logo
#

Dernières actualités avec #couvrefeu

« C'est comme une prison » : à Saint-Ouen, le couvre-feu exaspère les ados mais satisfait les adultes
« C'est comme une prison » : à Saint-Ouen, le couvre-feu exaspère les ados mais satisfait les adultes

Le Parisien

time6 days ago

  • Politics
  • Le Parisien

« C'est comme une prison » : à Saint-Ouen, le couvre-feu exaspère les ados mais satisfait les adultes

« À 16 ans, la nuit on dort », lâche Abdallah en levant les bras. Pour ce travailleur du bâtiment croisé dans les rues de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), l e couvre-feu pour les mineurs de moins de 16 ans mis en place depuis le 16 juillet aurait un intérêt majeur : protéger les plus jeunes. Une position qui résume le sentiment de la majorité des adultes auxquels nous avons pu parler ce lundi. « On a peur qu'ils se fassent embrigader par les plus âgés le soir », renchérit-il. Selon la ville, la mise en place de cet arrêté a notamment été motivée par « l'augmentation de la délinquance des mineurs sur le territoire de Saint-Ouen-sur-Seine de 8 % entre 2024 et 2025 ». Le couvre-feu « n'est pas une mesure répressive mais préventive, qui vise à responsabiliser les plus jeunes, et à accompagner les parents », précise encore la ville. Karim Bouamrane, le maire (PS) de Saint-Ouen, le répète d'ailleurs à l'envi depuis la semaine dernière. Ce mardi encore, sur X, il a réaffirmé que le couvre-feu avait été imaginé comme « un soutien au cadre éducatif des familles ». À cette date, précise la municipalité, aucune contravention, d'un montant à 35 euros en cas de récidives promet la ville, n'avait encore été dressée par la police municipale. Ce lundi pluvieux de juillet, Sylvain (le prénom a été changé) a trouvé refuge au Café Jaune. Il regarde son fils de quatre ans jouer sur le sol. Pour lui, ce n'est pas à la ville d'imposer ça aux enfants, c'est la responsabilité des parents : « Quand mon fils sera en âge, ce sera à moi de gérer ses sorties ». Selon cet électricien, Saint-Ouen n'aurait d'ailleurs pas de réel problème de délinquance juvénile. « Cette mesure sert surtout à rassurer les gens qui regardent les chaînes d'informations en continu, mais pas à protéger les jeunes. » À sept mois des élections municipales , il perçoit cet arrêté comme un moyen pour Karim Bouamrane de préparer la campagne. Raphaël, âgé de 13 ans, attend le bus. À ses côtés, sa grand-mère explique refuser de le laisser sortir seul la nuit. Elle espère que cette mesure sera bénéfique pour les autres adolescents « Si ça peut aider à protéger les enfants… ». Le jeune garçon, de son côté, pense que la mesure ne sera pas efficace : « Si les jeunes veulent sortir la nuit, ils vont sortir la nuit, ça ne va rien changer ». « Ce n'est pas juste », souffle de son côté Ivanilson. Le jeune garçon de treize ans est assis sur l'une des machines de la laverie, il est venu accompagner sa mère. Le collégien sort souvent le soir pour aller au parc et jouer au foot. « C'est une sanction. Moi le soir, je veux juste rejoindre mes copains » ajoute-t-il. Pour lui, pas question de sortir après le couvre-feu : « J'ai peur de me prendre une amende alors je ne sors pas, mais mes copains ne vont pas tous le respecter. » Dans les rues du marché aux puces, Merwan (le prénom a été changé) , 17 ans, s'indigne, lui aussi, de cette mesure : « Ça prive de liberté les jeunes ». Le jeune homme, vêtu d'un survêtement noir, n'est pas concerné par le couvre-feu, mais il se souvient qu'à 15 ans, il sortait tard le soir, pour aller manger et sortir avec ses amis. « Il faut arrêter de voir le mal partout, il y a beaucoup de jeunes dehors qui ne font rien de mal ». À ses côtés, Kaenan, son cousin, acquiesce : « C'est comme une prison ». Même son de cloche un peu plus loin. Louis (le prénom a été changé) , âgé de 16 ans, hausse les épaules : « Aucun jeune de notre âge ne va respecter ça, surtout l'été ». Pour le jeune homme, « ce n'est pas une solution, c'est une punition ». Mehdi (le prénom a été changé) , est plus nuancé « On ne peut pas connaître la situation de tout le monde », lance le jeune homme. « On a tous des parents et des mentalités différentes. C'est à eux de prendre cette décision, pas à la municipalité », ajoute-t-il. Si le couvre-feu a fait réagir parents et ados, il n'a eu que peu d'échos politiques. Seule La France insoumise a localement condamné la mesure dans un communiqué publié sur X. Pour LFI, ce type de contrôles de la police municipale sur les mineurs de moins de 16 ans est une mesure « restrictive de liberté ». LFI dénonce par ailleurs la mise en place de la mesure dans un climat de contrôles d'identité « aléatoires », et ajoute qu'aucune étude ne prouve le bénéfice d'un couvre-feu.

