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Brésil : l'ancien président Jair Bolsonaro assigné à résidence et interdit de téléphone portable
Brésil : l'ancien président Jair Bolsonaro assigné à résidence et interdit de téléphone portable

Le Parisien

time05-08-2025

  • Politics
  • Le Parisien

Brésil : l'ancien président Jair Bolsonaro assigné à résidence et interdit de téléphone portable

L'étau judiciaire s'est brutalement resserré. L'ancien président brésilien Jair Bolsonaro a été, lundi, assigné à résidence avant même l'issue de son procès pour tentative présumée de coup d'État, où il encourt plus de 40 ans de prison. Le juge Alexandre de Moraes, ennemi intime en charge de son procès à la Cour suprême, a pris cette décision après que l'ex-chef d'État (2019-2022) d'extrême droite a bravé une interdiction de s'exprimer sur les réseaux sociaux. Le magistrat reproche en particulier à Jair Bolsonaro le fait qu'un échange téléphonique avec son fils aîné Flavio, désormais sénateur, ait été relayé sur les réseaux sociaux. Au moment de cet appel avec son père dimanche, l'élu haranguait des milliers de manifestants à Rio de Janeiro. Jair Bolsonaro est aussi puni pour s'être exprimé sur les réseaux sociaux malgré une interdiction. Ses commentaires ont été relayés par des personnalités de son camp alors que des manifestations avaient lieu dans tout le pays. Le capitaine de l'armée à la retraite était le grand absent de ces rassemblements. Prochaine étape : la détention provisoire Tout nouveau faux pas entraînera « immédiatement un ordre de détention provisoire », a averti le magistrat. « La justice est aveugle, mais elle n'est pas idiote », a martelé le juge Moraes, aussi puissant que clivant. Visé par une enquête pour obstruction présumée à son procès, il était contraint dans ce cadre depuis la mi-juillet de porter un bracelet électronique et de rester chez lui soir et week-end. Il lui est aussi interdit de s'exprimer sur les réseaux sociaux, directement ou par le biais de tiers. VidéoL'ex-président brésilien Jair Bolsonaro condamné à porter un bracelet électronique Après que l'ancien chef d'État eut enfreint une première fois l'interdiction de recourir aux plates-formes numériques - mesure critiquée au-delà même de la mouvance bolsonariste, parmi la presse et les juristes -, le juge Moraes l'avait averti que le couperet tomberait en cas de nouvel écart. Lundi, en plus de l'assignation à résidence, lui a également été interdite toute utilisation d'un téléphone mobile. Plusieurs appareils ont été saisis chez lui, a annoncé la police. Hormis ses avocats, toute visite à son domicile est également prohibée, sauf autorisation préalable. L'administration Trump fait pression Drapeau brésilien sur les épaules ou à la main, plusieurs dizaines de partisans de Jair Bolsonaro se sont rassemblés lundi soir à Brasilia, encouragés par un concert de klaxons d'autres sympathisants. La sécurité était renforcée devant la Cour suprême, a constaté l'AFP. Le champion du courant conservateur dans la première puissance économique d'Amérique latine doit connaître l'épilogue de son procès historique dans les prochaines semaines. Avec sept de ses collaborateurs, il est accusé d'avoir tenté d'assurer son « maintien autoritaire au pouvoir » malgré sa défaite face au président actuel de gauche Luiz Inacio Lula da Silva en 2022. À lire aussi Comment Donald Trump instrumentalise les droits de douane contre le Brésil pour soutenir Jair Bolsonaro L'appui spectaculaire de l'administration Trump n'a jusque-là pas arrangé les affaires de l'ancien chef d'État. Le 30 juillet, le département américain du Trésor a infligé des sanctions financières au juge Moraes. Le même jour, Donald Trump a officialisé une surtaxe douanière de 50 % sur une bonne part des exportations brésiliennes vers les États-Unis. La mesure entre en vigueur mercredi. Instigateur des pressions américaines, un fils de l'ex-président, le député Eduardo Bolsonaro a vu dans l'assignation à résidence de son père un « abus de pouvoir pour réduire au silence le leader de l'opposition ». Pour lui, le juge Moraes est un « psychopathe hors de contrôle ».

Seine-Saint-Denis : le référé des syndicats contre le déménagement du conseil départemental rejeté
Seine-Saint-Denis : le référé des syndicats contre le déménagement du conseil départemental rejeté

Le Parisien

time10-07-2025

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Seine-Saint-Denis : le référé des syndicats contre le déménagement du conseil départemental rejeté

Dans le match judiciaire engagé par deux syndicats du conseil départemental de Seine-Saint-Denis, la première manche vient d'être remportée par la collectivité. Ce mercredi 9 juillet, le tribunal administratif de Montreuil a rejeté la requête en référé de la CGT et de Sud contre le déménagement des services centraux du département de Bobigny à Saint-Denis. « Bien sûr qu'il y a de la déception. On a été rejetés et sans audience », confie Sabino Patruno, de la CGT. Début janvier, Stéphane Troussel (PS), le président du conseil départemental, a annoncé son projet de regrouper les 2 700 agents de ces services au Pulse , l'ancien navire amiral de Paris 2024. Cette décision lui avait valu de nombreuses critiques , tant de la part des agents, inquiets pour leur temps de transport et le passage en flex office, que des élus qui pointaient notamment l'aggravation d'un déséquilibre territorial entre l'est et l'ouest du 93. Fin mai, la CGT et SUD ont donc choisi de déposer deux recours au tribunal administratif, pointant notamment le non-respect des prérogatives des instances représentatives et la violation de règles qui régissent la commande publique. Ils avaient aussi déposé un référé, une procédure accélérée valide à condition que le dossier revête un caractère d'urgence. C'est là-dessus que le juge s'est fondé pour débouter les organisations syndicales. Dans son ordonnance en date du 9 juillet, le tribunal administratif de Montreuil estime que « les requérants ne justifient pas que l'exécution des actes contestés serait de nature à préjudicier gravement et immédiatement à leurs situations ». Le juge estime par ailleurs que les « allégations » des deux organisations ont un « caractère très général » et que les « risques relevés ( sont ) hypothétiques ». Un jugement qui laisse Sabino Patruno « un peu dubitatif. Est-ce à dire qu'il faut que le déménagement ait commencé pour considérer qu'il y a urgence ? », interroge-t-il. Il n'entend pas abandonner l'affaire : « Le combat qu'on mène est juste, donc il va se poursuivre. » La prochaine étape sera l'examen des deux recours, où le juge administratif se prononcera sur le fond du dossier. L'audience risque de ne pas avoir lieu avant plusieurs mois. Dans les couloirs du conseil départemental, si on prépare l'échéance « avec sérieux », on ne semble pas s'inquiéter de l'issue de la procédure. Côté syndicats, en revanche, on grimace un peu : « Vu les temps de traitement, l'objectif n'est pas d'avoir raison une fois qu'on est dedans. » C'est-à-dire le déménagement réalisé.

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