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La solitude frappe plus d'un Suisse sur dix
La solitude frappe plus d'un Suisse sur dix

24 Heures

time16 hours ago

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La solitude frappe plus d'un Suisse sur dix

Notre sondage révèle l'ampleur d'un fléau désormais considéré comme un problème de santé publique par l'OMS. Témoignages et solutions face à ce défi contemporain. Publié aujourd'hui à 18h47 Et si la solitude était le véritable mal du siècle? IMAGO En bref: Se sentir seul, inutile, mal-aimé. C'est l'une des pires choses pour l'être humain, animal social par nature. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) vient de tirer la sonnette d'alarme. La solitude représente «le défi de notre époque» et provoque de graves problèmes de santé. Nous avons demandé à nos lecteurs à quelle fréquence ils ressentent ce sentiment de solitude . Nous voulions également savoir ce qu'ils faisaient pour lutter contre l'isolement, et si cela les aidait. Plus de 700 personnes ont participé à cette enquête non représentative. Plus d'un lecteur sur dix se sent «seul en permanence». Au niveau international comme en Suisse, on évoque une «épidémie de solitude masculine». Notre enquête confirme cette tendance. Les lecteurs masculins de moins de 65 ans sont légèrement plus nombreux que les lectrices à se sentir «seuls en permanence». Dans le groupe d'âge des plus de 65 ans, la tendance s'inverse. Tous âges confondus, près d'un homme sur trois affirme ne jamais se sentir seul, avec 28%, contre moins d'une femme sur cinq. Plusieurs facteurs favorisent l'isolement: l'âge, les maladies chroniques, la précarité financière, le statut d'étranger ou de célibataire, la monoparentalité et la honte. Même la vie au sein d'une famille nombreuse peut donner une impression de solitude. Parmi ceux qui se sentent seuls «de manière constante» ou «de temps en temps», 92% ont tenté de changer leur situation. Nous avons classé leurs témoignages en quatre catégories et publions ici une sélection de courriers en version abrégée. Quand la solitude s'installe Malgré de nombreuses tentatives pour se faire des amis, que ce soit lors de sorties ou en groupe, les efforts ont échoué. Marie S.* (*tous les noms ont été changés) représente les 65 ans et plus. Elle souffre de solitude permanente. «J'essaie de nouer des contacts, mais c'est très difficile. Quand je rencontre quelqu'un, cela ne dure pas. Je passe chaque jour isolée dans un grand appartement. La journée est deux fois plus longue. Je suis toujours seule, il m'arrive de ne parler à personne pendant des semaines.» Lea M.*, 15-29 ans, vit aussi dans une solitude qui dure. «Il est difficile de se faire des amis. C'est un tabou, une mission presque impossible, les rapports sont inauthentiques. Dans la vie quotidienne – travail, école, université, association – les contacts restent souvent superficiels. Beaucoup ont déjà quelqu'un ou se sentent bloqués.» Salomé G.*, 30-65 ans, évoque une solitude temporaire. «Je trouve très difficile et épuisant de nouer de nouveaux contacts ou de raviver d'anciens liens depuis ma séparation, après un long mariage sans enfants. J'ai encore du mal à croire que j'ai pu me retrouver dans cette situation.» La solitude est devenue l'un des principaux problèmes de santé du XXIe siècle. WOLFGANG MARIA WEBER/IMAGO Pierre W.*, 30-65 ans, vit seul en permanence. «Je suis dans des associations et sur des applications de rencontre . Je cherche aussi activement à entrer en contact avec des proches, mais je n'ai pas encore trouvé de relation solide.» Danièle L.*, 30-65 ans, souffre elle aussi de solitude régulière. «Cours de danse et autres, événements spéciaux, excursions, loisirs, inscription sur un site de rencontre, paroisse, invitations, rien ne porte ses fruits sur du long terme. Je pense que cela a aussi à voir avec la mentalité en Suisse. Les gens sont gentils, mais quand ils ont leur propre cercle, on n'y entre pas. On reste en dehors.» Rosa I.*, 65 ans et plus, a l'impression de vivre dans une solitude partielle. «Je fais souvent des rencontres lorsque je me promène avec mon chien, et j'aimerais parfois discuter avec les gens. Mais il est rare que quelqu'un s'attarde.» Sandra H.*, 30-65 ans, partage ce sentiment. «J'ai été malade pendant des années, toujours à l'hôpital. J'ai perdu mes contacts sociaux. On me croyait déjà morte alors que j'étais encore en vie.» Anne K.*, 65 ans et plus, vit seule durablement. «Je suis touchée par la pauvreté. Beaucoup de choses sont pour moi inaccessibles. Des connaissances ont pris leurs distances, ma famille aussi.» Sabrina G.*, 30-65 ans, est très souvent seule. «J'ai tenté de me créer un réseau en tant que mère célibataire , travaillant presque à plein temps. J'ai un bon métier. Sur internet, en faisant du sport. Je n'y suis pas parvenue. Nos réalités de vie et nos intérêts sont trop différents.» Iris H.*, 30-65 ans, éprouve parfois un sentiment de solitude. «Je me sens plutôt seule car, entre la famille, les enfants et le travail, je n'ai pas le temps de voir mes anciennes amies. Elles vivent la même course effrénée que moi et manquent également de temps et d'énergie. Ce ne sont pas les contacts qui manquent, c'est la qualité qui fait défaut.» Antoinette U.