Première nuit de couvre-feu à Nîmes, accès à Gaza pour la presse et abandon de Van der Poel : les infos à retenir ce midi
Première nuit de couvre-feu à Nîmes, accès à Gaza pour la presse et abandon de Van der Poel : les infos à retenir ce midi

Le Parisien

time22-07-2025

  • Le Parisien

Première nuit de couvre-feu à Nîmes, accès à Gaza pour la presse et abandon de Van der Poel : les infos à retenir ce midi

Nîmes a passé sa première nuit sous couvre-feu. Après une succession d'actes criminels liés au narcotrafic, la ville a décidé l'instauration d'un couvre-feu pour les mineurs de moins de 16 ans , qui est entré en vigueur ce lundi soir. Instauré de 21 heures à 6 heures dans les secteurs les plus sensibles de la ville pour une durée de 15 jours, ce dispositif, « renouvelable si nécessaire », est « une mesure préventive destinée à protéger les mineurs (non accompagnés), éviter qu'ils soient exposés aux violences en cours et contenir les tensions », a écrit la mairie dans un communiqué. Dernier incident en date : jeudi soir, une fusillade a éclaté sur l'une des places principales du quartier Pissevin , ne faisant aucun blessé mais avec, selon le parquet, « des impacts de balles sur un mur d'immeuble voisin et une porte d'ascenseur ». Mardi, c'est le corps d'un jeune de 19 ans, tué par balles et partiellement calciné , qui avait été retrouvé dans un village proche de Nîmes. Ce meurtre, pour lequel une enquête a été ouverte, pourrait « être en lien avec une succession de faits de nature criminelle survenus ces dernières semaines dans les quartiers nîmois » de Pissevin, Valdegour et Mas de Mingue, selon la procureure de Nîmes, Cécile Gensac. Les cas de piratages d'objets connectés restent des exceptions et, quand leurs logiciels sont mis à jour, les failles ayant permis de s'infiltrer dans les entrailles de nos objets connectés à domicile (caméras, enceintes, TV, imprimantes mais aussi de plus en plus d'appareils ménagers) sont rapidement corrigées. Le risque zéro n'existant pas, voici comment il est possible en cinq habitudes à prendre , sans connaissance technique particulière, d'ériger quelques barrières de protection et compliquer la vie des hackers qui tenteraient d'avoir accès à vos appareils.

Nîmes, Béziers, Limoges : les couvre-feux se multiplient pour répondre aux vagues de violence
Nîmes, Béziers, Limoges : les couvre-feux se multiplient pour répondre aux vagues de violence

Le HuffPost France

time21-07-2025

  • Politics
  • Le HuffPost France

Nîmes, Béziers, Limoges : les couvre-feux se multiplient pour répondre aux vagues de violence

