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La Lex Netflix injecte déjà 15,9 millions dans le cinéma suisse

La Lex Netflix injecte déjà 15,9 millions dans le cinéma suisse

24 Heures2 days ago
Accueil | Culture | Cinéma & séries |
Trois ans après son approbation par les Suisses, la loi montre ses premiers effets. Sur les 752 millions de chiffre d'affaires déclarés, des millions ont été redistribués.
Publié aujourd'hui à 15h07
La nouvelle loi sur le cinéma impose aux entreprises de streaming et aux grandes chaînes étrangères 'investir dans la création cinématographique helvétique.
KEYSTONE/Anthony Anex
La Lex Netflix , trois ans après le oui des Suisses dans les urnes, commence à produire ses effets. Sur les 30 millions attendus grâce à cette nouvelle source de financement du cinéma helvétique – pour le premier exercice en 2024 -, 15,9 millions ont déjà été attribués.
La nouvelle loi sur le cinéma – entrée en vigueur au 1er janvier 2024 – impose aux entreprises de streaming, comme Netflix ou Amazon et aux grandes chaînes étrangères (telles que « TF1 » ou « M6 ») d'investir dans la création cinématographique helvétique. Elles doivent verser au moins 4% de leurs recettes brutes réalisées en Suisse.
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Plus de 70 sociétés se sont enregistrées fin mars 2024, dont 21 sont concernées par cette obligation de financement, a indiqué l'Office fédéral de la culture dans une fiche d'information publiée samedi à Locarno. Le chiffre d'affaires déterminant déclaré pour 2024 atteint 752 millions de francs, en ligne avec les estimations avancées par l'OFC pendant les débats parlementaires il y a quatre ans.
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ATS
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Festival du film: Comment la Suisse romande fait son cinéma à Locarno
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Festival du film: Comment la Suisse romande fait son cinéma à Locarno

