Dernières actualités avec #isolement


Le Parisien
4 days ago
- Politics
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Narcotrafic : deux détenus contestent leur transfert prévu fin juillet dans une prison haute sécurité
Il fait partie des 100 narcotrafiquants les plus dangereux du pays. Le détenu Guy B., surnommé « Mareko Scarla », conteste son transfèrement prévu fin juillet vers la prison de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais) où doivent être placés à l'isolement des narcotrafiquants jugés dangereux, a indiqué samedi son avocate. « On le conteste par principe », a expliqué Me May Sarah Vogelhut, confirmant une information du Courrier picard . Elle explique que son client, qui n'est « condamné définitivement à rien », « redoute beaucoup les parloirs avec un hygiaphone », une vitre séparant le détenu de son visiteur. Un autre avocat, Philippe Ohayon, a également indiqué à l'AFP contester le transfèrement de son client, sans en révéler l'identité. Samedi après-midi, Guy B. et Me Vogelhut ont rendez-vous avec la direction du centre pénitentiaire de Beauvais, où il est incarcéré, pour faire part de leurs observations sur ce transfèrement, qui seront ensuite transmises à la direction de l'administration pénitentiaire. Cela n'a rien d'un « débat contradictoire », souligne l'avocate. Plaçant peu d'espoir dans cette procédure, elle indique que son client entend ensuite saisir le tribunal administratif en référé et sur le fond. Avec Condé-sur-Sarthe, Vendin-le-Vieil est l'une des deux prisons de haute sécurité désignées le 6 mars par le gouvernement pour accueillir 200 narcotrafiquants, jugés les plus dangereux du pays par les autorités. Leur régime carcéral d'isolement est inspiré de la lutte anti-mafia en Italie. À la prison de Vendin-le-Vieil, tout « sera bien prêt le 31 juillet » pour accueillir 100 narcotrafiquants, avait assuré le garde des Sceaux Gérald Darmanin. En septembre 2023, Guy B. a été condamné aux assises des mineurs d'Aix-en-Provence à 25 ans de réclusion criminelle pour séquestration accompagnée d'actes de torture et de barbarie en bande organisée sur deux adolescents recrutés pour travailler sur des points de deal, aux côtés de cinq co-accusés. Le procès en appel s'ouvrira fin septembre à Nice, selon son avocate. Le jeune homme est mis en cause dans plusieurs autres procédures, soupçonné notamment d'avoir planifié depuis sa cellule du centre pénitentiaire d'Aix-Luynes (Bouches-du-Rhône) l'assassinat d'Amine B., tué à Garges-lès-Gonesse en mars 2022 sur fond de guerre entre narcotrafiquants. Dans des écoutes, le jeune homme se vante de son appartenance au clan Yoda, au cœur d'une guerre sanglante avec le réseau de la DZ Mafia à Marseille.


Le Figaro
5 days ago
- Politics
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Val-de-Marne : un détenu âgé de 35 ans se pend dans sa cellule
Une personne incarcérée dans le centre de semi-liberté de Villejuif, dans le Val-de-Marne, s'est suicidée jeudi soir, alors qu'il était placé à l'isolement. Un homme de 35 ans s'est suicidé par pendaison jeudi 17 juillet dans la soirée dans sa cellule du centre de semi-liberté de Villejuif (Val-de-Marne), a indiqué vendredi le parquet de Créteil, sollicité par l'AFP. Une enquête en recherche des causes de la mort a été confiée au commissariat de police du Kremlin-Bicêtre, a précisé le ministère public, indiquant qu'une autopsie devait être réalisée. Publicité Peu avant 19h30 jeudi, l'homme avait été placé dans une cellule sécurisée après une altercation avec un autre détenu et en raison de son état d'alcoolémie. La victime était finalement découverte une heure plus tard lors d'une ronde, en arrêt cardio-respiratoire après s'être pendue avec sa veste. Le détenu était incarcéré depuis le 5 mai, avec une fin de peine fixée au 11 avril 2026, selon le parquet. En France, une personne détenue se suicide «tous les deux ou trois jours», selon le site de l'Observatoire international des prisons.


