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À Genève, ils réinventent le quotidien dans une résidence écolo et solidaire
À Genève, ils réinventent le quotidien dans une résidence écolo et solidaire

24 Heures

time11-08-2025

  • Business
  • 24 Heures

À Genève, ils réinventent le quotidien dans une résidence écolo et solidaire

À Plan-les-Ouates, 253 habitants ont emménagé dans une résidence aux choix audacieux. Publié aujourd'hui à 07h26 Les balcons communs et leurs troncs. LAURENT GUIRAUD/TAMEDIA En bref: La votation cantonale du 28 septembre tranchera s'il faut donner ou pas un coup de pouce à la construction de logements en coopérative dans le canton, qui en compte 133, regroupant 12'400 logements . Le hasard faisant bien les choses, on est invité à en visiter une toute neuve qui se remplit de ses nouveaux habitants, la Bistoquette à Plan-les-Ouates , avec Léa Pönitz et Maurice Gardiol, membres du conseil d'administration, ainsi que Caroline Marti, secrétaire générale du Groupement des coopératives d'habitation genevoises. C'est qu'à un bon mois de la votation, le nouveau quartier est une vitrine toute trouvée pour les milieux concernés, même s'il faut se rappeler que chaque coopérative a son âme et ses pratiques propres, parfois bien éloignées de celles des autres. 350 chênes taillés Il fait grand beau lorsqu'on se présente sur place. Les ouvriers s'affairent encore sur le troisième immeuble de la série, mais les coopérateurs ont déjà emménagé pour la plupart. La liste d'attente pour obtenir un logement est complète et les inscriptions à la Bistoquette sont closes. C'est qu'à Genève, on se presse au portillon pour trouver un logement. Qu'en penser? Visuellement, l'ensemble fait bonne impression. Le toboggan qui relie un étage tout en haut à une terrasse fait aussi assez envie. Un tobogan entre deux étages. LAURENT GUIRAUD/TAMEDIA Tiens, qu'est-ce qu'on voit? C'est original! Les balcons, qui communiquent entre eux, sont soutenus par 350 troncs de chêne, écorcés, nous précise-t-on, par des membres de la coopérative eux-mêmes. Resteront-ils ouverts dans la durée? À voir. Mais globalement, même si pour les façades on est resté dans les couleurs ternes, l'effet est réussi. On est loin des conceptions aveugles ou inexpressives souvent privilégiées à Genève. Plus tard, durant la visite, on découvrira d'autres détails qui indiquent un travail sur l'ambiance: dans les immeubles, même si les parois restent souvent en béton, les boîtes aux lettres sont en bois et les couloirs sont revêtus de planchers. C'est autre chose que le revêtement standard des locatifs habituels. Loyers raisonnables La Bistoquette compte 103 logements, 253 habitants et plus de 1000 m² de surfaces commerciales, répartis dans trois bâtiments situés à l'arrière du nouveau quartier de La Chapelle-Les-Sciers à Plan-les-Ouates. Les lieux, précisent les statuts de la coopérarive, sont «soustraits à la spéculation immobilière». Qu'est-ce que cela veut dire? Tous les éventuels bénéfices de la structure doivent «profiter au développement de ses projets (entretien, vivre-ensemble, construction nouvelle, promotion de son activité)». L'intérêt, c'est «qu'en maîtrisant les coûts de construction, en limitant le rendement des loyers au nécessaire, la coopérative fournit aux coopérateurs des logements abordables», disent ses promoteurs. Concrètement le loyer mensuel d'un quatre pièces est de l'ordre de 1750 francs, et une bonne partie des foyers reçoivent des subventions qui réduisent la charge. Évidemment, pour entrer dans la coopérative, il faut acquérir des parts sociales nécessaires (6000 francs par pièce pour un subventionné, 12'000 pour un appartement en loyer libre), qui en seront les fonds propres. Dans la durée, avec des hausses de loyer minimes, nous assure-t-on, l'affaire est intéressante. Les foyers sont logés dans des appartements «n + 2», c'est-à-dire qu'un couple a droit à un quatre pièces, une personne à un trois pièces, etc. L'idée, c'est aussi de pouvoir glisser d'un appartement à l'autre en fonction de l'évolution du nombre d'occupants du logement. Rêve ou cauchemard? Autre particularité d'une coopérative: ses membres peuvent peser sur le fonctionnement du lieu. Ce qui peut aller assez loin! Ici, les habitants ont renoncé aux voitures individuelles, ce qui a permis d'économiser des garages. Pour le transport, un système de partage du type Mobility a été choisi. Autre décision, celle de la suppression des baignoires pour économiser l'eau. Une terrasse collective qui fait envie. LAURENT GUIRAUD/TAMEDIA En cheminant dans l'ensemble, on découvre des pièces à louer dans les étages, des pièces communes, des «ressourceries» où chacun peut déposer un instrument ménager rarement utilisé mais potentiellement utile à tous, comme une perceuse, un congélateur ou un nécessaire à raclette. «Dès le départ, commente Maurice Gardiol, l'idée a été de créer une structure écoresponsable et participative où les membres s'engagent dans un projet d'habitat centré sur les valeurs de collaboration, appropriation, innovation et participation.» La Bistoquette ne plaisante pas: une dizaine de commissions spécialisées ont été créées. Orwellien? Bah, l'une d'elles, chargée du traitement des eaux usées, est surnommée «la grosse commission». L'humour semble avoir gardé ses droits. C'est bon signe. Écologie concrète Les intentions écologiques des habitants se sont matérialisées aussi dans le choix des matériaux ou dans le circuit de récupération des eaux usées sur tout le site. Elles sont purifiées et filtrées par une installation située en sous-sol d'un des immeubles, qui comprend d'immenses cuves de compost et de lombrics... Sans oublier l'espace de garage, loué à Infomaniak pour l'installation de ses serveurs , dont la chaleur est injectée dans le circuit de chauffage à distance. Genève, le 30 juillet 2025. Plan-les-Ouates, nouvelle coopérative d'habitation au chemin du Bois-Ecard 10. LAURENT GUIRAUD/TAMEDIA On remonte en passant par des rez-de-chaussée où s'installent une crèche, une grande épicerie coopérative, un labo photo, des espaces de coworking, etc. À certains étages, des terrasses extérieures avec des pergolas ombragées ont été aménagées. Elles font envie. Il fait si beau. Au loin, le Salève s'appuie paresseusement sur le ciel bleu. Tout le paysage crie que l'heure de l'apéritif approche. Newsletter «La semaine genevoise» Découvrez l'essentiel de l'actualité du canton de Genève, chaque semaine dans votre boîte mail. Autres newsletters Marc Bretton est journaliste à la Tribune de Genève. Il a travaillé au sein de la rubrique nationale et suit les questions politiques et économiques pour la rubrique genevoise depuis 2004. Plus d'infos @BrettonMarc Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

