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La Presse
a day ago
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Les hôteliers face à un été sous pression
« Depuis quelques mois, les hôteliers du Québec doivent composer avec une avalanche de nouvelles exigences, souvent appliquées à une vitesse difficilement soutenable », écrivent les auteurs de la lettre. L'été est bien installé. Nos terrasses sont animées, nos chambres prêtes à vous accueillir, et nos équipes dévouées travaillent avec passion pour que votre séjour dans nos hôtels, auberges et gîtes au Québec soit à la hauteur de vos attentes. Véronyque Tremblay, Dominique Villeneuve et Alupa Clarke* Respectivement de l'Association Hôtellerie du Québec, l'Association hôtelière du Grand Montréal et l'Association hôtelière de la région de Québec Mais derrière les sourires et l'accueil chaleureux, une autre réalité s'impose : celle d'une pression réglementaire qui fragilise nos entreprises et détourne notre énergie de ce qui compte vraiment – bien vous recevoir. Depuis quelques mois, les hôteliers du Québec doivent composer avec une avalanche de nouvelles exigences, souvent appliquées à une vitesse difficilement soutenable. Il faut revoir l'ensemble des communications pour se conformer à la Loi sur la langue officielle, ajuster les pratiques de facturation selon les nouvelles règles entourant les pourboires, ou encore remplacer les équipements de caisse pour répondre aux nouvelles normes technologiques de Revenu Québec. Tout cela avec des équipes réduites, souvent au bord de l'essoufflement. Et pendant que nous nous adaptons, les sanctions tombent. À coups d'amendes de 3000 $, certains établissements sont pénalisés pour des oublis administratifs mineurs : Un panonceau de classification non retiré ; Une photo promotionnelle où l'on aperçoit encore des étoiles ; Un permis affiché au mauvais endroit. Des détails, sans incidence sur la qualité ou la sécurité du séjour, qui sont aujourd'hui sanctionnés au même titre que des pratiques frauduleuses. Nous réclamons l'introduction d'un principe de gradation dans l'application des amendes. Une distinction claire devrait être faite entre les infractions de nature administrative, sans conséquence réelle pour le consommateur, et les violations graves ou répétées. L'objectif ne doit pas être de pénaliser les établissements de bonne foi, mais de les accompagner dans leur mise en conformité, tout en sanctionnant fermement les comportements abusifs. Depuis l'entrée en vigueur de la Loi sur l'hébergement touristique, des centaines d'établissements légaux ont reçu de telles sanctions. Dans plusieurs cas, il s'agit de petits établissements où les propriétaires préparent les repas, font les chambres, accueillent les invités… et doivent, en plus, devenir experts en conformité réglementaire pour éviter les pièges. À cela s'ajoute le resserrement des conditions d'accès au programme des travailleurs étrangers temporaires (TET), dans un contexte où la pénurie de main-d'œuvre est déjà critique. Cette rigidité supplémentaire met en péril notre capacité à maintenir un service optimal. Nous comprenons et appuyons les principes qui sous-tendent les lois sur l'hébergement, la langue, la fiscalité, mais leur multiplication, leur complexité et surtout leur application uniforme et rigide dépassent aujourd'hui la capacité d'absorption de nombreuses entreprises hôtelières. Il est temps de distinguer les acteurs visibles, déclarés, responsables – qui paient leurs taxes, embauchent localement et dynamisent leur région – de ceux qui opèrent en marge des règles. Cet été, vous pouvez faire la différence. Avant de réserver, prenez un moment pour vérifier que votre hébergement touristique est enregistré et agit légalement. Ce geste simple contribue à soutenir un secteur hôtelier équitable et responsable. * Ces hôteliers ont aussi signé cette lettre ouverte : Marc-André Dandeneau, hôtel Saint-Sulpice, Montréal ; Aude Lafrance-Girard, hôtel Château Laurier, Québec ; Josée Lelièvre, hôtel Ruby Foo's, Montréal ; Louis Lespérance, Manoir Maplewood, Cantons-de-l'Est ; Caroline Milot, Hôtel & Suites Le Dauphin Drummondville, Centre-du-Québec ; Nadia Minassian, directrice générale du Motel Fraser, Gaspésie ; Sylvain Beauséjour, Auberge Marquis de Montcalm, Cantons-de-l'Est ; Xavier Icardo, Le Grand Lodge, Mont-Tremblant, Laurentides ; Jean-Pier Frigon, Amosphère complexe hôtelier, Abitibi-Témiscamingue ; Julie Roy, hôtel L'Oiselière, Montmagny, Chaudière-Appalaches ; Anike Bélanger et Audrey Hatin, Days Inn, Berthierville, Lanaudière ; Brian Bélanger, Sheraton Saint-Hyacinthe, Montérégie ; Normand Bélanger, Manoir Baie-Comeau, Côte-Nord ; Christine Cadieux, Hôtel V, Gatineau, Outaouais ; Philippe Hamel, Manoir des Forges, Trois-Rivières, Mauricie ; Valeria Landivar, Auberge des 21, Saguenay–Lac-Saint-Jean ; Martin Lévesque, L'Hôtel Universel, Rivière-du-Loup, Bas-Saint-Laurent ; Mélanie St-Germain, Sheraton Laval, Laval ; Ariane Bérubé, hôtels Accents, Îles-de-la-Madeleine ; Simon Cloutier, Auberge des falaises, Charlevoix. Consultez le répertoire officiel des établissements autorisés


