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« C'est important d'avoir cinq bons gardiens »
« C'est important d'avoir cinq bons gardiens »

La Presse

time3 days ago

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« C'est important d'avoir cinq bons gardiens »

(Joliette) Rarement le Canadien aura affiché autant de profondeur entre les poteaux, depuis l'arrivée d'Éric Raymond à titre d'entraîneur des gardiens, à l'été 2021. Lorsqu'il a été embauché par Marc Bergevin, Raymond espérait compter sur Carey Price. Celui-ci a finalement intégré le programme d'aide de la LNH. Son absence a fait de la place à un jeune Samuel Montembeault, qui n'avait alors que 25 matchs d'expérience dans la LNH derrière la cravate. Se sont succédé cette année-là Jake Allen, Andrew Hammond et Cayden Primeau. Michael McNiven avait même obtenu ses premières – et seules – minutes dans la LNH. Éric Raymond mise aujourd'hui sur une meilleure profondeur. « C'est important d'avoir cinq bons gardiens de but dans une organisation. Tu ne sais jamais ce qui va arriver : les saisons sont longues, difficiles », a-t-il indiqué, lors de la Classique de Golf Dominique Ducharme à Joliette jeudi. PHOTO DARRYL DYCK, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE Kaapo Kahkonen L'acquisition de Kaapo Kahkonen est à la source de cette profondeur renouvelée. Le vétéran tentera d'arracher le poste d'auxiliaire, qui semble pour l'instant destiné à Jakub Dobes. « Avoir un vétéran comme ça qui vient mature, je pense que c'est une bonne acquisition », a commenté Raymond. « Après ça, Jakub, reste que c'est un gars qu'on aime beaucoup et que c'est un espoir. Puis on était bien contents de lui l'année passée. » Embauché à titre de joueur autonome le 1er juillet, le vétéran finlandais compte sur 140 matchs d'expérience dans la LNH. Il a surtout joué dans la Ligue américaine la saison dernière. Son expérience fait de lui le troisième gardien parfait, assez bon pour dépanner le grand club si nécessaire, assez expérimenté pour épauler un jeune avec le Rocket de Laval à temps plein. Bien qu'il soit trop tôt pour définir son rôle, selon Éric Raymond, on devine que si l'ordre des choses est respecté, c'est à Laval que Kahkonen entamera la saison. « D'avoir un vétéran de sa qualité [à Laval], c'est excellent pour l'organisation », a vanté Éric Raymond. « C'est un compétiteur, il va arriver et vouloir compétitionner pour le meilleur poste possible. En même temps, je suis certain qu'il a une ouverture d'esprit. Quand il a signé avec notre organisation, il savait ce qui pourrait arriver », a-t-il ajouté. Sur la bonne voie On peut comprendre que Dobes part avec une longueur d'avance pour un poste à Montréal, notamment en raison de ses illuminations de la dernière saison. Invaincu à ses cinq premières sorties, le Tchèque a donné un élan à l'équipe, la propulsant vers une participation en séries. PHOTO DOMINICK GRAVEL, ARCHIVES LA PRESSE Jakub Dobeš « J'ai beaucoup aimé sa progression », a confié Éric Raymond. « C'était une grosse marche pour lui de partir de Laval, et même de devenir pro, à partir de la NCAA. » Mais tu sais, on ne change pas tout en une journée. Son éthique de travail s'est beaucoup améliorée. Je pense qu'il a amélioré beaucoup de choses dans son jeu, qu'il est sur la bonne voie. Éric Raymond au sujet de Jakub Dobeš En jouant en séries, Jakub Dobeš a « cassé la glace », selon lui. Il était entré en action après une blessure subie par Samuel Montembeault, au troisième match. « Il a fait face à une grande pression. Il n'y était pas habitué, puis il a bien fait ça. La prochaine fois que ça lui arrivera, il sera en contrôle, il saura à quoi s'attendre », assure Raymond. Un autre gardien de l'organisation a connu un baptême de feu en séries. Éric Raymond était un spectateur attentif lorsque Jacob Fowler a fait ses débuts chez le Rocket de Laval. Il a apprécié ce qu'il a vu. « C'est un excellent gardien de but, calme, en contrôle. Il n'y a pas grand-chose qui l'énerve. Il lit bien le jeu et les lancers. C'est juste une question d'avoir des matchs, de s'améliorer pour lui », considère-t-il. PHOTO JOSIE DESMARAIS, ARCHIVES LA PRESSE Jacob Fowler L'unifolié, encore ? Un duel est peut-être à venir pour le poste d'auxiliaire, mais Samuel Montembeault, lui, est assuré du conserver sa place au sommet de la pyramide. Lorsqu'Éric Raymond est arrivé chez le Canadien, Montembeault n'était qu'un espoir quelconque, réclamé au ballottage. Les choses ont depuis changé. Le Bécancourois a même représenté le Canada à la Confrontation des 4 nations, une reconnaissance incontestable du chemin parcouru ces dernières années. PHOTO OLIVIER JEAN, ARCHIVES LA PRESSE Samuel Montembeault « De voir Sam si heureux d'avoir été sélectionné, et la progression qu'il a eue pendant quatre ans pour se rendre là, c'est ce qui m'importe le plus. Il a mis beaucoup d'efforts et nous rend de super services », a souligné Raymond. « Il a fait beaucoup d'améliorations depuis quelques années, mais ce n'est jamais acquis […]. Pour lui, ça devient plus facile, quand il a un mauvais match, ou une mauvaise passe. Et elles ne sont pas longues, ses mauvaises passes. Il revient rapidement avec un bon match », a-t-il analysé. Seul le temps dira si cette progression permettra de représenter le Canada à nouveau, cette fois, aux Jeux olympiques de Milan-Cortina, en 2026.

