Dernières actualités avec #expulsion


Le Parisien
a day ago
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Après l'Autriche, l'Allemagne prépare à son tour l'expulsion de délinquants syriens
L'Allemagne prépare à son tour l'expulsion de délinquants et criminels syriens. Berlin l'a confirmé ce samedi, après l'annonce par l'Autriche d'une première décision de ce type depuis des années dans l'Union européenne. Le ministère de l'Intérieur « a donné instruction à l'Office fédéral pour la migration et les réfugiés (Bamf) de lancer les révocations » des statuts de protection « en ce qui concerne les délinquants et individus dangereux syriens », a indiqué un porte-parole du ministère à l'AFP, confirmant une information de Welt dans son édition dominicale. Le porte-parole souligne que « la commission de crimes graves exclut la reconnaissance d'une protection » asilaire ou « peut entraîner la révocation de la protection accordée ». L'accord de coalition passé entre les conservateurs du chancelier Friedrich Merz et les sociaux-démocrates prévoit des expulsions vers la Syrie et l'Afghanistan, « en commençant par les délinquants et les individus considérés comme une menace », rappelle la même source. Le ministère est « en contact avec les autorités syriennes compétentes » pour parvenir à cet objectif, précise-t-il. Entre janvier et mai, le Bamf a ouvert plus de 3 500 procédures de potentielle révocation à l'encontre de ressortissants syriens, indique en outre le ministère dans une réponse à une question parlementaire. Le statut de réfugié a été retiré dans 57 cas, et la protection subsidiaire, un statut intermédiaire, dans 22 autres cas, selon la même source. Dans le même temps, environ 800 Syriens, sur un peu plus de 2 000 personnes volontaires, ont effectué un retour au pays dans le cadre d'un programme d'aide financé par les autorités allemandes. Environ un million de Syriens vivent en Allemagne , la plupart arrivés lors du grand épisode migratoire de 2015-2016. Mais après la chute du président Bachar al-Assad en décembre 2024, plusieurs pays européens, dont l'Allemagne et l'Autriche, avaient annoncé un gel des procédures de demandes d'asile dans un contexte de forte progression électorale des partis d'extrême droite. Jeudi, l'Autriche a annoncé l'expulsion dans son pays d'origine d'un criminel syrien, une première dans l'Union européenne depuis 15 ans. L'Allemagne a connu ces derniers mois plusieurs attaques meurtrières à l'arme blanche, ainsi que des attentats à motif djihadiste et des violences d'extrême droite qui ont mis au premier plan les questions de sécurité.


La Presse
2 days ago
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Une centaine de ménages inuits menacés d'éviction
Les gestionnaires des logements sociaux du Grand Nord québécois viennent d'obtenir des jugements ordonnant l'expulsion d'une centaine de ménages mauvais payeurs, au risque de pousser de nombreux Inuits à la rue. Ce qu'il faut savoir Dans le Grand Nord du Québec, 98 % de la population réside dans des logements sociaux. L'organisation qui gère ces logements vient d'obtenir des jugements d'expulsion contre une centaine de familles pour non-paiement de loyer. Certains s'inquiètent de voir des locataires évincés échouer dans les rues de Montréal ou dans d'autres logements déjà surpeuplés. L'Office d'habitation du Nunavik (OHN) gère la quasi-totalité des logements dans la région, en grande majorité inuite : 98 % des 14 000 habitants de la région y habitent. L'isolement entraîne des coûts de construction prohibitifs qui empêchent virtuellement toute maison privée de voir le jour. Être expulsé d'un logement social condamne donc à vivoter ou à s'exiler vers le sud. Depuis le printemps dernier, l'OHN a obtenu 99 jugements d'expulsion, presque toujours rendus en l'absence des locataires. Il s'agit de la vague la plus importante depuis 2018. « Notre mission, ce n'est vraiment pas d'évincer des gens », affirme Lupin Daignault, directeur général de l'organisation, en entrevue avec La Presse. Les jugements obtenus du Tribunal administratif du logement ordonnent aux locataires de quitter leur