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L'Équipe
6 days ago
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Déjà meilleure joueuse de Première Ligue, Clara Mateo toujours plus haut avec les Bleues à l'Euro
La meilleure joueuse de la saison en Première Ligue Clara Mateo a été impliquée sur les quatre buts marqués mercredi soir par les Bleues face aux Galloises (4-1). À la seconde où l'arbitre a sifflé la fin de la rencontre, Clara Mateo a quitté le banc pour rejoindre la pelouse. L'héroïne de la soirée a levé les yeux vers les tribunes pour trouver son clan où se trouvait sa mère, son père, sa soeur, son beau-frère et son neveu. Elle leur a adressé un petit signe de la main. Le bonheur était total quoique pudique chez les Mateo, tous fiers de la numéro 14 des Bleues (27 ans), qui a étalé toute sa classe dans cette deuxième victoire française dans l'Euro, face au pays de Galles (4-1). « Elle a fait un beau match, elle a joué pour le collectif, nous a confié sa grande soeur Florène. Elle a fait la décision devant le but et a fait des passes décisives pour ses coéquipières. Elle a fait une belle saison, et sa performance ne fait que confirmer ce qu'elle fait en club (au Paris FC). » Sa maman a ajouté un petit mot, émue : « Je pense qu'elle est très contente qu'on soit là et nous, on est très contents de la suivre au sein de l'équipe de France. » Remplaçante lors du premier match contre l'Angleterre (2-1, samedi), Mateo était de retour dans le onze de départ comme le veut l'alternance mise en place par Laurent Bonadei, qui l'a installée comme doublure de Marie-Antoinette Katoto en avant-centre, mais qui sait qu'il doit s'appuyer sur la meilleure joueuse et meilleure buteuse (18 buts en 20 matches) de la dernière édition de l'Arkema Première Ligue. Décevante, mais comme toutes les autres Bleues, lors de la première période face au Brésil en préparation (3-2, le 27 juin), Mateo est rentrée immédiatement dans son match cette fois-ci. « Je suis une joueuse qui ne rechigne pas dans les efforts et le pressing. » Clara Mateo Elle a commencé fort en touchant le poteau droit de Safia Middleton-Patel, la gardienne galloise (7e), avant d'ouvrir le score sur un superbe enchaînement contrôle de la poitrine-volée du droit, à la suite d'un corner de Selma Bacha prolongé par Gemma Evans (1-0, 8e). Elle a ensuite obtenu le penalty du 2-1 après un beau numéro, fauchée par Ceri Holland (43e). Puis, l'attaquante parisienne a été récompensée de son pressing incessant sur l'action aboutissant à sa passe décisive pour Amel Majri (3-1, 53e). Sa nouvelle marque de fabrique puisque déjà contre la Suisse (4-0, le 30 mai), à Nancy en Ligue des nations, elle avait marqué en chipant le ballon dans les pieds de la gardienne. « Je suis une joueuse qui ne rechigne pas dans les efforts et le pressing, c'est quelque chose que le coach nous demande, souriait-elle. Cela a été payant. C'est toujours bien quand un pressing est récompensé par un but. » Avant d'être remplacée par Katoto (75e), Mateo avait aussi servi Kadidiatou Diani, passeuse décisive pour Grace Geyoro (4-1, 63e), admirative de sa coéquipière. « Elle est sur tous les buts, mais je ne suis pas surprise quand on voit la saison qu'elle a réalisée, a salué la capitaine des Bleues mercredi soir. Cela va la mettre en confiance pour la suite de la compétition. » Comme à son habitude, Mateo n'a pas voulu trop se mettre en avant, préférant valoriser le groupe. « C'est une très belle soirée, je suis très contente d'avoir pu y participer sur un plan personnel à cette victoire collective, a souligné l'attaquante. Ce qui est important, c'est qu'il y a eu quatre buteuses différentes et cela montre toutes les qualités de chacune. C'est important de pouvoir compter sur tout le monde. » Le chemin vers la finale du 27 juillet est encore long. À lire aussi Les notes de France - pays de Galles Une attaque qui claque Les notes de PSG-Real Madrid Et maintenant, l'austérité

Le Parisien
08-07-2025
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CAN féminine : quand l'Algérie dissimule toutes les références au Maroc, pays organisateur