FRANCE - C'est une mesure qui s'étend à de plus en plus de villes en France. Évoquant une succession de « fusillades, règlements de comptes (et) tensions entre bandes », le couvre-feu annoncé par la mairie de Nîmes débute ce lundi 21 juillet pour les moins de 16 ans, de 21 heures à 6 heures, pour 15 jours renouvelables. L'arrêté de la municipalité de droite vise six quartiers paupérisés et gangrenés par les trafics de stupéfiants, Pissevin, Valdegour, Mas de Mingue, Vistre, Clos d'Orville et Chemin Bas. Ce couvre-feu est « une mesure préventive destinée à protéger les mineurs (non accompagnés, ndlr), éviter qu'ils soient exposés aux violences en cours et contenir les tensions », écrit la mairie de Nîmes dans un communiqué. Le préfet du Gard, Jérôme Bonet a annoncé lui des renforts d'une soixantaine de policiers, promettant que « tout est mis en œuvre pour mettre fin à cet enchaînement de violences ». La ville de Nîmes n'est pas la seule à avoir pris cette décision. À Béziers, dirigé par le maire Robert Ménard (un proche de l'extrême droite), un couvre-feu est déployé pour les moins de 13 ans depuis 2024. Ce dernier a été élargi cette année, avec un arrêté pris par la mairie en mars interdisant la circulation des 13 à 15 ans dans trois quartiers prioritaires de la ville : le centre-ville, Iranget-Grangette et la Devèze. Et ce, pour une période allant du 22 avril au 30 septembre, mais aussi durant l'ensemble des vacances scolaires. Malgré ces mesures, les violences se poursuivent à Béziers. Ce samedi soir, un guet-apens tendu aux pompiers et aux forces de l'ordre a dégénéré dans un quartier gangrené par le trafic de stupéfiants, faisant un blessé parmi les policiers et provoquant l'incendie d'un appartement touché par un mortier d'artifice. Plusieurs autres villes concernées Cet été, d'autres villes, de toutes couleurs politiques, ont également décidé de mettre en place d'un couvre-feu pour les mineurs. C'est le cas à Saint-Ouen, où le maire socialiste Karim Bouamrane a décidé depuis le 17 juillet dernier d'interdire la circulation pour les moins de 16 ans entre 23 h 30 et 6 heures du matin. Pareil à Triel-sur-Seine, dans les Yvelines, qui a mis en place jusqu'à novembre un couvre-feu et des autorisations parentales de déplacement pour les mineurs entre 23 heures et 5 heures du matin, selon un arrêté municipal paru début juillet. Pour la section locale de la Ligue des droits de l'homme (LDH), contactée par l'AFP, cette mesure est « complètement inadaptée », « pénalisante et inquiétante » et contrevient aux « libertés fondamentales d'aller et de venir des jeunes mineurs », de surcroît sur une période de vacances. L'efficacité de ces couvre-feux reste difficile à estimer. À Limoges, où le maire Émile Roger Lombertie a également mis en place un couvre-feu pour les mineurs, les résultats ne sont pas très concluants. « Le bilan, pour le moment, il n'est pas bon. On a eu des manifestations de jeunes, personne n'a pu les intercepter et les arrêter, le couvre-feu n'a servi à rien. Si on n'a pas la police pour le faire respecter, en face c'est inutile », estime Émile Roger Lombertie, maire LR de Limoges, sur BFMTV. Ce dernier plaide pour une augmentation des effectifs de police, et avait dénoncé une « guérilla urbaine » dans le week-end après de violents affrontements entre les forces de l'ordre et une centaine d'individus cagoulés et armés. « Il va falloir imaginer autre chose » À Nîmes, ce couvre-feu est en tout cas reçu de façon assez sceptique par les habitants, qui attendent surtout des renforts policiers. Le 15 juillet, le corps d'un jeune majeur de 19 ans, originaire de Seine-Saint-Denis, avait été retrouvé partiellement calciné dans un village proche de Nîmes. Un meurtre en lien avec les événements récents dans les quartiers nîmois, selon le parquet, et qui illustre la violence dans la préfecture du Gard. Les renforts évoqués par le préfet, « viennent sécuriser une population et des commerçants qui n'ont pas envie de recevoir une balle perdue », a expliqué à l'AFP l'adjoint au maire de Nîmes en charge de la sécurité, Richard Schieven. Le couvre-feu, lui, « vise à protéger les mineurs qui n'ont rien à voir avec le trafic mais aussi ceux, parfois âgés de 12 ou 13 ans, qui sont utilisés par les narcotrafiquants. »

