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Le Parisien
3 days ago
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« Il m'a demandé de poser pour lui en petite tenue » : l'ancien skieur Joël Chenal accusé de harcèlement sexuel
Il aurait agi pendant plus d'une décennie, durant et après la fin de sa carrière. L'ancien skieur Joël Chenal, devenu entraîneur, aurait harcelé sexuellement près d'une dizaine d'adolescentes. C'est ce que révèle une enquête du quotidien Le Monde , parue ce vendredi 4 juillet. Ce long récit documenté fait état d'a minima sept victimes, toutes mineures au moment des faits. « J'avais 13 ans à l'époque, j'étais collégienne en section ski -études, raconte l'une d'entre elles, en relatant des faits datant de 2005. On discutait de lui avec des copines à qui il avait envoyé des messages hardcore. Un jour, après pas mal de messages totalement inappropriés, il m'a demandé de venir chez lui et de poser pour lui en petite tenue, il a pris des photos. » Ce que l'ancien skieur nie. Une autre victime, âgée en 11 ans au moment des faits (Joël Chenal en avait alors 36), raconte que le skieur lui aurait demandé si elle aimait le sexe. « Il m'a demandé de basculer sur la caméra pour me montrer le sien, j'ai paniqué et quitté la conversation », confie-t-elle à nos confrères. Selon Le Monde, le mode opératoire utilisé aurait été le même pendant toutes ces années. L'ancien skieur, médaillé d'argent aux Jeux olympiques de Turin en 2006 sur l'épreuve du slalom géant, profitait de son statut, ciblait des jeunes adolescentes « fragilisées », les contactait d'abord sur les réseaux sociaux pour parler ski avant de rapidement envoyer des SMS ou des photos à caractère sexuel. Il réclamait avec insistance à ces mêmes jeunes filles de ne pas révéler l'existence de ces conversations. Contacté par « Le Monde », Joël Chenal reconnaît que des conversations de nature sexuelle ont existé mais il affirme n'être « jamais allé » ou « pensé aller chez ces jeunes filles ni commis le moindre geste déplacé à leur encontre. » A minima deux enquêtes de gendarmerie ont été ouvertes, notamment après des plaintes déposées par des parents, l'une en 2009, la seconde en 2015. Seule une d'entre elles se serait soldée par un simple rappel à la loi en octobre 2016. À l'époque, Joël Chenal est entraîneur de l'équipe de France féminine de ski alpin et est maintenu à son poste (2013-2017). Plusieurs alertes internes à la Fédération française de ski auraient quant à elles étaient ignorées. Évincé depuis des structures fédérales et recalé par l'École de ski français de la Rosière (Savoie) d'où il est originaire, Joël Chenal détient aujourd'hui sa propre structure d'entraînement privée, créée en 2022 où il entraîne, toujours, de jeunes skieuses. « C'est justement pour prouver que j'ai appris de mes erreurs que j'ai monté ma structure avec des jeunes femmes, justifie-t-il auprès du quotidien généraliste. Malgré tout ce qui s'est passé et a pu blesser, tout le monde a droit à une seconde chance. »


Le Parisien
3 days ago
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Harcèlement moral : la peine de l'ex-députée LREM Laetitia Avia confirmée en appel
La cour d'appel de Paris a confirmé vendredi la peine prononcée en première instance à l'encontre de l'ancienne députée LREM Laetitia Avia , soit six mois d'emprisonnement avec sursis et deux ans d'inéligibilité pour le harcèlement moral de quatre assistants parlementaires . La cour d'appel a en revanche revu à la hausse les dommages et intérêts à verser aux parties civiles par l'ancienne députée de Paris redevenue avocate, après sa défaite aux législatives en 2022, aujourd'hui âgée de 39 ans. Dans un article de Mediapart publié en mai 2020, cinq anciens assistants parlementaires accusaient celle qui était alors députée de faire subir à ses collaborateurs humiliations, harcèlements et abus de pouvoir. Les témoignages évoquaient également des propos jugés sexistes, racistes ou homophobes que tenait Laetitia Avia dans des échanges avec son équipe. La députée, macroniste de la première heure, portait alors au Parlement un projet de loi contre la haine en ligne , qui a été censuré en grande partie le mois suivant par le Conseil constitutionnel. Après plusieurs plaintes, une enquête avait été ouverte en juillet 2020 et, deux ans plus tard, l'élue avait été citée à comparaître devant le tribunal. Lors du procès en première instance, sept anciens salariés, qui n'avaient pas tous porté plainte, avaient longuement témoigné, décrivant la « violence verbale » et « l'agressivité » de leur ancienne patronne, parfois via des remarques et surnoms sur leurs origines.