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Le Figaro
7 days ago
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Insecticides, vêtements, huiles essentielles... Comment protéger son bébé des moustiques ?
Lorsque les moustiques sont présents, le réflexe est souvent de sortir un insecticide. Mais gare à l'utilisation de ces produits chez les nourrissons, à la peau encore fragile. L'été est installé et, avec lui, les moustiques. Face à ces insectes buveurs de sang, il n'est pas toujours facile de trouver la solution adaptée pour protéger son bébé, à la fois efficace et sans danger pour sa peau encore fragile. La question devient d'autant plus cruciale lors de séjours en zones tropicales, où les moustiques peuvent transmettre des maladies graves comme le paludisme, la dengue ou le chikungunya. Protéger les nourrissons reste donc un véritable défi. Le Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP), dans ses recommandations sanitaires aux voyageurs, apporte des précisions sur l'utilisation des répulsifs antimoustiques chez les tout-petits. Quel répulsif à partir de quel âge ? Pour les très jeunes enfants, les répulsifs cutanés sont généralement déconseillés. En effet, leur peau, encore très perméable, absorbe plus facilement les substances chimiques avec lesquels elle est en contact. « Cela peut aller jusqu'à affecter le cerveau, dans certains cas, précise le Dr Frédéric Sorge, pédiatre à l'hôpital Necker. Les produits pénètrent plus facilement dans le sang et donc passe plus aisément la barrière cérébrale. » Publicité AVANT 6 MOIS : Aucun répulsif cutané n'est recommandé ; Seules les mesures physiques (voir plus bas) doivent être utilisées. À PARTIR DE 6 MOIS : Privilégier l'IR3535 (ou « Insect Repellent 3535 ») ; L'IR3535 a une efficacité limitée, mais il est moins toxique, sauf en cas d'allergie à un composant. À PARTIR DE 2 ANS (EXCEPTIONNELLEMENT DÈS 1 AN EN ZONE À HAUT RISQUE) : Le DEET : possible à faible concentration (10%) entre 1 et 2 ans en cas de risque élevé (paludisme, dengue…). Attention, c'est un produit efficace, mais agressif : il peut même altérer le plastique. : possible à faible concentration (10%) entre 1 et 2 ans en cas de risque élevé (paludisme, dengue…). Attention, c'est un produit efficace, mais agressif : il peut même altérer le plastique. L'Icaridine (ou Picaridine) : autorisée à partir de 2 ans ; la concentration recommandée est entre 10 et 25%. À ÉVITER AVANT 3 ANS (selon le HCSP) : L'huile d'eucalyptus citriodora / PMD : elle est très irritante pour les yeux, et sa toxicité est insuffisamment étudiée chez le jeune enfant. Le rapport du Haut Conseil de la Santé Publique précise que les précautions d'emploi sont tout aussi importantes que le choix du produit : Les répulsifs doivent être appliqués uniquement sur la peau découverte. Il est cependant déconseillé d'en mettre sur une peau irritée ou blessée, près des yeux, de la bouche, ainsi que sur les mains et le visage des enfants. Il est cependant déconseillé d'en mettre sur une peau irritée ou blessée, près des yeux, de la bouche, ainsi que sur les mains et le visage des enfants. Il est recommandé de ne pas pulvériser directement le produit sur la peau, mais de la vaporiser d'abord sur les mains avant de l'étaler . . Chez les enfants de moins de 12 ans, l'application doit impérativement être réalisée par un adulte. Publicité Privilégier les mesures physiques Lorsque la protection contre les moustiques s'avère nécessaire, notamment dans des zones à haut risque de maladie, les mesures physiques doivent rester la priorité. Voici les solutions recommandées : Moustiquaire : sur le lit ou le berceau (possibilité d'imprégner la moustiquaire d'insecticide dans les zones à risque). : sur le lit ou le berceau (possibilité d'imprégner la moustiquaire d'insecticide dans les zones à risque). Vêtements longs et amples : les moustiques peuvent piquer à travers un tissu trop fin ou trop collé à la peau. : les moustiques peuvent piquer à travers un tissu trop fin ou trop collé à la peau. Ventilateurs : les moustiques n'aiment pas le vent. Ils n'apprécient généralement pas le froid non plus donc il est également possible de les éloigner avec de la climatisation. Attention toutefois : ils se cachent souvent dans les coins moins froid (sous le lit, dans la salle de bains) jusqu'à ce que l'air se réchauffe pour ensuite venir piquer. Les fausses bonnes idées Plusieurs méthodes très répandues, ne sont en fait pas efficaces