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«Mosquée à ciel ouvert» : à Paris, un rassemblement de musulmans sénégalais pose question
«Mosquée à ciel ouvert» : à Paris, un rassemblement de musulmans sénégalais pose question

Le Figaro

time4 days ago

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«Mosquée à ciel ouvert» : à Paris, un rassemblement de musulmans sénégalais pose question

Une centaine de membres d'une confrérie soufie se sont réunis place de la République samedi après-midi dans le cadre d'un rassemblement autorisé par la préfecture de police de Paris. Ce samedi 19 juillet dans l'après-midi, une centaine de membres de la confrérie musulmane soufie des Mourides, presque exclusivement implantée au Sénégal, se sont rassemblés place de la République à Paris de 15 heures à 20 heures. Les Mourides, très influents au Sénégal, prônent un islam plutôt modéré reposant sur une hiérarchie et des pratiques ésotériques, mettant notamment l'accent sur la sanctification du travail, la tradition culturelle du pays et les valeurs de solidarité. Le mouvement est fondé sur les enseignements du cheikh Ahmadou Bamba, connu pour son engagement non-violent contre la colonisation française à la fin du XIXe siècle. C'est justement à l'occasion de la célébration annuelle de son retour d'exil (il avait été envoyé au Gabon pendant sept ans par les autorités coloniales entre 1895 et 1902) qu'avait lieu le rassemblement de samedi. Publicité Les participants étaient organisés en «kourel», une formation collective en cercle, pour déclamer ensemble les qasidas, poèmes spirituels écrits par Ahmadou Bamba, explique le site web d'information sénégalais Senego. Des séances de zikr (louanges spirituelles) ont également été effectuées, parfois ponctuées de chants méditatifs appelés khassaïdes. «Un rassemblement a été déclaré, ayant pour objet de promouvoir les enseignements pacifiques du cheikh Ahmadou Bamba. Il s'agissait d'une journée culturelle et spirituelle déclarée par la communauté sénégalaise mouride, opposante à la présidence du Sénégal. Aucun incident ni phénomène de prière de rue n'ont été relevés. Les récitations étaient des poèmes et des chants soufis,» a indiqué la préfecture de police de Paris, contactée par Le Figaro ce lundi matin. «Lieu de culte improvisé» Néanmoins, les images du rassemblement ont suscité la controverse sur les réseaux sociaux. «La Place de la République, symbole des valeurs communes de la nation, n'est pas un lieu de culte improvisé. La transformer en 'mosquée à ciel ouvert' n'est pas un acte religieux légitime, surtout lorsqu'il existe des mosquées ouvertes à proximité, ou des alternatives respectueuses du cadre républicain.» a notamment déclaré sur X le cheikh Mahammad Mehdizade, directeur européen du conseil mondial des imams. Celui-ci a également condamné «avec clarté ces prières-spectacles». Le député RN et essayiste Guillaume Bigot, parmi d'autres personnalités de droite, a quant à lui dénoncé la «laïcité alternative macronienne» en opposant les interdictions de crèches dans les mairies à l'autorisation de «prières place de la République» dans une publication sur X.

La Suisse doit-elle s'inquiéter des Frères musulmans?
La Suisse doit-elle s'inquiéter des Frères musulmans?

24 Heures

time5 days ago

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La Suisse doit-elle s'inquiéter des Frères musulmans?

