Dernières actualités avec #délocalisation


L'Équipe
10-07-2025
- Sport
- L'Équipe
La Fédération italienne donne son feu vert pour la délocalisation d'un match de Serie A en Australie
La FIGC (Fédération italienne de football) a donné jeudi son feu vert pour disputer un derby entre Milan et Côme, prévu le 6 février 2026, à Perth en Australie. Il reste tout de même plusieurs étapes avant que cette délocalisation ne soit officielle. La Fédération italienne de football (FIGC) a donné jeudi son feu vert pour la délocalisation en Australie du match du Championnat d'Italie entre l'AC Milan et Côme en février prochain, une première dans l'histoire de la Serie A. Ce projet avait fuité depuis plusieurs semaines. « Le conseil fédéral de la FIGC a rendu un avis positif à la requête de la Ligue italienne pour que le match AC Milan-Côme se dispute à Perth, a expliqué la FIGC dans son communiqué. Pour que cette délocalisation inédite d'une rencontre de Serie A soit validée, il faut désormais obtenir le feu vert formel de la Fédération australienne, de l'UEFA, de la Confédération asiatique de football et de la FIFA. » Le match entre l'AC Milan et Côme, comptant pour la 24e journée du Championnat d'Italie, prévue début février, ne pourra pas se dérouler dans le stade milanais. San Siro accueillera le 6 février prochain la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques d'hiver de Milan Cortina.


Le Figaro
08-07-2025
- Business
- Le Figaro
Le Sénat veut que Michelin rende une aide à l'achat de six machines
Une commission sénatoriale voudrait que les entreprises remboursent les subventions quand elles délocalisent. Et elle prend l'exemple de Michelin. Problème, le roi du pneu ferme bien deux sites (à Vannes et à Cholet) mais ne va pas réaffecter ces productions à l'étranger. Non aux entreprises qui délocalisent tout en accumulant les subventions. La commission sénatoriale dont Fabien Gay, élu PC, est le rapporteur, a pointé du doigt Michelin dans son rapport sur les aides publiques aux grands groupes publié mardi. Elle met en regard deux réalités : le roi du pneu a perçu en 2023-2024 32,4 millions d'euros d'exonérations de cotisations sociales et 40,4 millions de crédits d'impôt recherche (CIR). Et en novembre 2024, il a annoncé la fermeture de deux usines : une à Vannes (à peu près 1 000 salariés) et une autre à Cholet (près de 300 emplois). Elle souhaiterait donc imposer aux groupes qui délocalisent de rembourser ces aides. « Cela ne nous concerne pas, explique-t-on chez Michelin. Nous fermons les usines de Vannes et de Cholet parce qu'elles sont sur le marché difficile des poids lourds et des camionnettes. Et nous n'allons pas transférer cette activité dans d'autres sites à l'étranger. » Le pneumaticien ne comprend pas davantage la remise en cause du CIR. « Ce dispositif permet à nos 3000 chercheurs basés en France, sur 6 000 en tout, de rester compétitifs en termes de coût », souligne la société basée à Clermont-Ferrand. La commission voudrait aussi « pour des raisons d'exemplarité » que le groupe rembourse la part de CICE (crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi) perçue pour l'achat de six machines sur le site de La Roche-sur-Yon fermé en 2020, car elles ont été transférées sur d'autres sites en Europe. « S'agissant des fonds destinés à financer les machines non mises en service à La Roche, nous avons décidé d'en discuter avec l'État pour les suites à donner », précise Michelin.


Le Figaro
08-07-2025
- Business
- Le Figaro
Aides publiques : le Sénat veut contraindre les entreprises à rembourser en cas de délocalisation
Des élus dénoncent une politique jugée trop laxiste envers les grands acteurs économiques, compte tenu de l'ampleur des soutiens financiers accordés. La commission d'enquête sénatoriale sur l'utilisation des aides publiques aux grandes entreprises propose «d'imposer le remboursement total» d'une aide si l'entreprise délocalise dans les deux ans le site ou l'activité ayant justifié l'aide, dans son rapport publié mardi 8 juillet. La commission d'enquête appelle à un «choc de responsabilisation» pour les entreprises qui perçoivent ces aides tout en délocalisant, mais aussi pour celles qui distribuent des dividendes: elle recommande «de déduire les aides publiques du périmètre du résultat distribuable», sauf celles reçues sous forme d'exonérations et d'allègements de cotisations sociales. Le rapport, qui fait 26 propositions, épingle certaines entreprises comme Michelin : il a perçu 72,8 millions d'euros d'exonérations et crédit d'impôt en 2023-2024, mais annoncé un plan social de 1254 salariés et, selon les calculs du rapporteur, versé 1,4 milliard d'euros de dividendes en 2024, relève la commission. Ce genre de situation «choque l'opinion», estime-t-il. La Commission avait été lancée en janvier à l'initiative du groupe communiste et écologiste CRCE-K, auquel appartient le rapporteur Fabien Gay. Elle est présidée par le sénateur LR Olivier Rietmann. Publicité Crédit d'impôt, Pacte Dutreil Les 87 heures d'auditions de février à juin ont permis d'entendre 33 dirigeants de très grandes entreprises comme LVMH, CMA-CGM, Kering, Danone, Orange, EDF, Airbus, Carrefour ou TotalEnergies. Le rapport souligne qu'il «est impossible de déterminer avec précision le montant des aides publiques versées aux grandes entreprises». Mais la commission a réalisé son propre calcul, selon lequel 211 milliards d'euros ont été versés en 2023 aux 5 millions d'entreprises françaises. Le rapport reconnaît que les aides «doivent s'apprécier dans un contexte global» de très forte concurrence, notamment avec la Chine et les États-Unis, justifiant de soutenir les entreprises. Il délivre «un satisfecit global sur le contrôle des aides» comme le crédit d'impôt-recherche (CIR) ou le crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE), mais juge «défaillants» le suivi et l'évaluation des dépenses fiscales sous la forme de réductions d'impôts, comme le Pacte Dutreil, qui permet aux enfants reprenant l'entreprise familiale d'obtenir un abattement de 75% sur la valeur de celle-ci. Outre le choc de «responsabilisation», le rapport appelle à trois autres «chocs» : «transparence», avec la création par l'Insee d'ici au 1er janvier 2027 d'un tableau annuel détaillé des aides ; «rationalisation», avec l'obligation d'une étude d'impact avant de créer toute nouvelle aide publique «d'un montant significatif» ; «évaluation», pour déterminer dès la création d'une aide la manière dont elle sera ensuite évaluée.