Accueil | Culture | Cinéma & séries | Sur le pavé comme sur le tapis rouge, le rendez-vous tessinois devient durant dix jours un bastion romand où se mêlent politique, art et économie. Publié aujourd'hui à 09h10 Patronne du DFI et de la politique culturelle, la conseillère fédérale Elisabeth Baume-Schneider apparaît vendredi 8 août sur la Piazza Grande aux côtés de l'actrice Emma Thompson. Mattia Martegani Une conseillère fédérale sous les arcades grignote des mignardises. À quelques dizaines de mètres en contrebas, la foule sur le pavé dévore des glaces à l'italienne. Tout autour: du cinéma. Des films, des conférences, des ateliers. Des images et du son. Et en point d'orgue, l'arène minérale de la Piazza Grande et sa vedette internationale du soir, que le public aime admirer sur l'écran géant et que la conseillère fédérale ne rechigne pas à rejoindre sur la photo si l'occasion se présente. Le Festival de Locarno est cette somme étonnante de grands écarts qui perdure depuis 79 ans, un record en soi. Strass et sérieux, escarpins et tongs, haute politique et lobbyisme soft, proposition artistique pointue, mais public populaire et familial, rassemblé à nouveau depuis le 6 août sur les rives du lac Majeur – plus de 150'000 personnes ont assisté aux projections l'an passé. On s'ébaudit de «la magie de Locarno» comme on s'émerveille du bon fonctionnement du système fédéraliste. Et à bien des égards, le festival tessinois, né en 1946 dans son canton le plus minoritaire, représente pour la Confédération un miroir à ciel ouvert, un séminaire estival de good governance où les étages de l'administration fédérale se mêlent à la société civile dans les mêmes tissus légers. Locarno sur Genève Se balader dans Locarno, c'est zigzaguer entre les apéritifs officiels et les apéros officieux – le stand Campari, au rouge invraisemblablement vintage, accueille les deux. Et on y parle souvent le français, indice parmi cent autres de la forte présence romande. Vendredi 8 août, la tête de l'État genevois y était ainsi réunie dans le reflet grenat des bouteilles au mur, pour annoncer le lancement de la Geneva Film Commission. Conseillère d'État chargée de l'Économie et de l'Emploi, Delphine Bachmann était entourée de Thierry Apothéloz, président du Conseil d'État, et de Joëlle Bertossa, chargée de la Culture à la Ville de Genève. Une délégation à la hauteur des enjeux espérés derrière cette initiative qui, à l'instar du Tessin et du Valais, veut développer la manne financière des tournages sur ses territoires: un franc investi deviendrait ainsi 4 francs de retombées économiques (lire ci-dessous). En 2022, la Valais Film Commission avait convié presse et professionnels dans ce même bar à cocktails pour annoncer sa naissance. Au stand Campari mais à l'eau: de g. à dr.: Joëlle Bertossa, Thierry Apothéloz et Delphine Bachmann. T. Albrecht «Locarno est le lieu où la politique suisse du cinéma et de l'audiovisuel se fait. On peut vraiment y marquer des points», convient Tristan Albrecht, parmi les personnes à l'origine de cette première romande. «Et dans mon domaine, celui des commissions, les voix francophones – et italophones – y sont particulièrement entendues et écoutées.» Preuve vivante de ce qu'il avance, le Valaisan a été investi en début d'année coprésident de la Switzerland Film Commission, chargé de promouvoir les lieux de tournages helvétiques à l'étranger. Politique en pratique Sur les hauteurs, dans la cour de la Magistrale, l'entrée est plus stricte mais l'ambiance pas moins décontractée. Chaque année, le GARP (Groupe Auteurs Réalisateurs Producteurs) organise un dîner favorisant l'échange entre le monde politique et les professionnels de l'audiovisuel. Deux règles d'airain: pas de chaussettes dans les baskets et du discours off. «C'est rare que les journalistes soient invités», s'étonne un convive. Il n'y a aucun secret d'État au menu, mais les discussions informelles des agapes