Un rapport mandaté par Emmanuel Macron révèle que la mouvance constitue une menace pour l'unité de la France. À Berne, le sujet s'invite au parlement fédéral. Publié aujourd'hui à 07h37 Les Frères musulmans ont une longue histoire avec Genève. Ici, la mosquée du Petit-Saconnex. LAURENT GUIRAUD En bref: En France, 7% des 2800 lieux de culte musulmans sont liés aux Frères musulmans. Ce chiffre est issu d'un rapport mandaté par Emmanuel Macron. Publié en mai, il révèle une présence institutionnalisée de cette mouvance non seulement à travers des lieux de culte, mais aussi des associations, des établissements scolaires et des réseaux financiers. Et cette situation inquiète les auteurs du document. Bien qu'«aucun document récent ne démontre la volonté d'établir un État islamique en France ou d'y faire appliquer la charia», le rapport précise en effet que «les éléments recueillis accréditent l'existence d'une menace pour la cohésion nationale». Depuis, le gouvernement français a demandé des mesures concrètes pour renforcer la surveillance, contrôler les financements et dissoudre certaines structures, tout en précisant qu'il n'était pas question ici de stigmatiser les musulmans dans leur ensemble. Une façon de répondre à la gauche, qui voit dans ce rapport une forme d'islamophobie. La conseillère nationale Jacqueline de Quattro (PLR/VD) VQH Si la polémique n'a pas eu la même ampleur en Suisse, le sujet va s'inviter sous la Coupole fédérale. C'est Jacqueline de Quattro (PLR/VD) qui s'en est emparée. Dans un postulat, elle demande au Conseil fédéral de réaliser un rapport sur «la présence, l'organisation, les réseaux d'influence et les moyens d'action de la mouvance islamiste politique, notamment des groupes proches des Frères musulmans, en Suisse». Une démarche que soutiennent des élus de tous les partis bourgeois, PVL, Le Centre, PLR et UDC. Parmi les cosignataires figure même une parlementaire socialiste, la genevoise Estelle Revaz. Large soutien politique Ce large soutien montre que le postulat a toutes les chances de passer. Si c'est le cas, le Département fédéral de justice et police (DFJP) devra dresser un état des lieux de l'implantation de cette mouvance dans les sphères religieuse, associative, éducative, sociale et numérique. Il devra aussi analyser son influence idéologique et sociale, identifier les sources de financement, les partenariats et les autres formations. L'idée est de voir si les principes constitutionnels suisses, notamment la neutralité religieuse de l'État ou l'égalité entre femmes et hommes, sont respectés. Le cas échéant, le DFJP devrait proposer des mesures (juridiques, organisationnelles ou pratiques) pour garantir la cohésion sociale et la primauté des normes suisses. Ce n'est pas la première fois que Jacqueline de Quattro intervient sur ce thème. En juin, elle avait déjà interpellé Beat Jans , le conseiller fédéral chargé du dossier, pour savoir ce que faisait la Suisse pour éviter les risques mis en avant dans le rapport français. Ce dernier avait rappelé le rôle du Plan d'action national de prévention de la radicalisation et l'examen en cours du financement étranger des lieux de culte. Pas suffisant selon elle. «La réponse gouvernementale se concentre sur la radicalisation menant à la violence, alors que la mouvance islamiste politique se distingue précisément par une stratégie d'influence qui ne passe pas – ou pas toujours – par des actes délictueux ou violents, nous