
Harcèlement moral : la peine de l'ex-députée LREM Laetitia Avia confirmée en appel
Laetitia Avia
, soit six mois d'emprisonnement avec sursis et deux ans d'inéligibilité pour le
harcèlement moral de quatre assistants parlementaires
.
La cour d'appel a en revanche revu à la hausse les dommages et intérêts à verser aux parties civiles par l'ancienne députée de Paris redevenue avocate, après sa défaite aux législatives en 2022, aujourd'hui âgée de 39 ans.
Dans un
article de Mediapart
publié en mai 2020, cinq anciens assistants parlementaires accusaient celle qui était alors députée de faire subir à ses collaborateurs humiliations, harcèlements et abus de pouvoir. Les témoignages évoquaient également des propos jugés sexistes, racistes ou homophobes que tenait Laetitia Avia dans des échanges avec son équipe.
La députée, macroniste de la première heure, portait alors au Parlement un
projet de loi contre la haine en ligne
, qui a été censuré en grande partie le mois suivant par le Conseil constitutionnel. Après plusieurs plaintes, une enquête avait été ouverte en juillet 2020 et, deux ans plus tard, l'élue avait été citée à comparaître devant le tribunal.
Lors du procès en première instance, sept anciens salariés, qui n'avaient pas tous porté plainte, avaient longuement témoigné, décrivant la « violence verbale » et « l'agressivité » de leur ancienne patronne, parfois via des remarques et surnoms sur leurs origines.

Essayez nos fonctionnalités IA
Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment...
Articles connexes


Le Parisien
22 minutes ago
- Le Parisien
Un « acte indigne » : un véhicule contenant 64 poches de sang à destination des hôpitaux volé
La journée de don du sang s'est achevée par un vol. L'Établissement français du sang ( EFS ) explique que les dons collectés vendredi à Saint-Jory, en Haute-Garonne, ont été dérobés avec un de ses véhicules. 64 poches en tout ont disparu. Elles devaient être mises à disposition des hôpitaux. Dans un communiqué, l'EFS dit « condamner avec une grande fermeté » le délit qu'elle qualifie d'« acte indigne ». Il prive « des malades en situation critique de produits sanguins nécessaires à leur survie et porte une atteinte inacceptable aux donneurs qui ont accompli un geste citoyen et solidaire ». « Rien ne saurait justifier un tel acte », insiste l'EFS. Une plainte a été déposée. L'EFS appelle « au respect des malades et des moyens d'un service public essentiel à l'intérêt général ». 10 000 professionnels font partie de l'EFS. Ils participent chaque année aux soins d'un million de personnes qui ont besoin d'une transfusion ou d'une greffe. Créé en 2000, l'EFS fête cette année ses 25 ans. Il a pris la suite de l'Agence française du sang qui était elle-même l'agrégation de plus de 150 établissements différents. Début juin, l'EFS a lancé un appel à donner son sang avant les vacances d'été. Moins de 4 % des Français entre 18 ans et 70 ans sont des donneurs une fois par an, a-t-il rappelé. L'objectif était d'avoir un stock légèrement supérieur à 100 000 poches disponibles. Certains critères pour être éligible au don du sang seront allégés au début de l'automne. Le but est de parvenir à augmenter le nombre de donneurs.


Le Parisien
an hour ago
- Le Parisien
4 000 personnes rassemblées sur le site d'une rave-party illégale en Lozère
Environ 4 000 personnes se sont rassemblées vendredi pour une rave-party illégale dans le village de Mont-Lozère-et-Goulet, a indiqué la préfecture de Lozère. L'accès au site est limité par la gendarmerie en raison du risque d'incendie. Le préfet de Lozère a appelé dans un communiqué à ne « pas se rendre sur place » et a expliqué que plusieurs axes menant au site, situé à une quarantaine de kilomètres de Mende, étaient désormais fermés à la circulation. « La gendarmerie tient des points de contrôles » afin de limiter l'accès au site, a expliqué la préfecture, indiquant que des renforts avaient été envoyés d'autres départements. Le risque incendie étant « très élevé », la préfecture de la Lozère a interdit l'accès à certains massifs forestiers entourant le site de la rave-party. Dans un précédent communiqué vendredi matin, elle avait expliqué que « 500 véhicules étaient déjà sur place » à 5 heures et que les autorités étaient mobilisées « pour limiter l'arrivée de nouveaux participants ». Le 30 mai dernier, entre 150 et 200 fêtards s'étaient déjà rassemblés en Lozère pour une rave party. Des agriculteurs avaient délogé les teufeurs par la force . Le 9 mai, une rave-party illégale avait réuni plus de 10 000 personnes dans le Lot.