Le Figaro
11-07-2025
- Politics
- Le Figaro
Le braqueur Rédoine Faïd demande en justice la fin de sa mise à l'isolement
Le criminel, qui purge actuellement une peine dont la fin est fixée en 2057, a demandé une nouvelle fois de sortir de l'isolement, alors que ses conditions de détention ont été qualifiées de «contraires à la dignité» par un tribunal. Le braqueur Rédoine Faïd, surnommé «le roi de la belle» pour ses deux évasions de prison, a de nouveau demandé jeudi au tribunal administratif de Lille de mettre fin à l'isolement dans lequel il est placé depuis 12 ans. Son avocat, Benoit David, a dressé lors de l'audience le portrait d'un détenu au «comportement exemplaire», qui «respecte scrupuleusement» son suivi psychologique. Il a souligné que Rédoine Faïd, dont la demande d'être extrait de la prison de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais) pour l'audience avait été rejetée, est à l'isolement dans une cellule de «7-8 m2», privée de «lumière naturelle» depuis l'installation en mai d'une grille supplémentaire à la fenêtre. Rédoine Faïd est à l'isolement depuis 12 ans entrecoupés de «deux périodes d'évasion de quelques mois», a-t-il rappelé. Sa date de fin de peine à ce stade est fixée à 2057. Publicité Le criminel a déjà fait une quinzaine de demandes pour lever cet isolement, en vain. Il a été brièvement placé en garde à vue en janvier dans le cadre d'une enquête ouverte en 2021 sur des soupçons de nouveaux projets d'évasion, mais n'a pas été mis en examen. L'avocat a également demandé que son client puisse accéder aux parloirs sans hygiaphones, une vitre empêchant le contact physique entre détenu et visiteurs, ce qui lui est imposé depuis 2018. À lire aussi Rédoine Faïd, l'as de la cavale qui fait trembler la pénitentiaire Évasions successives en 2013 et 2018 Les mesures appliquées à M. Faïd «n'ont pas été prises par hasard», a répondu la représentante du ministère de la Justice, rappelant que les deux évasions du détenu, en 2013 à l'explosif et en 2018 par hélicoptère, avaient eu lieu lors de parloirs. Elle a souligné que le maintien de ces mesures résultait de «son appartenance de longue date à la criminalité organisée» et des «moyens financiers qu'il est susceptible de mobiliser». Ces conditions de détention ont été qualifiées lundi 7 juillet, «par leur combinaison, leur durée et l'absence de perspectives données au détenu», de «contraires à la dignité de la personne humaine» par la chambre d'application des peines du tribunal de Béthune, qui a demandé à l'administration pénitentiaire d'y «mettre fin (...) par tout moyen». Me David a rappelé que la France avait été condamnée en 2009 par la Cour européenne des droits de l'Homme pour traitement inhumain et dégradant d'un détenu, notamment en raison des prolongations successives de sa mise en isolement. La décision du tribunal administratif est attendue mercredi.


Le Parisien
10-07-2025
- Politics
- Le Parisien
À l'isolement depuis 2011 : Rédoine Faïd réclame une nouvelle fois la fin de cette mesure
Sa requête intervient quelques jours seulement après avoir obtenu gain de cause sur les conditions de sa détention. Le braqueur multirécidiviste Rédoine Faïd, célèbre pour ses évasions, dont celle spectaculaire de la prison de Réau le 1er juillet 2018, a de nouveau formulé une demande, ce jeudi, après du tribunal administratif de Lille pour mettre fin à l'isolement dans lequel il est placé depuis 2011. Me Benoit David son avocat, avait dépeint lors de l'audience, o ù sa demande d'extraction avait été refusée , le portrait d'un détenu qui aurait un « comportement exemplaire », qui « respecte scrupuleusement » son suivi psychologique. Il rappelle que ces 12 ans d'isolement n'ont été coupés que lors de « ses deux périodes d'évasion de quelques mois ». L'avocat a également fait valoir que le prisonnier, serait isolé dans une cellule de « 7-8 m2 » qui le priverait de lumière naturelle. Ce qui ferait suite à l'installation en mai dernier d'une grille supplémentaire à sa fenêtre. Ce n'est pas la première fois que le détenu formule ce type de demandes auprès du tribunal, elles lui ont toujours été refusées. Me David a ainsi redemandé à ce que son client puisse accéder aux parloirs sans hygiaphones (une vitre qui empêche le contact physique entre détenu et visiteurs) qui lui est imposé depuis 2018. Il ajoute que la France avait été condamnée en 2009 par la Cour européenne des droits de l'Homme pour son traitement inhumain et dégradant d'un détenu , notamment en raison des prolongations successives de sa mise en isolement. En réponse la représentante du Ministère de la Justice a rétorqué que les mesures appliquées à Rédoine Faïd « n'ont pas été prises par hasard », faisant elle aussi, références aux deux précédentes évasions, en 2013 à l'explosif et en 2018 par hélicoptère. Soulignant qu'elles s'étaient toutes déroulées lors de parloirs. Le maintien de ces mesures résultait de « son appartenance de longue date à la criminalité organisée » et des « moyens financiers qu'il est susceptible de mobiliser ». En janvier dernier, il avait été placé en garde à vue, soupçonné de nouveaux projets d'évasion , dans une enquête ouverte en 2021. Aucune charge n'avait été retenue. Lundi, ses conditions de détention ont été qualifiées par la chambre d'application des peines du tribunal de Béthune, de « contraires à la dignité de la personne humaine ». Il a ensuite été demandé à l'administration pénitentiaire d'y « mettre fin (…) par tout moyen ». Lui ordonnant d'effectuer des aménagements d'ici le 28 juillet prochain. La décision du tribunal administratif est attendue mercredi. Sa date de fin de peine à ce stade est fixée à 2057.


