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2 days ago
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Grande entrevue – Jean-Sébastien Joly, PDG d'Intelcom
Même si l'entreprise montréalaise de livraison rapide de colis Intelcom a profité en début d'année de la fermeture des sept entrepôts d'Amazon au Québec, son PDG, Jean-Sébastien Joly, n'a pas cherché à faire l'acquisition des sites du géant américain du commerce en ligne pour prendre davantage d'expansion. « Nous, on préfère s'occuper de nos propres affaires », explique-t-il, dans son bureau du quartier Griffintown. En fait, l'entrepreneur a appris, le 22 janvier dernier, qu'Amazon allait fermer ses entrepôts au Québec à peine cinq minutes avant tout le monde. Une décision qui l'a donc pris par surprise, mais qui ne l'a pas poussé à surréagir. On ne voulait pas se mêler des affaires des autres, on n'était pas prêts à accueillir cette masse-là. Amazon, c'est un gros client, mais c'est aussi un gros concurrent. Jean-Sébastien Joly, PDG d'Intelcom Ancien directeur financier chez Mediagrif, Jean-Sébastien Joly s'est joint à Intelcom en 2007 comme vice-président, finances et opérations, et a racheté l'entreprise à son fondateur, Daniel Hudon, en 2017, avec la participation de la Caisse de dépôt et de la Banque de développement du Canada (BDC). « Depuis 2018, on enregistre un taux de croissance annuel de 40 %, année après année. On a racheté la participation de la BDC et la Caisse détient moins de 20 % de nos actions, c'est un placement payant pour elle », souligne le PDG d'Intelcom. Selon lui, le succès de l'entreprise spécialisée dans la livraison dite du dernier kilomètre, c'est le développement d'une technologie qui lui permet d'optimiser les parcours des livreurs à partir de la géolocalisation plutôt que d'y aller par regroupement de codes postaux. « Amazon s'est intéressée à notre concept dès 2017 et nous a adoptés comme solution de livraison du dernier kilomètre, sept jours sur sept, de 8 h à 22 h », explique Jean-Sébastien Joly. Intelcom fait affaire avec des entreprises de livraison en sous-traitance, elle n'a aucun chauffeur attitré, mais exploite aujourd'hui 103 centres de tri partout au Canada, ce qui lui assure une couverture de 94 % du territoire du pays. L'entreprise compte 4500 employés, avec 450 personnes qui travaillent à son siège social montréalais, dont 175 font partie de son équipe de développement technologique, et une vingtaine de spécialistes en intelligence artificielle. « Nos grands centres de tri de Montréal, Toronto et bientôt Laval sont automatisés et peuvent faire transiter de 75 000 à 150 000 colis par jour. Nos plus petits sites en région peuvent manipuler de 2000 à 5000 colis par jour », résume Jean-Sébastien Joly. Un concept en mouvement Intelcom a réalisé une première percée à l'international il y a trois ans et demi, lorsqu'à la demande de clients, elle a reproduit son modèle en Australie. « On n'a rien à envier à aucune entreprise dans le monde. Durant la COVID, certains de nos clients revendeurs ont constaté qu'on avait mieux performé que les autres et ils nous ont demandé de lancer une opération en Australie. « On est rendus avec 15 entrepôts qui nous permettent de couvrir 70 % du territoire. D'ici la fin de 2026, on va couvrir 95 % du territoire australien 7 jours par semaine. On va passer de 200 employés à près de 1000 », anticipe le PDG. D'ici trois semaines, Intelcom va ouvrir une autre plateforme de livraison à l'international avec l'entrée en service d'un centre de tri entièrement automatisé aux Pays-Bas, dans la ville de Gouda, qui lui permettra de rejoindre l'entièreté des 18 millions de Néerlandais. « À partir de Gouda, on peut traverser l'ensemble du pays en moins de deux heures et demie. Ça simplifie l'opération », observe Jean-Sébastien Joly. Chose certaine, l'entreprise n'est pas vraiment attirée par le marché américain, qui est déjà bien pourvu, mais surtout parce que les États-Unis disposent d'un service postal efficace, tout comme la France, l'Angleterre et l'Allemagne, des marchés moins attirants pour Intelcom. C'est