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Le choix de Tatiana de Rosnay : fermer la porte, tourner la page
Le choix de Tatiana de Rosnay : fermer la porte, tourner la page

Le Parisien

time3 days ago

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Le choix de Tatiana de Rosnay : fermer la porte, tourner la page

C'est la semaine des dernières fois pour moi. Le dernier séjour dans une maison bien-aimée, à laquelle je dis adieu pour toujours. Et dans cette maison, il y a des livres . Des étagères et des étagères de livres. Des romans, surtout. Des livres adorés, lus et relus, qui m'ont accompagnée ma vie entière. En anglais et en français. Impossible de tous les caser chez moi. Le moment est venu de s'en séparer. Alors il faut faire un tri. Un tri redoutable. Les romans qu'on donne, à des proches, des voisins, des associations. Les romans qu'on garde, à jamais.

Qui veut renouer avec la lecture ?
Qui veut renouer avec la lecture ?

La Presse

time4 days ago

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Qui veut renouer avec la lecture ?

Pendant longtemps, le seul débat à propos des lectures d'été se résumait à ceci : faut-il lire léger ou lire du lourd ? C'était le bon vieux temps où la chicane portait surtout sur les goûts, car de nos jours, on se demande plutôt si l'on sera capable d'aller au bout d'un seul livre pendant les vacances, en laissant de côté nos bébelles technologiques. Du plus loin que je me souvienne, les discours sur la lecture ont toujours été alarmistes. Les gens ne lisent pas, ne lisent plus – les jeunes surtout, sur qui reposent sans cesse nos espoirs de rédemption ou la menace d'un effondrement de la civilisation. Cela ne m'a jamais inquiétée, peut-être parce que je viens d'un milieu où il y avait plus de téléviseurs que de livres dans mon entourage, une réalité que je trouvais normale, et c'est pourquoi la bibliothèque de mon quartier était si importante. J'ai compris très tôt dans la vie que les « grands lecteurs », ces adeptes de la lecture « profonde » qui lisent au moins 12 livres par année, ont toujours été minoritaires. Personne ne me fera croire qu'il y a 100 ans, nos ancêtres passaient leur temps le nez dans un livre. Il faut des conditions et un penchant pour ça. D'abord être alphabétisé, contrairement au sport ou à la musique qui viennent à nous sans avoir un code à maîtriser. D'où peut-être aussi notre propension à offrir des funérailles nationales aux sportifs et aux chanteurs, plutôt qu'aux écrivains. Je sais que ceux qui ont vraiment lu les briques de Victor-Lévy Beaulieu et les romans sans point de Marie-Claire Blais forment une secte trop petite pour être intéressante sur le plan politique. Par contre, et cela me fait plaisir, je suis persuadée que la population en général n'a probablement jamais autant lu qu'à notre époque. Pas forcément des livres, mais des articles, des statuts Facebook ou Instagram, des textos, n'importe quoi qui passe par l'écrit. Nous lisons probablement plus, sauf que la nature de la lecture a changé. Dans un article très intéressant du New Yorker publié en juin, le journaliste Joshua Rothman pose la question : What's Happening to Reading ? (Qu'est-ce qui est en train d'arriver à la lecture ?). Il explique qu'aujourd'hui, on peut commencer un livre sur une tablette, le poursuivre dans le métro sur son iPhone et embarquer dans la version audio en conduisant sa voiture, mais que lire un bon vieux bouquin, avec des pages en papier, est sur le point de devenir un anachronisme. « Il y a quelque chose à la fois de diffus et de concentré à propos de la lecture maintenant ; cela implique un flot de mots aléatoires qui défilent sur un écran, tandis que la présence sournoise de YouTube, Fortnite, Netflix et autres fait en sorte que, dès que nous avons commencé à lire, nous devons continuellement choisir de ne pas arrêter. » Lisez l'article du New Yorker « What's Happening to Reading ? » (en anglais) C'est vrai. Je ne peux pas plonger sérieusement dans une lecture, surtout sur ma tablette, si les notifications de mes applications sont actives, car je ne peux résister à l'envie d'aller vérifier qui a liké la superbe photo de mon chat. Ces notifications qui m'interpellent ne peuvent cohabiter avec la lecture de Proust, qui demande une concentration de tous les instants. D'ailleurs, je n'ai toujours pas fini À la recherche du temps perdu. Comme il me semble loin le temps où, au contraire, je devais résister à la tentation de lire un autre chapitre, en cachette de mes parents, sous la couverture avec une lampe de poche à 2 h du matin. Rappelons que je ne suis en aucun cas une référence pour évaluer le temps de lecture de la population. C'est mon travail, je reçois les livres gratuitement, il est évident que je lis plus que la moyenne des ours. Et même dans ces circonstances idéales, ma concentration de lectrice a diminué, je suis obligée de le reconnaître. Je pensais que je pouvais maintenir mon rythme de « lecture traditionnelle » tout en scrutant les réseaux sociaux et en m'informant sans arrêt. Ce n'est pas possible, et il n'est pas étonnant que je fasse des migraines ophtalmiques, non plus. Dans son article, Joshua Rothman pose d'excellentes questions : « Si nous dévorons Stranger Things plutôt que de lire Stephen King, ou écoutons des balados de croissance personnelle plutôt que d'acheter des livres de croissance personnelle, est-ce la fin de la civilisation ? À un certain niveau, le déclin de la lecture traditionnelle est connecté à l'efflorescence de l'information à l'âge du numérique. Voulons-nous vraiment retourner à une époque où il y avait moins à lire, à regarder, à écouter et à apprendre ? » Non, bien sûr. Cependant, je crois que le lectorat « traditionnel » demeurera ce qu'il a toujours été : un noyau dur, pas une norme. Paradoxalement, l'industrie du livre est celle qui s'en tire le mieux au Québec depuis la pandémie, comparativement aux autres secteurs culturels comme les arts vivants. Qui sait si, pendant les heures sombres du confinement, des gens exaspérés de regarder Netflix n'ont pas donné une chance à un bouquin qui traînait depuis longtemps ? Je fantasme, sans aucun doute. Les ventes de livres se maintiennent, soit, mais est-ce que les acheteurs les lisent ? Nous sommes nombreux à avoir sur nos tables de chevet des piles qui penchent comme la tour de Pise, en sachant très bien qu'il n'y aura que quelques élus dans le lot. Malgré ceux qui déplorent qu'on publie trop, je persiste à croire que chaque être humain sur cette planète devrait avoir droit au miracle de la rencontre avec un livre qui changera sa vie. Les bouquins ne seront donc jamais assez nombreux face au vortex infini du numérique. À moins qu'on ne finisse par déléguer la tâche de lire des romans complexes à l'intelligence artificielle, qui nous fera des résumés assez riches pour briller dans les soirées mondaines ou performer sans trop se forcer lors des examens de fin d'année. Au moment où vous lisez ces lignes, je suis en vacances, mais pour un projet à l'automne, je suis à la recherche de personnes qui lisent moins de livres qu'elles en lisaient autrefois, et qui ont envie de renouer avec cette habitude. Racontez-moi comment cela vous est arrivé, si cela vous manque ou pas, et par quoi ce temps que vous consacriez avant à la lecture a été remplacé. J'aimerais vous lire là-dessus. En vous souhaitant un bel été, avec ou sans livres. Écrivez à notre chroniqueuse