explique la Vaudoise. Il s'agit d'une action plus insidieuse, parfois légaliste, mais qui peut viser à contourner les normes démocratiques en utilisant les failles du système institutionnel.» Pour Jacqueline de Quattro, le gouvernement peine à prendre le sujet au sérieux. «Quand les services de Beat Jans disent que «le Conseil fédéral est en train d'examiner un aspect particulier en lien avec une possible prise d'influence de certains milieux islamistes notamment», ça montre bien qu'ils n'ont pas envie d'empoigner le problème.» Et de faire le parallèle avec un autre dossier: le financement étranger des maisons de prière et autres établissements d'enseignement en Suisse. Un combat qu'elle avait mené avec le conseiller national socialiste zurichois Fabian Molina. Tous deux ont réussi à convaincre le Conseil fédéral de faire un rapport sur la question, mais son traitement a déjà été plusieurs fois repoussé. «Or, nous aurions tout intérêt à nous attaquer au problème suffisamment tôt pour ne pas nous retrouver dans la même situation que la France», prévient Jacqueline de Quattro. Les Frères musulmans restent «un problème de fond» Car les inquiétudes à l'égard de l'influence de l'islamisme politique ne tombent pas de nulle part. Les menaces liées à la mouvance des Frères musulmans sont notamment relayées depuis des années par Saïda Keller-Messahli. Dans une interview accordée au «Matin Dimanche» en 2024 , cette spécialiste de l'islam déclarait: «Il reste en Suisse un problème de fond: les Frères musulmans.» Ces derniers «ont une histoire en Suisse depuis les années 50, quand le père de Hani et Tariq Ramadan a installé à Genève la première mosquée suisse. Étonnamment, il n'y a pas de volonté politique de s'occuper de ce sujet, on évite d'en parler.» Saïda Keller-Messahli RENÉ RUIS Et Saïda Keller-Messahli de rappeler – toujours dans cette interview – que deux journalistes français ont consacré un chapitre entier à la Suisse dans leur livre «Qatar Papers» . «Ils montrent les réseaux des Frères musulmans et les millions d'euros qu'ils reçoivent du Qatar. La politique n'a pas du tout réagi.» Et la fondatrice du Forum pour un islam progressiste de conclure: «C'est comme si on préférait ne pas voir qu'on les a tolérés et même qu'on a coopéré avec eux.» Le postulat de Jacqueline de Quattro exigeant un rapport détaillé sur la question de l'islamisme politique en Suisse et notamment du rôle des Frères musulmans sera-t-il adopté sans broncher sous la Coupole fédérale? Pas sûr, car il reste des voix critiques à gauche, dont celle de Jean Tschopp (PS/VD). «Pour moi, il manque un point essentiel dans cette intervention parlementaire, c'est la question des causes et de la prévention», explique le conseiller national vaudois, qui siège à la Commission des institutions politiques, qui s'occupe de ce genre de sujet. Il poursuit: «Comment se fait-il que des personnes qui vivent en Suisse – des jeunes avant tout – se laissent embarquer dans de telles idéologies? Si on ne s'intéresse pas au pourquoi, alors on passe à côté du sujet.» Plus sur les Frères musulmans et l'islamisme politique Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters Florent Quiquerez est journaliste à la rubrique Suisse depuis 2015. Spécialisé en politique, il couvre avant tout l'actualité fédérale. Auparavant, il a travaillé comme correspondant parlementaire pour les Radios Régionales Romandes. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