Le Figaro
10-07-2025
- Business
- Le Figaro
Les hôteliers obtiennent une nouvelle victoire face à Booking
Réservé aux abonnés DÉCRYPTAGE - La Répression des fraudes demande à la plateforme une mise en conformité de ces conditions commerciales, sous peine d'une astreinte journalière de 69,35 millions d'euros maximum. Plébiscité par les touristes, l'est de moins en moins par les hôteliers. « Au départ, l'idée était géniale, avec des commissions raisonnables, de 6 à 8%. Puis ils sont devenus de plus en plus gourmands, pour atteindre 15% environ. Ce qui pose problème, ce sont leurs conditions de plus en plus dures pour l'hôtelier, où le client a toujours raison », explique Frédéric Brun, propriétaire d'un établissement au Verdon-sur-Mer. Un constat dressé par de plus en plus de professionnels …et par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). Le 3 juillet, elle a adressé une injonction à lui enjoignant de mettre en conformité ses conditions générales de prestations - qui s'appliquent aux hôteliers - avec un règlement européen (le P2B) et avec le code de commerce, au plus tard le 31 décembre 2025. Faute de quoi, sera soumis à une « astreinte financière journalière dont le montant total pourra atteindre 69,35 millions…


Le Parisien
10-07-2025
- Business
- Le Parisien
La répression des fraudes épingle Booking pour « pratiques restrictives de concurrence »
Certains hôteliers français s'estimaient « pris en otage » par Booking . La plate-forme de réservation en ligne a été épinglée en France pour « pratiques restrictives de concurrence » envers des commerçants français par la répression des fraudes (DGCCRF). La direction du ministère de l'Économie lui ordonne une régularisation d'ici fin 2025, a-t-elle annoncé jeudi dans un communiqué. Booking a jusqu'au 31 décembre au plus tard pour mettre en conformité les « clauses et pratiques non conformes » dans ses contrats avec les hôteliers, sous peine d'une « astreinte financière journalière dont le montant total pourra atteindre 69,35 millions d'euros », a-t-elle précisé. Cette décision s'appuie sur une législation européenne, le règlement P2B, qui oblige les plates-formes à davantage de transparence envers les entreprises, ainsi que sur le code du commerce français. Selon la répression des fraudes, les conditions générales de prestations de Booking « comportent des clauses manifestement déséquilibrées au détriment des hôteliers français ». La DGCCRF stipule que, selon le code du commerce, « il est interdit de tenter de soumettre ou de soumettre l'autre partie à des obligations créant un déséquilibre significatif dans les droits et obligations des parties ». Or « le fait d'entraver la liberté commerciale et tarifaire des hôteliers contrevient notamment à cet article », note-t-elle. Le règlement P2B oblige notamment les plates-formes à « garantir l'accessibilité des conditions générales, lesquelles doivent être rédigées de manière claire et compréhensible », et à « notifier aux entreprises utilisatrices, sur un support durable, tout changement envisagé de leurs conditions générales ». « La plate-forme se doit d'indiquer et de décrire, dans ses conditions générales, les principaux paramètres déterminant le classement des biens et services proposés en justifiant l'importance relative de ces paramètres par rapport aux autres », indique encore la DGCCRF. Et « en cas de suspension ou de résiliation du compte d'une entreprise utilisatrice, la plate-forme doit systématiquement lui transmettre un exposé des motifs », ajoute-t-elle. La plate-forme Booking, dont la maison mère est aux Pays-Bas, a indiqué que « bien que soit en désaccord avec les conclusions de l'enquête », l'entreprise s'emploie « activement à dissiper toutes les préoccupations ». Elle assure avoir « collaboré étroitement avec la DGCCRF afin de répondre à ses préoccupations et d'élaborer des solutions qui continuent de stimuler la demande pour [ses] partenaires d'hébergement en France, tout en satisfaisant les besoins des consommateurs ».


