Dernières actualités avec #contrôleursAériens


Le Figaro
8 hours ago
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Grèves des contrôleurs aériens : ces aéroports français qui subissent déjà trop de retards en 2025
Réservé aux abonnés CLASSEMENT EXCLUSIF – Avant le départ de la période estivale, les principaux aéroports français se retrouvent en queue de peloton européen en termes de ponctualité. Décryptage. Bientôt l'heure des départs en vacances. Mais, cette année, le coup d'envoi est assombri par une grève nationale des contrôleurs aériens les 3 et 4 juillet qui touche onze aéroports français : 25 % des vols sont annulés à Paris-CDG et Orly, la moitié à Nice, Bastia ou Calvi. Cette flambée sociale n'est pourtant que la partie émergée d'un mal plus profond. Eurocontrol, l'organisation intergouvernementale européenne, chargée d'harmoniser et de coordonner le trafic aérien en Europe, relève dans son dernier rapport hebdomadaire que la France concentre à elle seule 32 % des retards ATFM (Air Traffic Flow Management, soit la gestion du flux du trafic aérien) du réseau européen, principalement pour des raisons de capacité et de sous-effectif. C'est deux fois plus que l'Allemagne sur la même période. Dans le ciel européen, la ponctualité relève d'un effort collectif : il suffit qu'un maillon du réseau cède pour que tout l'édifice soit perturbé. Une mécanique complexe, mais pas opaque : les données existent pour identifier les principaux points de blocage. Le Figaro les a analysées afin de vous aider à mieux comprendre ce qui se joue sur les tarmacs français.


Le Parisien
21 hours ago
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- Le Parisien
Grève des contrôleurs aériens : quels sont vos droits en cas d'annulation de votre vol ?
En ce début de vacances d'été, la grève des contrôleurs aériens a semé un véritable chaos dans le ciel français. Ce vendredi, deuxième jour du mouvement, près de 1000 vols ont été annulés , après la suppression de 933 vols la veille . Face à cette situation, les passagers se sont retrouvés bloqués dans leur ville de départ, sans forcément de solution de repli ni la connaissance des obligations des compagnies et agences de voyages. Vous êtes concernés ? Voici ce qu'il faut savoir pour faire valoir vos droits. En cas d'annulation, la première chose à faire est de contacter sa compagnie. Selon le règlement européen, les passagers ont droit à un remboursement intégral de leur billet dans un délai de sept jours, ou à un réacheminement gratuit vers leur destination finale. Si un vol de remplacement est proposé, les compagnies doivent également prendre en charge les frais d'hébergement et de restauration, si le réacheminement l'impose. Ces droits sont valables même si la compagnie n'est pas responsable de l'annulation. La compagnie aérienne doit également rembourser le passager intégralement s'il refuse le vol de remplacement. Si la compagnie n'est pas en mesure de proposer un autre vol, surtout lorsque les annulations sont nombreuses comme c'est le cas actuellement, elle a également l'obligation de rembourser le voyageur. En temps normal, un retard ou une annulation de vol donne droit à une indemnité de 250 à 600 euros, selon la distance du trajet prévue. Mais dans le cas actuel, les passagers ne pourront pas en bénéficier. Comme le rappelle à l'AFP Me Adèle Raulin, avocate en droit aérien, une grève du contrôle aérien est considérée comme une circonstance extraordinaire. La jurisprudence exonère donc les compagnies de verser cette compensation supplémentaire. Pour les réservations d'hébergement perdues, c'est plus complexe. Si le voyage a été réservé dans le cadre d'un forfait via une agence, le Code du tourisme protège les consommateurs : l'agence doit proposer une compensation, même si elle n'est pas fautive. En revanche, si l'hébergement a été réservé directement, les clients n'ont souvent aucun recours. Tout dépend alors des conditions générales de vente et de la présence ou non d'une assurance de voyage. Dans tous les cas, gardez bien une trace écrite de tous vos échanges (captures d'écran, e-mails, notifications). Conservez bien également tous les justificatifs de frais, y compris pour un taxi/Uber ou un hôtel. Et si vous êtes bloqué à l'aéroport, réclamez vos droits : repas, boissons, hébergement…


Le Parisien
a day ago
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- Le Parisien
« Je suis scandalisé par cette grève » : un contrôleur aérien se désolidarise
Des Français, écœurés, obligés de rentrer chez eux avec leurs valises plutôt que de partir en vacances au soleil. Le mouvement social des contrôleurs aériens, à l'appel de l'UNSA-ICNA (deuxième syndicat de la profession) continue de perturber très fortement les premiers départs en vacances. Ce vendredi, seconde journée de grève , la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) a demandé aux compagnies de réduire de 40 % leur plan de vol dans les aéroports parisiens , et 50 % à Nice ( Alpes-Maritimes ), entre autres. Autour d'un millier de vols ont été annulés ce vendredi selon la DGAC. « Je suis scandalisé par cette grève. Venir gâcher les congés de nos concitoyens comme ça, c'est vraiment inacceptable. Ce n'est pas ça qui va redorer notre image, déjà déplorable auprès du grand public… » s'agace Nicolas (son prénom a été changé), contrôleur aérien et syndiqué au SNCTA, première organisation dans la profession et qui n'a pas appelé à suivre le préavis déposé.