Lutte à venir et profondeur nécessaire
Lutte à venir et profondeur nécessaire

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time5 days ago

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Lutte à venir et profondeur nécessaire

(Joliette) Rarement le Canadien n'aura affiché autant de profondeur entre les poteaux, depuis l'arrivée d'Éric Raymond à titre d'entraîneur des gardiens, à l'été 2021. Lorsqu'embauché par Marc Bergevin, Raymond espérait compter sur Carey Price. Celui-ci a finalement intégré le programme d'aide de la LNH. Son absence a fait place à un jeune Samuel Montembeault, qui n'avait alors que 25 matchs d'expérience dans la LNH derrière la cravate. Se sont succédé cette année-là Jake Allen, Andrew Hammond et Cayden Primeau. Michael McNiven avait même obtenu ses premières-et seules-minutes dans la LNH. Éric Raymond mise aujourd'hui sur une meilleure profondeur. « C'est important d'avoir cinq bons gardiens de but dans une organisation. Tu ne sais jamais ce qui va arriver : les saisons sont longues, difficiles », a-t-il indiqué, lors de la Classique de Golf Dominique Ducharme. PHOTO DARRYL DYCK, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE Kaapo Kahkonen L'acquisition de Kaapo Kahkonen est à la source de cette profondeur renouvelée. Le vétéran tentera d'arracher le poste d'auxiliaire, qui semble pour l'instant destiné à Jakub Dobes. « Avoir un vétéran comme ça qui vient mature, je pense que c'est une bonne acquisition », a commenté Raymond. « Après ça, Jakub, reste que c'est un gars qu'on aime beaucoup et que c'est un espoir. Puis on était bien contents avec lui l'année passée ». PHOTO DOMINICK GRAVEL, ARCHIVES LA PRESSE Jakub Dobes Embauché à titre de joueur autonome le premier juillet, le vétéran finlandais compte sur 140 matchs d'expérience dans la LNH. Dans l'organisation des Jets, des Panthers et de l'Avalanche, il a surtout joué dans la ligue américaine la saison dernière. Son expérience fait de lui le troisième gardien parfait, assez bon pour dépanner en haut si nécessaire, assez expérimenté pour épauler un jeune en bas à temps plein. Bien qu'il soit trop tôt pour définir son rôle, selon Éric Raymond, on devine que si l'ordre des choses est respecté, c'est à Laval que Kahkonen entamera le calendrier régulier. « D'avoir un vétéran de sa qualité [à Laval], c'est excellent pour l'organisation », a vanté Éric Raymond. « C'est un compétiteur, il va arriver et vouloir compétitionner pour le meilleur poste possible. En même temps, je suis certain qu'il a une ouverture d'esprit. Quand il a signé avec notre organisation, il savait ce qui pourrait arriver », a-t-il ajouté. Sur la bonne voie On peut comprendre que Dobes part avec une longueur d'avance pour un poste à Montréal, notamment en raison de ses éclats de ses illuminations de la dernière saison. Invaincu à ses cinq premières sorties, le Tchèque a donné un élan à l'équipe, la propulsant vers une participation en séries. « J'ai beaucoup aimé sa progression », a partagé Éric Raymond. « C'était une grosse marche pour lui de partir de Laval, et même de devenir pro, à partir de la NCAA. » Mais tu sais, on ne change pas tout en une journée. Son éthique de travail s'est beaucoup améliorée. Je pense qu'il a amélioré beaucoup de choses dans son jeu, qu'il est sur la bonne voie. Éric Raymond au sujet de Jakub Dobes En participant en séries, Jakub Dobes a « cassé la glace », selon lui. Il était entré en action après une blessure subie par Samuel Montembeault, au troisième match. « Il a fait face à une grande pression. Il n'y était pas habitué, puis il a bien fait ça. La prochaine fois que ça lui arrivera, il sera en contrôle, il saura à quoi s'attendre », assure Raymond. Un autre gardien de l'organisation a connu un baptême de feu en séries. Éric Raymond était un spectateur attentif, lorsque Jacob Fowler a fait ses débuts chez le Rocket de Laval. Il a apprécié ce qu'il a vu. PHOTO JOSIE DESMARAIS, ARCHIVES LA PRESSE Jacob Fowler « C'est un excellent gardien de but, calme, en contrôle. Il n'y a pas grand-chose qui l'énerve. Il lit bien le jeu et les lancers. C'est juste une question d'avoir des matchs, de s'améliorer pour lui », considère-t-il. L'unifolié, encore ? PHOTO OLIVIER JEAN, ARCHIVES LA PRESSE Samuel Montembeault Un duel est peut-être à venir pour le poste d'auxiliaire, mais Samuel Montembeault, lui, est assuré du conserver sa place au sommet de la pyramide. Lorsqu'Éric Raymond est arrivé chez le Canadien, Montembeault n'était qu'un espoir quelconque, réclamé au ballottage. Les choses ont depuis changé. Le Bécancourois a même représenté le Canada à la Confrontation des Quatre Nations, une reconnaissance incontestable du chemin parcouru lors des dernières années. « De voir Sam si heureux d'avoir été sélectionné, et la progression qu'il a eue pendant quatre ans pour se rendre là, c'est ce qui m'importe le plus. Il a mis beaucoup d'efforts et nous rend de super services », a félicité Raymond. « Il a fait beaucoup d'améliorations depuis quelques années, mais ce n'est jamais acquis […] Pour lui, ça devient plus facile, quand il a un mauvais match, ou une mauvaise passe. Et elles ne sont pas longues, ses mauvaises passes. Il revient rapidement avec un bon match », a-t-il analysé. Seul le temps dira si cette progression permettra de représenter le Canada à nouveau, cette fois, aux Jeux olympiques de Milan-Cortina, en 2026.