domicile. Mais le patron de l'OHN assure que seul un petit nombre de locataires sont réellement évincés par un huissier : de 5 à 10 par an dans les dernières années. On essaie de travailler avec [les locataires] pour essayer de faire en sorte qu'ils démontrent une volonté – ou des efforts minimums – pour améliorer leur situation. Lupin Daignault, directeur général de l'OHN « Aussitôt qu'on reçoit un retour de la part des gens, qu'ils démontrent une volonté minimum, ils sont retirés de la liste des évictions » effectuées par un huissier. Les locataires visés par les jugements d'éviction doivent souvent des milliers de dollars et ont parfois omis de payer leur loyer pendant plusieurs années. « On traite vraiment les cas extrêmes », plaide M. Daignault. « Avoir des gens qui ne veulent pas collaborer, qui ne paient pas, qui n'entretiennent pas leurs logements et qui détruisent même leurs logements alors qu'il y a 800 personnes [inscrites sur la liste d'attente pour un logement] […] on essaie de faire des choix. » « Une politique sociale irresponsable » Pour Martin Gallié, professeur de droit du logement à l'Université du Québec à Montréal, ces évictions sont inacceptables. « C'est une politique sociale absolument catastrophique », déplore-t-il en entrevue téléphonique. « Au nom de la responsabilisation des Autochtones qui soi-disant devraient payer, on essaie d'occulter complètement la responsabilité du gouvernement du Québec qui loge les gens dans des logements complètement surpeuplés, insalubres et dans des conditions complètement dramatiques. » M. Gallié souligne que les Inuits sont très largement surreprésentés parmi la population autochtone de Montréal. « Le gouvernement a la responsabilité de s'assurer que les gens aient une solution de relogement avant d'expulser », poursuit-il. « C'est vraiment une politique sociale irresponsable. » Le professeur de droit dénonce aussi le travail du Tribunal administratif du logement (TAL, ex-Régie du logement), qui rend des décisions d'expulsion à la chaîne, presque toujours en l'absence des locataires inuits. Les jugements publiés indiquent aussi que les locataires du Nunavik ne semblent jamais déposer de recours contre leur locateur, l'OHN. « Le Tribunal administratif du logement entend les demandes qui lui sont présentées en tenant compte de la disponibilité des parties », s'est limité à commenter Denis Miron, responsable des communications du TAL. En 2018, La Presse a rapporté qu'une femme inuite souffrant de surdité s'était donné la mort à Kuujjuaq, quelques semaines après avoir été expulsée de son logement. Sa lettre d'adieu « mentionnait que son geste était volontaire, qu'elle ne se sentait aimée de personne et qu'elle n'avait nulle part où aller », a rapporté le coroner Éric Lépine l'année suivante. Mme Papak avait 55 ans. Elle devait 55 000 $ en loyer impayé. Deux chambres pour 12 personnes La pénurie de logements au Nunavik est un problème bien connu depuis longtemps. Un rapport datant de l'hiver dernier indique qu'il manque environ 1040 logements pour loger convenablement l'ensemble de la population actuelle du Nunavik. « Depuis 2021, le déficit a connu une hausse de 16 % », précise la firme Raymond Chabot Grant Thornton dans un document produit à la demande de l'OHN. « À noter que les 500 personnes âgées de 16 à 17 ans ne sont pas prises en compte dans les besoins d'unités mentionnés précédemment. » Le rapport mentionne que des logements de deux chambres abritent parfois 8, 9, 10, voire 12 personnes dans la région. L'OHN gère au total quelque 4000 logements pour une population de 14 000 habitants au Nunavik. Cette surpopulation est citée comme un facteur important pour expliquer le fait que le Nunavik est l'une des seules régions en Occident où la tuberculose – éradiquée ailleurs – est encore très présente. Le mois dernier, les maires du Nunavik ont d'ailleurs appelé Québec à déclarer l'état d'urgence devant une augmentation importante du nombre de malades : 40 depuis le début de l'année 2025. « Les Inuits du Nunavik ne sont pas traités comme des citoyens égaux dans le système de santé québécois », ont fait valoir les maires.


