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Droits de douane: boycotter les produits US a-t-il un impact?
Droits de douane: boycotter les produits US a-t-il un impact?

24 Heures

time4 hours ago

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Droits de douane: boycotter les produits US a-t-il un impact?

Coca-Cola, Netflix, McDonald's – Faut-il boycotter les produits américains en Suisse? Face aux droits de douane imposés par Donald Trump, certains consommateurs se détournent des marques américaines. Une riposte qui peut toutefois pénaliser l'économie helvétique. Sabrina Bundi Face aux droits de douane imposés par les États-Unis, de plus en plus de consommateurs boycottent les produits américains. Rahel Zuber Abonnez-vous dès maintenant et profitez de la fonction de lecture audio. S'abonnerSe connecter BotTalk En bref : De nombreux consommateurs suisses envisagent de boycotter les produits américains en réponse aux droits de douane. Les entreprises américaines en Suisse emploient majoritairement des travailleurs et des fournisseurs locaux. Selon une étude américaine, seules 27% des campagnes de boycottage sont véritablement efficaces. Le conseiller national du Centre Reto Nause a récemment annoncé qu'il renonçait aux burgers et au Coca-Cola et qu'il privilégiait les produits suisses comme les röstis ou le jus de pomme. De plus en plus de consommateurs envisagent eux aussi de bannir les produits américains de leur quotidien pour protester contre les droits de douane imposés par Donald Trump. Une enquête menée fin mai par le distributeur en ligne Galaxus révèle que plus de 60% des Européens se disent prêts à boycotter le «Made in USA». Pour beaucoup, le boycott des produits américains est la seule façon d'agir concrètement. Sur les forums en ligne et les réseaux sociaux, on trouve des listes pour orienter les achats vers des marques européennes plutôt qu'américaines. Mais ces mesures sont-elles vraiment utiles? Environ 15% des participants à l'enquête menée auprès des lecteurs de Tamedia se disent sceptiques quant à l'efficacité d'un tel boycott. Plusieurs personnalités politiques, représentants du monde économique et experts se sont déjà prononcés sur la question. Christoph Mäder, président de la faîtière economiesuisse, a déclaré à SRF que la Suisse n'était ni suffisamment grande ni suffisamment influente pour avoir un véritable impact. La conseillère nationale du Centre Elisabeth Schneider-Schneiter, interrogée par «Blick», estime que le boycott des marques américaines peut avoir une valeur symbolique, mais qu'il ne constitue pas un levier politique concret. Pour Barbara Antonioli Mantegazzini, professeure d'économie à la Scuola universitaria professionale della Svizzera italiana, le boycott permet d'exercer une pression citoyenne et d'alimenter les débats publics. Mais elle souligne également que ces actions peuvent avoir des effets indésirables. Elles peuvent par exemple menacer les emplois locaux. Coca-Cola, McDonald's et Netflix Coca-Cola Suisse illustre bien ce cas de figure. Selon son site internet, environ 80% des produits vendus en Suisse sont fabriqués dans le pays. Les sites de production se trouvent à Dietlikon (ZH) et à Vals (GR). De plus, 95% des ingrédients proviennent de fournisseurs suisses. C'est notamment le cas des betteraves sucrières, qui sont cultivées par des agriculteurs locaux. Au total, l'entreprise emploie environ 650 personnes en Suisse. McDonald's Suisse met en avant un modèle similaire. Selon son site internet, 86% des ingrédients proviennent de fournisseurs suisses. Le géant du burger, qui possède des filiales dans plus de 100 pays, fonctionne sur le principe de la franchise. Concrètement, plus de 90% des restaurants McDonald's en Suisse sont exploités par des entrepreneurs indépendants liés par un contrat de licence. Netflix en est un autre exemple. Depuis la révision de la loi sur le cinéma adoptée en 2022, les plateformes de streaming comme Netflix doivent réinvestir 4% de leurs recettes brutes réalisées en Suisse dans la production nationale. En 2024, ces plateformes ont généré un chiffre d'affaires de 752 millions de francs, selon l'agence de presse Keystone-SDA. Elles doivent donc investir 30,1 millions pour la création cinématographique suisse. Pour Barbara Antonioli Mantegazzini, «un boycott suisse de Coca-Cola, de McDonald's ou de Netflix aurait peu de chances d'influer sur la politique américaine». En revanche, il pourrait entraîner des suppressions d'emplois et une baisse des subventions pour la culture en Suisse. «L'impact économique se ferait ressentir en premier lieu dans notre pays», souligne-t-elle. Le boycott, vraiment efficace? Pour qu'une campagne de boycottage soit véritablement efficace, elle doit être ciblée, organisée et s'inscrire dans une stratégie globale. C'est la conclusion d'un article de «Knowledge of Wharton», le journal de la Wharton School, une école de commerce rattachée à l'Université de Pennsylvanie. Si ces conditions ne sont pas respectées, l'impact économique est généralement limité. Selon cette étude, seules 27% des campagnes de boycottage sont véritablement efficaces. Dans la plupart des cas, les ventes se stabilisent rapidement. L'article cite l'exemple du boycott du vin français par les États-Unis en 2003. Si les ventes ont chuté de 26% à court terme, elles ont retrouvé leur niveau initial au bout de six mois seulement. Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters Se connecter Sabrina Bundi travaille depuis 2023 à la rubrique Zurich Politique & Economie. La journaliste grisonne a étudié la germanistique et le romanche aux universités de Berne et de Fribourg. Plus d'infos @sabrina_bundi Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

La Lex Netflix injecte déjà 15,9 millions dans le cinéma suisse
La Lex Netflix injecte déjà 15,9 millions dans le cinéma suisse

24 Heures

time3 days ago

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La Lex Netflix injecte déjà 15,9 millions dans le cinéma suisse

Accueil | Culture | Cinéma & séries | Trois ans après son approbation par les Suisses, la loi montre ses premiers effets. Sur les 752 millions de chiffre d'affaires déclarés, des millions ont été redistribués. Publié aujourd'hui à 15h07 La nouvelle loi sur le cinéma impose aux entreprises de streaming et aux grandes chaînes étrangères 'investir dans la création cinématographique helvétique. KEYSTONE/Anthony Anex La Lex Netflix , trois ans après le oui des Suisses dans les urnes, commence à produire ses effets. Sur les 30 millions attendus grâce à cette nouvelle source de financement du cinéma helvétique – pour le premier exercice en 2024 -, 15,9 millions ont déjà été attribués. La nouvelle loi sur le cinéma – entrée en vigueur au 1er janvier 2024 – impose aux entreprises de streaming, comme Netflix ou Amazon et aux grandes chaînes étrangères (telles que « TF1 » ou « M6 ») d'investir dans la création cinématographique helvétique. Elles doivent verser au moins 4% de leurs recettes brutes réalisées en Suisse. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Plus de 70 sociétés se sont enregistrées fin mars 2024, dont 21 sont concernées par cette obligation de financement, a indiqué l'Office fédéral de la culture dans une fiche d'information publiée samedi à Locarno. Le chiffre d'affaires déterminant déclaré pour 2024 atteint 752 millions de francs, en ligne avec les estimations avancées par l'OFC pendant les débats parlementaires il y a quatre ans. plus d'articles sur la lex netflix ATS Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

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