Le Figaro
08-07-2025
- Politics
- Le Figaro
Une juge qualifie les conditions de détention du braqueur Rédoine Faïd «contraires à la dignité» humaine
Dans une ordonnance rendue ce lundi 7 juillet, la magistrate exige auprès de l'administration pénitentiaire de remédier à ces conditions de détention «par tout moyen», d'ici le 28 juillet. Les conditions de détention du braqueur Rédoine Faïd, à l'isolement depuis 12 ans, «sont contraires à la dignité (...) humaine», selon la chambre d'application des peines de Béthune, qui a demandé lundi d'y «mettre fin» dans une ordonnance consultée par l'AFP. La juge d'application des peines a estimé que les conditions de détention du quinquagénaire «sont contraires à la dignité de la personne humaine de par leur combinaison, leur durée et l'absence de perspectives données au détenu». La juge demande «à l'administration pénitentiaire de mettre fin à ces conditions de détention, par tout moyen», d'ici le 28 juillet, est-il écrit dans l'ordonnance, confirmant une information de Franceinfo. La juridiction avait déjà tranché en ce sens fin 2024, une décision cassée en appel. Publicité À l'isolement depuis «a minima 12 années» Le braqueur multirécidiviste, détenu dans la prison ultra-sécurisée de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais), «fait valoir que ses conditions de détention entraînent une détérioration de son état de santé physique et psychique causée par un isolement sensoriel et social», relève la juge. Les complications «réelles (...) peuvent devenir irrémédiables», avait alerté un médecin en mai 2024, dans un certificat médical cité dans l'ordonnance. Des conséquences qui «s'aggravent», selon deux certificats postérieurs. Placé à l'isolement depuis «a minima 12 années», Rédoine Faïd doit depuis 2018, lors de «tous ses parloirs», parler via un hygiaphone, un dispositif avec une vitre empêchant le contact physique entre un détenu et ses visiteurs, relève l'ordonnance. Depuis mai, une nouvelle grille apposée à sa fenêtre «vient réduire la luminosité» de sa cellule, souligne également la magistrate. Enfin, des activités supplémentaires promises à la suite de la précédente ordonnance «n'ont, pour la plupart, pas été mises en place», complète-t-elle. Rédoine Faïd, 53 ans, a été condamné en octobre 2023 à 14 ans de réclusion criminelle par la cour d'assises de Paris, pour sa spectaculaire évasion par hélicoptère de la prison de Réau en juillet 2018. Il purgeait déjà des peines pour des braquages, dont l'un a coûté la vie à une policière municipale, et une précédente évasion en 2013. «(Sa) date de fin de peine est actuellement fixée au 17 août 2057», est-il rappelé dans l'ordonnance. Le parquet de Béthune a fait appel, indique à l'AFP Me Benoit David, avocat de Rédoine Faïd. En parallèle, la prison de Vendin-le-Vieil doit prochainement accueillir cent des plus dangereux narcotrafiquants de France.