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4 days ago
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« Le jeu de links correspond à mes points forts » : comment Scottie Scheffler dompte le Royal Portrush et son parcours venté en bord de mer
Il faut aimer les spécificités du golf en bord de mer pour briller dans un British Open. Scottie Scheffler, leader sous le charme en - 10, en est la preuve, autant que les trois Français qui ont franchi le cut. On connaît une bande de joyeux amateurs, habitués aux courants d'air de la Côte d'Opale, du Touquet à Wimereux, qui s'en vont une fois l'an dans les îles Britanniques s'infliger une cure d'humilité sur d'autres links, parmi les plus beaux et les plus redoutables au monde. Avec leurs index entre 10 et 15, ils se laissent concasser par ces parcours de bords de mer sans se départir de leur bonne humeur à l'heure de la pinte, en dépit de scores à trois chiffres, à Portrush comme ailleurs, qui noircissent la plupart de leurs cartes. C'est que ce jeu diabolique, pratiqué dans des conditions so special, a un pouvoir d'ensorcellement inégalable. Même le numéro 1 mondial Scottie Scheffler, pourtant élevé au target golf sur les tracés américains longs, étroits et tout droits, est tombé sous le charme. « Chaque année, j'en apprends davantage, disait-il en préambule de ce 153e British Open. Le jeu de links correspond à mes points forts parce que j'aime faire les choses de manière créative, ce qui est indispensable ici. Pour une distance de 140 m face au vent, selon l'endroit où se trouve le drapeau, la direction du vent, le type de coup que je veux frapper, si j'ai besoin que la balle roule ou qu'elle s'arrête, je peux utiliser trois clubs différents, ce qui rend ce jeu très agréable. » On comprend mieux pourquoi, après un amuse-bouche au Scottish Open la semaine dernière (8e), l'Américain, leader tout en maîtrise des trajectoires et des lignes de jeu, a écrasé la concurrence vendredi (64, - 10 total), se jouant d'une météo instable, entre douceur légèrement venteuse depuis le matin et douches torrentielles qui ont rincé par épisodes les parties de l'après-midi. Qui mieux que Tiger Woods, trois Claret Jug dans sa vitrine à 15 Majeurs (2000 et 2005 à St Andrews, 2006 à Liverpool), pour résumer l'essence de ce sport pratiqué le long de ces côtes britanniques d'une beauté sauvage, du sud de l'Angleterre au nord de l'Écosse, jusque dans les Highlands les plus reculées ? « Les drapeaux sont vraiment dans les coins, qu'il y ait du vent ou pas, on ne peut pas les attaquer, il faut tous les respecter » Antoine Rozner « J'aime cette possibilité d'utiliser la terre, ce que nous ne faisons pas aux États-Unis, où tout passe par les airs, a-t-il résumé un jour. Le jeu de links, c'est l'art de contrôler la balle au sol jusqu'à putter à 50 ou 70 m du green. » Scheffler, son disciple par bien des aspects, dont sa précision hallucinante du tee au green, va plus loin : « Aux États-Unis, il suffit d'utiliser un 60 degrés (le fer ayant la face la plus ouverte du sac) pour arrêter la balle sur des greens très rapides. Ici, le défi est différent, car c'est leur fermeté qui les rend difficiles : plus vite vous faites rouler la balle au sol autour du drapeau, plus vite elle va s'arrêter. » Autant le plaisir est assuré quand la cible est atteinte, autant la frustration est immense en cas d'imprévu. « Ce type de parcours n'est parfois pas juste du tout, grimace Matthieu Pavon, guère séduit par leur imprévisibilité. On peut taper de très bons coups et se retrouver aux mauvais endroits et de moins bons et avoir un lie correct. C'est ce que j'aime moins sur les links. » Pas si étonnant, alors, que le numéro 1 français ait son week-end de libre (+ 5), comme en Écosse la semaine passée, bouclant son exercice en Grand Chelem sur un bilan décevant (2 cuts ratés, 41e au PGA Championship et 86e à l'US Open). Comme si, pour dompter ces verts pâturages, entre bunkers gourmands, fairways tortueux et greens bosselés, il fallait en accepter le caractère aléatoire, à l'image d'Adrien Saddier (+ 1), qualifié in extremis, de Romain Langasque et d'Antoine Rozner (par tous les deux) pour un honorable 3/6 dans le cut du clan français. « C'est un parcours exigeant, où il faut tout bien faire, résume "Tonio", le Racingman. Les drapeaux sont vraiment dans les coins, qu'il y ait du vent ou pas, on ne peut pas les attaquer, il faut tous les respecter. Moi, je suis plutôt bon dans le vent, avec mes balles assez basses. Franchement, c'est le genre de parcours