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La chaleur risque de rendre de nombreux logements inhabitables
La chaleur risque de rendre de nombreux logements inhabitables

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time7 hours ago

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La chaleur risque de rendre de nombreux logements inhabitables

En Suisse, les bâtiments sont conçus pour l'hiver, mais les étés seront bientôt le plus grand défi. La Confédération mise sur des solutions pragmatiques. Publié aujourd'hui à 17h08 Les jours de canicule, la chaleur s'accumule dans les habitations. La végétation apporte un peu de fraîcheur. Ivan Smuk En bref: En période de canicule, une chambre bien isolée et orientée au nord permet de dormir au frais. Mais bientôt, de nombreuses personnes n'auront plus cette chance. En effet, dans les décennies à venir, une grande partie des logements suisses deviendront inhabitables en raison de la chaleur. Le nombre de jours de canicule , où la température dépasse les 30 degrés, a déjà quintuplé au cours des vingt dernières années. Dans des villes comme Zurich, on pourrait compter, d'ici à la fin du siècle, jusqu'à cinquante jours de canicule par an. À cela s'ajouteraient 45 nuits tropicales , où le thermomètre ne descend pas en dessous des 20 degrés. Ces prévisions réjouiront peut-être les amateurs de fortes chaleurs. Néanmoins, lorsque la température intérieure dépasse 24 degrés, les taux de mortalité augmentent de manière significative et la qualité du sommeil se dégrade. Dans les bureaux, la productivité des employés atteint son maximum à 21 degrés, puis diminue à chaque degré supplémentaire. La nécessité d'intervenir sur les logements suisses est connue depuis 2017. À l'époque, une simulation effectuée sur un bâtiment Minergie moderne à Bâle avait mis en évidence l'ampleur du problème. En 1990, on ne comptait que vingt-sept heures de surchauffe par an. Pour 2060, l' Office fédéral de l'énergie (OFEN) en prévoit, selon les scénarios, entre deux cent sept et plus de neuf cents. Ces simulations sur le réchauffement des espaces intérieurs ont été réalisées par la Haute École de Lucerne (HSLU). Heures de surchauffe En Suisse, le calcul des heures de surchauffe se base sur le seuil de confort estival. Dès que la température intérieure dépasse 26 degrés, la pièce n'est plus considérée comme agréable. La norme de construction fixe la limite à cent heures de surchauffe par an pour les bâtiments neufs, et à quatre cents heures pour ceux ayant fait l'objet de rénovations partielles. Les bâtiments suisses sont-ils adaptés aux fortes chaleurs, qui affectent en premier lieu les personnes âgées et les jeunes enfants? Interrogés à ce sujet, les offices fédéraux concernés expliquent ne pas disposer de données, faute de statistiques. L'OFEN renvoie pour sa part à la Haute École de Lucerne. La Suisse compte 1,8 million de bâtiments résidentiels, dont près de 1 million de maisons individuelles. Les immeubles collectifs comptent 4,8 millions de logements. Selon Sabine von Stockar, de l'association Minergie, le plus grand potentiel d'amélioration se trouve dans les bâtiments administratifs, les écoles et les habitations. En dehors de Minergie, qui a certifié 60'000 maisons jusqu'à présent, il n'existe aucun contrôle de qualité indépendant sur les températures intérieures des logements. La Confédération ignore combien de logements seront touchés La question de la chaleur est depuis longtemps au cœur des préoccupations des maîtres d'ouvrage et des architectes. Les normes de construction visant à protéger contre la chaleur estivale ont déjà été durcies à plusieurs reprises, en raison du réchauffement climatique. Une nouvelle révision est d'ailleurs en cours. En exploitant toutes les options de construction – orientation au nord, isolation de l'enveloppe des bâtiments et dispositifs de protection solaire comme les auvents –, les logements au nord des Alpes pourraient conserver une température agréable sans système de refroidissement. Mais ces solutions sont encore peu utilisées, souligne Gianrico Settembrini, de la Haute École de Lucerne. «Les nouvelles constructions sont encore trop souvent conçues pour l'hiver. Elles sont orientées sud avec de grandes baies vitrées.» Selon lui, il faut concevoir les bâtiments en pensant aussi au confort estival, ce qui est possible sans sacrifier la lumière naturelle. Systèmes de refroidissement Pour concevoir les bâtiments de demain de manière à éviter tout risque sanitaire lors des vagues de chaleur, l'équipe de la HSLU, dirigée par Gianrico Settembrini, travaille désormais sur la base de scénarios climatiques futurs, et non plus sur des données historiques. Leurs simulations, réalisées dans l'hypothèse d'un réchauffement climatique modéré à l'horizon 2060, révèlent un besoin d'action important dans toutes les régions du pays. La dernière modélisation climatique détaillée menée par la HSLU se base sur un bâtiment entièrement optimisé selon les normes actuelles de construction et les standards