*, 30-65 ans, elle aussi, en souffre un peu. «Sans chien, je serais très seule.» Comment vaincre la solitude? Parfois, de vieilles amitiés ressurgissent ou des liens familiaux aident. Parfois de nouveaux liens se sont créés lors d'activités. Certains témoignent de bonnes expériences avec des applications de rencontre comme Meetup ou Spontacts , côté Suisse alémanique. André N.*, 93 ans, ne se sent jamais seul. «Je n'ai pas le temps de me sentir isolé, bien que je vive sans aide depuis le décès de ma femme il y a quatre ans. Je suis très connecté avec les voisins, de nombreux amis et parents. Le problème est plutôt de trouver le temps pour se réunir. J'écris l'histoire de ma famille, mais je n'avance pas par manque de disponibilité.» Lara B.*, 15-29, redoute parfois la solitude. «J'ai vécu en colocation pendant des années, mais j'en avais marre. Puis, je suis partie pour le travail. Je me sentais seule dans mon nouveau lieu de vie. Je partage à nouveau un appartement.» Sarah V.*, âgée de 30 à 65 ans, fuit la solitude par moments. «Je prends un cours de salsa pour guérir mon âme. Rire et danser me rend très heureuse. J'aime sourire aux gens et recevoir un sourire en retour. Je cultive mes relations sociales et reste ouverte aux nouvelles rencontres. Parler à mon personnel, saluer des gens que je ne connais que de vue, l'effet est stupéfiant.» Une danse latine décontractée met de bonne humeur. NEIL MILTON/IMAGO Adèle T.*, 30-65 ans, se dit seule de temps en temps. «J'ai rencontré des gens sur différentes plateformes et j'ai fait de belles rencontres.» Louise G.*, 65 ans et plus, aimerait parfois voir davantage de monde. «J'organise des lectures, des cercles de yoga et je fais partie d'une chorale. Mais cela n'atténue le sentiment de solitude que le temps de l'activité. Rentrer chez moi devient pesant. Il faut réfléchir chaque jour à qui contacter, rencontrer ou inviter, ce qui demande un effort constant.» Eva K.*, 65 ans et plus, est du même avis. «Après la retraite, tous mes contacts sociaux ont disparu. Je participe à présent aux activités de Pro Senectute et je me sens mieux.» Patricia M.*, 65 ans et plus, ne connaît pas la solitude. «Mon mari est mort quand j'avais 43 ans. Nous n'avons pas eu d'enfants. J'ai toujours investi beaucoup de temps et d'énergie dans mon mariage, mon travail, ma famille et mon cercle d'amis. On récolte ce que l'on sème. Aujourd'hui, j'ai 66 ans, je vis seule et je suis heureuse. Je ne me sens pas mal. Je fais partie intégrante de plusieurs groupes, portée et aimée. En tant que demi-italienne, j'ai aussi beaucoup de contacts grâce à cette culture.» Aude F.*, 30-65 ans, aimerait plus de liens. «Je loue des chambres à des étudiants et à des touristes. Comme ça, je ne suis jamais seule à la maison.» Philippe W.*, 65 ans et plus, ne redoute pas la solitude. «Je suis actif en tant que président d'un club de cuisine. Je participe à divers groupes automobiles sur Facebook. J'entretiens activement mon cercle d'amis. Beaucoup de mes pairs sont trop paresseux, passifs et peu motivés. Je préfère me déplacer avec des personnes parfois beaucoup plus jeunes.» Aider les autres Le bénévolat est généralement perçu comme une démarche bénéfique pour tous, tout comme les invitations faites aux personnes isolées. Philippine S.*, 65 ans et plus, affirme ne pas en souffrir. «Je ne suis pas seule, car je fais du bénévolat dans le domaine social. Je recommande vivement de s'engager, un retour gagnant-gagnant.» Le bénévolat est possible aussi bien dans la protection de la nature et des animaux que dans le domaine social. BIRDLIFE Karin L.*, 30-65 ans, prétend ne jamais être seule. «Je rends visite aux personnes âgées du village. Les visites surprises font plaisir aux deux parties. Mais parfois elles génèrent un refus. Il faut l'accepter sans frustration.» Pauline S.*, 30-65 ans, a besoin d'être seule de temps en temps. «Je rends régulièrement visite à une collègue à la maison de retraite. Cela nous aide toutes les deux.» Aimer être seul Enfin, il y a aussi ceux qui célèbrent la solitude. Pour certains, le désir d'être seul naît d'une expérience de vie. Pour d'autres, il existe depuis toujours. Sophie F.*, 65 ans et plus, ne redoute pas la solitude. «Je ne me sens pas seule, même si j'ai peu de contacts. Je suis malentendante à cause d'une maladie. Au début, j'avais du mal, puis j'ai découvert qu'il y a beaucoup de choses que l'on peut faire avec plaisir, même seule. Je vais à la salle de sport et je fais 8000 pas par jour avec mon podomètre. Je me déplace en train. Le soir, je suis contente d'avoir la paix. Il y a la télé et internet.» Leo U.*, 30-65, apprécie la solitude. «Je n'ai jamais été et ne suis jamais seul. J'aime être seul.» Alessia M.*, 30-65, se sent rarement seule. «J'aime être seule. Beaucoup sont accompagnés et pourtant se sentent seuls. Je préfère être seule qu'en mauvaise compagnie. Je sais m'occuper ou ne rien faire.» François M.*, 65 ans et plus, en a besoin. «J'apprécie les moments où je suis seul.» Traduit de l'allemand par Emmanuelle Stevan À propos de la solitude Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters Alexandra Kedves travaille comme journaliste culturelle. Elle écrit principalement sur le théâtre et sur des sujets de politique sociale et éducative. Elle a étudié la philologie allemande, la philologie anglaise et la philosophie à Constance, Oxford et Fribourg-en-Brisgau. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