sur lesquels je m'éclate. » Brian Harman, l'Américain de poche (1,70 m) vainqueur surprise à Liverpool en 2023 et auteur d'un 65 (- 6) vendredi, est de la même famille. « On peut taper 10 clubs différents, driver, bois ou fers au départ et il y a autant de façons d'attaquer le green, jubile-t-il. J'apprécie le fait d'essayer de trouver des solutions, de réfléchir à une façon de faire sans qu'il soit nécessaire de savoir frapper certains coups. Il faut ne pas se frustrer quand on se retrouve dans des endroits bizarres ou qui semblent injustes. Et survivre à ce genre de désagréments. » Nos touristes du golf version links y parviennent chaque année sans douleur et avec un goût de revenez-y. À lire aussi Nos favoris pour la 153e édition Peur sur le 1 au Royal Portrush Couvra, une précocité inédite pour le golf français Avec un fort accent français


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5 days ago
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« Je suis à ma place » : Antoine Rozner après son cut passé au British Open
Antoine Rozner est dans le cut d'un Majeur pour la troisième fois de sa carrière. Le triple vainqueur sur le DPWorld Tour est 35e (par). Sur sa journée de vendredi « J'ai fait une partie solide, je suis content, j'ai raté plus de coups qu'hier (jeudi) mais j'ai aussi mieux sauvé qu'hier. Je n'ai pas démarré de la meilleure des façons avec ce bogey au 1. Mais je suis bien revenu dans la partie avec un super départ au 5, où je mets sur le green et je fais deux très bons putts. Et puis, je prends le 7 en 2. Ça m'a permis de me remettre dedans et de passer l'aller. Après ce bogey au 1, c'était plus de l'inquiétude que de la frustration. Encore une fois, je fais plutôt de bons putts et s'ils pouvaient commencer un petit peu à tomber dans mon sens, je pense que je pourrais faire de très bons scores. Mais ça reste une journée en -1. Battre le parcours ici n'est jamais simple. C'était la bataille jusqu'au bout et je suis content de pouvoir profiter de ce tournoi deux jours de plus. » Ses meilleurs coups de la journée « L'attaque du green du 7, le par 5, un par 5. J'ai vraiment margé par la droite, elle a pris le bon kick et elle est venue se mettre à 8 m du trou pour eagle. C'est le genre de coup où il faut être super strict avec soi-même. Il y a aussi le 15. J'ai fait un coup de wedge qui est tombé court du green et qui a pris un bon rebond. Je visais un petit peu plus à gauche, mais voilà, elle a pris le bon kick. C'est le genre de coups amusants à faire sur les links. » Les conditions de jeu « Les drapeaux sont vraiment dans les coins et qu'il y ait du vent ou non, on ne peut pas les attaquer. Il faut respecter quasiment tous les drapeaux et puis, en fait, on ne peut faire des birdies qu'en rentrant des putts de 5-6 mètres. Je pense qu'il n'y aura pas d'enflammade cet après-midi même si le vent va tomber un peu. Ça reste un parcours qui est exigeant donc il faut tout bien faire. » « Je vois que sur les plus grandes scènes mondiales, je suis à la hauteur » Son plaisir à passer le cut en Majeur « Je suis un compétiteur et je prends beaucoup de plaisir quand je joue bien. Même s'il y a toujours un peu de frustration par moments, c'est tellement satisfaisant de voir qu'on ramène des scores et qu'on fait des cuts dans des tournois aussi durs. On ne se rend pas forcément compte de la pression qu'il y a les vendredis. C'est chaud. Parfois, on est à deux coups d'avoir son nom sur le leaderboard mais on est aussi à deux coups de rentrer à la maison. C'est très dur à gérer, il ne faut pas calculer. Il faut rester concentré sur soi et c'est ce que j'ai bien fait aujourd'hui. Je suis content, je suis à ma place et je peux même viser un peu plus haut. J'essaie de rester hyperconcentré sur mon jeu, c'est toujours très très bien de faire des cuts, de les enchaîner. Ça fait très longtemps que je n'ai pas loupé un cut donc c'était hyperpositif. Je vois que sur les plus grandes scènes mondiales, je suis à la hauteur aussi donc c'est toujours hyper cool. » Sa partie avec Justine Leonard (vainqueur en 1997) « On a bien parlé, il est très sympa. Il habite en Floride et la belle histoire est qu'il fasse le cut. Je lui ai demandé quand est-ce qu'il avait passé le cut en Majeur pour la dernière fois. Il n'a pas su me répondre. (C'était à l'US Open 2014) C'est une belle histoire et un très beau joueur de golf. »


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7 days ago
