
Nîmes, Béziers, Limoges : les couvre-feux se multiplient pour répondre aux vagues de violence
Ce couvre-feu est « une mesure préventive destinée à protéger les mineurs (non accompagnés, ndlr), éviter qu'ils soient exposés aux violences en cours et contenir les tensions », écrit la mairie de Nîmes dans un communiqué. Le préfet du Gard, Jérôme Bonet a annoncé lui des renforts d'une soixantaine de policiers, promettant que « tout est mis en œuvre pour mettre fin à cet enchaînement de violences ».
La ville de Nîmes n'est pas la seule à avoir pris cette décision. À Béziers, dirigé par le maire Robert Ménard (un proche de l'extrême droite), un couvre-feu est déployé pour les moins de 13 ans depuis 2024. Ce dernier a été élargi cette année, avec un arrêté pris par la mairie en mars interdisant la circulation des 13 à 15 ans dans trois quartiers prioritaires de la ville : le centre-ville, Iranget-Grangette et la Devèze. Et ce, pour une période allant du 22 avril au 30 septembre, mais aussi durant l'ensemble des vacances scolaires.
Malgré ces mesures, les violences se poursuivent à Béziers. Ce samedi soir, un guet-apens tendu aux pompiers et aux forces de l'ordre a dégénéré dans un quartier gangrené par le trafic de stupéfiants, faisant un blessé parmi les policiers et provoquant l'incendie d'un appartement touché par un mortier d'artifice.
Plusieurs autres villes concernées
Cet été, d'autres villes, de toutes couleurs politiques, ont également décidé de mettre en place d'un couvre-feu pour les mineurs. C'est le cas à Saint-Ouen, où le maire socialiste Karim Bouamrane a décidé depuis le 17 juillet dernier d'interdire la circulation pour les moins de 16 ans entre 23 h 30 et 6 heures du matin.
Pareil à Triel-sur-Seine, dans les Yvelines, qui a mis en place jusqu'à novembre un couvre-feu et des autorisations parentales de déplacement pour les mineurs entre 23 heures et 5 heures du matin, selon un arrêté municipal paru début juillet. Pour la section locale de la Ligue des droits de l'homme (LDH), contactée par l'AFP, cette mesure est « complètement inadaptée », « pénalisante et inquiétante » et contrevient aux « libertés fondamentales d'aller et de venir des jeunes mineurs », de surcroît sur une période de vacances.
L'efficacité de ces couvre-feux reste difficile à estimer. À Limoges, où le maire Émile Roger Lombertie a également mis en place un couvre-feu pour les mineurs, les résultats ne sont pas très concluants. « Le bilan, pour le moment, il n'est pas bon. On a eu des manifestations de jeunes, personne n'a pu les intercepter et les arrêter, le couvre-feu n'a servi à rien. Si on n'a pas la police pour le faire respecter, en face c'est inutile », estime Émile Roger Lombertie, maire LR de Limoges, sur BFMTV. Ce dernier plaide pour une augmentation des effectifs de police, et avait dénoncé une « guérilla urbaine » dans le week-end après de violents affrontements entre les forces de l'ordre et une centaine d'individus cagoulés et armés.
« Il va falloir imaginer autre chose »
À Nîmes, ce couvre-feu est en tout cas reçu de façon assez sceptique par les habitants, qui attendent surtout des renforts policiers. Le 15 juillet, le corps d'un jeune majeur de 19 ans, originaire de Seine-Saint-Denis, avait été retrouvé partiellement calciné dans un village proche de Nîmes. Un meurtre en lien avec les événements récents dans les quartiers nîmois, selon le parquet, et qui illustre la violence dans la préfecture du Gard.
Les renforts évoqués par le préfet, « viennent sécuriser une population et des commerçants qui n'ont pas envie de recevoir une balle perdue », a expliqué à l'AFP l'adjoint au maire de Nîmes en charge de la sécurité, Richard Schieven. Le couvre-feu, lui, « vise à protéger les mineurs qui n'ont rien à voir avec le trafic mais aussi ceux, parfois âgés de 12 ou 13 ans, qui sont utilisés par les narcotrafiquants. »
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