pour prévenir la transmission des maladies vectorielles et ne sont donc pas recommandées. Cela concerne : Les bracelets antimoustiques antimoustiques Les huiles essentielles (citronnelle, etc.) (citronnelle, etc.) Les appareils à ultrasons La vitamine B1 L' homéopathie Les rubans gluants sans insecticide À éviter pour les bébés : Les serpentins à brûler : les fumées sont potentiellement irritantes. à brûler : les fumées sont potentiellement irritantes. Les diffuseurs / prises insecticides : ils sont efficaces mais diffusent des substances insecticides dans l'air qui peuvent irriter les poumons des plus petits. : ils sont efficaces mais diffusent des substances insecticides dans l'air qui peuvent irriter les poumons des plus petits. Les vêtements imprégnés de perméthrine ou autres pyréthrinoïdes : ils présentent des risques de toxicité neurodéveloppementale chez les enfants. En somme, pour protéger les bébés des piqûres de moustiques, la priorité doit être donnée à la protection physique, en particulier par les moustiquaires. L'utilisation des répulsifs cutanés reste très encadrée et déconseillée avant six mois. Ces précautions permettent de limiter les risques d'effets indésirables tout en assurant une protection optimale contre les moustiques dans des zones à risque. Sans oublier les mesures visant à éliminer la présence même des moustiques : « La femelle moustique agit dans un rayon de 100 mètres pour chercher du sang, explique Frédéric Sorge. La toute première chose à faire est donc d'éviter, si c'est possible, d'avoir des gîtes larvaires à proximité de chez soi. »


Le Figaro
10-07-2025
- Science
- Le Figaro
Le premier épisode de transmission autochtone de dengue détecté près de Lyon
Un premier épisode de transmission autochtone de dengue cette année en métropole a été identifié à Saint-Chamond, en région Auvergne-Rhône-Alpes, engendrant un risque d'épidémie. Un risque important de transmission épidémique. Le premier épisode de transmission autochtone de dengue cette année en métropole a été identifié à Saint-Chamond (Loire), en région Auvergne-Rhône-Alpes, a indiqué mercredi Santé publique France. Il s'ajoute aux neuf désormais recensés pour le chikungunya. «Le premier épisode de dengue pour cette année 2025 a été identifié en Auvergne-Rhône-Alpes, avec une date de début des signes au 1er juillet pour le seul cas» détecté jusqu'ici, note l'agence sanitaire dans son bilan hebdomadaire de la surveillance renforcée des maladies transmises par les moustiques tigres. Aucun épisode de transmission autochtone n'a été mis en évidence en Europe, en dehors de la France, précise Santé publique France. Publicité Pour le chikungunya, les neuf foyers se situent dans les régions Provence-Alpes-Côte d'Azur, Corse, Occitanie, Auvergne-Rhône-Alpes et, pour la première fois cette année, Grand Est et Nouvelle Aquitaine. Cette année, les cas autochtones de chikungunya sont les plus précoces jamais identifiés en France hexagonale dans la saison d'activité du moustique, et leur nombre y est le plus élevé enregistré jusqu'ici. L'un des facteurs est l'épidémie à La Réunion et dans l'Océan indien. L'expansion du moustique tigre en cause «Malgré une baisse du nombre de cas importés de chikungunya, notamment en provenance de La Réunion et de l'Océan Indien, leur niveau contribue à l'apparition de transmissions autochtones dans l'Hexagone», rappelle Santé publique France. Le risque d'une transmission épidémique de ces virus en métropole est aussi accru par les fortes chaleurs. Les températures élevées contribuent en effet à la circulation du moustique tigre, un phénomène accentué par le réchauffement climatique. À lire aussi Dengue, Zika, chikungunya : le moustique-tigre durablement installé à Lyon et dans sa région Apparu dans l'Hexagone en 2004, le moustique tigre y continue son expansion rapide: il était implanté, début 2025, dans 81 départements, soit 84% des départements métropolitains. «De 2010, année des premiers cas autochtones de dengue et de chikungunya dans l'Hexagone, à 2024, 53 épisodes de transmission des virus de la dengue, du chikungunya et du Zika ont été identifiés: 48 de dengue, 4 de chikungunya et 1 de Zika» et ont totalisé 277 cas, rapporte l'agence sanitaire. Les cas importés augmentent aussi. Santé publique France en a compté 1680 de chikungunya, 1651 de dengue et 6 de Zika depuis début 2025, après 4683 de dengue, 34 de chikungunya, 8 de Zika et une co-infection dengue-chikungunya sur tout 2024.