sous la marque de commerce Dragonfly qu'Intelcom réalise sa percée à l'extérieur du Québec, pour la simple raison que la multinationale des microprocesseurs Intel a obtenu un jugement à l'époque afin que le nom Intelcom ne soit pas utilisé à l'extérieur du Canada. Au Québec, l'entreprise a décidé de garder Intelcom et ne pas imposer un nom anglophone à sa large clientèle. Outre le développement international qui va se poursuivre à bonne cadence selon les occasions de marché, Intelcom a ciblé d'autres axes de croissance en développant de nouveaux services dans le marché canadien. « On s'est associés avec Couche-Tard, où les gens qui veulent échanger la marchandise qui leur a été livrée peuvent faire le retour en déposant leur colis dans les dépanneurs », explique le PDG d'Intelcom. L'entreprise n'exclut pas de réaliser des acquisitions dans certains marchés étrangers et pourrait même, le cas échéant, procéder à un premier appel public à l'épargne si une occasion d'envergure se présentait. « Pour le moment, on est capables de financer notre expansion et nos acquisitions avec nos liquidités. Mais s'il y avait une acquisition qui nécessitait qu'on aille public, on pourrait le faire », convient l'entrepreneur. Intelcom a mis en place toutes les structures de gouvernance que l'on retrouve dans les sociétés ouvertes, dont un conseil d'administration, afin de se préparer à toute éventualité. En fait, selon son PDG, même s'il y a présentement une grande disponibilité de capitaux, ce serait une consécration que de devenir une entreprise publique un jour, une possibilité équivalente à gagner la Coupe Stanley pour Jean-Sébastien Joly.


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3 days ago
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Bientôt une usine aux États-Unis pour Vortex
Le fabricant de jeux d'eau québécois Vortex International devrait pouvoir commencer à fabriquer de l'équipement directement en terre américaine d'ici la fin de l'année ou au début de 2026, avec l'ouverture d'une usine à Plattsburgh, dans l'État de New York. Les plans d'expansion de l'entreprise de Pointe-Claire vont donc bon train, affirme le président et chef de la direction Stephen Hamelin, qui a fondé celle-ci il y a maintenant 30 ans. Le commerce à l'international a toujours fait partie de l'ADN de Vortex, mais l'aspect de fabrication à l'étranger est plutôt récent. « Pendant les quelque 25 premières années, on ne faisait que de l'exportation. Aujourd'hui, on s'établit dans des pays ou des régions stratégiques – incluant l'Europe et les États-Unis – qui nous amènent plus vers une organisation de type multinationale », mentionne Stephen Hamelin. D'ailleurs, il a fait un grand coup l'an dernier en achetant l'entreprise Watergames & More aux Pays-Bas, dont le chiffre d'affaires a déjà doublé, affirme l'entrepreneur, qui est ingénieur de formation. Vortex dispose aussi d'un bureau en Espagne. C'est un gros défi, mais ça fait partie de notre stratégie de croissance, d'être proche de nos clients, de bien comprendre leur culture. Parce que les services qu'on offre seront acceptés [seulement] si on répond bien aux besoins des gens sur place. Stephen Hamelin, PDG de Vortex International Qu'est-ce qui distingue les besoins liés aux jeux d'eau d'un pays par rapport à un autre ? On se doute que ce n'est pas la préférence pour une couleur de fleur déversant de l'eau versus une autre. Il s'agit surtout de faire de l'éducation auprès des municipalités, principal type de client pour Vortex, qui n'ont pas nécessairement l'habitude d'installer des jeux d'eau dans leurs espaces verts ou sur leurs places urbaines. « Ça demande beaucoup d'éducation et aussi d'établir tout un écosystème d'architectes paysagers, d'ingénieurs et d'installateurs. Ça prend un peu d'énergie pour que les gens comprennent bien la variation des options, surtout quand on parle d'utilisation d'eau », indique Stephen Hamelin. Dans certains des systèmes de Vortex, l'eau est recyclée à 100 %. Dans d'autres, elle est réutilisée pour d'autres applications comme l'irrigation ou elle retourne dans la