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Un projet inédit sur le point de naître

Un projet inédit sur le point de naître

La Presse27-07-2025
Frédéric Pomerleau, chargé de projet, Dominique Vaillancourt, secrétaire de la coopérative Le Petit Quartier, Guillaume Brien, directeur général de la Fédération des coopératives d'habitation de l'Estrie, et Marie-Josée Martel, présidente de la coop, marchent à l'endroit où la rue reliant le chemin Duplessis au projet sera aménagée.
(Sherbrooke) La course a été longue. Il aura fallu huit ans de démarches à un groupe de citoyens de Sherbrooke pour que leur projet de coopérative voie le jour.
Plusieurs ont quitté le projet, dont son instigateur Richard Painchaud. D'autres s'y sont joints, certains ont eu le temps de déménager, plus d'une fois. La première pelletée de terre n'a pas été donnée, mais ils se rapprochent du fil d'arrivée.
Tout au bout de la rue des Semailles, dans l'arrondissement de Fleurimont : un petit bois. C'est sur ce terrain accidenté de 9,8 hectares – l'équivalent de 18 terrains de football – que seront aménagés 73 petites maisons, un bâtiment communautaire, une piscine, 5 cabanons communs et une zone de conservation de 5,6 hectares. Il faut de l'imagination et d'efficaces modélisations pour visualiser ce petit quartier qui n'est pour le moment qu'une ancienne terre agricole densément boisée.
MODÉLISATION FOURNIE PAR LE PROMOTEUR Les maisons du Petit Quartier seront reliées entre elles par des allées piétonnières.
MODÉLISATION FOURNIE PAR LE PROMOTEUR Dans un souci de favoriser l'esprit de communauté, les résidences seront regroupées autour de jardins communs.
MODÉLISATION FOURNIE PAR LE PROMOTEUR Le projet se déploiera sur près de 10 hectares.
MODÉLISATION FOURNIE PAR LE PROMOTEUR Les résidants pourront profiter d'une piscine.
MODÉLISATION FOURNIE PAR LE PROMOTEUR La coopérative comptera 73 petites maisons.
MODÉLISATION FOURNIE PAR LE PROMOTEUR
Les maisons du Petit Quartier seront reliées entre elles par des allées piétonnières.
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Tout est à construire : la rue, les infrastructures d'eau et d'égout, le réseau électrique, les murets de soutènement, les bassins de rétention et bien sûr les maisons. « Voici la première maison à visiter ! », lance à la blague Guillaume Brien, en pointant des branches disposées en forme de tipi, à l'entrée de la forêt. Guillaume Brien est directeur général de la Fédération des coopératives d'habitation de l'Estrie. Il accompagne les membres de la coopérative dans ce projet, depuis la création de celle-ci fin 2016.
Le 17 juin dernier, les élus de Sherbrooke ont donné le feu vert au Petit Quartier, quelques semaines après qu'un deuxième projet particulier de construction, de modification ou d'occupation d'un immeuble (PPCMOI) a été approuvé par le Comité consultatif d'urbanisme central de la Ville. Un PPCMOI est une procédure par laquelle les villes peuvent permettre la réalisation de travaux dérogeant aux règlements d'urbanisme.
Lors de la séance du conseil, la conseillère municipale Geneviève La Roche, présidente du Comité consultatif d'urbanisme central, a souligné la ténacité des porteurs de ce projet. « Vous êtes des pionniers, a-t-elle déclaré. On peut être fiers d'enfin voir ce projet aboutir à Sherbrooke. »
Une fois que l'entente promoteur sera signée entre la Ville et la coopérative, et que les appels d'offres seront complétés, les travaux pourront démarrer. D'ici le début de l'automne, espère le chargé de projet, Frédéric Pomerleau.
PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE
Frédéric Pomerleau, chargé de projet pour la coopérative Le Petit Quartier
À partir du début des travaux jusqu'à la fin, on parle d'environ deux ans.
Frédéric Pomerleau, chargé de projet pour la coopérative Le Petit Quartier
Un esprit de communauté
Ce Petit Quartier ne ressemblera à aucun autre de Sherbrooke. Les maisons y seront construites en grappes, sur des terrains moyens de 1300 pieds carrés. Elles n'auront pas façade sur rue. Les maisons d'une même grappe seront plutôt reliées entre elles par des allées piétonnières. Les places de stationnement – une centaine au total – seront aménagées à l'écart.
Le projet s'inspire des « pocket neighborhoods », un concept popularisé par l'architecte américain Ross Chapin qui consiste à regrouper de petites maisons autour d'un jardin commun pour favoriser l'esprit de communauté.
Alors que certains trouveraient repoussante l'idée d'être ainsi collé sur ses voisins, c'est spécifiquement ce qui a attiré Marie-Josée Martel et Dominique Vaillancourt. Au point de devenir présidente et secrétaire du conseil d'administration de la coopérative.