Le Parisien
09-07-2025
- Science
- Le Parisien
Dengue : le premier épisode de transmission autochtone de l'année en métropole identifié en Auvergne-Rhône-Alpes
Un premier épisode de transmission autochtone ( quand une personne a contracté la maladie sans avoir voyagé en zone de circulation de la maladie ) de dengue cette année en métropole a été identifié en région Auvergne-Rhône-Alpes et neuf sont désormais recensés pour le chikungunya, a indiqué ce mercredi Santé publique France (SPF) , insistant sur un risque important de transmission épidémique. « Le premier épisode de dengue pour cette année 2025 a été identifié en Auvergne-Rhône-Alpes Rhône-Alpes, avec une date de début des signes au 1er juillet pour le seul cas » détecté jusqu'ici, note l'agence sanitaire dans son bilan hebdomadaire de la surveillance renforcée des maladies transmises par les moustiques-tigres. Aucun épisode de transmission autochtone n'a été mis en évidence en Europe, en dehors de la France, précise SPF. Pour le chikungunya, les neuf foyers se situent dans les régions Provence-Alpes-Côte d'Azur, Corse, Occitanie, Auvergne-Rhône-Alpes et, pour la première fois cette année, Grand Est et Nouvelle-Aquitaine. Cette année, les cas autochtones de chikungunya sont les plus précoces jamais identifiés en France hexagonale dans la saison d'activité du moustique, et leur nombre y est le plus élevé enregistré jusqu'ici. L'un des facteurs est l'épidémie à La Réunion et dans l'Océan indien. « Malgré une baisse du nombre de cas importés de chikungunya, notamment en provenance de La Réunion et de l'Océan Indien, leur niveau contribue à l'apparition de transmissions autochtones dans l'Hexagone », rappelle Santé publique France. Le risque d'une transmission épidémique de ces virus en métropole est aussi accru par les fortes chaleurs : les températures élevées contribuent en effet à la circulation du moustique-tigre, un phénomène accentué par le réchauffement climatique. Apparu dans l'Hexagone en 2004, le moustique-tigre y continue son expansion rapide : il était implanté, début 2025, dans 81 départements, soit 84 % des départements métropolitains. « De 2010, année des premiers cas autochtones de dengue et de chikungunya dans l'Hexagone, à 2024, 53 épisodes de transmission des virus de la dengue, du chikungunya et du Zika ont été identifiés : 48 de dengue, quatre de chikungunya et un de Zika » et ont totalisé 277 cas, rapporte l'agence sanitaire. Les cas importés augmentent aussi. Santé publique France en a compté 1 680 de chikungunya, 1 651 de dengue et six de Zika depuis début 2025, après 4 683 de dengue, 34 de chikungunya, 8 de Zika et une co-infection dengue-chikungunya sur tout 2024.