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« Je me sens tellement bien dans ce monde professionnel » : le Français Martin Couvra confie son bonheur avant ses débuts en Grand Chelem à The Open
Après neuf trous d'entraînement mercredi matin, le Français Martin Couvra, 22 ans, s'est posé sur un banc au soleil, avant de déjeuner puis d'enchaîner une séance de practice et une autre de putting. Détendu, spontané et ouvert, la nouvelle mascotte du golf tricolore, vainqueur du Turkish Open en mai et 6e à la Race, s'est confié sur son bonheur à veille de son premier Majeur. « Quelles sont vos premières impressions après ces trois jours de reconnaissance à The Open ?Je retiens que c'est un parcours très dur, que c'est cool parce que là, sur ces trois jours, on l'a joué trois fois avec des vents différents. Donc ça, c'est plutôt une chance, parce qu'au moins, on sait un peu à quoi s'attendre sur la semaine, si les vents tournent encore. Après, l'endroit est magnifique, au bord de la mer, c'est un pure links. Je trouve que ça apporte énormément de liberté dans le jeu de golf, vraiment le jeu pur. On peut faire ce qu'on veut avec n'importe quel club. Autour des greens, on peut vraiment être ultra créatif, ce que j'adore. Il y a plein de pentes, donc on peut taper dedans pour faire revenir la balle au drapeau. C'est vraiment quelque chose que j'apprécie. Comment vous sentez-vous dans ce grand monde, avec tous ces joueurs que vous regardiez encore à la télé il n'y a pas si longtemps que ça ?Cette semaine est beaucoup plus facile que la semaine dernière (au Scottish Open), car c'était vraiment le premier événement où il y avait autant de bons joueurs. En plus, j'ai fait les deux premiers tours avec une grosse partie (Collin Morikawa et Ludvig Äberg, respectivement 6e et 9e mondiaux). Les deux gars sont super cool, ça s'est super bien passé et j'ai très bien joué (70 et 68). Donc c'était vraiment sympa de partager avec eux et de sentir que j'avais le niveau. Du coup là, je me sens beaucoup mieux, c'est plus facile de faire ce que j'ai à faire, plus simple de me sentir à l'aise dans ce monde-là, de prendre mes marques. Il y a quelques gars qui ont regardé un peu ce que j'avais fait, donc c'est aussi agréable de voir qu'ils ont suivi le Tour européen. Ils m'ont aussi mis à l'aise. C'est ça qui vous donne ce sourire permanent ou c'est naturel chez vous ?Oui, je pense que j'ai toujours été quelqu'un d'assez souriant. Je me sens tellement bien dans ce que je fais depuis quelques années, dans ce monde professionnel où je suis tellement à l'aise. Les gens autour de moi sont super cool, mon staff est au top du top, donc il y a vraiment tout qui va pour moi en ce moment. Je me sens bien et du coup, j'essaie juste de profiter de ces moments-là. Après, j'ai toujours été un peu joyeux, donc si je peux faire aussi sourire mes potes autant que me faire rire, c'est parfait. Tout le monde a un côté chambreur, essaie d'avoir un peu de réparti, de ne pas se laisser faire non plus. « Finir le dimanche en me disant que je suis fier de moi parce que pendant quatre tours, je me suis respecté » Martin Couvra Sixième à la Race to Dubaï, plongée dans le grand bain du très haut niveau, est-ce que tout ça peut vous monter à la tête ?Non, parce que je suis encore très loin d'avoir fait tout ce que font les gars qui sont là depuis longtemps sur le Tour. Très loin de là où j'ai envie d'être. Donc, je vois plus ça comme des étapes que je dois passer petit à petit. Elles arrivent forcément un peu plus vite que prévues. Mais même si je fais une bonne année, je n'ai pas fait dix ans en mettant je ne sais pas combien de points par an, en terminant dix fois dans le top 20 de la Race. C'est cool de démarrer comme ça, mais j'ai encore de la marge. Un British de rêve, ce serait quoi ?Le British de rêve, c'est... Je n'ai pas trop envie de parler de résultat, pour être honnête. Je me sens capable de faire une très belle semaine. C'est plus avoir une attitude exemplaire sur quatre jours de golf, surtout dans des conditions compliquées, sur un parcours aussi difficile que ça. Et c'est juste respecter un peu mon identité et finir le dimanche en me disant que je suis fier de moi parce que pendant quatre tours, je me suis respecté. J'ai mis tout en place pour bien jouer. J'ai fait la meilleure semaine que je pouvais faire sur les choses que je contrôlais. Maintenant, où ça me place, on verra bien. Et je suis convaincu que si j'arrive à faire tout ça correctement, ça sera une super semaine aussi en termes de résultats. On dit que vous avez un jeu complet sans trop de lacunes, ni points