s'accommodent mal de trop d'oreilles indiscrètes. Quand Lionel Baier détaille le poids économique du cinéma, Christophe Darbellay écoute. Luca Chiandoni «C'est vraiment un moment important pour rencontrer «en vrai» des hommes et des femmes politiques, s'enthousiasme le cinéaste Lionel Baier. Soudain, ils sont là, à l'écoute, et on peut faire acte de pédagogie incitative qui nous servira lors des votations. Et les Romands sont en force! Nous sommes en tout cas proportionnellement plus actifs, voire moteurs, que notre représentation démographique. Je dirai 50-50 avec les Alémaniques. Ça peut parfois les agacer.» Le lendemain, à l'initiative de l'OFC, le Lausannois était invité en tant que producteur pour expliquer aux représentants des milieux économiques les heureux investissements en germe dans l'industrie audiovisuelle. Sur la même estrade, citant l'exemple de son canton: le patron de l'économie valaisanne, Christophe Darbellay! Casting de luxe. Et effets win-win , comme on dit. «Pour les politiciens qui doivent prendre des décisions en commission, avoir dans leurs téléphones les numéros de professionnels de la branche rencontrés à Locarno est une source d'information précieuse», souligne un fonctionnaire fédéral. La lex Netflix, votée en 2022 et dont les bons résultats ont été opportunément publiés vendredi par l'OFC, a bénéficié de ce réseautage. La Piazza Grande et ses 8000 sièges, l'un des plus grands cinémas du monde. Locarno Film Festival / Ti-Press Et les films, dans tout ça? Là encore, traditionnellement francophile, l'offre artistique du festival met à l'honneur nombre de courts et longs métrages romands. Certains cinéastes, dont Baier, y sont «nés» auprès du public et des médias, d'autres se sont cassé le nez sur le tremplin gigantesque, mais parfois cruel, des 8000 places de la Piazza Grande et son écran géant. Celui-ci recevra lundi 11 août les deux premiers épisodes de «The Deal» , la série de Jean-Stéphane Bron, lui aussi habitué des ors de Locarno – et des polémiques dès lors que Blocher en était le sujet. Dans le concours International, «Le lac», du Vaudois Fabrice Aragno, est scruté de près. Une louche supplémentaire de Léman dans le lac Majeur? Les cantons veulent faire du cinéma Au générique des sujets les plus brûlants, l'initiative pour une redevance à 200 francs faisait évidemment causer à Locarno. Mais officiellement, et aussi parce qu'il vaut mieux pour le moral parler de gain possible que de déficit probable, les discussions ont largement tourné autour des investissements heureux de l'économie dans le secteur audiovisuel. Car c'est un fait, et visiblement un ratio de 1 sur 4: l'argent investi dans un tournage rapporte à la collectivité qui l'abrite. Canton et Ville de Genève ont ainsi lancé la Geneva Film Commission pour développer le pôle de compétences local et attirer des tournages suisses et étrangers, quand bien même la moitié des productions audiovisuelles romandes s'y déroulent déjà. Un Film Office sera chargé de la promotion et de l'accompagnement, un système de cash rebate remboursera jusqu'à 30% des dépenses éligibles effectuées sur le territoire cantonal, à hauteur maximale de 500'000 francs. «On a trop souvent tendance à associer culture avec subvention en oubliant les recettes qu'elle génère», regrette la conseillère d'État Delphine Bachmann, chargée de l'Économie, qui a finalisé ce projet vieux de dix ans. «Nous sommes persuadés qu'une politique incitative peut avoir de fortes retombées économiques indirectes et en termes d'emplois.» Ce projet, indépendant des subventions culturelles, espère «lever» 1 million de francs de la part des collectivités publiques et autant du privé. Locarno, jusqu'au di 17 août. Locarno en interviews François Barras est journaliste à la rubrique culturelle. Depuis mars 2000, il raconte notamment les musiques actuelles, passées et pourquoi pas futures. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