Narcotrafic: à Nîmes, «la peur est là» mais le couvre-feu pour mineurs divise les habitants
Narcotrafic: à Nîmes, «la peur est là» mais le couvre-feu pour mineurs divise les habitants

Le Figaro

time21-07-2025

  • Politics
  • Le Figaro

Narcotrafic: à Nîmes, «la peur est là» mais le couvre-feu pour mineurs divise les habitants

Cet été d'autres villes, de toutes couleurs politiques, ont mis en place des mesures similaires comme Béziers (Hérault), Triel-sur-Seine (Yvelines) ou Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis). Dans le quartier de Pissevin à Nîmes, le climat est tendu chez les habitants, après une succession d'actes criminels liés au narcotrafic. Sceptiques sur le couvre-feu pour adolescents qui commence lundi soir, ils attendent surtout des renforts de police. Sur la place Léonard de Vinci, théâtre d'une énième fusillade jeudi, les habitants ne traînent pas. «La peur est là», confie Mohamed Ali Bedja, 63 ans, gardien d'immeuble, qui aimerait «voir passer un peu plus de voitures de police». À côté, c'est porte close au centre social Les Mille Couleurs, d'habitude en pleine effervescence. «Nous avons décidé de protéger nos adhérents et nos salariés. Même après la mort du petit Fayed (NDLR: victime collatérale de 10 ans tuée en août 2023) je n'avais pas ressenti autant de tension», déplore son directeur, Raouf Azzouz. «Il va falloir imaginer autre chose pour que la population ne reste pas enfermée chez elle et ne se sente pas abandonnée», plaide-t-il. À lire aussi Narcotrafic : à Nîmes, l'ultra violence s'exhibe sur les réseaux sociaux Publicité Ce climat tendu est alimenté par un message en boucle sur les réseaux sociaux: «on va tuer meme les ptit de 5 ans, gardé vos goss ch vous en sécurité (...) Chak personne qui croisse no homme en noir sera cribler de balles», avertit ce texte, selon qui «clients et guetteurs risquent de mourir». La menace est d'autant plus prise au sérieux que les vidéos sont fréquentes sur internet d'hommes en noir courant en plein jour dans les travées de Pissevin, armés de Kalachnikov. La pharmacie, les trois bureaux de poste et la médiathèque étaient également fermés samedi. Seuls quelques commerçants avaient osé ouvrir, comme cet épicier de 33 ans préférant rester anonyme: «Avant il y avait plusieurs centres de loisirs. On partait en camping, en sortie pique-nique, on n'avait pas le temps de traîner. Plutôt qu'un couvre-feu, il faudrait plus d'argent pour les associations du quartier», préconise ce natif de Pissevin. Ce n'est pas une «solution durable» Évoquant une succession de «fusillades, règlements de comptes (et) tensions entre bandes», la municipalité de droite a annoncé vendredi un couvre-feu à partir de lundi pour les moins de 16 ans, de 21h00 à 6h00, pour 15 jours renouvelables. L'arrêté vise six quartiers paupérisés et gangrénés par les trafics de stupéfiants, Pissevin, Valdegour, Mas de Mingue, Vistre, Clos d'Orville et Chemin Bas. Cet été d'autres villes, de toutes couleurs politiques, ont mis en place des mesures similaires comme Béziers (Hérault), Triel-sur-Seine (Yvelines) ou Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis). Le préfet du Gard, Jérôme Bonet a annoncé lui des renforts d'une soixantaine de policiers, promettant que «tout est mis en œuvre pour mettre fin à cet enchaînement de violences». À lire aussi Limoges, Béziers, Nîmes… Ces villes otages d'une délinquance ultraviolente En attendant, la devanture du futur commissariat, qui devait acter le retour de la police dans le quartier, est toujours murée. Il n'avait pu être inauguré l'été dernier, après l'incendie criminel d'un local commercial jouxtant le bâtiment. «Ces renforts viennent sécuriser une population et des commerçants qui n'ont pas envie de recevoir une balle perdue. Le couvre-feu vise à protéger les mineurs qui n'ont rien à voir avec le trafic mais aussi ceux, parfois âgés de 12 ou 13 ans, qui sont utilisés par les narcotrafiquants», a expliqué à l'AFP l'adjoint au maire en charge de la sécurité, Richard Schieven. Publicité Mardi, le corps d'un jeune majeur de 19 ans, originaire de Seine-Saint-Denis, avait été retrouvé partiellement calciné dans un village proche. Un meurtre en lien avec les événements récents dans les quartiers nîmois, selon le parquet. Depuis quelques années, des villes moyennes comme Nîmes ou Avignon sont rattrapées par un niveau de violences jusqu'alors réservé à Marseille, épicentre du narcobanditisme dans le sud de la France. «Utile», ce couvre-feu n'est cependant «pas une solution durable contre le narcotrafic», selon le syndicat de police Unité. «Les jeunes délinquants tirent en toute impunité sur les gens, en plein jour», explique à l'AFP le secrétaire départemental adjoint du syndicat, Wissem Guesmi, «ce n'est certainement pas un couvre-feu qui va les en empêcher».