24 Heures
2 days ago
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États-Unis: L'expulsion de migrants vers le Soudan du Sud validée
L'expulsion de huit migrants vers le Soudan du Sud a été validée ce jeudi par la Cour suprême américaine. Publié aujourd'hui à 04h47 Mis à jour il y a 12 minutes La Cour suprême des États-Unis à Washington, DC, le 27 juin 2025. AFP La Cour suprême américaine a validé jeudi l'expulsion de huit migrants irréguliers vers le Soudan du Sud, dix jours après avoir autorisé les expulsions de sans-papiers vers des pays tiers. Deux Birmans, deux Cubains, un Vietnamien, un Laotien, un Mexicain et un Sud-Soudanais, avaient été expulsés en mai des États-Unis. Mais ils étaient jusque-là retenus sur une base militaire américaine à Djibouti, après qu'un juge avait suspendu ce type d'expulsions au motif qu'il n'était pas donné aux migrants une «opportunité significative» de les contester. «Sans se soucier du risque de torture ou de mort» Il y a dix jours, la plus haute juridiction des États-Unis, à majorité conservatrice, s'était prononcée en faveur des expulsions de migrants vers des pays tiers. Jeudi, elle a considéré que sa décision s'appliquait également à la suspension décidée par le premier juge en charge du dossier, contre les arguments de ce dernier. Les juges progressistes de la Cour suprême, Sonia Sotomayor et Ketanji Brown Jackson, ont fait part de leur désaccord. «Ce que le gouvernement veut faire, c'est envoyer» les huit ressortissants étrangers «qu'il a illégalement renvoyés des États-Unis, depuis Djibouti vers le Soudan du Sud, où ils seront remis aux autorités locales sans se soucier du risque de torture ou de mort», a estimé Sonia Sotomayor. Le recours à des pays tiers défendu par Donald Trump Les autorités américaines affirment que ces huit hommes ont été condamnés pour des crimes violents et qu'elles n'ont pas obtenu l'accord de leurs pays respectifs pour les accueillir. Donald Trump a érigé la lutte contre l'immigration illégale en priorité absolue de son second mandat et promis d'expulser des millions de migrants en situation irrégulière. Il défend le recours à des pays tiers face au refus de certains pays d'origine des migrants de les accepter. Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters AFP Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.


La Presse
3 days ago
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La Cour suprême américaine autorise les expulsions au Soudan du Sud
Des migrants détenus par l'ICE montent à bord d'un avion à l'aéroport international de Gary après avoir été transférés d'un centre de détention en Indiana, aux États-Unis, le 20 juin 2025. (Washington) Jeudi, la Cour suprême a autorisé l'expulsion de plusieurs immigrants – qui n'ont aucun lien avec le Soudan du Sud – à être déportés vers ce pays ravagé par la guerre. Lindsay Whitehurst Associated Press Cette décision fait suite à la décision de la majorité conservatrice de la Cour, qui a statué que les agents de l'immigration peuvent rapidement expulser des personnes vers des pays tiers. La majorité a suspendu une ordonnance qui permettait aux immigrants de contester toute expulsion vers des pays extérieurs à leur pays d'origine où ils pourraient être en danger. La dernière ordonnance de la Cour précise que le vol du mois de mai à destination du Soudan du Sud sur lequel se trouvaient les migrants peut terminer son voyage, plusieurs semaines après avoir été dérouté vers une base navale de Djibouti. Les passagers y étaient détenus dans un conteneur maritime aménagé. Elle annule les conclusions du juge fédéral Brian Murphy du Massachusetts, qui a déclaré que son ordonnance concernant ces migrants était toujours valable même après que la Haute Cour a annulé sa décision plus large. La majorité a écrit que sa décision du 23 juin annulait complètement la décision de M. Murphy et rendait également sa décision concernant le vol au Soudan du Sud « inapplicable ». La Cour n'a pas détaillé son raisonnement juridique sur l'affaire sous-jacente, comme c'est souvent le cas dans les affaires urgentes. Deux juges progressistes, Sonia Sotomayor et Ketanji Brown Jackson, ont exprimé leur désaccord, affirmant que la décision accordait un traitement de faveur au gouvernement. « Les autres plaideurs doivent suivre les règles, mais