Narcotrafic : deux détenus contestent leur transfert prévu fin juillet dans une prison haute sécurité
Narcotrafic : deux détenus contestent leur transfert prévu fin juillet dans une prison haute sécurité

Le Parisien

time6 days ago

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Narcotrafic : deux détenus contestent leur transfert prévu fin juillet dans une prison haute sécurité

Il fait partie des 100 narcotrafiquants les plus dangereux du pays. Le détenu Guy B., surnommé « Mareko Scarla », conteste son transfèrement prévu fin juillet vers la prison de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais) où doivent être placés à l'isolement des narcotrafiquants jugés dangereux, a indiqué samedi son avocate. « On le conteste par principe », a expliqué Me May Sarah Vogelhut, confirmant une information du Courrier picard . Elle explique que son client, qui n'est « condamné définitivement à rien », « redoute beaucoup les parloirs avec un hygiaphone », une vitre séparant le détenu de son visiteur. Un autre avocat, Philippe Ohayon, a également indiqué à l'AFP contester le transfèrement de son client, sans en révéler l'identité. Samedi après-midi, Guy B. et Me Vogelhut ont rendez-vous avec la direction du centre pénitentiaire de Beauvais, où il est incarcéré, pour faire part de leurs observations sur ce transfèrement, qui seront ensuite transmises à la direction de l'administration pénitentiaire. Cela n'a rien d'un « débat contradictoire », souligne l'avocate. Plaçant peu d'espoir dans cette procédure, elle indique que son client entend ensuite saisir le tribunal administratif en référé et sur le fond. Avec Condé-sur-Sarthe, Vendin-le-Vieil est l'une des deux prisons de haute sécurité désignées le 6 mars par le gouvernement pour accueillir 200 narcotrafiquants, jugés les plus dangereux du pays par les autorités. Leur régime carcéral d'isolement est inspiré de la lutte anti-mafia en Italie. À la prison de Vendin-le-Vieil, tout « sera bien prêt le 31 juillet » pour accueillir 100 narcotrafiquants, avait assuré le garde des Sceaux Gérald Darmanin. En septembre 2023, Guy B. a été condamné aux assises des mineurs d'Aix-en-Provence à 25 ans de réclusion criminelle pour séquestration accompagnée d'actes de torture et de barbarie en bande organisée sur deux adolescents recrutés pour travailler sur des points de deal, aux côtés de cinq co-accusés. Le procès en appel s'ouvrira fin septembre à Nice, selon son avocate. Le jeune homme est mis en cause dans plusieurs autres procédures, soupçonné notamment d'avoir planifié depuis sa cellule du centre pénitentiaire d'Aix-Luynes (Bouches-du-Rhône) l'assassinat d'Amine B., tué à Garges-lès-Gonesse en mars 2022 sur fond de guerre entre narcotrafiquants. Dans des écoutes, le jeune homme se vante de son appartenance au clan Yoda, au cœur d'une guerre sanglante avec le réseau de la DZ Mafia à Marseille.