« C'est important d'avoir cinq bons gardiens de but dans une organisation »
« C'est important d'avoir cinq bons gardiens de but dans une organisation »

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« C'est important d'avoir cinq bons gardiens de but dans une organisation »

(Joliette) Rarement le Canadien n'aura affiché autant de profondeur entre les poteaux, depuis l'arrivée d'Éric Raymond à titre d'entraîneur des gardiens, à l'été 2021. Lorsqu'embauché par Marc Bergevin, Raymond espérait compter sur Carey Price. Celui-ci a finalement intégré le programme d'aide de la LNH. Son absence a fait place à un jeune Samuel Montembeault, qui n'avait alors que 25 matchs d'expérience dans la LNH derrière la cravate. Se sont succédé cette année-là Jake Allen, Andrew Hammond et Cayden Primeau. Michael McNiven avait même obtenu ses premières-et seules-minutes dans la LNH. Éric Raymond mise aujourd'hui sur une meilleure profondeur. « C'est important d'avoir cinq bons gardiens de but dans une organisation. Tu ne sais jamais ce qui va arriver : les saisons sont longues, difficiles », a-t-il indiqué, lors de la Classique de Golf Dominique Ducharme. PHOTO DARRYL DYCK, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE Kaapo Kahkonen L'acquisition de Kaapo Kahkonen est à la source de cette profondeur renouvelée. Le vétéran tentera d'arracher le poste d'auxiliaire, qui semble pour l'instant destiné à Jakub Dobes. « Avoir un vétéran comme ça qui vient mature, je pense que c'est une bonne acquisition », a commenté Raymond. « Après ça, Jakub, reste que c'est un gars qu'on aime beaucoup et que c'est un espoir. Puis on était bien contents avec lui l'année passée ». PHOTO DOMINICK GRAVEL, ARCHIVES LA PRESSE Jakub Dobes Embauché à titre de joueur autonome le premier juillet, le vétéran finlandais compte sur 140 matchs d'expérience dans la LNH. Dans l'organisation des Jets, des Panthers et de l'Avalanche, il a surtout joué dans la ligue américaine la saison dernière. Son expérience fait de lui le troisième gardien parfait, assez bon pour dépanner en haut si nécessaire, assez expérimenté pour épauler un jeune en bas à temps plein. Bien qu'il soit trop tôt pour définir son rôle, selon Éric Raymond, on devine que si l'ordre des choses est respecté, c'est à Laval que Kahkonen entamera le calendrier régulier. « D'avoir un vétéran de sa qualité [à Laval], c'est excellent pour l'organisation », a vanté Éric Raymond. « C'est un compétiteur, il va arriver et vouloir compétitionner pour le meilleur poste possible. En même temps, je suis certain qu'il a une ouverture d'esprit. Quand il a signé avec notre organisation, il savait ce qui pourrait arriver », a-t-il ajouté. Sur la bonne voie On peut