Incendie dans l'Aude : comment les vignes arrêtent les flammes
Incendie dans l'Aude : comment les vignes arrêtent les flammes

Le Parisien

time07-08-2025

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Incendie dans l'Aude : comment les vignes arrêtent les flammes

C'est un petit îlot vert au milieu d'un paysage entièrement noirci, calciné par le puissant incendie qui ravage l'Aude depuis mardi soir. Ces quelques arpents de vignes désherbés, dont les pieds bien espacés ne se touchent pas, sont les seuls espaces de végétation à avoir résisté aux flammes. « Ce sont des pare-feu naturels, observe Anaël Payrou, directeur de la coopérative du Cellier des demoiselles, à Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse. Les pouvoirs publics devraient se dire que, grâce à nos exploitations, la vigne peut sauver les gens… »

Un projet inédit sur le point de naître
Un projet inédit sur le point de naître

La Presse

time27-07-2025

  • Politics
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Un projet inédit sur le point de naître

Frédéric Pomerleau, chargé de projet, Dominique Vaillancourt, secrétaire de la coopérative Le Petit Quartier, Guillaume Brien, directeur général de la Fédération des coopératives d'habitation de l'Estrie, et Marie-Josée Martel, présidente de la coop, marchent à l'endroit où la rue reliant le chemin Duplessis au projet sera aménagée. (Sherbrooke) La course a été longue. Il aura fallu huit ans de démarches à un groupe de citoyens de Sherbrooke pour que leur projet de coopérative voie le jour. Plusieurs ont quitté le projet, dont son instigateur Richard Painchaud. D'autres s'y sont joints, certains ont eu le temps de déménager, plus d'une fois. La première pelletée de terre n'a pas été donnée, mais ils se rapprochent du fil d'arrivée. Tout au bout de la rue des Semailles, dans l'arrondissement de Fleurimont : un petit bois. C'est sur ce terrain accidenté de 9,8 hectares – l'équivalent de 18 terrains de football – que seront aménagés 73 petites maisons, un bâtiment communautaire, une piscine, 5 cabanons communs et une zone de conservation de 5,6 hectares. Il faut de l'imagination et d'efficaces modélisations pour visualiser ce petit quartier qui n'est pour le moment qu'une ancienne terre agricole densément boisée. MODÉLISATION FOURNIE PAR LE PROMOTEUR Les maisons du Petit Quartier seront reliées entre elles par des allées piétonnières. MODÉLISATION FOURNIE PAR LE PROMOTEUR Dans un souci de favoriser l'esprit de communauté, les résidences seront regroupées autour de jardins communs. MODÉLISATION FOURNIE PAR LE PROMOTEUR Le projet se déploiera sur près de 10 hectares. MODÉLISATION FOURNIE PAR LE PROMOTEUR Les résidants pourront profiter d'une piscine. MODÉLISATION FOURNIE PAR LE PROMOTEUR La coopérative comptera 73 petites maisons. MODÉLISATION FOURNIE PAR LE PROMOTEUR Les maisons du Petit Quartier seront reliées entre elles par des allées piétonnières. 1 /5 Tout est à construire : la rue, les infrastructures d'eau et d'égout, le réseau électrique, les murets de soutènement, les bassins de rétention et bien sûr les maisons. « Voici la première maison à visiter ! », lance à la blague Guillaume Brien, en pointant des branches disposées en forme de tipi, à l'entrée de la forêt. Guillaume Brien est directeur général de la Fédération des coopératives d'habitation de l'Estrie. Il accompagne les membres de la coopérative dans ce projet, depuis la création de celle-ci fin 2016. Le 17 juin dernier, les élus de Sherbrooke ont donné le feu vert au Petit Quartier, quelques semaines après qu'un deuxième projet particulier de construction, de modification ou d'occupation d'un immeuble (PPCMOI) a été approuvé par le Comité consultatif d'urbanisme central de la Ville. Un PPCMOI est une procédure par laquelle les villes peuvent permettre la réalisation de travaux dérogeant aux règlements d'urbanisme. Lors de la séance du conseil, la conseillère municipale Geneviève La Roche, présidente du Comité consultatif d'urbanisme central, a souligné la ténacité des porteurs de ce projet. « Vous êtes des pionniers, a-t-elle déclaré. On peut être fiers d'enfin voir ce projet aboutir à Sherbrooke. » Une fois que l'entente promoteur sera signée entre la Ville et la coopérative, et que les appels d'offres seront complétés, les travaux pourront démarrer. D'ici le début de l'automne, espère le chargé de projet, Frédéric Pomerleau. PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE Frédéric Pomerleau, chargé de projet pour la coopérative Le Petit Quartier À partir du début des travaux jusqu'à la fin, on parle d'environ deux ans. Frédéric Pomerleau, chargé de projet pour la coopérative Le Petit Quartier Un esprit de communauté Ce Petit Quartier ne ressemblera à aucun autre de Sherbrooke. Les maisons y seront construites en grappes, sur des terrains moyens de 1300 pieds carrés. Elles n'auront pas façade sur rue. Les maisons d'une même grappe seront plutôt reliées entre elles par des allées piétonnières. Les places de stationnement – une centaine au total – seront aménagées à l'écart. Le projet s'inspire des « pocket neighborhoods », un concept popularisé par l'architecte américain Ross Chapin qui consiste à regrouper de petites maisons autour d'un jardin commun pour favoriser l'esprit de communauté. Alors que certains trouveraient repoussante l'idée d'être ainsi collé sur ses voisins, c'est spécifiquement ce qui a attiré Marie-Josée Martel et Dominique Vaillancourt. Au point de devenir présidente et secrétaire du conseil d'administration de la coopérative. « J'ai été élevée dans un rang, dans une petite municipalité de moins de 800 habitants », raconte Marie-Josée Martel. PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE La présidente de la coopérative Le Petit Quartier, Marie-Josée Martel Ici, je vais pouvoir retrouver un esprit de village. L'entraide, connaître les voisins, savoir que les gens vont s'inquiéter s'ils ne me voient pas pendant une semaine. On n'a pas de lunettes roses. On sait qu'il va y avoir des conflits. Mais on va développer des outils pour pouvoir les régler. Marie-Josée Martel, présidente de la coopérative Le Petit Quartier En attendant d'avoir sa maison – elle a réservé son terrain en 2017 ! –, Mme Martel loue un appartement dans une coopérative d'habitation. Le modèle coopératif fait en sorte que les membres sont choisis. Quiconque souhaite s'y joindre doit se soumettre à une entrevue, et ce, même s'il paie pour l'achat de sa maison. « On peut s'assurer que les gens partagent nos valeurs », indique la secrétaire de la coopérative, Dominique Vaillancourt, qui a quitté Gatineau en 2021 pour éventuellement emménager dans Le Petit Quartier. PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE La secrétaire de la coopérative Le Petit Quartier, Dominique Vaillancourt On n'achète pas une maison dans ce projet, on achète une communauté, une façon de vivre. Dominique Vaillancourt, secrétaire de la coopérative Le Petit Quartier Les membres seront d'ailleurs tenus de faire cinq heures de bénévolat par mois. Même si chacun aura sa maison, ils partageront des espaces et certains objets, comme des outils. « Non, ce ne sera pas une commune ! », assure Guillaume Brien, en réponse à certaines critiques. Pas un parc de maisons mobiles non plus, ajoute-t-il. Ni de minimaisons, puisque la superficie des habitations sera supérieure à 700 pieds carrés. Les maisons seront érigées sur des fondations et occuperont 16 pieds sur 30 pieds (4,88 mètres sur 9,14 mètres) au sol, pour une superficie variant de 720 à 950 pieds carrés. Près de la moitié des terrains réservés À la mi-juillet, 48 terrains sur les 73 étaient réservés. Le projet attire beaucoup de gens de l'extérieur de l'Estrie, indique Marie-Josée Martel. Plusieurs femmes seules, des préretraités et retraités, mais aussi quelques familles. Catherine Simard compte y emménager avec sa fille de 16 ans, Marion. Ses autres enfants, devenus adultes, auront alors quitté le nid. Le Petit Quartier est la raison qui l'a amenée à quitter Chambly pour Sherbrooke en 2019. Le début des travaux étant continuellement repoussé, elle a dû acheter une maison et renoncer à son projet. À la fin de 2024, elle a décidé de réintégrer la coopérative en réservant le même terrain qu'à l'époque. L'idée d'avoir sa propre bulle dans un contexte communautaire la séduit. « Être une solitaire sociable, c'est mon genre ! » PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE Catherine Simard (à droite) et sa fille Marion J'aime l'idée d'être avec des gens d'âges différents, d'horizons différents, mais ayant les mêmes valeurs, le même projet commun. Catherine Simard Son déménagement marquera un tournant dans la vie de celle qui exploite une garderie en milieu familial. « Je sais qu'il va falloir que je ferme éventuellement pour aller vivre là. Je suis rendue là, à l'aube de mes 50 ans. J'ai besoin de travailler moins et de vivre plus. » Elle devra aussi dire adieu à sa maison jumelée de trois étages (environ 2100 pieds carrés). « Mon but, c'est de vivre dans plus petit. Je suis en mode décroissance matérielle. » À quel prix ? L'inconnu demeure le prix qu'elle aura à payer pour acquérir sa maison. La somme de 150 000 $ évoquée au début du projet ne tient plus depuis plusieurs années, avec l'explosion des coûts de construction. Un enjeu avec lequel la coopérative doit conjuguer, le but premier du projet étant l'abordabilité. Les maisons seront vendues 25 % en bas du prix coûtant, grâce à une entente avec la Fondation pour le développement de l'Habitation coopérative au Québec qui bénéficie de l'aide financière du Fonds Coop Accès Proprio. Le prix final sera annoncé à l'issue des appels d'offres en cours. Guillaume Brien s'attend à ce que le prix de vente soit « au-dessus de 250 000 $ », en plus des frais mensuels d'entretien. « Pour certains, c'est énorme, voire pas accessible, pour d'autres, ce n'est pas beaucoup, souligne M. Brien. Notre but est de permettre à ceux qui normalement n'auraient pas pu [d'accéder à la propriété]. » Ce montant n'effraie pas Marie-Josée Martel et Dominique Vaillancourt. « On ne se paie pas une maison. On se paie un quartier ! », lance Mme Martel.