Val-de-Marne : un détenu âgé de 35 ans se pend dans sa cellule
Val-de-Marne : un détenu âgé de 35 ans se pend dans sa cellule

Le Figaro

time7 days ago

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Val-de-Marne : un détenu âgé de 35 ans se pend dans sa cellule

Une personne incarcérée dans le centre de semi-liberté de Villejuif, dans le Val-de-Marne, s'est suicidée jeudi soir, alors qu'il était placé à l'isolement. Un homme de 35 ans s'est suicidé par pendaison jeudi 17 juillet dans la soirée dans sa cellule du centre de semi-liberté de Villejuif (Val-de-Marne), a indiqué vendredi le parquet de Créteil, sollicité par l'AFP. Une enquête en recherche des causes de la mort a été confiée au commissariat de police du Kremlin-Bicêtre, a précisé le ministère public, indiquant qu'une autopsie devait être réalisée. Publicité Peu avant 19h30 jeudi, l'homme avait été placé dans une cellule sécurisée après une altercation avec un autre détenu et en raison de son état d'alcoolémie. La victime était finalement découverte une heure plus tard lors d'une ronde, en arrêt cardio-respiratoire après s'être pendue avec sa veste. Le détenu était incarcéré depuis le 5 mai, avec une fin de peine fixée au 11 avril 2026, selon le parquet. En France, une personne détenue se suicide «tous les deux ou trois jours», selon le site de l'Observatoire international des prisons.

Le braqueur Rédoine Faïd demande en justice la fin de sa mise à l'isolement
Le braqueur Rédoine Faïd demande en justice la fin de sa mise à l'isolement

Le Figaro

time11-07-2025

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Le braqueur Rédoine Faïd demande en justice la fin de sa mise à l'isolement

Le criminel, qui purge actuellement une peine dont la fin est fixée en 2057, a demandé une nouvelle fois de sortir de l'isolement, alors que ses conditions de détention ont été qualifiées de «contraires à la dignité» par un tribunal. Le braqueur Rédoine Faïd, surnommé «le roi de la belle» pour ses deux évasions de prison, a de nouveau demandé jeudi au tribunal administratif de Lille de mettre fin à l'isolement dans lequel il est placé depuis 12 ans. Son avocat, Benoit David, a dressé lors de l'audience le portrait d'un détenu au «comportement exemplaire», qui «respecte scrupuleusement» son suivi psychologique. Il a souligné que Rédoine Faïd, dont la demande d'être extrait de la prison de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais) pour l'audience avait été rejetée, est à l'isolement dans une cellule de «7-8 m2», privée de «lumière naturelle» depuis l'installation en mai d'une grille supplémentaire à la fenêtre. Rédoine Faïd est à l'isolement depuis 12 ans entrecoupés de «deux périodes d'évasion de quelques mois», a-t-il rappelé. Sa date de fin de peine à ce stade est fixée à 2057. Publicité Le criminel a déjà fait une quinzaine de demandes pour lever cet isolement, en vain. Il a été brièvement placé en garde à vue en janvier dans le cadre d'une enquête ouverte en 2021 sur des soupçons de nouveaux projets d'évasion, mais n'a pas été mis en examen. L'avocat a également demandé que son client puisse accéder aux parloirs sans hygiaphones, une vitre empêchant le contact physique entre détenu et visiteurs, ce qui lui est imposé depuis 2018. À lire aussi Rédoine Faïd, l'as de la cavale qui fait trembler la pénitentiaire Évasions successives en 2013 et 2018 Les mesures appliquées à M. Faïd «n'ont pas été prises par hasard», a répondu la représentante du ministère de la Justice, rappelant que les deux évasions du détenu, en 2013 à l'explosif et en 2018 par hélicoptère, avaient eu lieu lors de parloirs. Elle a souligné que le maintien de ces mesures résultait de «son appartenance de longue date à la criminalité organisée» et des «moyens financiers qu'il est susceptible de mobiliser». Ces conditions de détention ont été qualifiées lundi 7 juillet, «par leur combinaison, leur durée et l'absence de perspectives données au détenu», de «contraires à la dignité de la personne humaine» par la chambre d'application des peines du tribunal de Béthune, qui a demandé à l'administration pénitentiaire d'y «mettre fin (...) par tout moyen». Me David a rappelé que la France avait été condamnée en 2009 par la Cour européenne des droits de l'Homme pour traitement inhumain et dégradant d'un détenu, notamment en raison des prolongations successives de sa mise en isolement. La décision du tribunal administratif est attendue mercredi.