Hervé Le Tellier, prix Goncourt 2020, alerte sur les dangers de l'IA dans la production littéraire
Hervé Le Tellier, prix Goncourt 2020, alerte sur les dangers de l'IA dans la production littéraire

Le Figaro

time4 days ago

  • Le Figaro

Hervé Le Tellier, prix Goncourt 2020, alerte sur les dangers de l'IA dans la production littéraire

L'écrivain, lauréat du prestigieux prix littéraire avec L'Anomalie, estime que l'intelligence artificielle pourrait « égaler l'être humain dans tous les domaines » dans quelques années. Le romancier Hervé Le Tellier, prix Goncourt 2020, voit un « danger » concernant la probabilité que la grande majorité des livres à l'avenir soient écrits grâce à l'intelligence artificielle. « Je ne fais pas partie de ceux qui disent que l'IA ne remplacera jamais nos auteurs. (...) Le danger existe que 80% de la production soit effectivement remplacée par des machines », a déclaré l'écrivain dans un entretien publié dimanche 6 juillet par la revue Le Grand Continent. Hervé Le Tellier, mathématicien de formation puis journaliste scientifique, a signé le prix Goncourt le mieux vendu du XXIe siècle, avec L'Anomalie en 2020. Lui-même avait accepté, en mars pour Le Nouvel Obs , de se mesurer à une IA pour écrire une nouvelle dont la première et la dernière phrase étaient imposées. « L'activité n'était pas inintéressante parce qu'on se rend compte qu'à force d'être nourrie par plein de livres, l'IA finit par faire apparaître des images littéraires », estime-t-il trois mois après. À lire aussi «Faux livres», pillages, droit d'auteur... Comment l'IA bouscule le secteur de l'édition Publicité Le monde de l'édition encore réticent face à l'IA «L'idée que l'homme est insurpassable est absurde et un peu déiste. Il est possible que l'IA parvienne à égaler l'être humain dans tous les domaines. La seule chose qui va compter est finalement notre rapport à l'art, à l'œuvre. A-t-on envie de lire un roman écrit par une IA ? », affirme le romancier. Le secteur de l'édition en France reste très réticent face à l'aide de l'intelligence artificielle, pour une multitude de raisons comme l'originalité du style, le statut de l'auteur ou le risque d'erreurs factuelles. Certains auteurs y ont tout de même recours, demandant des suggestions pour améliorer leurs textes, voire rédiger des passages entiers. Rie Kudan, lauréate 2024 du prix Akutagawa, le plus prestigieux prix littéraire japonais, avait admis qu'« environ 5% » de son livre avait été écrit par une IA.