En Haute-Garonne, 12 retraités utopistes transforment un manoir en lieu de vie « partagé et autogéré »
En Haute-Garonne, 12 retraités utopistes transforment un manoir en lieu de vie « partagé et autogéré »

Le Parisien

time19-07-2025

  • Entertainment
  • Le Parisien

En Haute-Garonne, 12 retraités utopistes transforment un manoir en lieu de vie « partagé et autogéré »

« Ce projet n'est pas un long fleuve tranquille, il y a eu des cafouillages au démarrage mais ce lieu partagé et autogéré fonctionne car chacun apporte son talent, ses idées », souligne Anne-Marie Faucon, 79 ans. Avec son mari Michel Malacarnet, âgé de 82 ans, les anciens fondateurs du réseau de cinéma Utopia, ont gagné leur pari de ne pas vieillir dans un Ehpad sinistre . Depuis quatre ans, le couple vit en compagnie de dix autres seniors dans une magnifique maison de maître du XVIIIe siècle, à Bérat (Haute-Garonne) , au sud de Toulouse. Grâce au statut de coopérative, les habitants de la Ménardière ont acheté chacun une part pour vieillir paisiblement dans cette propriété comportant un immense parc et une piscine. Tout le monde participe financièrement, avec un apport initial et une redevance.

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