comprendre que Dobes part avec une longueur d'avance pour un poste à Montréal, notamment en raison de ses éclats de ses illuminations de la dernière saison. Invaincu à ses cinq premières sorties, le Tchèque a donné un élan à l'équipe, la propulsant vers une participation en séries. « J'ai beaucoup aimé sa progression », a partagé Éric Raymond. « C'était une grosse marche pour lui de partir de Laval, et même de devenir pro, à partir de la NCAA. » Mais tu sais, on ne change pas tout en une journée. Son éthique de travail s'est beaucoup améliorée. Je pense qu'il a amélioré beaucoup de choses dans son jeu, qu'il est sur la bonne voie. Éric Raymond au sujet de Jakub Dobes En participant en séries, Jakub Dobes a « cassé la glace », selon lui. Il était entré en action après une blessure subie par Samuel Montembeault, au troisième match. « Il a fait face à une grande pression. Il n'y était pas habitué, puis il a bien fait ça. La prochaine fois que ça lui arrivera, il sera en contrôle, il saura à quoi s'attendre », assure Raymond. Un autre gardien de l'organisation a connu un baptême de feu en séries. Éric Raymond était un spectateur attentif, lorsque Jacob Fowler a fait ses débuts chez le Rocket de Laval. Il a apprécié ce qu'il a vu. PHOTO JOSIE DESMARAIS, ARCHIVES LA PRESSE Jacob Fowler « C'est un excellent gardien de but, calme, en contrôle. Il n'y a pas grand-chose qui l'énerve. Il lit bien le jeu et les lancers. C'est juste une question d'avoir des matchs, de s'améliorer pour lui », considère-t-il. L'unifolié, encore ? PHOTO OLIVIER JEAN, ARCHIVES LA PRESSE Samuel Montembeault Un duel est peut-être à venir pour le poste d'auxiliaire, mais Samuel Montembeault, lui, est assuré du conserver sa place au sommet de la pyramide. Lorsqu'Éric Raymond est arrivé chez le Canadien, Montembeault n'était qu'un espoir quelconque, réclamé au ballottage. Les choses ont depuis changé. Le Bécancourois a même représenté le Canada à la Confrontation des Quatre Nations, une reconnaissance incontestable du chemin parcouru lors des dernières années. « De voir Sam si heureux d'avoir été sélectionné, et la progression qu'il a eue pendant quatre ans pour se rendre là, c'est ce qui m'importe le plus. Il a mis beaucoup d'efforts et nous rend de super services », a félicité Raymond. « Il a fait beaucoup d'améliorations depuis quelques années, mais ce n'est jamais acquis […] Pour lui, ça devient plus facile, quand il a un mauvais match, ou une mauvaise passe. Et elles ne sont pas longues, ses mauvaises passes. Il revient rapidement avec un bon match », a-t-il analysé. Seul le temps dira si cette progression permettra de représenter le Canada à nouveau, cette fois, aux Jeux olympiques de Milan-Cortina, en 2026.