Lancée depuis seulement trois jours, la Coupe d'Afrique des nations féminine est déjà entachée d'une polémique. Organisée au Maroc du 5 au 26 juillet 2025, la compétition, repoussée d'un an en raison des Jeux olympiques 2024, met aux prises les meilleures équipes du continent africain, dont l'Algérie et le Maroc. Ce n'est un secret pour personne, les deux pays du Maghreb entretiennent des relations diplomatiques très mauvaises , principalement en lien avec le Sahara occidental , dont la souveraineté est revendiquée par le Maroc et par les indépendantistes du Front Polisario, soutenus par l'Algérie. Désormais, la rivalité géopolitique a trouvé son écho dans le monde sportif. En effet, depuis le début de la CAN, les télévisions et la fédération algérienne de football semblent vouloir volontairement camoufler toute référence au pays hôte. En effet, plusieurs médias marocains ont remarqué, lors d'une conférence de presse du sélectionneur des Fennecs, Farid Benstiti, diffusée en direct sur plusieurs chaînes algériennes, la disparition du logo de « Royal Air Maroc », pourtant sponsor de la compétition, sur les panneaux publicitaires présents à l'arrière du pupitre. Via un montage, celui-ci a été remplacé par le logo d'une autre marque partenaire, « TotalEnergies ». Sur ses réseaux sociaux, la Fédération algérienne a également modifié l'emblème du tournoi, retirant la mention « Morocco 24 » de plusieurs visuels, comme sur celui-ci accompagnant la liste des joueuses retenues pour la CAN, en haut au centre. Certains clichés tirés du premier match de l'Algérie dans la compétition, remporté 1 à 0 face au Botswana dimanche, montrent également le logo de la compétition censuré sur le banc de touche. Celui-ci a été dissimulé par des bandes de ruban adhésif noir. Autant dire que la prochaine rencontre des Vertes, programmée ce jeudi 10 juillet à 18 heures face à la Tunisie, sera particulièrement scrutée, en partie par les fans marocains, très remontés sur les réseaux sociaux.


L'Équipe
08-07-2025
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« Les joueuses mettent leur ego de côté » : Laurent Bonadei savoure l'atmosphère qui règne au sein des Bleues à l'Euro
Le sélectionneur de l'équipe de France féminine Laurent Bonadei apprécie la saine concurrence qui existe dans son effectif à l'Euro organisé en Suisse. « Je peux faire mes choix librement », s'est-il félicité mardi. « Laurent Bonadei, est-ce que Grace Geyoro, présente à vos côtés, sera capitaine mercredi ? Que représente-t-elle du haut de ses 100 sélections ?Oui, c'est elle qui portera le brassard contre le pays de Galles. Je la félicite pour ses 100 sélections. Avec son expérience, elle apporte un équilibre dans une équipe qui a beaucoup de jeunes joueuses. C'est le résultat de sa régularité, de son professionnalisme. Elle donne beaucoup pour son club, son pays. Elle a des qualités sur le terrain et en dehors. C'est une grande professionnelle. Est-ce difficile de choisir son équipe quand on a beaucoup de joueuses performantes ?C'était déjà dur de faire un groupe de 23, alors en aligner 11 et avoir seulement 5 changements... C'est une force d'avoir autant de joueuses avec des qualités différentes. Elles savent toutes qu'elles doivent se tenir prêtes. Je choisis en fonction des adversaires. Je sais que les joueuses mettent leur ego de côté, qu'elles sont au service du collectif, donc je peux faire mes choix librement, par rapport au prochain match et même aux prochains matches, au pluriel, du tournoi. C'est bien de donner du temps de jeu à tout le monde, car l'objectif, c'est d'être compétitif jusqu'au bout de l'Euro. Allez-vous effectuer un turnover, mercredi ?Il y a trois matches en huit jours, donc on fera tourner. Il faut optimiser l'aspect athlétique pour être performant tout au long du tournoi. Il faut prendre en considération la fatigue et la récupération. Vous n'allez pas hésiter à lancer d'autres jeunes d'entrée, comme Alice Sombath face à l'Angleterre ?Le fait de faire appel à plusieurs jeunes sans expérience a surpris. J'ai parlé d'un cycle de trois ans, c'est vrai, mais si elles sont là, c'est parce que je sais qu'elles pouvaient répondre présentes. Les erreurs arrivent même aux anciennes. Le plus important, c'est qu'elles jouent leur football, y compris si cela amène quelques erreurs. À quoi s'attendre face au pays de Galles ?Elles n'ont plus rien à perdre. Elles ont fait deux bons nuls en Ligue des nations contre la Suède. Elles sont 30es au classement