Dernières actualités avec #espècesprotégées


Le Parisien
15-07-2025
- Business
- Le Parisien
Gris du Gabon, cacatoès… En Essonne, le trafiquant de perroquets faisait fortune sur Leboncoin
Ce sont des annonces à première vue banales, sur Leboncoin, le premier site de vente entre particuliers. Des cages à oiseaux vides proposées gratuitement… qui cachaient en réalité un trafic d'ampleur, illégal, où se vendaient des espèces de perroquets protégées. C'est ce qu'ont découvert les policiers de la DCOS 91 (Division de la criminalité organisée) et les agents de l'OFB , l'Office français de la biodiversité, au terme d'une enquête d'un an. Un homme a été interpellé à Corbeil-Essonnes , vendredi dernier. Une douzaine de volatiles, ainsi que d'importantes sommes d'argent, ont été saisis. Tout commence à l'été 2024, lorsque l'OFB repère ces annonces suspectes sur Leboncoin, selon les informations de TF1 info qui révèle l'affaire. Divers comptes proposent des cages vides, gratuitement ou pour quelques euros, en Essonne. En réalité, derrière ces comptes se cache un homme, domicilié à Corbeil-Essonnes. L'enquête judiciaire ouverte au printemps dernier le confirme : le suspect aurait mis en place un système de dissimulation. Sous couvert de ces cages vides, il revendrait en réalité des dizaines de psittacidés (perroquets et perruches), dont des Gris du Gabon ou encore des cacatoès, en toute illégalité. Le 11 juillet, une perquisition des policiers et des agents de l'OFB confirment les soupçons. Un élevage comprenant une douzaine d'oiseaux est découvert chez l'habitant de Corbeil-Essonnes. Il aurait revendu 61 volatiles sur Internet, engrangeant plusieurs dizaines de milliers d'euros de bénéfice. En effet, l'opération de police permet la découverte de plus de 100 000 euros en liquide. Le suspect a été placé en garde à vue puis présenté au tribunal judiciaire d'Évry-Courcouronnes ce week-end. On ignore ce qui a été décidé à son encontre, le parquet n'ayant pu être joint. Selon TF1, une OQTF (obligation de quitter le territoire français) a été délivrée au mis en cause par la préfecture de l'Essonne. Dans le même temps, les 12 perroquets et perruches découverts chez lui ont été placés en lieu sûr au parc animalier Parrot World , à Crécy-la-Chapelle (Seine-et-Marne). « Plusieurs de ces espèces figurent parmi la liste de la Convention de Washington, classées parmi les plus menacées », éclaire une source judiciaire. Le commerce d'espèce de ce type est puni de trois ans d'emprisonnement et de 150 000 euros d'amende.


Le Parisien
10-07-2025
- Politics
- Le Parisien
Braconnage d'oiseaux protégés en Sologne : Olivier Bouygues convoqué au tribunal en 2026
Olivier Bouygues sera convoqué en mars 2026 devant le tribunal correctionnel d'Orléans (Loiret) et jugé pour « suspicion de destruction d'espèces d'oiseaux protégés en bande organisée » sur son domaine de chasse de Fontenaille, situé près de La Ferté-Saint-Aubin (Loiret), ont indiqué ce jeudi 10 juillet l' Office français de la biodiversité et le parquet dans un communiqué commun. La veille, le milliardaire, frère de Martin Bouygues et fils du fondateur du groupe éponyme, avait été placé en garde à vue avec trois autres personnes , dont le régisseur de ce domaine de 600 ha, également renvoyés devant la justice l'an prochain, ainsi qu'une cinquième personne entendue en audition libre. Cette décision intervient après une enquête ouverte par le parquet, à la suite de la dénonciation « de faits de destruction d'espèces d'oiseaux protégés, organisés et rétribués ». Une perquisition, menée début juin , a permis d'identifier un charnier renfermant de nombreux cadavres d'oiseaux protégés, parmi lesquels le faucon crécerelle, la grande aigrette, le busard, la buse variable, le grand cormoran. Autant d'espèces considérées comme « nuisibles » pour d'autres animaux chassés sur le domaine. Des armes, des pièges à mâchoire et des outils ont été saisis lors de la perquisition, ainsi que des documents listant les espèces à éliminer et les opérations déjà menées. Mais aussi une pelleteuse utilisée pour l'enfouissement des carcasses, précise le communiqué. Ces investigations « ont permis de confirmer la réalité et l'ancienneté » de ces pratiques, qui ont cours « depuis de nombreuses années », en toute saison, avec une intensification au printemps, assorties d'un système de prime. Les personnes impliquées, elles, ont nié les faits « en tout ou pour partie ». Selon le communiqué, plusieurs associations de protection de l'environnement ont déjà manifesté leur intention de se porter partie civile. Les peines encourues peuvent aller jusqu'à 750 000 euros d'amende et sept ans d'emprisonnement.