Retrouvailles insolites entre Justine Lerond, troisième gardienne de  l'équipe de France, et sa soeur à Bâle
Retrouvailles insolites entre Justine Lerond, troisième gardienne de  l'équipe de France, et sa soeur à Bâle

L'Équipe

time13-07-2025

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Retrouvailles insolites entre Justine Lerond, troisième gardienne de l'équipe de France, et sa soeur à Bâle

Troisième gardienne des Bleues, Justine Lerond ne devrait pas jouer durant l'Euro, mais son rôle au sein du groupe est essentiel et elle est soutenue de près par sa famille. Ce dimanche soir, elle retrouvera sa soeur, responsable du stade de Bâle, à l'occasion de Pays-Bas - France. Parmi les 23 joueuses retenues par Laurent Bonadei pour disputer l'Euro, trois n'ont pas encore foulé les pelouses suisses. Griedge Mbock, la défenseuse et capitaine, blessée au mollet droit depuis le 24 juin. Constance Picaud, la gardienne numéro 2. Et, donc, Justine Lerond, la numéro 3. Déjà présente il y a trois ans en Angleterre, la native de Metz (25 ans, 0 sélection mais appelée dans le groupe bleu depuis 2022), sait qu'il y a très peu de chances qu'elle dispute un match. Mais le trio qu'elle forme avec Pauline Peyraud-Magnin et Picaud est sans doute l'un des plus soudés de l'effectif et contribuera forcément à lui faire passer un moment inoubliable. « Mon Juju, soufflait Peyraud-Magnin. C'est quelqu'un de bienveillant, toujours de bonne humeur, elle amène sa lumière. » « C'est le bonheur au quotidien, pas de prise de tête, ajoutait Picaud. Elle se résume au bonheur et à la joie de vivre. Elle nous fait rire, amène beaucoup de bonheur. » Lerond, titulaire dans le but de l'équipe de France championne d'Europe U19 en 2019, en Écosse, a une conception très précise de son rôle de n°3. « Il y a le côté sur le terrain où ils prennent une gardienne qui est compétente, soulignait-elle. Et un côté à l'extérieur du terrain. La troisième gardienne est là aussi pour faire le lien entre les deux gardiennes et aider à la performance. Mettre une bonne ambiance, c'est important. » « Un moment les services sociaux ont dû s'inquiéter quand même, entre les petites fractures, les coups reçus, c'était un peu compliqué » Etienne Lerond, père de Justine, évoquant ses blessures Si elle a pu se créer un cocon au sein de la sélection avec les autres gardiennes, mais aussi Maëlle Lakrar avec qui elle a gagné l'Euro, Lerond peut aussi compter sur le soutien de ses parents, Étienne et Sandrine, présent depuis le début de la compétition. « C'est beaucoup de fierté et aussi beaucoup de tendresse pour ma fille, nous confiait Sandrine Lerond en début de semaine. La voir évoluer, atteindre ce niveau, un peu comme un poisson dans l'eau dans son équipe, heureuse, ça fait du bien en tant que maman. » Son père, lui, ne lui imaginait pas un destin en sélection quand elle a commencé le foot... d'autant qu'elle avait rapidement abandonné. « Elle a fait une première tentative avec l'école de foot du village, il fallait courir ce n'était pas son truc, en rigolait encore Étienne Lerond. Sa