Minergie. Elle intègre également toutes les mesures simples d'isolation thermique. Avec des températures nocturnes supérieures à 24 degrés dans le centre de Zurich, le bâtiment utilisé pour la modélisation devient un véritable piège à chaleur. Sans système de refroidissement, il ne serait plus possible de limiter les surchauffes à cent heures, même dans le scénario le plus optimiste. Dans le pire des cas, on atteindrait neuf cent vingt-deux heures de surchauffe par an. Dans ces conditions, personne ne voudra plus vivre dans ce logement d'ici quelques décennies. Dans le centre de Berne, de Bâle et de Lausanne, la barre des cent heures de surchauffe est franchie dans tous les scénarios. Dans le cas le plus extrême, on dépasse partout les mille heures de surchauffe. À Davos, en revanche, les valeurs restent sous ce seuil. Au Tessin, elles le dépassent déjà aujourd'hui. Rotations de locataires à cause de la chaleur Dans une étude complémentaire, l'OFEN a fait élaborer des mesures concrètes de refroidissement. Selon cette étude, à l'avenir, la location d'un logement pourrait dépendre de sa capacité à rester habitable en été: «Une rotation des locataires est probable si les températures sont trop élevées.» Cette perspective apporte un éclairage nouveau au débat actuel sur les économies prévues dans le cadre du Programme Bâtiments de la Confédération et des cantons. De nombreux immeubles anciens devront être rénovés s'ils veulent encore attirer des locataires dans les années à venir. Il y a urgence. «Compte tenu du long cycle de vie des bâtiments, il est essentiel de mettre en place dès aujourd'hui des mesures permettant d'adapter le parc immobilier aux changements climatiques à venir», soulignent les experts. En plus des solutions de refroidissement déjà connues pour limiter la chaleur à l'intérieur des bâtiments, il faut développer de nouvelles approches. L'étude de l'OFEN met l'accent sur les solutions de refroidissement qui agissent à proximité ou directement sur le corps humain. Elles sont considérées comme des compléments pragmatiques lorsque les mesures de construction ne suffisent plus et constituent, à ce jour, la proposition la plus concrète formulée par la Confédération. Les climatiseurs à forte consommation d'énergie sont tabous en Suisse. Toutefois, à l'échelle mondiale, leur nombre devrait quadrupler d'ici à 2050 pour atteindre 5,7 milliards d'unités, selon l'Agence internationale de l'énergie. Solutions pour réguler la température du corps Image thermographie d'un lit avec surmatelas, dans la chambre climatique de la HSLU. Le refroidissement est assuré par les tuyaux remplis d'eau (en foncé sur l'image). DR Les systèmes de refroidissement pour lits font circuler de l'eau fraîche à travers des surmatelas ou des tuyaux intégrés dans un sac de couchage, afin de réguler la température du corps. Selon l'OFEN, ils sont très efficaces et offrent le confort thermique d'une pièce à 21 degrés. Au cours d'une expérience menée dans une pièce à 30 degrés, avec une eau refroidie à 13 degrés, 11 kg d'eau ont suffi pour assurer huit heures de fraîcheur. Si l'eau est ensuite utilisée pour la chasse d'eau, cela n'entraîne aucune consommation supplémentaire. Surmatelas avec système de tubes capillaires. L'espacement réduit entre les tubes permet d'obtenir un fort effet de refroidissement grâce à une eau légèrement refroidie. DR Les dispositifs refroidissants portatifs, aussi appelés wearables , se portent généralement au poignet. Ils possèdent une face refroidie par un système électrique, qui absorbe la chaleur de la peau. D'après l'étude, ils peuvent abaisser la température ressentie de 2 degrés. La journée, lorsque la température intérieure est élevée, ils peuvent rendre les heures de surchauffe plus supportables. Les ventilateurs abaissent localement la température de 2 à 3 degrés durant la journée, mais leur effet est limité la nuit, car les personnes sont généralement couvertes. Les textiles rafraîchissants – comme le polyéthylène nanoporeux ou les tissus thermorégulants – améliorent l'évacuation de la chaleur corporelle. Ils peuvent diminuer la température ressentie de 2 à 4 degrés. La bataille politique sur le type de refroidissement dans lequel la Suisse doit investir ne fait que commencer. Les solutions centralisées, comme le géocooling, sont vues comme un choix à la fois économe en énergie, écologique et économique. Elles sont également adaptées aux nouvelles constructions et aux rénovations. Ce procédé transfère la chaleur vers un réseau thermique existant ou, via une pompe à chaleur, dans le sol grâce à des sondes géothermiques. En hiver, cette énergie stockée peut être utilisée pour chauffer le bâtiment. L'OFEN souligne que les systèmes de refroidissement agissant directement sur le corps présentent un fort potentiel économique et écologique. Ils pourraient donc s'imposer comme une solution efficace contre les chaleurs estivales. Traduit de l'allemand par Laura Antonietti. Plus sur le réchauffement climatique Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

