
Le conseiller de Bonnardel admet qu'il aurait pu poser plus de questions
Le témoignage de ce proche conseiller du ministre François Bonnardel s'est conclu mercredi par un barrage de question du juge qui chapeaute l'exercice.
« Je ne suis pas le monday quarterback, on se remet dans le temps. Vous vous satisfaisiez d'information parcellaire. Ce n'est peut-être pas écrit noir sur blanc, mais il y a des signaux », lui a fait valoir Denis Gallant.
La veille Alain Généreux s'était déjà défendu d'avoir fermé les yeux sur des indices qu'un important dépassement de coûts se dessinait pour la transformation numérique de la Société de l'assurance automobile du Québec.
Selon une présentation qui lui avait été transmise en mars 2021, le contrat de 458 millions que la société d'État avait signé avec son fournisseur, « l'Alliance », ne permettrait pas de compléter toutes les phases du projet.
« Ils changent une ligne »
« Pour nous autres, le projet, il était au vert », a-t-il répété mardi, tout en rejetant la faute sur les hauts fonctionnaires avec qui il était en contact. Plusieurs mois peuvent passer entre l'envoi de différentes présentations par les organismes gouvernementaux « où ils changent une ligne », fait valoir le conseiller.
« Ça devient de l'information qui est difficile à digérer pour un cabinet politique », juge-t-il. « À un moment donné, il faut que l'information elle monte pour qu'on soit capable de bien faire notre travail. »
Des « signaux qui laissaient peut-être planer un certain doute » existaient, a-t-il finalement admis du bout des lèvres en ajoutant qu'il aurait « pu être plus picosseux et poser plus de questions ».
« Oui on peut poser des questions, mais oui, on nous a clairement dissimulé » de l'information, a-t-il toutefois tranché.
Alain Généreux suggère par ailleurs que les vérificateurs internes des organismes gouvernementaux puissent communiquer directement avec les cabinets ministériels.
« Ce que j'ai entendu m'a choqué, c'est de l'information qui nous permet de faire du judo, et de challenger la machine interne », a-t-il insisté en référence au témoignage de plusieurs anciens vérificateurs de la SAAQ au printemps dernier.
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Pour la première fois depuis sa déclaration choc de février dernier, lorsqu'il a affirmé qu'on lui avait « menti », François Bonnardel a longuement détaillé sa version des faits au commissaire Denis Gallant, qui enquête sur ce scandale. Ministre des Transports de 2018 à 2022, il était en poste lorsque le coût du virage numérique de la SAAQ (CASA) a explosé de 500 millions, à plus d'un milliard, à la suite d'une « replanification » ayant eu lieu en septembre 2020. Un dérapage révélé par la vérificatrice générale du Québec (VGQ) en février dernier, mais qui lui aurait été caché par les autorités de la société d'État, selon ce que maintient le député de Granby depuis le début de la saga. Un sourire au coin des lèvres, François Bonnardel s'est ainsi soumis à un interrogatoire serré du procureur en chef de la commission, Me Simon Tremblay. Des indices existaient quant au scandale qui se dessinait, lui a fait valoir l'avocat, à plusieurs reprises. « Le portrait me rassurait » Notamment, en septembre 2021, lors d'une rencontre sollicitée par le ministre avec de hauts dirigeants de la SAAQ, et des représentants du Conseil du trésor et des membres du cabinet du ministre de la Cybersécurité et du numérique, Éric Caire, qui lui est toutefois absent. Dans les mois précédents, François Bonnardel a appris que CASA ne coûterait pas seulement 458 millions – le montant du contrat accordé au fournisseur « l'Alliance » – mais 682 millions. Une somme qui inclut le coût interne de la SAAQ. À la rencontre de septembre, la PDG de la SAAQ, Nathalie Tremblay, se veut toutefois rassurante. « On va y arriver », lui aurait-elle répété, selon ce qu'a témoigné le ministre. Son cabinet a pourtant « des doutes sur l'explosion des coûts » entourant SAAQclic, selon une note préparée en vue de la rencontre et présentée devant la commission jeudi. « Il y a de l'omission de la société d'État de vous donner des renseignements. Mais est-ce qu'on n'a pas assez gratté ? », a insisté le procureur. « Je ne dis pas qu'on n'aurait pas pu être un peu plus pointillé. Mais dans l'œil du moment, en septembre 2021, le portrait me rassurait », a reconnu François Bonnardel. Bonnardel « boulversé » Celui qui occupe dorénavant les fonctions de ministre de la Sécurité publique a également tourné en dérision le témoignage, au printemps dernier, de l'ancien PDG de la SAAQ Denis Marsolais. Celui dernier affirmait alors avoir informé « indirectement » le gouvernement que le montant du projet sera haussé de 222 millions. « Il aurait dit, à mon conseiller, un simple conseiller : heille by the way, j'ai besoin de 222 millions […] Et qu'un PDG, avec toute l'expérience qu'il a, ne laisse aucune trace », a ironisé François Bonnardel, jeudi. « Si vous me demandez, avez-vous été mis au fait : la réponse c'est non », a tranché le ministre, à l'adresse du commissaire. « Je prétends aujourd'hui qu'on n'a pas voulu me donner les informations adéquates », a soutenu François Bonnardel, d'un ton solennel, pointant à plusieurs reprises les conclusions de la VGQ. Il se dit toujours « bouleversé » par cette saga qui a été « entâché » la SAAQ et qu'il attribue à « quelques personnes » qui ont caché des informations. 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