Qui sont les Druzes, minorité au cœur d'un conflit sanglant au sud de la Syrie ?
Qui sont les Druzes, minorité au cœur d'un conflit sanglant au sud de la Syrie ?

Le Parisien

time17-07-2025

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Qui sont les Druzes, minorité au cœur d'un conflit sanglant au sud de la Syrie ?

Les Druzes forment une communauté religieuse issue d'une branche ésotérique de l'islam chiite, née au XIe siècle. Leur foi, syncrétique, mêle des éléments de chiisme, de philosophie grecque, de mysticisme et de réincarnation. C'est un courant très fermé : les conversions ne sont pas autorisées, et seuls les initiés ont accès aux textes religieux. Le mariage en dehors de la communauté est fortement découragé, et contrairement à la plupart des écoles juridiques de l'islam, les Druzes interdisent la polygamie et le divorce. Même si la foi druze a émergé de l'islam et en partage certaines croyances, de nombreux Druzes ne se considèrent pas comme musulmans. La religion druze ne reconnaît pas les cinq piliers de l'islam et, selon plusieurs chercheurs, elle « diverge substantiellement de l'islam, tant sunnite que chiite ». Son statut, religion indépendante ou branche de l'islam, reste un sujet de débat. Historiquement, les relations avec les musulmans ont été marquées par de fortes persécutions : massacres, destructions de lieux saints et conversions forcées dès le XIe siècle. On comptait environ 700 000 Druzes en Syrie avant la guerre civile, répartis principalement dans le Jabal Druze, à la frontière sud-ouest du pays, près de la Jordanie, mais aussi dans le Golan, où ils sont plus de 20 000. D'autres communautés importantes vivent au Liban, avec près de 250 000 membres, et en Israël , avec près de 130 000 membres. Dans l'État hébreu, les hommes Druzes sont soumis à la conscription militaire obligatoire et servent dans l'armée depuis 1956. Depuis dimanche, la ville de Soueïda, à majorité druze, est le théâtre de violences meurtrières. Les affrontements sont le résultat de l'intensification d'un conflit qui a débuté lorsque des membres d'une tribu bédouine ont assailli un marchand de légumes druze le 11 juillet. Les affrontements se poursuivaient mercredi dans la cité, jusque-là tenue par des combattants druzes locaux, où les forces gouvernementales et leurs alliés se sont déployés mardi avec une volonté d'y étendre leur autorité. L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) faisait état de plus de 300 morts mercredi : 69 combattants druzes et 40 civils druzes ont été tués, « 27 d'entre eux exécutés sommairement » par des membres des forces gouvernementales. En parallèle, 165 membres des forces gouvernementales, 18 combattants bédouins, ainsi que 10 membres des forces de sécurité ont été tués dans des frappes israéliennes, selon l'OSDH. Face aux massacres, Israël a mené des frappes aériennes pour le deuxième jour consécutif sur la ville de Soueïda. Mercredi, le ministre israélien de la Défense Israël Katz a exigé du pouvoir syrien qu'il « laisse tranquilles » les Druzes de Soueïda, et a prévenu : « Israël n'abandonnera pas les Druzes en Syrie et imposera la politique de démilitarisation » dans le sud du pays. Un responsable militaire israélien a confirmé le déploiement de troupes à sa frontière avec la Syrie : « L'une des divisions (…) opérant actuellement à Gaza (…) se prépare à être déployée à notre frontière nord avec la Syrie », a-t-il déclaré. Face aux accusations, la présidence syrienne a affirmé mercredi son « engagement total à enquêter sur tous les incidents concernés et à punir tous ceux qui y sont impliqués. » Un nouveau cessez-le-feu a été annoncé mercredi à Soueïda, où de nouveaux heurts ont eu lieu après le déploiement des forces gouvernementales. Un précédent cessez-le-feu, mardi, n'avait pas tenu. Toutefois, les dirigeants druzes sont divisés sur l'accord de cessez-le-feu. Hikmat al-Hijri, chef spirituel druze à Soueïda a rejeté l'annonce du gouvernement syrien dans un communiqué : « Nous affirmons la poursuite du combat jusqu'à ce que l'ensemble du territoire du gouvernorat de Soueïda soit libéré ». Pour Bertrand Besancenot, ancien ambassadeur de France au Qatar et en Arabie saoudite, Benyamin Netanyahou veut « profiter de la friction » entre la communauté bédouine et druze à Soueïda pour imposer une reconnaissance de la puissance d'Israël. Pour ce spécialiste du Moyen-Orient, le Premier ministre israélien veut également convaincre les Druzes, jusqu'à présent fidèles à la Syrie , qu'il n'y a « pas d'avenir pour eux » dans le pays. Si Israël s'est autoproclamé le protecteur des Druzes dans la région, prêt à intervenir militairement pour les protéger, c'est aussi, selon lui, pour éviter un pouvoir militaire syrien fort dans la région qui pourrait être une menace pour Israël. Pour Bertrand Besancenot, cela explique également son attaque ce mercredi sur le ministère de la Défense syrien à Damas. Benyamin Netanyahou chercherait enfin à faciliter l'annexion du plateau du Golan, région stratégique où vivent de nombreux Druzes, explique l'ancien ambassadeur. Depuis la guerre des Six Jours en 1967, Israël occupe une partie du Golan, y compris des zones auparavant placées sous contrôle onusien, et cherche à renforcer sa mainmise depuis l'effondrement de l'État syrien.

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