nappe phréatique. Tendance à la hausse La tendance d'installation de jeux d'eau dans les villes est à la hausse, remarque Stephen Hamelin. « Il y a différents facteurs qui expliquent cela. C'est sûr que la chaleur nous aide, mais aussi la simplicité d'opérer nos systèmes. Les piscines et les centres aquatiques, c'est bien, mais ça demande beaucoup plus d'entretien et des sauveteurs. Notre système est plus flexible, on peut l'installer presque n'importe où, travailler avec des espaces plus petits ou plus grands », estime-t-il. En plus des administrations municipales, l'entreprise fait aussi affaire avec des chaînes d'hôtels, des bateaux de croisière ou des parcs aquatiques. Vortex compte parmi ses clients de prestigieux noms comme les resorts Walt Disney, le Ritz-Carlton ou encore le zoo de Miami. Autour de 250 personnes travaillent aujourd'hui pour Vortex, qui a réalisé 10 000 installations dans 50 pays. Les prochaines années seront consacrées à mettre en marche l'usine de Plattsburgh, à renforcer la présence de l'entreprise en Europe et potentiellement à s'étendre de façon plus importante dans de nouveaux marchés, dont le Moyen-Orient. De nouvelles boissons pour Aki Sushi PHOTO FOURNIE PAR AKI SUSHI Les boissons AkiBoba en cannettes seront vendues dans les épiceries Metro et Super C. L'entreprise de Québec Aki Sushi, qui vend ses produits dans près de 150 épiceries à travers la province, lance une gamme de boissons nommées AkiBoba, inspirées des thés aux perles (bubble tea) taïwanais. Celles-ci seront fabriquées directement sur place à certains comptoirs Aki Sushi, et une version prête à boire en cannette sera aussi déployée dans les épiceries Metro et Super C. Dans un communiqué, l'entreprise, qui célèbre ses 20 ans cette année, mentionne que le lancement des boissons a nécessité un investissement de 1,2 million. Maibec lance sa gamme aluminium PHOTO LE STUDIO K, FOURNIE PAR MAIBEC Maibec dispose maintenant de l'équipement nécessaire pour fabriquer des revêtements imprimés en aluminium. L'entreprise de Lévis spécialisée en revêtements extérieurs Maibec vient de lancer officiellement sa nouvelle unité Maibec Architectural et sa gamme complète de revêtements en aluminium, qui lui permettront de mieux accompagner une clientèle commerciale et institutionnelle. Les produits offerts dans cette nouvelle gamme sont constitués de lattes, planches et panneaux en couleurs opaques ou textures imprimées en haute définition. « Cette innovation technologique permet de reproduire fidèlement l'apparence du bois naturel ou toute autre texture, tout en offrant la durabilité supérieure de l'aluminium », déclare l'entreprise dans un communiqué. Un projet de 28 étages pour le Groupe Medway ILLUSTRATION CCM2 ARCHITECTES, FOURNIE PAR MEDWAY L'immeuble sera situé au 3000, boulevard Laurier, à Sainte-Foy. Le Groupe Medway a fait l'acquisition d'un terrain situé au 3000, boulevard Laurier, à Sainte-Foy, où il prévoit développer son plus important projet à ce jour. L'immeuble de 28 étages comprendra près de 900 unités résidentielles, dont la moitié seront offertes à moins de 1500 $ par mois. Il accueillera également 120 000 pieds carrés (11 148 mètres carrés) d'espaces commerciaux axés sur la santé, en plus des nouveaux locaux du GMF-U Laurier. Le tout représente un investissement privé de 400 millions, et l'entreprise espère commencer les travaux en 2026, pour une livraison finale en 2032. 75 % C'est le taux d'augmentation des ventes en ligne en un an pour Signé Local, une plateforme qui regroupe les produits de quelque 300 artisans et producteurs québécois et qui souhaite quintupler ses ventes d'ici les trois prochaines années. Pour ce faire, elle vient de lancer une campagne de sociofinancement avec La Ruche, dont les fonds seront utilisés pour développer une technologie capable de connecter davantage de marchands à son catalogue. Pour le moment, le volume annuel de ventes en ligne de l'entreprise se situe sous la barre du million, somme à laquelle il faut ajouter les ventes faites dans ses quatre boutiques physiques ainsi que lors d'évènements ponctuels.