Puces de sable, fourmis agressives... Quelles sont ces petites bêtes qui font vivre un cauchemar aux vacanciers cet été ?
Puces de sable, fourmis agressives... Quelles sont ces petites bêtes qui font vivre un cauchemar aux vacanciers cet été ?

Le Figaro

time10 hours ago

  • Science
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Puces de sable, fourmis agressives... Quelles sont ces petites bêtes qui font vivre un cauchemar aux vacanciers cet été ?

Le soleil n'attire pas que les vacanciers en été. Tour d'horizon des insectes et autres petites bêtes marines, plus ou moins dangereux, que vous pourrez croiser en France durant la période estivale. Si les vacances d'été sont généralement l'occasion de partir à la découverte d'une nouvelle destination, de changer d'air à la mer ou à la montagne et de passer de précieux moments en famille, elles peuvent parfois s'avérer plus mouvementées en cas de mauvaise rencontre. Plus méconnues que les guêpes, les taons ou encore les tiques, de petites bêtes s'invitent cet été sur les plages et en ville à proximité des habitations, un peu partout en France. Si aucune de leurs piqûres n'est mortelle pour l'homme, elles causent toutefois de nombreux désagréments. Les physalies Les physalies, redoutables organismes marins aux tentacules urticants, s'invitent sur les plages françaises, transformant la baignade en danger potentiel. David B. Souza / David Souza - Publicité Déjà observée au large des côtes de la Catalogne l'été dernier, la physalie (ou «vessie de mer») s'est déjà invitée sur plusieurs plages françaises cette année. Depuis fin juillet, la baignade a notamment été interdite à Anglet, Biarritz et Bidart. Semblable à une méduse, cet animal marin translucide aux reflets bleus et roses dispose d'impressionnants tentacules urticants pouvant atteindre les 20 mètres. Son venin est mortel pour les poissons et peut être dangereux pour l'humain. Si vous croisez une physalie, même morte, il est conseillé de ne pas s'en approcher et de ne pas la toucher. En cas de contact, rincez généreusement la zone touchée avec de l'eau de mer, sans frotter, afin d'éviter que le venin ne s'infiltre davantage dans la peau. Les puces de sable Les puces de sable peuvent transformer une journée à la plage en souvenir piquant si l'on ne prend pas quelques précautions. Pawich Sattalerd - Présentes majoritairement sur les plages de la Manche et de la Méditerranée, ces bêtes d'à peine 25 millimètres hibernent entre l'automne et le printemps pour réapparaître aux beaux jours. Leur particularité ? Nichées dans de petites galeries qu'elles creusent dans le sable, elles sortent plutôt le matin et en fin d'après-midi. Même si elles sont la plupart du temps bénignes, leurs piqûres peuvent provoquer des gonflements, des boutons, des démangeaisons intenses voire des réactions allergiques. Une astuce pour éviter de s'y frotter : appliquer de l'huile de coco sur les pieds et les chevilles, l'odeur les repoussant. Si vous êtes piqués par des puces de sable, évitez au maximum de vous gratter afin d'éviter inflammations et autres infections plus graves. Le mieux est alors d'appliquer un antihistaminique, de l'aloe vera ou de l'huile essentielle de lavande. Les fourmis agressives Malgré l'usage de répulsifs classiques, rien n'enraye la progression des Tapinoma darioi. unknown / Alexandre - Si l'activité des fourmis, en quête de nourriture et d'eau, est bien connue durant la