« J'ai été élevée dans un rang, dans une petite municipalité de moins de 800 habitants », raconte Marie-Josée Martel.
PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE
La présidente de la coopérative Le Petit Quartier, Marie-Josée Martel
Ici, je vais pouvoir retrouver un esprit de village. L'entraide, connaître les voisins, savoir que les gens vont s'inquiéter s'ils ne me voient pas pendant une semaine. On n'a pas de lunettes roses. On sait qu'il va y avoir des conflits. Mais on va développer des outils pour pouvoir les régler.
Marie-Josée Martel, présidente de la coopérative Le Petit Quartier
En attendant d'avoir sa maison – elle a réservé son terrain en 2017 ! –, Mme Martel loue un appartement dans une coopérative d'habitation.
Le modèle coopératif fait en sorte que les membres sont choisis. Quiconque souhaite s'y joindre doit se soumettre à une entrevue, et ce, même s'il paie pour l'achat de sa maison. « On peut s'assurer que les gens partagent nos valeurs », indique la secrétaire de la coopérative, Dominique Vaillancourt, qui a quitté Gatineau en 2021 pour éventuellement emménager dans Le Petit Quartier.
PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE
La secrétaire de la coopérative Le Petit Quartier, Dominique Vaillancourt
On n'achète pas une maison dans ce projet, on achète une communauté, une façon de vivre.
Dominique Vaillancourt, secrétaire de la coopérative Le Petit Quartier
Les membres seront d'ailleurs tenus de faire cinq heures de bénévolat par mois.
Même si chacun aura sa maison, ils partageront des espaces et certains objets, comme des outils. « Non, ce ne sera pas une commune ! », assure Guillaume Brien, en réponse à certaines critiques. Pas un parc de maisons mobiles non plus, ajoute-t-il. Ni de minimaisons, puisque la superficie des habitations sera supérieure à 700 pieds carrés.
Les maisons seront érigées sur des fondations et occuperont 16 pieds sur 30 pieds (4,88 mètres sur 9,14 mètres) au sol, pour une superficie variant de 720 à 950 pieds carrés.
Près de la moitié des terrains réservés
À la mi-juillet, 48 terrains sur les 73 étaient réservés. Le projet attire beaucoup de gens de l'extérieur de l'Estrie, indique Marie-Josée Martel. Plusieurs femmes seules, des préretraités et retraités, mais aussi quelques familles.
Catherine Simard compte y emménager avec sa fille de 16 ans, Marion. Ses autres enfants, devenus adultes, auront alors quitté le nid. Le Petit Quartier est la raison qui l'a amenée à quitter Chambly pour Sherbrooke en 2019. Le début des travaux étant continuellement repoussé, elle a dû acheter une maison et renoncer à son projet. À la fin de 2024, elle a décidé de réintégrer la coopérative en réservant le même terrain qu'à l'époque.
L'idée d'avoir sa propre bulle dans un contexte communautaire la séduit. « Être une solitaire sociable, c'est mon genre ! »
PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE
Catherine Simard (à droite) et sa fille Marion
J'aime l'idée d'être avec des gens d'âges différents, d'horizons différents, mais ayant les mêmes valeurs, le même projet commun.
Catherine Simard
Son déménagement marquera un tournant dans la vie de celle qui exploite une garderie en milieu familial. « Je sais qu'il va falloir que je ferme éventuellement pour aller vivre là. Je suis rendue là, à l'aube de mes 50 ans. J'ai besoin de travailler moins et de vivre plus. »
Elle devra aussi dire adieu à sa maison jumelée de trois étages (environ 2100 pieds carrés). « Mon but, c'est de vivre dans plus petit. Je suis en mode décroissance matérielle. »
À quel prix ?
L'inconnu demeure le prix qu'elle aura à payer pour acquérir sa maison. La somme de 150 000 $ évoquée au début du projet ne tient plus depuis plusieurs années, avec l'explosion des coûts de construction. Un enjeu avec lequel la coopérative doit conjuguer, le but premier du projet étant l'abordabilité. Les maisons seront vendues 25 % en bas du prix coûtant, grâce à une entente avec la Fondation pour le développement de l'Habitation coopérative au Québec qui bénéficie de l'aide financière du Fonds Coop Accès Proprio.
Le prix final sera annoncé à l'issue des appels d'offres en cours. Guillaume Brien s'attend à ce que le prix de vente soit « au-dessus de 250 000 $ », en plus des frais mensuels d'entretien. « Pour certains, c'est énorme, voire pas accessible, pour d'autres, ce n'est pas beaucoup, souligne M. Brien. Notre but est de permettre à ceux qui normalement n'auraient pas pu [d'accéder à la propriété]. »
Ce montant n'effraie pas Marie-Josée Martel et Dominique Vaillancourt. « On ne se paie pas une maison. On se paie un quartier ! », lance Mme Martel.
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