FIFA. Elles peuvent jouer en 5-4-1, mais aussi en 4-4-2, avec un bloc médian ou médian-bas. Elles sont capables de sortir proprement le ballon si elles ne sont pas sous pression et d'être performantes dans la profondeur. Les dernières minutes face aux Anglaises ont prouvé que votre équipe savait résister à la pression. Est-ce satisfaisant par rapport à vos débuts à la tête de l'équipe ?Elles ont montré de belles valeurs de solidarité, c'est super de réussir à conserver le score. Tout comme c'était très bien de remonter la pente face au Brésil. Il y a eu deux situations différentes et difficiles : gagner en étant mené puis gagner en menant et en résistant. C'est une bonne amélioration par rapport à nos quatre premiers matches amicaux. Mais il faudrait aussi savoir tuer le match... »


24 Heures
08-07-2025
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À la sécurité ou aux toilettes, les stades s'adaptent aux femmes
Accueil | Sports | Euro 2025 | À l'Euro, le public féminin doit parfois s'armer de patience dans les files d'attente. Reportage au Stade de Genève. Publié aujourd'hui à 17h04 À l'Euro, les stades sont remplis par environ 50% de femmes, selon l'UEFA. Des mesures ont été prises pour assurer leur accueil, mais cela ne suffit pas toujours. Claudio De Capitani/freshfocus En bref: La scène est inédite derrière les grillages du Stade de Genève. Elle se déroule un (lundi) soir de match, du côté de la tribune nord avant le choc Portugal-Italie. José et son fils Mario patientent depuis plusieurs minutes, avec leurs tenues qui trahissent leur amour de la «Selecção das quinas». Ces Genevois d'origine portugaise sont venus en voisins. Pour la première fois de leur vie dans un stade, ce sont eux qui doivent attendre les femmes de leur famille. «Oui, c'est une expérience inédite, on est passés tout droit alors que la file de la fouille de sécurité des femmes est bien plus longue», sourit Mario. Près de quatre minutes plus tard, Rosinella, la maman, rejoint le reste de la famille avec sa fille. «On est exprès venues bien en avance, car on savait qu'il y aurait un public plus large ce soir», sourit cette fan de l'équipe féminine du Portugal. «Au foot masculin, c'est tout l'inverse, il y a une immense file au contrôle de sécurité des hommes et ce sont les femmes qui passent tout droit, mais c'est plutôt tant mieux non?», se réjouit ce père d'une autre famille genevoise, venu avec sa femme et ses filles, qui vont toutes découvrir leur première expérience d'un match de football à l'occasion de cet Euro 2025 «à domicile». De l'autre côté, à l'entrée de la tribune sud, même constat: les femmes sont nombreuses à patienter dans la queue, alors que les hommes sont plus rapidement à l'intérieur. Habitué du Servette et du Stade de Genève avec ses potes, Pedro est cette fois accompagné par trois amies, qui vont toutes vivre leur baptême dans une enceinte de football. Plus de femmes stewards «On en a marre de voir Neymar se rouler par terre à la télévision, mais là on se réjouit vraiment de voir de la nouveauté, c'est génial d'avoir un tel événement chez nous à Genève», se réjouit Sabrina. C'est aussi le cas de Luc, venu d'Annecy avec ses deux adolescentes, qui connaîtront leur premier match «en vrai» grâce à l'opportunité de cet Euro féminin. L'Euro en Suisse attire donc un public plus varié et plus féminin. «Nous observons une répartition quasi égale de femmes et d'hommes lors des matchs de l'Euro féminin 2025», confirme le service de presse de l'UEFA, qui a pris des mesures dans l'organisation de ses opérations dans les stades. «Nous avons, par exemple, demandé à nos partenaires en charge de la sécurité et de l'ordre public de prévoir une proportion plus élevée de personnel féminin.» Lundi, lors de Portugal-Italie, l'afflux massif de supportrices en tribune principale a visiblement été sous-estimé par rapport à l'effectif de femmes stewards. Un important embouteillage s'est formé pour ces spectatrices venues à la dernière minute dans ce secteur. À l'Euro, les «bouchons» engorgent aussi les toilettes, où des files d'attente se forment assez vite. Un phénomène qui est commun, que ce soit sur une aire d'autoroute, un cinéma ou une salle de concert: les femmes patientent alors que le trafic est «fluide» côté masculin. Mais la scène est moins habituelle dans les coursives d'un stade de football, d'autant plus dans celles de la tribune nord, repère habituel des fans les plus assidus du Servette FC. Une Section Grenat à forte connotation masculine. Inégalités de genre aux WC Cette inégalité d'accès aux cabinets d'aisances a fait l'objet d'une étude de deux chercheurs belges de l'Université de Gand. Dans leur modèle mathématique, pour deux espaces de superficies strictement égales, ils ont pu installer 12 toilettes pour hommes (deux cabinets fermés et 10 urinoirs) contre 10 toilettes pour femmes. