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Les hôteliers face à un été sous pression

Les hôteliers face à un été sous pression

La Presse28-07-2025
« Depuis quelques mois, les hôteliers du Québec doivent composer avec une avalanche de nouvelles exigences, souvent appliquées à une vitesse difficilement soutenable », écrivent les auteurs de la lettre.
L'été est bien installé. Nos terrasses sont animées, nos chambres prêtes à vous accueillir, et nos équipes dévouées travaillent avec passion pour que votre séjour dans nos hôtels, auberges et gîtes au Québec soit à la hauteur de vos attentes.
Véronyque Tremblay, Dominique Villeneuve et Alupa Clarke*
Respectivement de l'Association Hôtellerie du Québec, l'Association hôtelière du Grand Montréal et l'Association hôtelière de la région de Québec
Mais derrière les sourires et l'accueil chaleureux, une autre réalité s'impose : celle d'une pression réglementaire qui fragilise nos entreprises et détourne notre énergie de ce qui compte vraiment – bien vous recevoir.
Depuis quelques mois, les hôteliers du Québec doivent composer avec une avalanche de nouvelles exigences, souvent appliquées à une vitesse difficilement soutenable.
Il faut revoir l'ensemble des communications pour se conformer à la Loi sur la langue officielle, ajuster les pratiques de facturation selon les nouvelles règles entourant les pourboires, ou encore remplacer les équipements de caisse pour répondre aux nouvelles normes technologiques de Revenu Québec. Tout cela avec des équipes réduites, souvent au bord de l'essoufflement. Et pendant que nous nous adaptons, les sanctions tombent. À coups d'amendes de 3000 $, certains établissements sont pénalisés pour des oublis administratifs mineurs :
Un panonceau de classification non retiré ;
Une photo promotionnelle où l'on aperçoit encore des étoiles ;
Un permis affiché au mauvais endroit.
Des détails, sans incidence sur la qualité ou la sécurité du séjour, qui sont aujourd'hui sanctionnés au même titre que des pratiques frauduleuses.
Nous réclamons l'introduction d'un principe de gradation dans l'application des amendes. Une distinction claire devrait être faite entre les infractions de nature administrative, sans conséquence réelle pour le consommateur, et les violations graves ou répétées.
L'objectif ne doit pas être de pénaliser les établissements de bonne foi, mais de les accompagner dans leur mise en conformité, tout en sanctionnant fermement les comportements abusifs.
Depuis l'entrée en vigueur de la Loi sur l'hébergement touristique, des centaines d'établissements légaux ont reçu de telles sanctions. Dans plusieurs cas, il s'agit de petits établissements où les propriétaires préparent les repas, font les chambres, accueillent les invités… et doivent, en plus, devenir experts en conformité réglementaire pour éviter les pièges.
À cela s'ajoute le resserrement des conditions d'accès au programme des travailleurs étrangers temporaires (TET), dans un contexte où la pénurie de main-d'œuvre est déjà critique. Cette rigidité supplémentaire met en péril notre capacité à maintenir un service optimal.
Nous comprenons et appuyons les principes qui sous-tendent les lois sur l'hébergement, la langue, la fiscalité, mais leur multiplication, leur complexité et surtout leur application uniforme et rigide dépassent aujourd'hui la capacité d'absorption de nombreuses entreprises hôtelières.
Il est temps de distinguer les acteurs visibles, déclarés, responsables – qui paient leurs taxes, embauchent localement et dynamisent leur région – de ceux qui opèrent en marge des règles.
Cet été, vous pouvez faire la différence.
Avant de réserver, prenez un moment pour vérifier que votre hébergement touristique est enregistré et agit légalement. Ce geste simple contribue à soutenir un secteur hôtelier équitable et responsable.
* Ces hôteliers ont aussi signé cette lettre ouverte : Marc-André Dandeneau, hôtel Saint-Sulpice, Montréal ; Aude Lafrance-Girard, hôtel Château Laurier, Québec ; Josée Lelièvre, hôtel Ruby Foo's, Montréal ; Louis Lespérance, Manoir Maplewood, Cantons-de-l'Est ; Caroline Milot, Hôtel & Suites Le Dauphin Drummondville, Centre-du-Québec ; Nadia Minassian, directrice générale du Motel Fraser, Gaspésie ; Sylvain Beauséjour, Auberge Marquis de Montcalm, Cantons-de-l'Est ; Xavier Icardo, Le Grand Lodge, Mont-Tremblant, Laurentides ; Jean-Pier Frigon, Amosphère complexe hôtelier, Abitibi-Témiscamingue ; Julie Roy, hôtel L'Oiselière, Montmagny, Chaudière-Appalaches ; Anike Bélanger et Audrey Hatin, Days Inn, Berthierville, Lanaudière ; Brian Bélanger, Sheraton Saint-Hyacinthe, Montérégie ; Normand Bélanger, Manoir Baie-Comeau, Côte-Nord ; Christine Cadieux, Hôtel V, Gatineau, Outaouais ; Philippe Hamel, Manoir des Forges, Trois-Rivières, Mauricie ; Valeria Landivar, Auberge des 21, Saguenay–Lac-Saint-Jean ; Martin Lévesque, L'Hôtel Universel, Rivière-du-Loup, Bas-Saint-Laurent ; Mélanie St-Germain, Sheraton Laval, Laval ; Ariane Bérubé, hôtels Accents, Îles-de-la-Madeleine ; Simon Cloutier, Auberge des falaises, Charlevoix.
Consultez le répertoire officiel des établissements autorisés
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