période estivale, plusieurs espèces plus invasives prolifèrent en France cet été. Dans l'Hérault, plus précisément à Carnon, à Saint-Aunès et dans un quartier de Montpellier, la Tapinoma darioi a envahi les maisons, les jardins et même les dunes et les plages du littoral. Publicité Si elles ne représentent pas de réel danger pour l'homme, elles forment toutefois des «super-colonies» avec plusieurs reines, ce qui leur permet de proliférer rapidement et de s'étendre ainsi sur plusieurs hectares. Ces fourmis agressives se caractérisent par leur grande variabilité de taille, entre 1 et 5 mm, et par l'odeur de beurre rance qu'elles dégagent lorsqu'elles sont écrasées. Pour ne pas les attirer, mieux vaut ranger fruits et aliments sucrés dans des placards et boucher tous les accès potentiels au logement, comme des interstices ou de petits trous dans les murs. Les moustiques tigres Cet été, le moustique tigre s'installe durablement dans plusieurs régions de France, même en bord de mer. frank29052515 - Hausse des températures, humidité... Durant l'été, toutes les conditions sont réunies à la prolifération des moustiques dans l'Hexagone, et notamment du moustique tigre présent dans pas moins de 600 communes. Selon Vigilance-moustiques, les départements de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur (PACA), c'est-à-dire les Alpes-Maritimes, le Var, les Bouches-du-Rhône et le Vaucluse, sont parmi les plus concernés cette année. Le moustique tigre provoque des piqûres douloureuses avec de fortes démangeaisons et peut véhiculer des maladies virales (dengue, chikungunya, Zika) en piquant une personne contaminée par exemple durant un voyage dans les zones tropicales où circulent ces virus. Afin d'éviter tout désagrément, prenez le temps d'éliminer les eaux stagnantes, utilisez des répulsifs adaptés et installez des moustiquaires quand cela est possible. EN VIDÉO - Quatre unités de la centrale nucléaire de Gravelines à l'arrêt à cause de méduses

Votre maison risque-t-elle de se fissurer ?
Votre maison risque-t-elle de se fissurer ?

Le Figaro

time4 days ago

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  • Le Figaro

Votre maison risque-t-elle de se fissurer ?

Réservé aux abonnés CARTE – Les sécheresses, aggravées par le réchauffement climatique, menacent de plus en plus souvent les habitations. Dix millions sont déjà exposées au retrait-gonflement des argiles. Découvrez si votre commune est concernée avec notre moteur de recherche. L'été bat son plein. Les fortes chaleurs de la fin du mois de juin et du début du mois de juillet ont laissé place à des températures proches des normales de saison et à une météo plus perturbée. Des précipitations, parfois intenses, qui n'ont cependant pas suffi à remplir les nappes phréatiques. Ainsi, dans une large partie de l'Hexagone, celles-ci sont encore à des niveaux trop bas mais aussi en baisse. Selon le Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM), la situation se dégrade nettement sur le littoral languedocien, où les nappes sont «fortement sollicitées pour le tourisme (eau potable et loisirs)», et dans le Massif central. Un nouvel épisode de sécheresse qui menace peut-être votre maison. En effet, les sols argileux se comportent comme une éponge : ils se rétractent en l'absence de pluie mais gonflent lorsqu'elle tombe. C'est le retrait-gonflement des argiles (RGA).

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