Fête sur le lac: On the Water, la fête electro qui a fait vibrer la rade de Genève
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time4 hours ago

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Fête sur le lac: On the Water, la fête electro qui a fait vibrer la rade de Genève

Samedi après-midi, plus de 200 embarcations se sont réunies sur le lac pour le festival On the Water Geneva. Reportage. Publié: 10.08.2025, 14h26 Mis à jour il y a 16 heures Genève, le 9 août 2025. Retour sur le festival On the Water Geneva sur le lac. Environ 200 bateaux ont été comptés, avec des festivaliers venus pour danser et s'amuser. Magali Girardin En bref: Bateaux, embarcations gonflables, paddles ou même bouées: des plaisanciers de tout âge se sont retrouvés en nombre, ce samedi, pour venir fêter au rythme des sons electros de la première édition de le festival On the Water Geneva . Un après-midi marqué par des va-et-vient d'embarcations en tout genre entre les rives de la Perle du Lac et de la Nautique et le lieu de la fête. Entre baignade, ambiance festive et impossibilité de rejoindre l'attroupement, retour sur cette fin de journée. Des départs ratés C'est sur l'hôtel flottant , le catamaran Float Inn , que les DJ se sont emparés des platines, face à une foule nombreuse. Le Sauvetage de Genève, présent pour assurer la sécurité avec onze unités d'intervention, a compté jusqu'à 209 bateaux au plus fort de l'événement. Avec les embarcations flottantes, ce chiffre s'élèverait à plus de 300, confie l'organisateur, Stéphane Monbaron. Les festivaliers ont profité du temps caniculaire pour se baigner avec de la musique. Magali Girardin Sur place, les gilets de sauvetage peinent à se faire voir. Mais si la majorité des plaisanciers a pu rejoindre le centre de l'événement, d'autres n'ont pas eu cette chance. Au large, certains festivaliers venus avec des embarcations de fortune (bouées, bateaux gonflables, paddles, etc.) ont été contraints de rester à distance. «Un périmètre de sécurité a été déployé au large, confie Léo*, venu avec son bateau gonflable. On n'avait pas de gilets de sauvetage, donc on nous a interdit de rejoindre l'attroupement. On a quand même pu faire la fête sur la rive, mais c'est dommage, parce qu'il y a eu un manque de communication à ce sujet. Si on avait su, on en aurait pris.» Derrière ces frustrations, une réglementation bien précise explique ces restrictions. En effet, la loi interdit les engins de plage, de type bouées, à plus de 150 mètres du large, à moins d'être escorté par un bateau, précise Julien de Planta, du Sauvetage de Genève. «Les personnes avec des embarcations légères, comme les paddles ou les kayaks, peuvent dépasser ce périmètre à condition d'avoir des gilets de sauvetage.» Les festivaliers sont venus avec des embarcations en tout genre. Magali Girardin Une ambiance festive Malgré ces règles et le périmètre imposé, l'ambiance générale est restée à la fête. La musique aux tonalités electro, portée au gré des vents jusqu'à la rade, n'a pas été entendue de la même façon partout sur place et n'a pas fait danser tout le monde. Pendant que certains se sont laissés emporter, dansant depuis leur embarcation, d'autres, plus prudents, ont préféré profiter autrement de l'ambiance festive. Alors que les premiers bateaux sont arrivés aux alentours de midi pour s'assurer une place devant la scène, soit quatre heures avant le coup d'envoi, d'autres ont évité ce soleil caniculaire autant que possible. «On est arrivé à 17 h, explique Marc*, un plaisancier venu pique-niquer en famille. Il fait trop chaud, mais l'événement vaut le coup et on en profite pour se baigner.» Quelques mètres plus loin, un groupe de jeunes à bord d'un bateau privé affirme passer «un super après-midi». Clara*, l'une d'entre eux, confie que son bateau n'a pas reçu les consignes de sécurité, le groupe étant arrivé «trop tard, vers 17 h 30». Toutefois ces jeunes disent faire preuve de bon sens: «Comme il y a beaucoup de bateaux, on fait attention quand on se baigne, pour éviter un incident.» Sur un autre bateau, des amis visiblement joyeux l'affirment: «Celui qui conduit ne boit pas, évidemment.» Bilan sécuritaire «Il y a eu une forte affluence, résume Julien de Planta. Mais globalement, les festivaliers étaient très coopératifs et il n'y a pas eu de débordements majeurs.» Il dénombre toutefois 27 interventions, parmi lesquelles: assistance à l'embarcation, escorte des bateaux de la CGN et de sa flotte la Belle Époque, maintien de la zone d'exclusion autour du Float Inn , aide à l'ancrage, organisation des départs ou encore prévention. «Nous avons fait le tour des embarcations pour distribuer les consignes de sécurité et nous assurer que les bateaux étaient amarrés à l'ancre, explique Nicolas Weber, un marin professionnel venu donner un coup de main. En cas de suspicion d'alcoolémie chez un conducteur, nous prévenions la police, compétente pour prendre le relais.» Une prochaine édition pourrait voir le jour. Magali Girardin Alors que le succès a été au rendez-vous, l'idée d'éditions futures semble mûrir. Une prochaine pourrait avoir lieu cette fois avec un canal radio, pour que chacun puisse écouter la musique depuis son propre bateau, réfléchit Stéphane Monbaron. Fête sur le lac Newsletter «La semaine genevoise» Découvrez l'essentiel de l'actualité du canton de Genève, chaque semaine dans votre boîte mail. Autres newsletters Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

Festival du film: tout Locarno s'enflamme pour Kechiche
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time13 hours ago