La métropole de Clermont-Ferrand offre des premiers chapitres de livres aux passagers de ses bus et tramways
La métropole de Clermont-Ferrand offre des premiers chapitres de livres aux passagers de ses bus et tramways

Le Parisien

time5 days ago

  • Le Parisien

La métropole de Clermont-Ferrand offre des premiers chapitres de livres aux passagers de ses bus et tramways

Scotchés à leur smartphone, les usagers des transports de Clermont-Ferrand ( Puy-de-Dôme ) et ses alentours ont été particulièrement ciblés par un nouveau service de la collectivité. En scannant des QR codes disposés dans les tramways et bus, les passagers peuvent, depuis le 30 juin dernier, découvrir des livres sur leur écran via le dispositif « Premier chapitre », qui, comme son nom l'indique, permet de lire les premières pages d'un ouvrage. « Et, si le livre plaît, ils peuvent le réserver directement via le service dans la bibliothèque la plus proche », précise Céline Teyssier, responsable des services innovants et de l'évaluation des bibliothèques de Clermont Auvergne Métropole. S'il est encore trop tôt pour établir un premier bilan, l'outil pourrait répondre à de nombreux besoins. « L'idée est de sortir la bibliothèque de ses murs, parce que les bibliothèques, ce sont toujours des lieux qu'on imagine assez figés, alors que ce n'est pas le cas », explique Céline Teyssier. « Donc on veut aussi proposer cette visibilité-là sur l'espace public. Ensuite, l'objectif est bien entendu de promouvoir la lecture quel que soit le support. Pour nous il n'y a pas de hiérarchisation entre le livre physique et le numérique. » La campagne d'affichage à proximité des transports est prévue tout l'été pour attirer ces nouveaux lecteurs clermontois. Avec un argument supplémentaire, pour Céline Teyssier : « Promouvoir l'action des bibliothèques dans les transports, c'est aussi pouvoir montrer qu'on peut aller dans les bibliothèques en transport, puisque toutes nos bibliothèques sont desservies par un moyen de transport quasi dans leur totalité. » Parmi la sélection de livres proposée par les bibliothécaires, les lecteurs pourront notamment se plonger dans une liste d'ouvrages dédiés à Cézanne, mais aussi une vingtaine de romans et essais ayant obtenu des prix littéraires cette année.

« Il n'existe pas beaucoup de lieux comme ça » : la Maison des Histoires émerveille parents et enfants
« Il n'existe pas beaucoup de lieux comme ça » : la Maison des Histoires émerveille parents et enfants

Le Parisien

time6 days ago

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  • Le Parisien

« Il n'existe pas beaucoup de lieux comme ça » : la Maison des Histoires émerveille parents et enfants

« On n'a pas besoin d'expliquer aux enfants quoi faire, c'est déjà leur terrain de jeu avant même qu'ils ne soient rentrés ». Agathe Jacon est ravie. La codirectrice de la Maison des Histoires célèbre aujourd'hui un nouveau lieu d'accueil pour les enfants âgés de 0 à 7 ans de l'autre côté de la Seine, après le succès fulgurant de la toute première adresse située dans le VIe arrondissement. Le concept ? Consolider le lien entre les enfants et le monde de la lecture en les plongeant dans les décors de leurs ouvrages jeunesse préférés. Tous proviennent de la maison d'édition L'école des loisirs , parmi lesquels on retrouve « Simon Superlapin », « Chien Pourri », ou encore « La maison dans les bois ».

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