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Dans cette configuration, ils ont calculé que les femmes attendent 6,19 minutes et les hommes, 11 secondes. Mais lorsque les scientifiques ont mis fin à l'égale superficie des espaces dédiés hommes-femmes en installant 12 toilettes pour elles et 10 pour eux (dont 8 urinoirs), le temps d'attente pour les femmes a nettement baissé: 2,18 minutes. Celui des messieurs augmentant un peu, en passant à 40 secondes. Selon l'étude, une autre raison qui explique cette différence repose sur le fait que ce sont les femmes, le plus souvent, qui accompagnent les enfants, filles comme garçons. Pour Kurt Van Hautegem et Wouter Rogiest, les deux chercheurs, la solution la plus égalitaire consiste à proposer des toilettes mixtes, constituées de 14 cabinets et 8 urinoirs pour tout le monde. Soit, 1,27 minute de patience pour les femmes contre 58 secondes pour les hommes. La question de proposer des toilettes non genrées a été soulevée au Stade de Genève sans finalement aboutir. Des produits menstruels gratuits aux toilettes Dans les coulisses de la Praille, les supportrices qui patientent sont loin de ces considérations scientifiques et déjà impatientes du coup d'envoi imminent du match Portugal-Italie. Dans les WC féminins de la Praille, comme dans ceux des huit autres stades de l'Euro 2025, une caisse en carton propose des protections hygiéniques pour les menstruations. «Periods are normal. So is support. Take what you need!» (ndlr: les règles sont normales. Comme le soutien aussi. Prenez ce dont vous avez besoin! ). Des distributeurs de produits menstruels gratuits sont proposés dans les toilettes des stades de l'Euro 2025. DR Du matériel proposé gratuitement par l'UEFA et son partenaire Lidl, qui se trouve aussi dans les vestiaires des joueuses, des arbitres et des officielles pendant le tournoi. «C'est plus qu'un service pratique, c'est un statement de soin, dignité et égalité, a écrit sur Linkedin Zoran Bahtijarevic, «Chief Medical Officer» de l'UEFA. C'est un pas important pour créer une expérience de tournoi plus inclusive.» «J'étais surprise de trouver ce distributeur de tampons et serviettes hygiéniques, surtout dans un stade de football, lance Kathleen, une Autrichienne qui étudie en Suisse. Je ne sais pas si les femmes les utilisent, car on a l'habitude de venir équipées si on a nos règles, mais vu que c'est cher, je vais faire des réserves!» Venue de Fribourg avec ses deux jeunes filles qui font du foot, Valérie apprécie la démarche inédite dans un tournoi de l'UEFA en patientant dans la file des WC. «C'est très bien, on trouve aussi de plus en plus de matériel dans des établissements scolaires et puis l'engouement féminin autour de cet Euro va peut-être inciter à agrandir les toilettes des femmes dans les stades?» Un peu plus loin, alors qu'un père vient narguer sa fille devant la file des toilettes femmes - «J'ai fini, tu te dépêches?» -, Clara et ses copines saluent également cette initiative. «C'est cool, clairement, mais il faudrait avoir ça tout le temps, parce que le public est mixte aussi dans les matchs masculins, il faudrait en proposer pour des prochains tournois, non?», s'interroge la Morgienne. En lien avec l'Euro 2025 Newsletter «Euro 2025» Vous ne voulez rien rater de l'Euro? En vous inscrivant à cette newsletter, vous serez informé·e à temps des performances de l'équipe de Suisse et des grands moments de cette compétition. Autres newsletters Sylvain Bolt est journaliste à la rubrique sportive de 24 Heures, de la Tribune de Genève et du Matin Dimanche depuis 2019. Il couvre en particulier le ski alpin et le freeride, mais aussi le cyclisme et l'athlétisme. Plus d'infos @SylvainBolt Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.