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Accueil | Culture | Cinéma & séries | La présentation de «Mektoub My Love: Canto Due» a été l'événement du week-end et n'a pas déçu. Publié aujourd'hui à 21h30 Tout le casting du premier «Mektoub My Love» est à nouveau là. DR En bref: Depuis ce week-end, on ne parle que de ça à Locarno. Autour de la présentation du dernier film d'Abdellatif Kechiche, «Mektoub My Love: Canto Due», la fébrilité était palpable depuis la projection de presse, évidemment bondée et soumise à embargo. Lorsque ce dernier a été levé au milieu de la nuit, on pouvait désormais tweeter sans complexe et se lâcher sur l'enthousiasme global revendiqué par tous les festivaliers, surtout les journalistes. Les gros médias français en premier, puisqu'ils avaient tous dépêché un ou des envoyés spéciaux venus au Tessin exclusivement pour voir le film de Kechiche. Dès les premières images, la quasi-certitude que c'est gagné s'impose. On se retrouve immédiatement en territoire connu, avec les principaux personnages de «Mektoub My Love: Canto uno» , et donc de l'inédit «Mektoub My Love: Intermezzo» (qui est un intermède dans ce diptyque et non le deuxième volet d'une trilogie, précisons-le), et en présence d'un style en tous points analogues à celui des films précédents. Séquences (longues) de groupe, apparemment solaires et fluides, alternance de gros plans, instants de vie saisis sur le vif. Des envies de cinéma On y retrouve Amin, de retour à Sète au terme de ses études à Paris, des envies de cinéma plein la tête. Et cela tombe bien, puisqu'il croise un producteur américain et sa compagne, actrice dans une série connue, venus passer quelques jours sous le soleil méditerranéen. De fil en aiguille, il lui fait lire son scénario, qui a l'heur de lui plaire, et les choses ont l'air de bien s'emmancher même si on devine que ces deux mondes sont à peu près incompatibles. Mais c'est d'ailleurs que viendra l'obstacle, qui fera que rien ne se déroulera finalement comme prévu. «Mektoub My love: Canto Due» est en effet un peu l'envers désenchanté du fébrile et solaire premier volet de ce diptyque sublime. Mais pas seulement. L'orchestration programmée mais imprévue de la mécanique du destin qui se trouve au cœur du film va broyer ses personnages, les laisser au bord du vide et nous avec, dans un mouvement qui n'est pas sans rappeler le pendant littéraire qu'en propose Balzac dans «Splendeurs et misères des courtisanes». Le film de Kechiche monte constamment en puissance, constellé de moments incroyables, jusqu'à sa saisissante conclusion qui nous laisse à la fois sur le carreau et au comble de la frustration. S'il mérite le Léopard d'or, il doit aussi être repensé, médité à tête reposée, loin de l'effervescence festivalière qui pour l'instant brouille les pistes. Parfum de scandale On le sait, le réalisateur a été victime d'un AVC en mars qui l'a considérablement affaibli. C'est l'une des raisons pour lesquelles il n'est pas venu présenter son film au festival. Toute son équipe, elle, a bien répondu présent. Y compris Ophélie Bau, qui fut au cœur du scandale cannois en 2019, héroïne d'une scène de sexe non simulé qui avait alors choqué la Croisette. Mais elle a refusé de revenir là-dessus, balayant de trois mots une question qui lui a été posée à ce sujet après la première projection publique. Elle n'a pas davantage commenté ses relations de travail avec Kechiche. Le cinéaste a-t-il lui-même demandé à ses comédiens de ne rien révéler de ses méthodes? C'est possible. Ce qu'on sait, c'est que l'ensemble a été tourné en 2016, les deux premiers films comme le dernier, avec un total de mille heures de rushes dont Kechiche a dû triompher. La durée des précédents volets, à cette image, était hors-norme: trois heures pour «Canto Uno», près de quatre pour «Intermezzo», qui aurait été réduit pour une sortie désormais hypothétique, notamment à cause de droits musicaux impossibles à solder. Cet ultime opus ne dure que deux heures et quatorze minutes, soit presque un court métrage pour le cinéaste. Il conjugue drôlerie et tragédie avec une douceur mêlée de nostalgie, une fureur naturaliste endeuillée par le spectre de la mort, et c'est à couper le souffle. À lire autour des films de Kechiche Pascal Gavillet est journaliste à la rubrique culturelle depuis 1992. Il s'occupe principalement de cinéma, mais il lui arrive aussi d'écrire sur d'autres domaines. En particulier les sciences. A ce titre, il est également mathématicien. Plus d'infos @PascalGavillet Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

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