13-07-2025
«Un quart des langues disparaîtront d'ici 2100»: l'IA, dernier espoir contre le compte à rebours?
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DÉCRYPTAGE - Cinq langues ont le monopole d'internet. Paradoxalement, l'intelligence artificielle s'affirme aujourd'hui comme un outil précieux pour sauver l'aïnou, l'inuktitut et de nombreux idiomes aux quatre coins du globe.
Toutes les deux semaines, une langue disparaît. D'ici un siècle, c'est la majorité des quelque 7.000 langues encore parlées aujourd'hui aux quatre coins du globe qui pourraient s'éteindre. L'araméen, l'hémichis ou le pomak en Asie et au Moyen-Orient, les langues aborigènes d'Australie, le chilcotin ou le babine au Canada... Leurs fossoyeurs? La mondialisation d'hier, le numérique d'aujourd'hui. En 2013, le linguiste hongrois András Kornai évoquait un «génocide linguistique numérique». Il faut dire que moins de 5% des langues sont présentes en ligne, condamnant les autres au silence. Il faut dire que moins de 5 % des langues sont représentées en ligne, condamnant les autres à l'effacement. En tête de cette domination : l'anglais, le mandarin, l'espagnol, le français et l'arabe, qui concentrent l'essentiel des ressources numériques, interfaces, claviers, assistants vocaux et systèmes de traduction.
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Ironie du sort: cette technologie, longtemps accusée d'aplanir les cultures, pourrait désormais…