Le Figaro
10-07-2025
- Business
- Le Figaro
La plateforme Booking épinglée en France pour «pratiques restrictives de concurrence» envers les hôteliers
Booking a jusqu'au 31 décembre pour corriger ses «clauses et pratiques non conformes», sous peine d'une astreinte pouvant atteindre «69,35 millions d'euros», précise la Répression des fraudes. Booking dans le viseur de la Répression des fraudes. La plateforme de réservation en ligne a été épinglée en France pour «pratiques restrictives de concurrence» envers les hôteliers français par la DGCCRF, qui lui ordonne sa mise en conformité d'ici fin 2025, a annoncé cette dernière jeudi dans un communiqué. Booking a jusqu'au 31 décembre au plus tard pour mettre en conformité les «clauses et pratiques non conformes» dans ses contrats avec les hôteliers, sous peine d'une «astreinte financière journalière dont le montant total pourra atteindre 69,35 millions d'euros», précise dans son communiqué la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). Cette décision s'appuie sur une législation européenne, le règlement P2B, qui oblige les plateformes à davantage de transparence envers les entreprises, ainsi que sur le code du commerce français. Selon la DGCCRF - une direction du ministère français de l'Économie -, les conditions générales de prestations (CGP) de Booking «comportent des clauses manifestement déséquilibrées au détriment des hôteliers français». La DGCCRF stipule que, selon le code du commerce, «il est interdit de tenter de soumettre ou de soumettre l'autre partie à des obligations créant un déséquilibre significatif dans les droits et obligations des parties». Or «le fait d'entraver la liberté commerciale et tarifaire des hôteliers contrevient notamment à cet article», note-t-elle. Publicité Booking en désaccord avec les conclusions en l'enquête Le règlement P2B oblige notamment les plateformes à «garantir l'accessibilité des conditions générales, lesquelles doivent être rédigées de manière claire et compréhensible», et à «notifier aux entreprises utilisatrices, sur un support durable, tout changement envisagé de leurs conditions générales». «La plateforme se doit d'indiquer et de décrire, dans ses conditions générales, les principaux paramètres déterminant le classement des biens et services proposés en justifiant l'importance relative de ces paramètres par rapport aux autres», indique encore la DGCCRF. Et «en cas de suspension ou de résiliation du compte d'une entreprise utilisatrice, la plateforme doit systématiquement lui transmettre un exposé des motifs», ajoute-t-elle. La plateforme Booking, dont la maison mère est aux Pays-Bas, a indiqué que «bien que soit en désaccord avec les conclusions de l'enquête», l'entreprise s'emploie «activement à dissiper toutes les préoccupations». Elle assure avoir «collaboré étroitement avec la DGCCRF afin de répondre à ses préoccupations et d'élaborer des solutions qui continuent de stimuler la demande pour [ses] partenaires d'hébergement en France, tout en satisfaisant les besoins des consommateurs».