faibles. Dans quel secteur devez-vous mettre l'accent pour encore franchir des paliers ?J'ai envie de dire qu'il faut faire un peu tout mieux. Parce que quand on voit les gars qui sont dans les meilleurs mondiaux, ils ne font pas des choses exceptionnelles. Ils font tout ce qu'on fait, mais mieux. Donc je dirais que c'est un peu ça. Après, je pense que l'un des points principaux, ce serait sûrement mon putting. C'est peut-être un poil irrégulier. J'aimerais que ça soit plus consistant. Après, le chipping, je me sens très bien sur les contacts, c'est un bon passage là où j'avais eu un peu de mal avant. Maintenant, je peux tout faire autour des greens. J'aimerais juste être un peu plus efficace aussi, arriver à me mettre un peu plus proche des drapeaux. Et peut-être gagner un petit peu de distance au driving. Mais ça, c'est plus un projet sur le long terme. Je n'ai pas envie de faire de gros changements là-dessus. Ça doit plus venir avec le temps. Et me dire que peut-être que d'ici 5, 7, 8 ans, j'aurais pris un peu plus de poids et je gagnerai 5, 6, 7, 8 miles (en vitesse de swing). Mais ce n'est pas un truc que je veux accomplir maintenant. « C'est un objectif de taper plus fort. Mais c'est un objectif que je dois avoir sur le long terme. La priorité, c'est d'être performant à l'instant T sur le parcours » Vous travaillez justement avec David Baudier là-dessus ?Oui, on essaie de beaucoup travailler dans les semaines off, surtout. Parce qu'en tournoi, c'est dur de mettre une grosse quantité de physique et aussi de beaucoup manger, etc., pour prendre du poids et de la vitesse. Mais je veux que ça reste cohérent par rapport au fait d'être performant sur le parcours. Comme je l'ai dit, c'est un objectif de taper plus fort. Mais c'est un objectif que je dois avoir sur le long terme. La priorité, c'est d'être performant à l'instant T sur le parcours. Et pour que je sois performant, il faut que je me sente bien physiquement. Il ne faut pas que je sois trop courbaturé. Il ne faut pas que j'aie trop mangé pour être fatigué, etc. J'essaie juste de faire un peu plus, mais pas trop d'un coup. Je suis léger (1,77 m pour 68 kg), mais je sais que je serai toujours quelqu'un de léger. Je ne ferai jamais 90 kg. Mais j'aimerais bien prendre 5 ou 6 kg... »


La Presse
10-07-2025
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Jake Knapp partage la tête, alors que McIlroy suit à quatre coups
(North Berwick) Jake Knapp apprécie tant les parcours de golf de type 'links' qu'il aimerait prolonger son séjour d'une semaine, et il a fait un pas dans cette direction, jeudi, en signant une carte de 64 (-6) après la première ronde qui lui a permis de partager la tête de l'Omnium d'Écosse avec trois autres golfeurs. Doug Ferguson Associated Press Les bourrasques qui ont balayé le Renaissance Club n'ont pas été suffisantes pour empêcher plus de la moitié du peloton de 156 golfeurs de jouer à égalité ou sous la normale, bien que Rory McIlroy ait dû enregistrer un oiselet sur ses trois derniers trous – et caler un coup roué de 25 pieds pour un boguey au 15e vert – pour un pointage de 68. Sepp Straka a réussi huit oiselets et remis une carte de 64, et il a rejoint Knapp en tête du classement général avec Nico Echavarria et Victor Perez. Quatre autres golfeurs sont à un coup derrière, tandis que Scottie Scheffler accuse un retard de trois coups après avoir joué 67. Knapp fait partie des golfeurs qui ne sont toujours pas qualifiés pour l'Omnium britannique la semaine prochaine au Royal Portrush. Ce tournoi offrira des laissez-passer aux trois meilleurs golfeurs qui sont au Renaissance Club et qui ne sont pas déjà qualifiés pour cette épreuve du Grand Chelem. Perez n'est pas qualifié pour l'Omnium britannique, lui non plus. Il a réussi un oiselet sur trois de ses quatre derniers trous, couronnant cette séquence avec un coup roulé de 25 pieds, face au vent, sur le 18e vert. Scheffler, qui a raté l'Omnium d'Écosse l'an dernier afin de passer du temps chez lui avec son fils, a joué en matinée et donné le ton à sa ronde avec un coup roulé de 30 pieds pour un aigle. Il a obtenu plusieurs autres occasions pendant sa ronde de retrancher des coups à la normale, mais a raté plusieurs coups roulés de moins de 10 pieds pour l'oiselet. Taylor Pendrith, de Richmond Hill, en Ontario, et Nick Taylor, de Winnipeg, furent les meilleurs golfeurs canadiens en vertu de leurs pointages de 67. Leurs compatriotes Mackenzie Hughes (68), Corey Conners (70) et Aaron Cockerill (73) ont suivi un peu plus loin derrière.