soeur, elle, a continué à jouer et ça marchait pas mal, elle marquait des buts. Justine s'est dit ''pourquoi pas moi''. Elle est revenue mais elle a décidé dès le premier jour d'aller dans le but, on ne pouvait pas l'en empêcher. C'était le but et rien d'autre. » La gardienne de Montpellier a bien fait de persévérer même si, pour ses parents, cela n'a pas toujours été simple. « J'ai eu du mal, deux filles, deux joueuses, et donc beaucoup de temps passé sur les terrains avec le papa, souriait affectueusement Sandrine Lerond. J'ai essayé de faire ma petite place, de prendre tout ce qu'il y avait à prendre, en étant présente pour elles deux. Mais Justine en gardienne, ça voulait dire aussi beaucoup de blessures, de stress, d'angoisse et d'inquiétude. » Étienne Lerond confirme et se remémore les soirées à l'hôpital. « Le dossier qu'on avait aux urgences dans l'hôpital pas très loin de notre village était très épais, plaisantait-il. Un moment les services sociaux ont dû s'inquiéter quand même, entre les petites fractures, les coups reçus, c'était un peu compliqué... » L'attente du câlin collectif Désormais, les inquiétudes sont lointaines et les parents de Justine Lerond, qui n'ont pas l'occasion de la voir souvent durant la saison, se font un plaisir de suivre ses aventures en sélection. « Elle a aussi besoin de notre présence, assure le paternel. C'est l'occasion de se rapprocher physiquement. Et puis, nous, ça nous fait plaisir d'être là, d'assister aux bons et aux mauvais moments. » Ce dimanche soir, si tout se passe bien pour les Bleues, le match contre les Pays-Bas sera rangé dans la case des bons moments. Hasard de la vie, la soeur de Justine Lerond, Pauline, travaille désormais pour l'UEFA. Elle est stadium manager du Parc Saint-Jacques de Bâle où les Bleues vont jouer. « Il risque de se passer quelque chose de particulier pour ce match, annonce Étienne Lerond. Justine sera en équipe de France, Pauline, sa grande soeur, sera en charge de l'organisation du match, donc dans les vestiaires. Au moment où elles vont se croiser, ça sera dur de ne pas se faire de câlins car il y a un protocole », souriait-il. « Il ne faut pas sous-estimer la présence de sa soeur dans sa vie, le soutien qu'elle a pu lui apporter, soulignait quant à elle Sandrine Lerond. Elle a toujours été là pour elle. C'est un peu lunaire, mais c'est beaucoup de joie de les retrouver, chacune dans son domaine de compétence, avec beaucoup de confiance dans l'une et dans l'autre. Ce sont des moments précieux qui restent gravés. » Étienne Lerond, lui, a déjà imaginé les retrouvailles à quatre. « On sait également qu'on va se faire disputer par la grande, parce qu'on voudra se rapprocher de la petite, mais il faudra respecter le protocole. » Le câlin collectif devra donc attendre mais les Lerond ne se quitteront certainement pas avant de s'être tous les quatre pris dans les bras. À lire aussi Un travail à finir Toletti: «On se demandait comment on allait survivre à ça» Le MetLife Stadium, un stade hors-norme qui attise les critiques Pour le PSG, dernier étage avant les nuages

