
Gris du Gabon, cacatoès… En Essonne, le trafiquant de perroquets faisait fortune sur Leboncoin
annonces
à première vue banales, sur Leboncoin, le premier site de vente entre particuliers. Des cages à oiseaux vides proposées gratuitement… qui cachaient en réalité un trafic d'ampleur, illégal, où se vendaient des espèces de perroquets protégées.
C'est ce qu'ont découvert les policiers de la
DCOS 91
(Division de la criminalité organisée) et les agents de
l'OFB
, l'Office français de la biodiversité, au terme d'une enquête d'un an. Un homme a été interpellé à
Corbeil-Essonnes
, vendredi dernier. Une douzaine de volatiles, ainsi que d'importantes sommes d'argent, ont été saisis.
Tout commence à l'été 2024, lorsque l'OFB repère ces annonces suspectes sur Leboncoin, selon les informations de
TF1 info
qui révèle l'affaire. Divers comptes proposent des cages vides, gratuitement ou pour quelques euros, en Essonne.
En réalité, derrière ces comptes se cache un homme, domicilié à Corbeil-Essonnes. L'enquête judiciaire ouverte au printemps dernier le confirme : le suspect aurait mis en place un système de dissimulation. Sous couvert de ces cages vides, il revendrait en réalité des dizaines de psittacidés (perroquets et perruches), dont des Gris du Gabon ou encore des cacatoès, en toute illégalité.
Le 11 juillet, une perquisition des policiers et des agents de l'OFB confirment les soupçons. Un élevage comprenant une douzaine d'oiseaux est découvert chez l'habitant de Corbeil-Essonnes. Il aurait revendu 61 volatiles sur Internet, engrangeant plusieurs dizaines de milliers d'euros de bénéfice. En effet, l'opération de police permet la découverte de plus de 100 000 euros en liquide.
Le suspect a été placé en garde à vue puis présenté au tribunal judiciaire d'Évry-Courcouronnes ce week-end. On ignore ce qui a été décidé à son encontre, le parquet n'ayant pu être joint. Selon TF1, une
OQTF
(obligation de quitter le territoire français) a été délivrée au mis en cause par la préfecture de l'Essonne.
Dans le même temps, les 12 perroquets et perruches découverts chez lui ont été placés en lieu sûr au parc animalier
Parrot World
, à Crécy-la-Chapelle (Seine-et-Marne). « Plusieurs de ces espèces figurent parmi la liste de la Convention de Washington, classées parmi les plus menacées », éclaire une source judiciaire. Le commerce d'espèce de ce type est puni de trois ans d'emprisonnement et de 150 000 euros d'amende.
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