
Stone Pixels Records, la création avant tout
Rencontre à Genève avec Stefan et Julien, les deux fondateurs du label Stone Pixels Records.
LAURENT GUIRAUD/TAMEDIA
En bref:
Né d'une rencontre entre deux passionnés de la musique, Stone Pixels Records fait du bruit dans le paysage culturel genevois. Depuis sa création en 2023, les signatures d'artistes s'enchaînent, et le label peut aujourd'hui se targuer de posséder un catalogue à la fois local et international. Plutôt que de délaisser leur ville, Stefan Lilov et Julien Fawaz, les jeunes fondateurs de ce projet, veulent faire de leur structure un ambassadeur de Genève auprès des artistes du monde entier. Une rencontre d'artistes déterminante
Retour début 2020. Julien Fawaz, architecte de formation, s'installe à Genève dans une maison proche de l'aéroport en colocation. Il y rencontre Stefan Lilov, qui vit sur place avec une bande de copains. Peu de temps après, la pandémie de Covid frappe le canton et les assigne à résidence. Très vite, ils se retrouvent sur leur amour de la musique. L'union est scellée.
Déjà bien installé sur la scène musicale genevoise, Stefan Lilov se produit depuis quelques années avec différents groupes, pour lesquels il joue de la guitare, instrument qu'il a adopté dès ses 9 ans. Après avoir fait résonner la cave de ses amis, il joint le groupe The Cats Never Sleep, avant de fonder L'Éclair . De son côté, Julien Fawaz produit de la musique électronique dans sa chambre. Ils joueront un temps ensemble avant de se perdre de vue, puis de se retrouver en 2023 avec une idée fixe: fonder un label de musique.
«Je cherchais à sortir mon projet depuis quelque temps et c'était compliqué, confie Julien Fawaz. Stefan aussi se creusait la tête à la suite de problèmes qu'il a pu rencontrer dans l'industrie de la musique avec ses groupes. On s'est dit que c'était le moment de se lancer, de créer Stone Pixels.»
À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Pour les artistes, par les artistes
Le projet vise alors à aider les artistes à se développer sur des plateformes digitales. La consommation de musique se faisant aujourd'hui principalement via le streaming , leur but premier a été d'accorder aux artistes la garantie que la rémunération de ces écoutes leur serait rétribuée. Car la monétisation de ces streams peut varier selon le distributeur avec lequel le label est signé, et chaque maison de disques peut ensuite décider du montant qui sera payé aux artistes.
Pour ce faire, il faut d'abord se rapprocher d'un distributeur de haut rang. Fort de son expérience internationale avec L'Éclair, Stefan Lilov possède de bons contacts, notamment chez Sony Music à New York. Il a ainsi pu amener au label un contrat de distribution intéressant à travers leur plateforme digitale The Orchard , se garantissant l'expertise d'un acteur majeur de l'industrie.
«Pour nous, le label doit permettre aux artistes de toucher un certain montant de streams de manière récurrente, affirme Stefan Lilov, peu importe le montant. Le simple fait d'avoir cette garantie, presque comme un salaire, peut leur permettre de se développer musicalement sans devoir batailler avec leur maison de disques, ce qui est un problème récurrent dans ce métier.» Un projet qui dépasse la musique
La mise en avant des artistes s'est ensuite faite à travers différents moyens digitaux. En mettant par exemple des codes QR sur du merchandising (t-shirt, bouteilles de bière…) chacun peut être redirigé vers le catalogue du label. «On essaie de se saisir de tous les moyens à disposition pour promouvoir notre musique», affirme Julien Fawaz.
Pour nourrir davantage leur identité, Julien Fawaz s'occupe notamment de diriger l'aménagement d'un studio d'enregistrement à Genève, qu'il veut façonner à l'image de leur projet. «Ce qui compte pour nous, c'est que le label devienne une référence, une marque à la direction artistique claire et à laquelle on peut s'identifier. L'idée est vraiment d'attirer les gens vers notre musique, sans aucun mépris mélomane. Tout le monde est le bienvenu.»
La philosophie de Stone Pixels est aussi d'approcher ses relations musicales selon les besoins de chaque artiste. «Avant la signature, on cherche d'abord à comprendre leur situation, détaille Julien Fawaz. Certains groupes sont déjà très formés et professionnels, mais n'ont pas de stratégie de communication et sont donc inconnus au bataillon. On décèle parfois chez des musiciens très accomplis la possibilité de faire une collaboration avec un autre genre musical, proposant une collision de mondes à laquelle ils n'avaient peut-être pas pensé. Le but est vraiment de faire du sur-mesure pour chaque artiste.» Stone Pixels Records, label résolument genevois
Les deux cofondateurs de Stone Pixels Records ont surtout à cœur de rester ancrés à Genève. «On aurait pu se dire que c'est trop difficile ici et partir à l'étranger où il y a plus d'opportunités, mais on a décidé de voir la situation autrement. Étant donné que la scène musicale genevoise, certes dense, mais encore dans l'ombre, a du mal à s'exporter, on veut créer un engouement pour une musique curatée par des Genevois.»
«C'est une chance d'évoluer dans notre ville qui a quand même des moyens pour la culture, conclut Stefan Lilov. Il faut juste continuer à développer cet écosystème et frapper aux bonnes portes.» La création en point d'orgue
Le label se veut un point de référence pour les créateurs de sons de tout horizon, s'inspirant notamment des «music libraries», reprenant une tradition de création de nombreuses pièces instrumentales regroupées sous l'égide d'un nom, comme la célèbre organisation KPM. Le catalogue confirme pour l'instant la bonne démarche de ses fondateurs. «Sollicitée de toutes parts», la maison de disques a reçu les Australiens d'Intermood et les Américains de Bobby. Déjà composé de groupes locaux à succès comme Rôshani ou Romano Bianchi , Stone Pixels est décidément précoce et n'est pas près de s'arrêter de sitôt.
Musique genevoise
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