L'Équipe
a day ago
- Sport
- L'Équipe
Le match Nice-Lausanne annulé en raison de la grève des contrôleurs aériens
Le Gym devra patienter avant de jouer son premier match de préparation d'avant-saison. Initialement prévu samedi, ce dernier a été annulé en raison de la grève des contrôleurs aériens, qui a empêché l'équipe de Lausanne-Sport de décoller. La grève des contrôleurs aériens va impacter le programme de l'OGC Nice. Le Gym devait lancer, samedi, sa campagne de matches amicaux estivaux avec la réception de Lausanne-Sport (à 11 heures), mais l'équipe suisse ne sera finalement pas en mesure de se rendre sur la Côte d'Azur. Son vol a été annulé. Les Aiglons, qui se sont retrouvés le 20 juin à la reprise, vont donc devoir patienter un peu avant de se tester face à un autre adversaire. Pour rappel, le groupe de l'OGCN n'est pas encore au complet, puisque les internationaux reviendront le 3 juillet.


Le Parisien
a day ago
- Business
- Le Parisien
Grève des contrôleurs aériens : c'est quoi cette « pointeuse biométrique » au cœur de la colère ?
SPS, pour « Système de vérification de présence sur site ». C'est le nom officiel de la pointeuse biométrique qui devrait être installée dans les tours de contrôle des aéroports de France dans les mois à venir, possiblement dès l'automne. Une réforme défendue par le ministère des Transports et à l'origine, notamment, de la grève des contrôleurs aériens . L'objectif annoncé du SPS : « Garantir l'accès aux seuls contrôleurs aériens habilités aux salles et tours de contrôle par le biais d'une authentification biométrique ». De quoi « prévenir et limiter les risques de survenance d'événements de sécurité » et d'« analyser les événements de sécurité ». Mais pour une partie des quelque 4 000 aiguilleurs du ciel français , ce projet fait grincer des dents. Deux syndicats minoritaires de la profession, l'Unsa-Icna (17 %) et l'Usac-CGT (16 %), s'y opposent frontalement depuis plusieurs années. Et ont lancé un appel à la grève ces jeudi et vendredi, à la différence du SNCTA, majoritaire (60 %). Depuis, les aéroports français sont pour partie paralysés et les départs en vacances parfois chamboulés par les retards et les annulations. Ce projet de réforme tire son origine d'un « incident grave » dont les conséquences auraient pu être désastreuses. Les faits remontent au 31 décembre 2022, à l'aéroport de Bordeaux-Mérignac. L'activité est calme ce jour-là. Seuls trois des six aiguilleurs du ciel prévus au planning sont en poste. Les autres bénéficient d'une « clairance » , accordée par le chef de tour en fonction des plans de vols des compagnies aériennes. Une pratique ancrée dans les habitudes, permettant de bénéficier de plages de repos supplémentaires sans déduction officielle du temps de travail pour ces salariés confrontés à des horaires changeants, étalés sur presque 24 heures. Au cours de la matinée, le trafic se densifie soudainement, décrit le Bureau d'enquêtes et d'analyses pour la sécurité de l'aviation civile (BEA). Vers 11 heures, le contrôleur autorise « tardivement » un A320 de la compagnie EasyJet à atterrir sur la piste 23, « oubliant la présence du DR400 (un petit appareil de tourisme) au seuil », prêt à décoller. La collision est finalement évitée de peu, à une cinquantaine de mètres près. Pour le BEA, l'organisation de travail des contrôleurs était défaillante et a conduit à cette frayeur. Le rapport déplore notamment un « nombre insuffisant » de techniciens en poste au moment de l'incident, ayant conduit à « une charge de travail élevée pour le contrôleur qui assurait simultanément » plusieurs positions. Est aussi pointé du doigt un non-respect du tableau de service et du cadre légal. L'idée de la réforme aurait germé en raison de « l'instrumentalisation du rapport du BEA de décembre 2023 par la DO (Direction des opérations) », peste l'Unsa-Icna, assurant que « la pointeuse suscite un rejet massif au sein des organismes ». Au-delà de l'outil biométrique, il est prévu que des badgeuses fixes permettent d'identifier où se trouvent les aiguilleurs du ciel. « Un moyen disproportionné (…) pour vérifier les horaires de travail des agents », sous couvert d'optimisation de la sécurité, s'étrangle l'Usac-CGT. Des termes similaires parsèment les appels à la grève de l'Unsa-Icna. « Les contrôleurs sont garants de la sécurité du trafic aérien dans des conditions de plus en plus complexes, en raison de l'augmentation constante du trafic, des pannes récurrentes et de l'incompétence managériale totale à anticiper le sous-effectif et à gérer la modernisation technique. Pourtant, ce sont bien les contrôleurs qui voient leur professionnalisme remis en cause et se voient fliqués en continu », fulmine l'Unsa-Icna par voie de communiqué. Pour les deux syndicats, le projet de réforme traduit « un management toxique, vertical, autoritaire, et volontairement institutionnalisé à tous les étages ». Ainsi qu'une « pression permanente » et une « défiance envers le professionnalisme et la compétence des contrôleurs, réduits au rang d'exécutants » et confrontés à des pénuries d'effectifs « responsables des retards une bonne partie de l'été ». De son côté, Philippe Tabarot, le ministre des Transports, ne digère pas cette grève enclenchée « au moment des grands départs en congés ». Et clame que « les revendications portées par (ces) syndicats minoritaires sont inacceptables ». « Je suis résolu à tenir bon face à ce mouvement et notamment face à la demande d'abandon d'un certain nombre de dispositions », dont les pointeuses biométriques. À cette heure, le dialogue semble au point mort et les perturbations s'enchaînent dans les aéroports.