
Fête sur le lac: On the Water, la fête electro qui a fait vibrer la rade de Genève
Genève, le 9 août 2025. Retour sur le festival On the Water Geneva sur le lac. Environ 200 bateaux ont été comptés, avec des festivaliers venus pour danser et s'amuser.
Magali Girardin
En bref:
Bateaux, embarcations gonflables, paddles ou même bouées: des plaisanciers de tout âge se sont retrouvés en nombre, ce samedi, pour venir fêter au rythme des sons electros de la première édition de le festival On the Water Geneva . Un après-midi marqué par des va-et-vient d'embarcations en tout genre entre les rives de la Perle du Lac et de la Nautique et le lieu de la fête. Entre baignade, ambiance festive et impossibilité de rejoindre l'attroupement, retour sur cette fin de journée. Des départs ratés
C'est sur l'hôtel flottant , le catamaran Float Inn , que les DJ se sont emparés des platines, face à une foule nombreuse. Le Sauvetage de Genève, présent pour assurer la sécurité avec onze unités d'intervention, a compté jusqu'à 209 bateaux au plus fort de l'événement. Avec les embarcations flottantes, ce chiffre s'élèverait à plus de 300, confie l'organisateur, Stéphane Monbaron.
Les festivaliers ont profité du temps caniculaire pour se baigner avec de la musique.
Magali Girardin
Sur place, les gilets de sauvetage peinent à se faire voir. Mais si la majorité des plaisanciers a pu rejoindre le centre de l'événement, d'autres n'ont pas eu cette chance. Au large, certains festivaliers venus avec des embarcations de fortune (bouées, bateaux gonflables, paddles, etc.) ont été contraints de rester à distance.
«Un périmètre de sécurité a été déployé au large, confie Léo*, venu avec son bateau gonflable. On n'avait pas de gilets de sauvetage, donc on nous a interdit de rejoindre l'attroupement. On a quand même pu faire la fête sur la rive, mais c'est dommage, parce qu'il y a eu un manque de communication à ce sujet. Si on avait su, on en aurait pris.»
Derrière ces frustrations, une réglementation bien précise explique ces restrictions. En effet, la loi interdit les engins de plage, de type bouées, à plus de 150 mètres du large, à moins d'être escorté par un bateau, précise Julien de Planta, du Sauvetage de Genève. «Les personnes avec des embarcations légères, comme les paddles ou les kayaks, peuvent dépasser ce périmètre à condition d'avoir des gilets de sauvetage.»
Les festivaliers sont venus avec des embarcations en tout genre.
Magali Girardin Une ambiance festive
Malgré ces règles et le périmètre imposé, l'ambiance générale est restée à la fête. La musique aux tonalités electro, portée au gré des vents jusqu'à la rade, n'a pas été entendue de la même façon partout sur place et n'a pas fait danser tout le monde. Pendant que certains se sont laissés emporter, dansant depuis leur embarcation, d'autres, plus prudents, ont préféré profiter autrement de l'ambiance festive.
Alors que les premiers bateaux sont arrivés aux alentours de midi pour s'assurer une place devant la scène, soit quatre heures avant le coup d'envoi, d'autres ont évité ce soleil caniculaire autant que possible. «On est arrivé à 17 h, explique Marc*, un plaisancier venu pique-niquer en famille. Il fait trop chaud, mais l'événement vaut le coup et on en profite pour se baigner.»
Quelques mètres plus loin, un groupe de jeunes à bord d'un bateau privé affirme passer «un super après-midi». Clara*, l'une d'entre eux, confie que son bateau n'a pas reçu les consignes de sécurité, le groupe étant arrivé «trop tard, vers 17 h 30». Toutefois ces jeunes disent faire preuve de bon sens: «Comme il y a beaucoup de bateaux, on fait attention quand on se baigne, pour éviter un incident.» Sur un autre bateau, des amis visiblement joyeux l'affirment: «Celui qui conduit ne boit pas, évidemment.» Bilan sécuritaire
«Il y a eu une forte affluence, résume Julien de Planta. Mais globalement, les festivaliers étaient très coopératifs et il n'y a pas eu de débordements majeurs.» Il dénombre toutefois 27 interventions, parmi lesquelles: assistance à l'embarcation, escorte des bateaux de la CGN et de sa flotte la Belle Époque, maintien de la zone d'exclusion autour du Float Inn , aide à l'ancrage, organisation des départs ou encore prévention.
«Nous avons fait le tour des embarcations pour distribuer les consignes de sécurité et nous assurer que les bateaux étaient amarrés à l'ancre, explique Nicolas Weber, un marin professionnel venu donner un coup de main. En cas de suspicion d'alcoolémie chez un conducteur, nous prévenions la police, compétente pour prendre le relais.»
Une prochaine édition pourrait voir le jour.
Magali Girardin
Alors que le succès a été au rendez-vous, l'idée d'éditions futures semble mûrir. Une prochaine pourrait avoir lieu cette fois avec un canal radio, pour que chacun puisse écouter la musique depuis son propre bateau, réfléchit Stéphane Monbaron.
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