À l'isolement depuis 2011 : Rédoine Faïd réclame une nouvelle fois la fin de cette mesure
À l'isolement depuis 2011 : Rédoine Faïd réclame une nouvelle fois la fin de cette mesure

Le Parisien

time10-07-2025

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À l'isolement depuis 2011 : Rédoine Faïd réclame une nouvelle fois la fin de cette mesure

Sa requête intervient quelques jours seulement après avoir obtenu gain de cause sur les conditions de sa détention. Le braqueur multirécidiviste Rédoine Faïd, célèbre pour ses évasions, dont celle spectaculaire de la prison de Réau le 1er juillet 2018, a de nouveau formulé une demande, ce jeudi, après du tribunal administratif de Lille pour mettre fin à l'isolement dans lequel il est placé depuis 2011. Me Benoit David son avocat, avait dépeint lors de l'audience, o ù sa demande d'extraction avait été refusée , le portrait d'un détenu qui aurait un « comportement exemplaire », qui « respecte scrupuleusement » son suivi psychologique. Il rappelle que ces 12 ans d'isolement n'ont été coupés que lors de « ses deux périodes d'évasion de quelques mois ». L'avocat a également fait valoir que le prisonnier, serait isolé dans une cellule de « 7-8 m2 » qui le priverait de lumière naturelle. Ce qui ferait suite à l'installation en mai dernier d'une grille supplémentaire à sa fenêtre. Ce n'est pas la première fois que le détenu formule ce type de demandes auprès du tribunal, elles lui ont toujours été refusées. Me David a ainsi redemandé à ce que son client puisse accéder aux parloirs sans hygiaphones (une vitre qui empêche le contact physique entre détenu et visiteurs) qui lui est imposé depuis 2018. Il ajoute que la France avait été condamnée en 2009 par la Cour européenne des droits de l'Homme pour son traitement inhumain et dégradant d'un détenu , notamment en raison des prolongations successives de sa mise en isolement. En réponse la représentante du Ministère de la Justice a rétorqué que les mesures appliquées à Rédoine Faïd « n'ont pas été prises par hasard », faisant elle aussi, références aux deux précédentes évasions, en 2013 à l'explosif et en 2018 par hélicoptère. Soulignant qu'elles s'étaient toutes déroulées lors de parloirs. Le maintien de ces mesures résultait de « son appartenance de longue date à la criminalité organisée » et des « moyens financiers qu'il est susceptible de mobiliser ». En janvier dernier, il avait été placé en garde à vue, soupçonné de nouveaux projets d'évasion , dans une enquête ouverte en 2021. Aucune charge n'avait été retenue. Lundi, ses conditions de détention ont été qualifiées par la chambre d'application des peines du tribunal de Béthune, de « contraires à la dignité de la personne humaine ». Il a ensuite été demandé à l'administration pénitentiaire d'y « mettre fin (…) par tout moyen ». Lui ordonnant d'effectuer des aménagements d'ici le 28 juillet prochain. La décision du tribunal administratif est attendue mercredi. Sa date de fin de peine à ce stade est fixée à 2057.

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