«On fait agent de sécurité» : des habitants d'une cité à Marseille font le guet contre l'installation d'un point de deal
«On fait agent de sécurité» : des habitants d'une cité à Marseille font le guet contre l'installation d'un point de deal

Le Figaro

time10-07-2025

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«On fait agent de sécurité» : des habitants d'une cité à Marseille font le guet contre l'installation d'un point de deal

REPORTAGE - Depuis une semaine, des habitants de la cité Bel Ombre à Marseille se relaient tous les soirs pour faire le guet devant les immeubles et empêcher l'installation d'un point de deal dans ce quartier plutôt tranquille. Les anciens racontent qu'à sa construction, les notables se bousculaient pour vivre dans cette barre d'immeuble, à l'architecture qui se voulait avant-gardiste, dont les courbes évoquaient la proue de bateau. Dans la cité Bel Ombre, construite en bordure d'autoroute, dans les quartiers est de Marseille on n'est certes pas sur le littoral, mais la mer n'est jamais bien loin. Chaque bâtiment porte le nom d'un phare. Mais aujourd'hui, les «gardiens» qui font le pied de grue devant les immeubles ne scrutent pas l'horizon, mais ils guettent les trafiquants de drogue. Tout a commencé la semaine dernière. Dans cette cité, immense copropriété où tout le monde se connaît, la présence de très jeunes adolescents qui quadrillent le quartier interpelle rapidement les habitants. « Il y avait un guetteur à l'entrée, un autre de l'autre côté, certains montaient même dans les étages », raconte Mourad*, résident de longue date. Le portail d'entrée est cassé depuis des années, jamais réparé malgré les demandes répétées au syndic. La configuration des lieux en fait un endroit idéal pour la vente de stupéfiants, avec une entrée et une sortie différentes, le tout à proximité d'un axe routier. «Ici, on peut facilement installer un drive avec une entrée et une sortie», soupire Mourad. Publicité «Des gens ont appelé la police, mais elle n'est pas venue», poursuit-il. Sur les réseaux sociaux, un compte promeut ouvertement la vente de drogue au pied des immeubles. De nouveaux visiteurs débarquent furtivement devant les bâtiments, repartent après ce qui ressemble à des transactions avec les adolescents postés en bas des tours. Alors Mourad décide de prendre les choses en main. En bas d'une des tours de la cité, il croise Cédric. «Il m'a dit qu'il ne fallait pas qu'on se laisse faire, explique Cédric, qui habite aussi le quartier. Ça va très vite. Ça commence par un gars sur une chaise. Après ils fouillent ton sac. Le lendemain, tu n'es plus chez toi.» Le soir même, Mourad crée un groupe WhatsApp avec plusieurs habitants du quartier. «On fait agent de sécurité» Quelques heures après, les voilà qui organisent leur première ronde. Depuis une semaine, par dizaines, les habitants se relaient entre 19h30 et minuit pour passer leurs soirées dehors, et ainsi empêcher de voir leur cité devenir un point de deal de plus de la cité phocéenne. «J'habitais dans les quartiers nord avant, témoigne Hakim. Tout ça, je le connais par cœur. Je suis venu acheter ici il y a trois ans. Ce n'est pas pour retrouver ce que j'ai vécu, mais pour vivre dans un quartier calme. Je n'ai pas investi mon argent pour vivre dans l'insécurité. » «Maintenant, on ne travaille plus, on fait agent de sécurité», tente de plaisanter Cédric. Dans une ville