« Il faut voir comment ça se concrétise » : les policiers mitigés quant au couvre-feu pour les mineurs
« Il faut voir comment ça se concrétise » : les policiers mitigés quant au couvre-feu pour les mineurs

Le Parisien

time19-07-2025

  • Politics
  • Le Parisien

« Il faut voir comment ça se concrétise » : les policiers mitigés quant au couvre-feu pour les mineurs

Un couvre-feu pour les mineurs ? En Seine-Saint-Denis, où le maire de Saint-Ouen vient de prendre un arrêté interdisant aux moins de 16 ans de se trouver dans l'espace public entre 23h30 et 6 heures sans être accompagnés d'un adulte, l'idée a de quoi séduire côté police. « Cela peut être une solution, relève un policier du secteur. À Saint-Ouen, il y a un vrai problème avec les stups et des trafiquants qui utilisent les mineurs comme des petites mains. Et de manière générale, si cela peut aider à réduire les nuisances inhérentes à la période estivale, tout le monde est preneur. » Pour autant, on attend de voir « comment cela va se concrétiser ». « Si c'est respecté, c'est du velours pour nous. Mais si ce n'est pas le cas, ça va faire du boulot en plus et, par conséquent, être contre-productif », appréhende un autre fonctionnaire. À Compiègne (Oise), la municipalité dégaine régulièrement ce type d'arrêté depuis juin 2022, un an après des scènes de violences lors de la Fête de la musique. « La première année, nous avons dressé une dizaine de contraventions. Maintenant, avec l'habitude, c'est plutôt bien respecté », nous indiquait récemment le cabinet du maire. Mais dans les rangs de la police nationale, on ne voit « pas vraiment d'incidence » sur le terrain. « C'est de la communication politique, grince un policier. D'un point de vue opérationnel, cela ne change pas grand-chose pour nous. » Son de cloche similaire du côté de la justice compiégnoise, où l'on ne « voit pas vraiment de différence en termes d'activité » non plus, nous confirme une source judiciaire. « Après si cela permet de faire de la prévention et de responsabiliser les parents . Certains ont parfois dû mal à asseoir leur autorité auprès de leurs enfants. Là, ils peuvent brandir l'argument de l'arrêté et l'amende potentielle qui va avec », estime cette dernière. Pour notre policier de Seine-Saint-Denis, c'est d'ailleurs sur la question de la responsabilité parentale qu'il faut encore travailler. « C'est quand même un peu dommage d'en arriver à prendre de telles mesures, soupire ce dernier. Les parents doivent prendre leurs responsabilités. C'est avant tout leur rôle. Couvre-feu ou non, un gamin de 14 ans n'a pas rien à faire dehors après une certaine heure. » Ces dernières semaines, des couvre-feux ont également été mis en place à Viry-Chatillon (Essonne) et Villecresnes (Val-de-Marne).

TÉLÉCHARGER L'APPLICATION

Commencez dès maintenant : Téléchargez l'application

Prêt à plonger dans un monde de contenu mondial aux saveurs locales? Téléchargez l'application Daily8 dès aujourd'hui sur votre app store préféré et commencez à explorer.
app-storeplay-store