la Gironde, ont annoncé ce vendredi leur retrait de l'association Les Plus Belles Fêtes de France pour « ne pas créer de polémiques ». VidéoPierre-Édouard Stérin refuse de se rendre devant une commission d'enquête parlementaire Depuis une semaine, d'autres fêtes locales basques, à Hendaye, Hasparren, Espelette ; ou girondines, à Bazas, ont pris une décision similaire, en se retirant publiquement du label « Plus Belles Fêtes de France ». Les organisateurs de Lehengo Hazparne (« Hasparren d'autrefois » en basque), qui reconstitue une fête populaire de 1900, avaient notamment justifié leur décision par « les doutes soulevés quant au caractère apolitique de ce label ». Des liens avec l'extrême droite L'association Les Plus Belles Fêtes de France a été créée l'an dernier par la société Studio 496, dont Pierre-Édouard Stérin est devenu actionnaire au printemps, comme l'avait révélé le quotidien L'Humanité début juillet. Le président de Studio 496, Thibault Farrenq, a été candidat suppléant de l'alliance Ciotti-Le Pen aux dernières législatives en Vendée. Ses liens avec Pierre-Édouard Stérin passent aussi par la start-up Obole, spécialisée dans la levée de fonds, qui organise les soirées caritatives « La Nuit du Bien Commun », et dont l'homme d'affaires est également actionnaire. À lire aussi Bolloré, Stérin : les relations complexes du RN avec les milliardaires conservateurs « Rien n'est écrit sur le site », explique Dominique Montis, l'organisateur des fêtes de Lesparre-Médoc à l'Agence France-Presse (AFP). Ce dernier dit avoir ne pas avoir été informé au moment de son adhésion d'« une quelconque affiliation politique » de l'association. Les organisateurs des fêtes de Bidache, au Pays basque, labellisées, ont aussi déploré « un acharnement de haine et de pression », notamment sur les réseaux sociaux, depuis la médiatisation de ces retraits et ont promis de quitter le label seulement « le jour où il nous imposera quelque chose ». « Campagne médiatique hostile » De son côté, l'association Les Plus Belles Fêtes de France, se dit « victime d'une campagne médiatique hostile » dont « les détracteurs politisent un sujet qui ne l'est pas. » « Nous n'avons jamais demandé ne serait-ce qu'une modification de leur ligne éditoriale, de leur choix de prestataires ou de leur programmation », se défend l'association auprès de l'AFP. Selon la structure, Pierre-Édouard Stérin, n'« est pas membre de l'association » et n'a été sollicité que par le biais d'« une fondation qu'il a créée », afin « d'obtenir des subventions, tout comme nous avons sollicité des aides européennes, des aides ministérielles, des subventions publiques et privées ».


Le Parisien
36 minutes ago
- Le Parisien
Béziers : deux adolescents en mini moto meurent dans une collision avec un camion
Un drame s'est noué dans le quartier de la Devèze, à Béziers (Hérault), ce vendredi. Vers 14h30, deux adolescents à bord d'une mini moto sont entrés en collision avec un camion, rapporte France 3 Occitanie. Malgré l'intervention des secours, ces enfants de 13 et 15 ans ont succombé à leurs blessures. Aucun d'entre eux ne portait de casque au moment de l'impact, précise Midi Libre. Si le chauffeur n'a pas été blessé dans l'accident, ce dernier est sous le choc. [2/4] Cécile Vallin, les secrets d'une disparition Crime story raconte chaque semaine les grandes affaires criminelles. Écouter