qui comptait encore 84 points de deal l'an dernier, la situation a visiblement surpris les trafiquants qui tentaient de s'implanter à Bel Ombre. « On leur a dit qu'on n'avait pas peur, explique Cédric. Ils ont peut-être des armes, mais nous, on a des enfants et on a peur de personne. On va se défendre. Un des gars m'a dit qu'ils étaient de la DZ Mafia et nous a demandé de partir.» Un des premiers soirs, une altercation éclate en effet entre les dealers et les habitants. «Ils ont été menaçants et ont dit qu'ils allaient brûler toutes nos voitures sur le parking», rapporte un habitant. «On en a déjà interpellé plusieurs et on leur a demandé de partir», poursuit un autre. À la fin de la semaine dernière, alors que l'initiative avait été médiatisée, la préfète de police Corinne Simon décide de se rendre à la rencontre des habitants. Les voitures de police quadrillent la cité pendant qu'elle tente de calmer la situation. «Il est important que vous ne preniez pas le rôle des policiers, martèle-t-elle. Vous n'êtes pas formés pour ça. Je vous en prie, n'intervenez pas !» «Mais notre présence les fait partir», remarque Hakim. «Dès qu'on est 50, ils s'en vont.» «On veut garder la liberté de se promener dans le quartier sans avoir à être confronté à ces gens, donc on va continuer à essayer de garder ce rendez-vous», conclut Mourad. «Ils n'ont pas peur» Devant la préfète, c'est un sentiment d'abandon qui anime des habitants fatigués de voir leur cadre de vie se dégrader petit à petit. Une condition qui favorise également le trafic de drogue à les écouter. «Depuis très longtemps, on se sent délaissé par les policiers, explique ainsi Hakim. On a peur pour nos familles, nos femmes et de nos enfants. On ne sait plus à qui s'adresser. Il y a le point de deal, mais il y a aussi la gestion de notre copropriété. Notre ascenseur ne fonctionne plus depuis plusieurs années.» «Et les gens, ici, n'ont pas l'habitude de se battre pour leurs droits», soupire Mourad. Publicité Soudain, Sofiane, un habitant de la cité, interrompt la conversation. Une boîte à la main, il raconte avoir trouvé le récipient au fond de la cour, laissé là par un homme au comportement suspect. Une policière l'ouvre. Une forte odeur de cannabis en émane. Alors que les policiers sont à quelques mètres, un membre du réseau sévissait encore, sous les yeux des forces de l'ordre, et semble avoir délaissé précipitamment la marchandise du jour. « C'est incroyable, même là, ils n'ont pas peur, alors que les policiers sont à côté !», s'étrangle Sofiane. «On ne vous lâchera pas et je propose de faire le point dans un mois», promet Corinne Simon. Lorsque la préfète repart avec les nombreux policiers, les habitants ont obtenu un numéro direct du commissariat de secteur. Depuis, selon Mourad, les policiers patrouillent beaucoup plus souvent à Bel Ombre, entre deux et trois fois par jour Les habitants continuent leurs rondes, armés de soda et parfois de merguez pour joindre l'utile à l'agréable. «Ça nous a permis aussi de renforcer les liens avec les gens du quartier et de créer de la cohésion», sourit Mourad. De leur côté, les dealers ont trouvé la parade. Sur les réseaux sociaux, le réseau de drogue qui se revendique maître à Bel Ombre propose désormais la livraison à domicile directement chez le client. *Le prénom a été modifié à la demande de l'intéressé.

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