Le Figaro
an hour ago
- Le Figaro
«Des bâtons dans les roues», du «mieux être» : chez les vignerons, la loi Duplomb entraîne des divisions
La loi Duplomb, adoptée ce 8 juillet, divise le monde agricole. Si certains vignerons y voient une chance de «mieux-être» grâce à des règles harmonisées avec l'Europe, d'autres craignent qu'elle favorise les grandes exploitations au détriment des petites. La voici enfin adoptée, cette loi. Celle qui se veut une réponse aux cris d'alarme des campagnes, aux colères des agriculteurs, à l'urgence du climat. La loi Duplomb promet de «lever les contraintes à l'exercice du métier d'agriculteur». Et pourtant, à mesure qu'on la lit, on découvre derrière cette promesse que se cache une série de mesures qui bouleversent discrètement les équilibres du monde agricole, y compris viticole. C'est ce 8 juillet 2025 que l'Assemblée nationale a définitivement adopté, par 316 voix pour, 223 contre et 25 abstentions, la proposition de loi Duplomb, portée par les sénateurs Laurent Duplomb (Les Républicains) et Franck Menonville (Union centriste). Un texte considéré comme «méprisant» par l'ensemble des écologistes, qui facilite l'utilisation de pesticides dangereux, la construction de mégabassines et l'élevage industriel. Publicité «Jouer à égalité avec nos voisins» Il y a pourtant, dans cette loi, quelque chose qui rassure. «Harmoniser avec l'Europe», répètent plusieurs fois différents vignerons. Harmoniser avec l'Espagne, l'Italie ou l'Allemagne sonne comme un soulagement pour eux. Dans ces pays, certains produits sont autorisés quand ils ne le sont pas en France, et en ce sens, la viticulture française se sent désavantagée. «Ce que nous cherchons avec la loi Duplomb, c'est une uniformisation des règles pour ne pas être pénalisés face à nos voisins européens», explique Jean-Marie Fabre, vigneron et président du syndicat des vignerons indépendants. «Nos voisins avaient des autorisations que l'on n'avait pas. Là, au moins, on joue à égalité», abonde Valérie Guérin, qui cultive ses vignes dans le Sud au domaine Les Mille Vignes. Certaines voix sont malgré tout dissonantes. Mikael Hyvert, vigneron en Auvergne et proche de la Confédération paysanne, redoute surtout que «ces réautorisations encouragent les fermes-usines». Pour lui, «on veut une paysannerie à échelle humaine, pas trois énormes exploitations par département». Il soupire : «On se met des normes pour protéger, puis on les retire. C'est dommage». «Pas tous logés à la même enseigne» À la lecture des témoignages de vignerons, la loi ne semble pas bénéficier à tout le monde de la même manière. «Il y a plusieurs sujets dans la proposition de loi Duplomb. Certains sont transversaux, d'autres très sectoriels. Les insecticides, c'est très sectoriel», souligne Jean-Marie Fabre. Valérie Guérin le confirme en précisant que «le sud, ce n'est un petit laboratoire à maladies. Ce n'est pas comme en Bourgogne ou à Bordeaux. Moi, je suis à cinq traitements par an, pas dix». Et puis il y a le sujet brûlant de l'eau. Jean-Marie Fabre raconte ses deux dernières années «plus sèches qu'un désert», avec 20 % de récolte en moins, des vignes au bord de la sécheresse. Alors quand il entend parler de mégabassines, ces vastes réserves qui captent l'eau pendant les périodes humides pour la restituer plus tard, il ne bondit pas au plafond. Il soupire presque. Parce que l'eau, pour lui, «c'est un enjeu central de la pérennité de son domaine». Valérie Guérin, dans sa petite propriété, est sur la même ligne en affirmant que «dans le Sud, il n'y a plus d'eau. S'il n'y a pas d'eau, qu'est-ce qu'on fait ? L'agriculture meurt. Donc oui, les mégabassines, si c'est pour redistribuer intelligemment, ce n'est pas une mauvaise solution». Alors, elle ne rejette pas en bloc la loi Duplomb, qu'elle juge capable d'apporter un «mieux-être» au monde agricole. Mais aussitôt, elle tempère, consciente «qu'il ne faut pas détruire l'environnement». Un modèle qu'on ne veut pas ? «Moi, je suis plutôt proche de la Confédération paysanne, donc forcément, cette loi ne va pas dans mon sens», confie Mikael Hyvert, vigneron en Auvergne. Selon lui, «cette loi, ce n'est pas qu'elle nous met des bâtons dans les roues directement, mais elle encourage petit à petit l'agrandissement des grosses exploitations. Et à force, les petites disparaissent». Il déplore que malgré tous les efforts pour «diversifier, élever, s'adapter», la petite paysannerie ait de plus en plus de mal à suivre. À lire aussi La face cachée du vin bio : ces zones d'ombre qui questionnent l'intégrité du label Publicité Mais pour les vignerons, cette loi ne se limite pas à la question des pesticides. «Ils sont descendus manifester surtout à cause de la surtransposition, des règles d'application différentes, de la suradministration, de l'impossibilité d'exercer leur métier sans surcharge», explique Jean-Marie Fabre pour éclairer les raisons de la mobilisation du monde viticole.