l'administration a la Cour suprême à portée de main », a écrit la juge Sotomayor. La juge Elena Kagan a écrit que, bien qu'elle soit en désaccord avec l'ordonnance initiale, celle-ci annule les conclusions de M. Murphy sur le vol au Soudan du Sud. Les avocats des huit migrants ont déclaré qu'ils risquaient « l'emprisonnement, la torture, voire la mort » s'ils étaient renvoyés au Soudan du Sud, où l'escalade des tensions politiques menace de dégénérer en une nouvelle guerre civile. « Nous savons qu'ils seront confrontés à des conditions dangereuses, voire à une détention immédiate, dès leur arrivée », a déclaré jeudi Trina Realmuto, directrice exécutive de la National Immigration Litigation Alliance. Cette décision intervient dans un contexte de vaste répression de l'immigration menée par l'administration républicaine, qui s'est engagée à expulser des millions de personnes vivant illégalement aux États-Unis. L'administration Trump a qualifié les conclusions de M. Murphy d'« acte de défiance ». La Maison-Blanche et le département de la Sécurité intérieure n'ont pas immédiatement répondu aux demandes de commentaires. Les autorités ont conclu des accords avec d'autres pays pour héberger les immigrants si elles ne peuvent pas les renvoyer rapidement dans leur pays d'origine. Les huit hommes envoyés au Soudan du Sud en mai avaient été condamnés pour des crimes graves aux États-Unis et avaient fait l'objet d'un ordre définitif d'expulsion. Le juge Murphy, nommé par le président démocrate Joe Biden, n'a pas interdit les expulsions vers des pays tiers. Il a toutefois estimé que les migrants doivent avoir une réelle possibilité de faire valoir qu'ils risquent d'être torturés s'ils sont renvoyés dans un autre pays, même s'ils ont déjà épuisé leurs recours légaux. Les hommes et leurs gardes ont été confrontés à des conditions difficiles sur la base navale de Djibouti, où les autorités ont détourné le vol après que M. Murphy a constaté que l'administration avait violé son ordre en ne leur laissant pas la possibilité de contester l'expulsion. Ils ont depuis exprimé leur crainte d'être renvoyés au Soudan du Sud, a expliqué Mme Realmuto.


L'Équipe
3 days ago
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Le boxeur mexicain Julio César Chavez Jr. arrêté par les services d'immigration américains
Le boxeur mexicain Julio César Chavez Jr. a été arrêté mercredi par des agents fédéraux de l'immigration et fait l'objet d'une procédure accélérée d'expulsion du territoire des États-Unis. Julio César Chavez Jr., ancien champion du monde WBC des poids moyens et fils de la légende de la boxe Julio César Chavez, a été arrêté mercredi à Los Angeles par des agents de la police de l'immigration. Quelques jours plus tôt, le 27 juin, les autorités avaient établi qu'il séjournait illégalement aux États-Unis. Dans un communiqué, les autorités fédérales indiquent que Chavez (39 ans) est « considéré comme étant affilié au Cartel de Sinaloa, qui figure sur la liste des organisations terroristes étrangères ». Chavez, poursuit le département de la Sécurité intérieure, est entré aux États-Unis en 2023 avec un visa de tourisme valide jusqu'en février 2024. Sa femme a eu une relation avec le fils d'un ancien chef de cartel Début avril 2024, il a déposé une demande de carte de résident permanent à la suite de son mariage avec une citoyenne américaine. Celle-ci « est liée au Cartel de Sinaloa du fait d'une relation passée avec le fils aujourd'hui décédé du tristement célèbre chef du cartel Joaquin 'El Chapo' Guzman ». Le Service fédéral de la citoyenneté et de l'immigration a alors saisi la police de l'immigration au motif que le boxeur constituait une « menace flagrante contre la sécurité publique ». Mais les autorités fédérales, alors placées sous la responsabilité de Joe Biden, le prédécesseur de Donald Trump à la Maison blanche, « ont estimé que Chavez n'était pas une priorité de la police de l'immigration », toujours selon la Sécurité intérieure. Le boxeur a été autorisé à revenir sur le territoire des États-Unis le 4 janvier dernier. La carrière de l'ancien champion du monde est en perte de vitesse. Lors de son dernier combat, samedi 28 juin à Anaheim, en Californie, Chavez a été nettement battu par Jake Paul, un célèbre youtubeur devenu boxeur, sur décision unanime des juges.