Le Parisien
05-07-2025
- Sport
- Le Parisien
France-Angleterre (2-1) : en feu, Baltimore et Cascarino portent les Bleues vers un superbe succès à l'Euro
Des Bleues outsiders et des Anglaises favorites ? Vraiment ? Après les 90 premières minutes de jeu des deux équipes à l'Euro , on aurait tendance à dire le contraire. Tenantes du titre, les « Lionesses » s'attendaient sans doute à être bousculées par les jeunes françaises pour leur entrée en matière ce samedi à Zurich. Mais de là à être logiquement battues (2-1), c'était difficile à anticiper. Alors certes, ce n'est qu'un match de groupe. Mais que ces Bleues font plaisir à voir. Libérées, audacieuses, solidaires, les joueuses de Laurent Bonadei, qui vit son premier grand tournoi comme sélectionneur de l'équipe de France féminine , ont malmené les Anglaises pendant plus d'une heure. Après s'être fait, tout de même, une belle frayeur avec l'ouverture du score d'Alessia Russo, annulée pour hors-jeu (16e). Et avant un relâchement coupable et stressant en fin de match. Le majorité du match ne fut qu'une démonstration. À l'image de la partie de Delphine Cascarino, inarrêtable sur son flanc droit. Crochets, passements de jambe, accélérations, l'ailière de San Diego en a fait voir de toutes les couleurs à la pauvre Jessica Carter. Le premier but des Bleues vient d'ailleurs de ce côté, avec une passe en profondeur d'Elisa De Almeida, un centre à ras de terre de Cascarino et la conclusion de Marie-Antoinette Katoto (36e). À l'opposé du terrain, Sandy Baltimore n'a pas à rougir. En progression permanente depuis son départ du PSG pour Chelsea, la gauchère de 25 ans a rappelé pourquoi elle figurait sur le podium des meilleures joueuses d'Angleterre selon la BBC. « Menace constante », comme l'écrit le média britannique, la Française a inscrit l'un des plus beaux buts de cet Euro. « J'aime trop dribbler, peut-être que c'est ça qui plaît aux gens », nous glissait-elle durant la préparation . S'ils n'étaient pas déjà conquis, les fans des Bleues le sont désormais. Partie des 30 mètres sur son flanc, l'ailière a éliminé les expérimentées Lucy Bronze et Leah Williamson avant de profiter d'une légère déviation pour marquer d'une puissante frappe dans le plafond. Contrairement aux Bleues, qui auraient pu ajouter l'un ou l'autre but, les Anglaises n'ont pas montré grand-chose. Malgré la possession du ballon, les coéquipières d'Alessia Russo et Beth Mead, championnes d'Europe avec Arsenal, ont proposé un jeu inoffensif, ne sortant de leur boîte que dans les dix dernières minutes, avec un but Keira Walsh à la clé. C'était toutefois bien trop court pour éviter la victoire des Bleues, qui entament leur compétition avec un premier match référence. Rappelons-le toutefois, ce n'était qu'un match de poules. Si les Françaises ont fait un pas vers les quarts de finale avant d'affronter des équipes plus modestes (le pays de Galles le 9 juillet et les Pays-Bas le 13 juillet), le chemin vers un premier titre majeur ne fera alors que commencer. Et il pourrait réunir les deux équipes à nouveau, dans une finale en forme de revanche pour les Anglaises.